mardi 31 janvier 2012

curiosité de lectrice... prix Pulitzer,

Prix littéraires aux Etats-Unis
Le prix Pulitzer, créé en 1904, est un prix américain remis dans différents domaines, allant du journalisme à la musique. En journalisme, il est considéré parmi les plus prestigieux.
Joseph Pulitzer, éditeur du journal World, crée ce prix en 1904, mais il n'est vraiment mis en place qu'en 1917. Au début, il était attribué à une douzaine de catégories du journalisme et des arts. Au début du xxie siècle, il est décerné pour 21 rubriques, dont : plusieurs types de reportages, l'éditorial, la caricature, la photographie, le roman, labiographie, le théâtre, la poésie, l'histoire et la musique. Une enveloppe de 5 000 dollars américains accompagne le prix, remis au mois d’avril à des personnalités américaines.






Joseph PulitzerDans son testament, rédigé en 1904, Joseph Pulitzer appelle à la création de ce prix avec pour objectif de stimuler l’excellence. Il ne mentionne à ce moment que treize prix, dont quatre pour le journalisme, quatre pour lalittérature, quatre pour le théâtre et un dernier pour l’éducation. Sensible aux changements de son époque, Pulitzer veilla toutefois à constituer une commission de surveillance consultative et lui donna le pouvoir de remplacer certains sujets, pourvu que la commission juge que cela sera bénéfique au public. Il lui donna également le droit de ne pas décerner le prix si aucune œuvre ne correspondait aux critères d’excellence du jury.













Les prix commencent à être remis en 1917 seulement.
En 1997, lors du 150e anniversaire de naissance de Pulitzer, la commission a fait preuve du respect des exigences d’adaptation aux évolutions sociales exigées par son instigateur : elle commença à reconnaître l’importance croissante des textes journalistiques disponibles sur Internet. Cette reconnaissance sera encore plus marquée en 1999, date à laquelle la commission a reconnu les présentations sur le réseaux comme des suppléments aux éditions papiers dans la catégorie « Public service ».
Par ailleurs, des changements ont été apportés aux prix concernant la musique. Jusqu’en 1997, ceux-ci ne concernaient que la musique classique. La commission décida alors d’élargir les compétences du jury en laissant place à d'autres types de musiques. Le prix de 1997 revint ainsi à Wynton Marsalis pour Blood on the Fields, imprégné de musique jazz.
Dans le domaine du journalisme, la commission a décidé en décembre 2008 que les 14 différents types de prix sont étendus à des publications entièrement sur Internet. Les textes proposés, en ligne ou publiés, doivent provenir de journaux ou d'organisations d'information des États-unis, publiant au moins une fois par semaine, ayant pour objet principal l'actualité et "adhérant aux plus hauts principes journalistiques"2.
Conformément à la volonté de Pulitzer, c’est le président de l’université Columbia qui annonce et décerne les prix sur recommandation du jury. Aujourd’hui, la commission est indépendante et décide seule de l’attribution des prix.

Les prix sont attribués dans de nombreuses catégories, relatives principalement au journalisme ou aux arts et lettres.

Image associée à la récompenseIl existe actuellement quatre catégories récompensant des productions de presse :


Il existe actuellement six catégories récompensant des œuvres littéraires et des essais :

Deux autres prix existent :









autres Prix littéraires aux Etats-Unis





ce que j'ai lu...
en marron : lus = 8
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en bleu : comme une envie de lire = 5

Le prix Pulitzer du Roman était un prix remis entre 1918 et 1947. En 1948, il fut remplacé par le prix Pulitzer de la Fiction1.

