dimanche 9 décembre 2012

Thérèse Desqueyroux de François Mauriac


 192 pages 
  • Editeur : Le Livre de Poche (1989)

Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme Thérèse a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non-lieu.
Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ?


lecture commencée le 08/12/2012
première impression : un peu vieillot comme style...
fin de lecture... 11/12/2012

Thérèse, après avoir tenté d'empoisonner son époux se retrouve assignée au tribunal. Sur le chemin qui la ramène du tribunal à la propriété, Thérèse fait défiler sa vie.

Bien longtemps que je n'avais pas relu un livre de Mauriac, vagues souvenir d'ennui scolaire... je n'aime pas beaucoup plus d'ailleurs bien que ce livre soit vraiment très bien. 

On sent une femme pas vraiment faite pour le milieu auquel elle appartient, qui se sent à l'étroit, enfermée, comme prise au piège. Une femme dont la fonction était à l'époque de se marier pour agrandir les terres familiales et donner des enfants à "la famille", perpétuer le nom...

Et l'amour ? non, elle peut juste espérer de fondre dans sa nouvelle famille, épauler son époux, le servir, et surtout lui donner un héritier, heureuse si elle peut l'aimer ou au moins avoir de l'affection pour lui.  Finalement, un roman très féministe pour l'époque.

Pourquoi a-t'elle essayer de tuer son époux ? pas d'amant en vue pourtant ce serait le plus logique, le sait-elle elle-même, probablement pas, juste qu'elle étouffe, qu'elle a besoin de retrouver sa liberté, de vivre enfin.

A un certain moment, j'ai pensé qu'elle ressentait un amour homosexuel envers sa belle-soeur, en fait, on ne la voit joyeuse qu'a l'époque du collège avec Anne.  Sinon, le reste du temps elle semble froide et insensible, même l'amour maternel lui semble inconnu.

Bref, une femme dont il est difficile à connaître et avoir de l'empathie pour elle, victime et bourreau, inclassable justement.

mon avis :  un bon livre, qui mériterai mieux que simplement 3 étoiles, mais je n'ais pas assez aimé, et il ne s'agit pas de noter ce livre mais le plaisir que sa lecture m'a donné.

citation : 

« N’importe qui sait proférer des paroles menteuses ; les mensonges ducorps exigent une autre science.  » - de 


Thérèse Desqueyroux - Bande annonce


 Argelouse (Argelosa en gascon) est une commune française, située dans le département des Landes et la région Aquitaine.

Mauriac s'inspira pour l'histoire de Thérèse Desqueyroux de celle d'Henriette Canaby qui fut accusée en 1905 d'avoir voulu empoisonner son mari Émile Canaby, courtier en vins bordelais alors endetté. Mauriac assista à son procès enCour d'assises le 25 mai 1906 au cours duquel elle fut condamnée pour faux et usage de faux (fausses ordonnances pour se procurer auprès de pharmacien de l'aconitine et de la digitaline, sans compter l'arsenic qui entrait dans la composition de la liqueur de Fowler qu'elle donnait à son mari en grande quantité). L'accusation de tentative d'empoisonnement fut rejettée, son mari témoignant en sa faveur pour sauver les apparences de ce couple de la bourgeoisie bordelaise qui faisait ménage à trois avec Pierre Rabot, un riche rentier

 biographie François Mauriac
Pour l'ensemble de son œuvre, il reçoit le prix Nobel de littérature en 1952.
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