Une petite ville, un microcosme de l'ancienne France, une vieille fille, Rose-Marie-Victoire Cormon, qui hésite entre deux prétendants, le chevalier de Valois et l'ex-citoyen du Bousquier. Le chevalier est vieux, coquet, sans le sou, fidèle aux Bourbons. Du Bousquier est libéral, millionnaire et encore à peu près présentable.Grave conflit, lutte de clans. Du Bousquier l'emporte. Hélas, «le mariage sera essentiellement négatif» : du Bousquier est impuissant. Si Mlle Cormon avait suivi des cours d'anthropologie, si elle avait considéré le «nez prodigieux», le «nez magistral et superlatif» du chevalier, et le «nez aplati», «la voix de spéculateur éreinté» de du Bousquier, elle aurait «évité les effroyables malheurs de sa vie conjugale».
intrigues diverses d'une ville de province sous la Restauration, un roman très drôle, des personnages assez caricaturaux, bref, l'un des roman les plus agréable, les plus vifs de Balzac.
Si j'ai un peu de temps, je noterai quelques morceaux de bravoure...

En 1816, à Alençon, Rose Cormon, âgée de quarante ans, attend toujours le mari digne de son rang. Issue de la bonne bourgeoisie, elle possède assez de bien pour être comptée au nombre des personnes de la bonne société. La description minutieuse de l’intérieur de la maison de Mademoiselle Cormon et de la vie qu’elle mène sont typiques du style balzacien.
Autour de Rose s’agitent deux prétendants : le chevalier de Valois, vieux beau qui se dit apparenté aux rois de France et a gardé l’habit et les manières de l’Ancien Régime, et Monsieur du Bousquier, ancien agioteur dont la fortune est une des plus importantes de la région. Tous deux convoitent la main de Rose Cormon, le premier pour sa fortune, le second pour la respectabilité qu’elle pourra lui apporter.
Les deux prétendants se livrent une guerre sans merci. Du Bousquier calomnie le chevalier en prétendant qu'il a secrètement épousé la blanchisseuse Césarine, chez laquelle il loge. Pour se venger, le chevalier lui adresse Suzanne (future Madame du Val-Noble) qui se dit enceinte de du Bousquier.

Le roman offre un tableau très nuancé de la vie de province, des rivalités politiques et financières, des différentes sociétés qui s’y côtoient, sans jamais tomber dans la caricature. - wikipédia



Les Grands classiques et vous (Natou)






- Marguerite de Navarre, L’Heptaméron (nouvelle I), 1542
- Pierre-Corneille Blessebois, Aventures du Parc d’Alençon, 1668
- Pierre-Corneille Blessebois, Le Rut ou la pudeur éteinte, 1676
- Pierre-Corneille Blessebois, La Corneille de Mademoiselle de Sçay, 1678
- Honoré de Balzac, La Vieille Fille, 1837
- Honoré de Balzac, Le Cabinet des Antiques, 1838
- Janine Montupet, La Dentellière d’Alençon, Robert Laffont, Paris, 1984. (ISBN 2-221-04626-9)
- Jean-Louis Vigla, Crime pur sang à Alençon, Corlet, Condé-sur-Noireau 1999. (ISBN 2-85480-719-7)
illustration : Bertrand Daulé
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