  • 1918 : His Family de Ernest Poole
  • 1919 : La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons) de Booth Tarkington
  • 1920 : Non-attribué
  • 1921 : Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence) de Edith Wharton
  • 1922 : Alice Adams de Booth Tarkington
  • 1923 : One of Ours de Willa Cather
  • 1924 : The Able McLaughlins de Margaret Wilson
  • 1925 : So Big de Edna Ferber
  • 1926 : Arrowsmith de Sinclair Lewis (qui déclina le prix)
  • 1927 : Précoce automne (Early Autumn) de Louis Bromfield
  • 1928 : Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey) de Thornton Wilder
  • 1929 : Scarlet Sister Mary de Julia Peterkin
  • 1930 : Laughing Boy de Oliver La Farge
  • 1931 : Years of Grace de Margaret Ayer Barnes
  •  La Terre chinoise 1932 : La Terre chinoise (The Good Earth) de Pearl S. Buck -  Quelle aide serait pour un paysan pauvre une jolie femme tout occupée de sa beauté et de ses toilettes au lieu de travailler avec lui 'dans les rizières ? dit sagement le père de Wang Lung quand celui-ci atteint l'âge de se marier. Il lui choisit donc comme épouse une esclave « ni jeune ni belle » appartenant à la noble Maison de Hwang. 0-len est laide, taciturne, mais robuste et courageuse. Une fois finis les travaux du ménage, elle seconde son mari aux champs, et c'est à peine si elle interrompt une journée son labeur quand elle doit mettre au monde un enfant.Ainsi croît la prospérité de Wang Lung qui devient le propriétaire de la maison où 0-len vécut en esclave. Mais 0-Len n'y entrera pas avec ce fils de la terre chinoise dont P. Buck raconte l'ascension sociale et les tribulations dans ce roman célèbre, premier d'une trilogie qui retrace de façon magistrale la vie et les moeurs de la Chine au XIXe siècle.
  • 1933 : The Store de Thomas Sigismund Stribling
  • 1934 : Lamb in His Bosom de Caroline Miller
  • 1935 : Now in November de Josephine Winslow Johnson
  • 1936 : Honey in the Horn de Harold L. Davis
  •   1937 : Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Margaret Mitchell -  Le roman et le film les plus populaires de tous les temps. Plus de dix millions d'exemplaires vendus dans le monde. Traduit dans
    18 langues. Autant en emporte le vent est une fresque historique, jamais surpassée, sur la société des Etats sudistes et les tragédies de la guerre de Sécession. C'est aussi un roman d'amour dont les héros, Scarlett O'Hara et Rhett Butler, sont entrés à jamais dans la galerie des amants légendaires.
  • 1938 : The Late George Apley de John Phillips Marquand
  •   1939 : Jody et le faon (The Yearling) de Marjorie Kinnan Rawlings -  JODY vit avec son père et sa mère dans une petite ferme isolée de Floride, conquise à grand-peine sur la forêt et sur les marécages. Il faut travailler dur pour produire de quoi se nourrir, pour protéger le maigre bétail contre les animaux sauvages.
    Jody a un ami, un seul : un faon recueilli tout jeune, un adorable petit faon tacheté, aux grands yeux étonnés, un orphelin des bois qui est devenu son compagnon de tous les instants, le confident de ses joies et de ses peines.
    Jody croit que cette amitié doit durer toute la vie. Mais le faon grandit. Ce n'est plus un bébé chevreuil qu'on peut dorloter dans une maison. ,Et un jour le drame éclate, rapide et bouleversant.
