Affichage des articles dont le libellé est gibran-khalil. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est gibran-khalil. Afficher tous les articles

vendredi 6 janvier 2012

né un 6 janvier : Gibran Khalil Gibran

1883 : Gibran Khalil Gibran, peintre et homme de lettres libanais († 10 avril 1931).


Gibran Khalil Gibran (جبران خليل جبران) figure en bonne place parmi les poètes et peintres issus du Moyen-Orient, grâce notamment à son recueil : Le Prophète. Né au Liban (1883à Bcharré - 1931 à New York), il a ensuite séjourné en Europe et surtout aux États-Unis où il a passé la majeure partie de sa vie. Chrétien catholique de rite maronite, son Église jugera hérétique son troisième livre, Esprits rebelles (l’appel du prophète), qui sera brûlé en place publique par le pouvoir ottoman en 1908. On l'a souvent comparé à William Blake1, et il est appelé par l’écrivain Alexandre Najjar le « Victor Hugo libanais ».



Gibran est né dans la ville de Bcharré (dans le nord du Liban) de la fille d’un prêtre de rite maronite2. Sa mère Kamlé était âgée de trente ans quand il est né, son père, également nommé Khalil, était son troisième mari3. En raison de la pauvreté de sa famille, Gibran ne reçoit pas d’éducation formelle au cours de son enfance. Toutefois, les prêtres qui rendent visite régulièrement à sa famille lui apprennent la langue arabe et ainsi que lalangue syriaque aussi bien que l’étude de la Bible.
Le père de Gibran travaille d’abord comme apothicaire, mais, avec la dette de jeu qu’il est incapable de payer, il se met au service d’un administrateur ottoman4 ou à un chef de guerre local5. Vers 1891, le père de Gibran est incarcéré sur des allégations de détournement de fonds, et les biens de sa famille sont confisqués par les autorités. Kamlé, la mère de Gibran, décide de rejoindre son frère aux États-Unis. Bien que le père de Gibran soit libéré en 1894, Kamlé reste décidée et part pour les États-Unis le 25 juin 1895 en amenant Gibran, ses jeunes sœurs, Mariana et Sultana, son aîné et demi-frère Boutros.

La famille Gibran s’installe dans le South End de Boston, à l’époque la deuxième plus grande communauté syro-libanaise6 des États-Unis. Sa mère commence à travailler comme couturière itinérante7, vendant de la dentelle et du lin qu’elle transporte de porte en porte. Gibran commence l’école le 30 septembre 1895. Il est placé dans une classe spéciale pour les immigrants par l’administration de son école pour mieux apprendre l’anglais. Gibran est aussi inscrit dans une école d’art. Grâce à ses enseignants, il est présenté à l’avant-garde artistique de Boston, à des artistes, à des photographes et à l’éditeur Fred Holland Day, qui l'ont encouragé et soutenu dans ses efforts de création. Un éditeur utilise certains des dessins de Gibran pour des couvertures de livre en 1898.
La mère de Gibran, ainsi que son frère aîné, Boutros, veulent l'imprégner de son patrimoine culturel d'origine plutôt que de l’esthétique de la culture occidentale qu'il préfère7 ; ainsi, à quinze ans, Gibran est renvoyé dans son pays natal pour étudier à l’école préparatoire et à l'institut d'enseignement supérieur à Beyrouth gérés par les maronites. Il commence un magazine littéraire étudiant avec un camarade de classe et il est élu « poète du collège». Il y reste pendant plusieurs années avant de retourner à Boston en 1902, arrivant surEllis Island le 10 mai8. Deux semaines avant son retour, sa sœur Sultana meurt de la tuberculose à l’âge de 14 ans. L’année suivante, Boutros décède de la même maladie et sa mère meurt d’un cancer. Seule, sa sœur Marianna subvient à ses besoins matériels grâce à un emploi de couturière de boutique.

Gibran tient sa première exposition de ses dessins en 1904 à Boston, à la Journée du Studio. Au cours de cette exposition, Gibran rencontre Elizabeth Mary Haskell, directrice respectée de dix années son aînée. Les deux forment une amitié qui a duré le reste de la vie de Gibran. Bien que discrète publiquement, leur correspondance révèle une intimité exaltée. Haskell a influencé non seulement sa vie personnelle, mais aussi sa carrière. En 1908, Gibran va étudier l’art à Paris pour deux ans et fréquente, entre autres, l'atelier Colarossi. C'est là qu’il rencontre son partenaire en art et en étude et ami Youssef Howayek.
Alors que la plupart des premiers écrits de Gibran sont en arabe (La Musique, Les Ailes brisés, Les Nymphes des vallées, Les Tempêtes...), la majeure partie de son travail après 1918 a été écrite et publiée en anglais. Son premier livre avec la maison d’édition Alfred Knopf, en 1918, s’intitule Le Fou, un recueil de contes et paraboles. Gibran a également participé à la Ligue de la Plume (Ar-rabita al qalamia) aussi connue sous le nom des « poètes immigrants » (al-Mahjar), aux côtés d'importants auteurs libano-américains tels que Ameen RihaniElia Abou Madi et Mikhail Naimy.
La mystique de Gibran se trouve au confluent de plusieurs influences : le christianisme, l'islam, le soufisme (le concept d'union avec Dieu et l'unicité de l'existence), les grandes religions de l'Inde, la théosophie... Sa poésie est remarquable pour son utilisation de la langue officielle, ainsi que des idées sur la vie exprimées par des termes spirituels. L’ouvrage le plus connu de Gibran s'intitule Le Prophète , un livre composé de vingt-six textes poétiques. Le livre est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age. Depuis qu'il a été publié pour la première fois en 1923, Le Prophète n'a jamais été épuisé. Après avoir été traduit dans plus de vingt langues, il est devenu l'un des best-sellers des livres du xxe siècle aux États-Unis.
source principale : wikipédia
Bibliographie

Le prophèteÉcrit en anglais, le Prophète est une œuvre poétique faite d’aphorismes et de paraboles, livrés par un prophète en exil sur le point de partir. Aux grandes questions de la vie, celui-ci livre au peuple qui l’a accueilli pendant douze ans des réponses simples et pénétrantes. Des thèmes universels sont abordés, mais le fil conducteur reste l’amour. Ainsi est-il dit sur le mariage :
« Emplissez chacun la coupe de l’autre, mais ne buvez pas à la même coupe. »
C’est ainsi que Le Prophète est parfois lu à l’occasion de mariages, essentiellement aux États-Unis. À côté des grandes questions de la vie pratique, comme le mariage ou les enfants, le lecteur découvre la connaissance de soi et la religion, conçue ici comme universelle. Ainsi, ce qui fait le succès du Prophète est son universalisme, apte à en faire le livre de chevet de tout un chacun, emportant l’adhésion par de grandes valeurs comme la liberté, l’amour, le respect de l’autre. En cela, le Prophète est un écrit totalement humaniste.

encore rien rongé...