dimanche 1 janvier 2012

citation du jour : Jerome David Salinger


C'est marrantsuffit de s'arranger pour que quelqu'un pige rien à ce qu'on lui dit et on obtient pratiquement tout ce qu'on veut.


.né le 1er janvier 1919 : J. D. Salinger, écrivain américain († 27 janvier 2010).



Jerome David Salinger est un écrivain américain, né le 1er janvier 1919 à New York et mort le 27 janvier 20101 dans le New Hampshire.
Il commence à se faire connaître en 1948 avec des nouvelles parues dans le New Yorker, mais il est surtout célèbre pour son roman L'Attrape-cœurs (titre original : The Catcher in the Rye). Traitant de l’adolescence et du passage à l’âge adulte, ce roman, devenu un classique du genre, connaît une popularité importante depuis sa publication en 1951. L’un des thèmes majeurs de Salinger est l'adolescence avec ses perturbations et son désenchantement devant la perte irrémédiable de l'innocence de l'enfance.
Salinger est connu aussi pour sa vie de reclus. Il n'a fait aucune apparition publique ni accordé un seul entretien ou publié un seul écrit durant quarante ans.
Jérôme David Salinger naît le 1er janvier 1919 à New York d’un père juif et d’une mère catholique irlandaise (bien qu’il ait cru, jusqu’à la fin de son adolescence, que sa mère était également juive).
Son père, Sol, importait de la viande. Adolescent, J.D. Salinger, alors connu sous le sobriquet de Jerry, part en voyage en Pologne pour observer l’entreprise familiale d’origine. Son dégoût le conduit à un éloignement de son père, à qui, une fois adulte, il ne s’adresse plus guère.
Détails sur le produitIl fréquente l’académie militaire Valley Forge en Pennsylvanie, qui lui servira de modèle pour le collège Pencey Prep dans L'Attrape-cœurs. Pendant ses années à l’Ursinus College de Collegeville, Pennsylvanie, un de ses professeurs a dit de Salinger qu’il était « le pire étudiant d’anglais dans l’histoire du collège ». Après avoir échoué à ses examens dans différentes écoles, Salinger suit des cours d’écriture à l’université Columbia en 1939. Son professeur, Whit Burnett, est l’éditeur de Story Magazine, et rapidement, il discerne un certain talent chez le jeune auteur. Dans le numéro de mars-avril 1940 de Story, Burnett publie la première nouvelle de Salinger,The Young Folks, dont le thème est la vie de plusieurs jeunes adultes égoïstes et sans but.
Burnett et Salinger continueront de correspondre pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’un différend les oppose à propos d’un projet de recueil de nouvelles également nommé The Young Folks.

J.D. Salinger sert dans l’armée durant la Seconde Guerre mondiale de 1942 à 1945 où il participe avec la 4e division d’infanterie américaine à des combats extrêmement violents. Cette expérience qui l’a sans doute affecté émotionnellement (il fut parmi les premiers soldats a pénétrer dans les camps de concentration libérés ; il a été hospitalisé pour soigner un stress post-traumatique en 1945) est probablement à l’origine de certains de ses écrits, comme Pour Esmé, avec amour et abjection où le narrateur est un soldat traumatisé. Il continue de publier ses nouvelles dans des magazines tels que Collier's et le Saturday Evening Post pendant et après son engagement militaire.
À partir de 1948, il commence véritablement à se faire connaître avec la publication de nouvelles, telles que L’Oncle Wiggly du Connecticut, dans le journal New Yorker dont il devient rapidement l’un des auteurs les plus connus. Un jour rêvé pour le poisson-banane (titre original : A Perfect Day for Bananafish) est reconnu par la critique et est l’une des nouvelles les plus populaires que ce journal ait jamais publié.
En fait, il ne s'agit pas de sa première collaboration avec le New Yorker, puisqu'une de ses nouvelles avait été déjà acceptée en 1942 par le journal. Il s’agissait d’une histoire intitulée Slight Rebellion off Madison, dans laquelle apparaissait un personnage mi-autobiographique nommé Holden Caulfield. La nouvelle ne fut toutefois pas publiée avant 1946 à cause de la guerre. Son histoire faisait référence à des nouvelles antérieures concernant la famille Caulfield. Le focus sur les personnages est finalement passé du grand frère Vincent à Holden.
Salinger a confié à plusieurs personnes qu’il sentait que Holden méritait un roman et L'Attrape-Cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) est publié en 1951. C’est un succès immédiat, même si les premières critiques sont partagées. Bien que cela n’ait jamais été confirmé par Salinger lui-même, on peut penser que plusieurs éléments présents dans le livre sont autobiographiques. Le roman est dominé par le caractère nuancé et complexe de Holden Caulfield, un jeune homme de seize ans qui cherche vainement à communiquer avec les êtres rencontrés dans la grande ville. Le roman montre l’expérience de cet adolescent en pleine crise.
Le livre devient célèbre grâce aux descriptions, au sens du détail, à la vision subtilement complexe de Salinger ; il est apprécié également pour son humour ironique et pour son atmosphère déprimante et désespérée de New York. Le livre est toujours beaucoup lu actuellement, particulièrement aux États-Unis où il est largement étudié dans les écoles ; il est considéré comme une référence pour sa description de la colère et du désarroi propres à l’adolescence. Le roman a cependant été souvent contesté aux États-Unis2 en raison de l’utilisation d’un langage cru et offensant ; « sacré bon dieu (goddam) » apparaît pratiquement à chaque page.