  •   1940 : Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) de John Steinbeck - L'histoire débute au moment où Tom Joad sort de prison. Tandis qu'il retourne chez lui, il rencontre un ancien prédicateur, Jim Casy, dont il a gardé des souvenirs d'enfance. Les deux font la route ensemble. Alors qu'ils arrivent à la ferme familiale, ils s'aperçoivent que celle-ci a été désertée. Déconcertés et confus, Tom et Jim décident d'aller chez l'Oncle John où ils retrouvent les autres Joad. Ces derniers sont en train de charger un camion Hudson converti avec ce qui leur reste de biens. Les cultures ont été anéanties par le Dust Bowl et la famille n'a par conséquent pas pu honorer ses dettes. Chassés de chez eux, ils espèrent que la situation s'arrangera en Californie grâce aux feuillets qui sont distribués un peu partout dans leur État : ils pensent que, là-bas, ils auront à manger et gagneront assez d'argent pour vivre. Séduits par cette publicité, les Joad décident d'investir tout ce qui leur reste dans ce voyage. Bien que ce projet enfreigne les termes de sa liberté conditionnelle, Tom décide de partir avec sa famille. L'ancien pasteur Jim se joint également à la famille.
    Les Joad empruntent la Route 66 pour aller vers l'ouest. Le grand-père de la famille meurt peu après le départ. Les Joad découvrent que la route est saturée par d'autres familles partant pour la Californie. Dans des camps de fortune dressés au bord de la route, ils entendent l'histoire d'autres familles, dont certaines reviennent de Californie. Les Joad ne veulent pas admettre que les promesses auxquelles ils croient ne seront pas tenues. Juste avant la frontière, Noah (l'aîné des fils Joad) quitte la famille pour rester vivre au bord du Colorado, et la grand-mère de la famille meurt pendant la traversée du désert. En arrivant en Californie, Connie (le mari de Rose of Sharon, la fille Joad, qui est enceinte) quitte la famille. Le restant de la famille, dirigé par Ma, n'a pas d'autre choix que de poursuivre sa route.
    A leur arrivée, ils s'aperçoivent qu'ils ne gagneront jamais beaucoup d'argent car il y a trop de travailleurs et les fermiers importants de la région ne les respectent pas tandis que les plus petits font faillite. Les fermiers profitent du grand nombre d'émigrants pour baisser les salaires. Les familles émigrantes vivent dans des camps de fortune provisoires appelés Hooverville. Il y a un peu d'espoir au camp de Weedpatch, un camp propre tenu par la FSA. Le camp déplait cependant aux autorités locales qui ne cessent de harceler et de provoquer les nouveaux venus.
    Les travailleurs étant exploités, des individus essayent de les faire intégrer dans des syndicats ; Jim Casy, qui a fait de la prison pour couvrir Tom qui avait agressé unshérif, est l'un d'entre eux. Les Joad sont sans le savoir des briseurs de grève sur une exploitation de pêchers. Suite à une manifestation, Tom voit le pasteur Jim se faire tuer et il tue à son tour le meurtrier de son ami. Il devient un fugitif. Il fait ses adieux à sa mère et lui promet de défendre les opprimés où qu'ils soient. Rose donne naissance à un bébé mort-né. Ma garde cependant son sang froid et force la famille à faire face. Quand la pluie arrive, l'abri des Joad prend l'eau. Ils entrent dans une grange située sur un terrain plus élevé. Rose donne le sein à un homme qui est devenu trop faible pour manger autrement.
  • 1941 : Non-attribué
  • 1942 : L'amour n'est pas en jeu (In This Our Life) de Ellen Glasgow
  • 1943 : Les Griffes du Dragon (Dragon's Teeth) de Upton Sinclair
  • 1944 : Journey in the Dark de Martin Flavin
  • 1945 : A Bell for Adano de John Hersey
  • 1946 : Non-attribué
  • 1947 : Les Fous du roi (All the King's Men) de Robert Penn Warren

Le prix Pulitzer de la Fiction est remis depuis 1948 pour récompenser une œuvre littéraire de fiction d'un auteur américain, traitant de préférence de la vie américaine. Ce prix a remplacé le prix Pulitzer du Roman.

  • 1948 : Pacific sud (Tales of the South Pacific) de James A. Michener
  • 1949 : Guard of Honor de James Gould Cozzens
  • 1950 : The Way West de A. B. Guthrie, Jr.
  • 1951 : The Town de Conrad Richter
  • 1952 : Ouragan sur le Caine (The Caine Mutiny) de Herman Wouk
  •   1953 : Le Vieil Homme et la Mer (The Old Man and the Sea) de Ernest Hemingway -  Le vieil homme part tout seul, sur la mer, dans sa petite barque, à la recherche d'un grand poisson. Le grand poisson mord à son hameçon. Pendant trois jours et deux nuits le vieux luttera contre lui. A la fin, au prix des efforts incroyables, il en viendra à bout. Le vieux installe sa voile et met le cap sur la terre. Au bout d'une heure, les requins arrivent et dévorent le grand poisson. Le vieux en tue autant qu'il peut, mais quand il rentre au port il ne reste du poisson que la tête et l'arête. C'est la condition même de l'homme qui est dépeinte ici; c'est l'histoire du courage humain, de l'énergie humaine, de l'amour des êtres; c'est le poème de la pêche au gros poisson, c'est la victoire du coeur sur le désespoir.
  • 1954 : Non-attribué
  •   1955 : Parabole (A Fable) de William Faulkner -  Les critiques ont compris dès sa parution que cette œuvre constituait l'effort le plus ambitieux de son auteur. En octobre 1948, Faulkner notait à propos de Parabole : « C'est l'histoire du Christ dans l'armée française, un caporal et une escouade de douze hommes, un général qui est l'Antéchrist, et qui l'attire au sommet d'une colline pour lui offrir le monde. Symbolique et irréel... Le corps du caporal est choisi pour celui du soldat inconnu. Le Christ revit dans la foule. » Parabole est une métaphore : « Quand le dernier glas du destin aura sonné et disparu du dernier et dérisoire rocher suspendu inamovible dans le dernier couchant rouge », disait Faulkner en parlant de l'homme, « il y aura quand même un bruit, un seul : celui de sa petite et inépuisable voix, parlant encore. » Faulkner tente ici l'impossible : élever cette « petite voix » de l'écrivain perdu dans un siècle d'aliénation à la puissance des grandes orgues de l'humanisme.
  • 1956 : Andersonville de MacKinlay Kantor
  • 1957 : Non-attribué
  • 1958 : Une mort dans la famille de James Agee
  • 1959 : The Travels of Jaimie McPheeters de Robert Lewis Taylor
  • 1960 : Advise and Consent par Allen Drury
  • 1961 : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (To Kill a Mockingbird) de Harper Lee
  • 1962 :The Edge of Sadness de Edwin O'Connor
  •  Les larrons 1963 : Les Larrons (The Reivers) de William Faulkner -  Les larrons est le dernier roman de William Faulkner. Il s'agit là d'une histoire heureuse, d'un éclat de rire qui succède à la douloureuse intensité d'une œuvre presque exclusivement dramatique. En 1905, le grand-père de Lucius Priest achète une automobile qui sera parmi les premières à apparaître dans la ville de Jefferson. Pendant une absence de son grand-père, le petit garçon et le chauffeur s'emparent de la voiture et partent pour Memphis. Un passager clandestin apparaît en cours de route : Ned, un domestique noir de la famille. Arrivés à Memphis, Lucien et Boon, le chauffeur, s'installent dans une étrange « pension de famille », dont la tenancière est la Miss Reba de Sanctuaire. Mille péripéties les guettent. Ce roman est une sorte de conte de l'âge d'or, un adieu souriant aux personnages qui, pendant tant d'années, ont été les compagnons de chaque jour du grand romancier.
  • 1964 : Non-attribué
  • 1965 : The Keepers of the House de Shirley Ann Grau
  • 1966 : The Collected Stories of Katherine Anne Porter de Katherine Anne Porter
  • 1967 : L'Homme de Kiev par Bernard Malamud
  • 1968 : Les Confessions de Nat Turner (The Confessions of Nat Turner) de William Styron
  • 1969 : La Maison de l'aube (House Made of Dawn) de N. Scott Momaday
  • 1970 : The Collected Stories of Jean Stafford de Jean Stafford
  • 1971 : Non-attribué
  • 1972 : Angle d'Equilibre de Wallace Stegner
  • 1973 : The Optimist's Daughter par Eudora Welty
  • 1974 : Non-attribué 1
  • 1975 : The Killer Angels de Michael Shaara
  •  .   1976 : Le Don de Humboldt de Saul Bellow -  C'est la fantaisie et non une quelconque filiation avec les Von Humboldt d'Europe (Alexandre le voyageur et Wilhelm l'homme d'Etat philologue) qui a fait prénommer Von Humboldt le fils du Hongrois Fleisher immigré aux États-Unis.
    Et voici que Von Humboldt Fleisher vient de mourir trois décennies après avoir, à vingt-deux ans, conquis ses premiers lauriers de poète en publiant ses Ballades d’Arlequin. Départ en flèche, arrivée dans la dèche et la folie intermittente.
    A Chicago tout cela obsèse Charlie Citrine qui a été son meilleur ami, son « frère de sang ». Ils se sont brouillés après le succès à Broadway d'une pièce qui a poussé Citrine sur la voie de la fortune. Ce qui lui vaut aujourd'hui d'être la proie de ces vautours que l'argent attire : le fisc, les avocats de son ex-épouse, ses propres avocats et maintenant- le gangster au petit pied Rinaldo Cantabile.
    En plus de ces tracas qu'il veut régler avant de partir pour l’Europe avec la capiteuse Renata, il doit passer à New York où l'attend un legs de Humboldt - un synopsis que le défunt voyait sous l'aspect d'une poule aux neufs d'or. Et or il y aura pour Citrine, tombé à son tour dans la 'pénurie, mais avec un autre scénario et - ironie du sort - grâce à Cantabile.
    Pour conter les à-coups de l'existence de Citrine, Saül Bellow s'est comme toujours largement inspiré de sa propre vie - et le résultat est un roman picaresque d'une étonnante richesse d'invention, de culture et de réflexion colorée par l'humour où se dessine le portrait d'un intellectuel et surtout de la vie américaine du XXe siècle à New York comme à Chicago. Un roman couronné par le Prix Pulitzer 1976.
  • 1977 : Non-attribué
  • 1978 : Elbow Room de James Alan McPherson
  • 1979 : The Stories of John Cheever de John Cheever
  •   1980 : Le Chant du bourreau (The Executioner's Song) de Norman Mailer -  Ce qui reste dans les mémoires, c'est le dénoue ment: le 17 jan-vier 1977, à la prison d'Etat de l'Utah, un peloton d'exécution mit un terme à la vie de Gary Gilmore, reconnu coupable de meurtre. Pour la première fois sans doute, un condamné refu-sait tout appel, tout recours, et demandait que la justice allât jusqu'au bout :,condamné à mort, Gilmore exigeait d'être exé-cuté. C'était la conclusion d'une histoire de violence et de peur, de jalousie et de désarroi, d'un amour aussi qui même dans la mort restait encore un défi.
    L'auteur recrée dans ses détails les plus intimes et les plus sor-dides, les plus bouleversants et les plus étonnants, le monde tourmenté de Gilmore. Il s'appuie pour cela sur les témoignages dé sa maîtresse Nicole, confrontée à un monde presque aussi impitoyable pour elle que pour Gilmore, sur les témoignages de sa famille, de ses amis, de policiers, de gardiens de prison, de juges, d'avocats, de journalistes, de psychiatres : des centaines de gens qui d'une façon ou d'une autre ont été mêlés à cette extraordinaire aventure.
    Ce livre nous décrit une Amérique que l'on voit rarement : les gens pauvres et déshérités de l'Ouest américain qui depuis long-temps n'est plus une frontière, les descendants de ces pionniers mormons venus si nombreux dans ces terres arides que. le voya-geur, aujourd'hui encore, peut voir d'avion les traces laissées par leurs chariots.
    C'est un homme de chair et de sang qui meurt devant le peloton d'exécution. Un meurtrier que nous en sommes venus à connaî-tre et presque à aimer, car le plus surprenant, c'est que cette. histoire pleine de bruit et de fureur est au fond une poignante histoire d'amour: l'amour fou entre deux êtres dont l'un a passé les trois quarts de sa vie en prison et l'autre est une jeune femme belle, sensible, détraquée, irrémédiablement paumée, une enfant comme Gilmore de cette nouvelle génération perdue des années 60.
  •   1981 : La Conjuration des imbéciles (A Confederacy of Dunces) de John Kennedy Toole, à titre posthume -  Ecrit au début des années soixante par un jeune inconnu qui devait se suicider en 1969, à l'âge de trente-deux ans parce qu'il se croyait un écrivain raté, la Conjuration des imbéciles n'a été éditée qu'en 1980. Le plus drôle dans cet histoire, pour peu qu'on goûte l'humour noir, c'est qu'aussitôt publié, le roman a connu un immense succès outre-Atlantique et s'est vu couronné en 1981 par le prestigieux prix Pulitzer. Une façon pour les Américains de démentir à retardement le pied de nez posthume que leur adressait l'écrivain, plaçant en exergue à son livre cette citation de Swift : "Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui".
  •   1982 : Rabbit est riche de John Updike -  Comme dans Cœur de lièvre (1960) et dans Rabbit rattrapé (1971), Harry, malgré ses quarante-six ans, s'obstine à courir, non plus après la gloire ni les certitudes précaires de l'amour et du plaisir, mais après les fantômes de sa jeunesse enfuie et des espoirs déçus.
    Repu et nanti, enlisé dans ses problèmes domestiques, le confort et la respectabilité, il a perdu tout esprit de révolte et se borne à lutter, avec relatif succès, contre l'ennui, la peur de la vieillesse et de la mort. En même temps que ses rêves, s'effrite le rêve d'une Amérique forte, fidèle aux mythes de son passé et de ses valeurs traditionnelles.
  • 1983 : La Couleur pourpre (The Color Purple) de Alice Walker
  • 1984 : Ironweed de William Kennedy
  • 1985 : Liaisons étrangères (Foreign Affairs) de Alison Lurie
  • 1986 : Lonesome Dove de Larry McMurtry
  • 1987 : A Summons to Memphis de Peter Taylor
  •   1988 : Beloved de Toni Morrison -  Beloved est une inscription gravée sur une tombe : le nom d'un fantôme. Celui d'une petite fille égorgée par sa mère, une esclave noire évadée d'une plantation en 1870. Un crime commis au nom de l'amour et de la détresse pour que l'enfant ne retombe pas aux mains du maître. À travers la malédiction d'un bébé qui revient hanter sa mère, le roman de Toni Morrison conte la folie de l'esclavage bien plus puissamment que les Racines les plus noires. Christophe Tison, Glamour, 1990 
  • 1989 : Leçons de conduite de Anne Tyler
  • 1990 : The Mambo Kings Play Songs of Love de Oscar Hijuelos
  • 1991 : Rabbit en paix de John Updike
  • 1992 : L'Exploitation (A Thousand Acres) de Jane Smiley
  • 1993 : A Good Scent from a Strange Mountain de Robert Olen Butler
  • 1994 : Nœuds et Dénouements de E. Annie Proulx
  • 1995 : La Mémoire des pierres de Carol Shields
  • 1996 : Indépendance (Independence Day) de Richard Ford
  • 1997 : Martin Dressler ou le Roman d'un rêveur américain de Steven Millhauser
  •  .   1998 : Pastorale américaine de Philip Roth -  Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit " le Suédois ", l'athlète vedette de son lycée de Newark.
    Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs est devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète.
    Hors champ, il y a Merry, la fille rebelle, et, avec elle surgit, dans cet enclos idyllique, le spectre d'une autre Amérique en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang... 
  • 1999 : Les Heures de Michael Cunningham
  • 2000 : L'Interprète des maladies de Jhumpa Lahiri
  •    2001 : Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay (The Amazing Adventures of Kavalier & Clay) par Michael Chabon -  New York, 1939. Le jeune Sammy doit accueillir Josef, son jeune cousin, qui débarque de Prague, fuyant la dictature nazie. D'abord réservé, Sammy découvre vite les extraordinaires talents de dessinateur de Josef, et sa puissance créatrice s'emballe. À eux deux, ils vont révolutionner les comics ! Leur superhéros, l’Artiste de l’Évasion, va s’emparer de l’Europe et anéantir Hitler ! Commence alors une flamboyante fresque romanesque où le récit déploie des couches infinies de lecture. Le Golem, Prince Vaillant, et mille autres encore, viennent tonifier de leurs impétueuses courbes la prose d’un écrivain dont le talent reflète celui d’un autre maestro : Houdini. Comme lui, Michael Chabon est un maître de l’illusion romanesque. 
  • 2002 : Le Déclin de l'empire Whiting (Empire Falls) de Richard Russo
  •   2003 : Middlesex de Jeffrey Eugenides -  À quarante et un ans, Cal aborde une autre étape de sa vie : intrigué par l’histoire de sa famille, une famille au fort degré de consanguinité, il a décidé de consigner une fois pour toutes l’errance mouvementée à travers le temps de ses lointains parents, et du gène à l’origine de sa « double » nature. Tout a commencé à Smyrne en 1922. Desdémone élève des vers à soie, elle vit avec son frère Lefty qui va les vendre sur le marché. Lorsque les Turcs mettent le feu à la ville, ils fuient et s’embarquent sur un paquebot. C’est l’occasion de « reconstruire » leur vie sur la seule chose finalement qu’ils n’ont pas perdue, leur désir. Durant le long voyage qui les mènera à Detroit, ils se marient, tout en gardant le silence sur la nature incestueuse de leur union. À Detroit, Lefty ouvre un bar. Leur fils, Milton, le reprend dans les années 50, après avoir épousé sa cousine Tessie. Il le fait prospérer au point de rêver à une autre affaire. Les émeutes sociales de Detroit en juillet 1967 précipitent son projet : le bar brûle et Milton investit dans une fabrique de hot dogs. Il fait fortune et peut enfin s’installer dans les beaux quartiers : il achète la maison la plus excentrique de Grosse Pointe, la banlieue résidentielle de Detroit, une maison « moderne », rue Middlesex. Et il envoie sa fille, Calliope, dans une école pour jeunes filles de bonne famille, jusqu’au jour où elle se lie avec l’une d’elles, une « rousse originaire de Grosse Pointe » qu’elle surnomme « L’Objet Obscur »...
  • 2004 : Le Monde connu de Edward P. Jones
  • 2005 : Gilead de Marilynne Robinson
  • 2006 : Mars de Geraldine Brooks
  •  Cormac McCarthy - La route 2007 : La Route de Cormac McCarthy -  L'apocalypse a eu lieu.
    Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre: des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage?
  • 2008 : La Brève et Merveilleuse Vie d'Oscar Wao de Junot Diaz
  • 2009 : Olive Kitteridge de Elizabeth Strout
  • 2010 : Les Foudroyés (Tinkers) de Paul Harding
  • 2011 : A Visit From the Goon Squad de Jennifer Egan


3 commentaires:

  1. Tu as dû passer un temps fou à faire ce récap : j'adore, je mets le lien dans mes favoris pour y glaner des idées de lecture! Merci Mazel ;-)

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    1. oui, pas mal de temps, et ce n'était pas prévu... je venais juste de faire la page de Norman Mailer, quand la curiosité m'a prise au sujet des prix littéraires américains...
      en fait, j'adore faire des recherches...
      ravie que ça te plaise
      bises

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  2. remarque, si tu as envie de reprendre l'article tel quel pour noter ce que tu as lu, tes envies ou autres, tu peux, je ne me considère pas comme propriétaire.
    re-bises

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