En 1953, Salinger réunit en un recueil sept nouvelles déjà publiées dans le New Yorker (dont le poisson-banane), ainsi que deux autres qui avaient été refusées. Ce recueil est intitulé Nine Stories aux États-Unis, Pour Esme, avec amour et abjection (d’après une de ses histoires les plus appréciées) au Royaume-Uni. Il sera plus tard traduit en français (par Jean-Baptiste Rossi) et publié sous le titre de Nouvelles. Le livre est un succès, bien que Salinger commence à contrôler étroitement la publicité accordée au livre et l’illustration de la jaquette.
Salinger publie ensuite Franny et Zooey (titre original : Franny and Zooey) en 1961 et Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers (titre original : Raise High the Roof Beam, Carpenters) en 1963. Tout deux sont des recueils de nouvelles publiées à l’origine dans le New Yorker.
J. D. Salinger meurt le 27 janvier 2010 à l’âge de 91 ans, à son domicile du New Hampshire.

prévu de lire en 2012...
L'Attrape-CoeursÉcrit à la première personne, le roman relate les trois jours durant lesquels Holden Caulfield vit seul dans New York, après avoir été expulsé de Pencey Prep (école préparatoire).
Dans les premiers chapitres, il évoque ses rencontres avec des étudiants de Pencey (en particulier Stradlater et Ackley), qu'il qualifie de superficiels. Après avoir été renvoyé du collège, Holden fait rapidement ses bagages et quitte l'école en plein milieu de la nuit. Ayant pris un train pour New York, il se refuse à regagner directement l'appartement familial et préfère réserver une chambre dans un hôtel sordide, Edmont Hotel. Il passe la soirée à danser avec trois jeunes filles de Seattle (dont seulement une est jolie selon lui) et rencontre une prostituée, avec qui Holden aura un léger malentendu: il refuse de faire quoi que ce soit avec elle, mais la paye quand même pour lui avoir accordé son temps. La prostituée, Sunny, revient plus tard dans la soirée pour lui demander plus d'argent qu'il était convenu et lorsque Holden refuse de payer, il reçoit un coup violent de la part de son proxénète.
Holden passe deux jours en ville, largement caractérisés par l'ivresse et la solitude. Au point qu'il finit dans un musée, où il compare sa vie avec celles des statues, qui sont fixées et ne changent jamais. L'adolescent est effrayé et nerveux à l'idée de grandir, de devenir adulte. Il se pourrait que ces doutes aient, en partie, été causés par la mort de son frère, Allie. À la fin du roman, Holden finira par faire un tour chez lui, pendant l'absence de ses parents, pour prendre des nouvelles de sa petite sœur Phoebé, « une petite crevette » de 10 ans qui se trouve être la seule personne qu'il aime littéralement et avec qui il peut communiquer aisément. L'explication du titre est donnée dans ce chapitre, lorsque Holden et Phoebé parlent du poème de Robert BurnsComin' Through the Rye. Il s'imagine dans un champ de seigle avec des milliers de petits « mômes », il est au bord d'une falaise et doit seulement les empêcher de tomber, s'ils ne regardent pas où ils vont, s'ils s'approchent trop près du bord. Il serait « l'attrape-cœurs » (« the catcher in the rye »). On peut comprendre ce passage comme étant la plus grande envie de Holden: empêcher les enfants de grandir, de tomber de la falaise.
Après avoir quitté l'appartement, Holden décide d'aller rendre visite à un ancien professeur d'anglais, M. Antolini, qui lui propose de rester chez lui pour la nuit. Ils discutent tous deux de longs moments et le professeur pressent la « chute » de l'adolescent. Mais durant la nuit, Holden se réveille brusquement et surprend M. Antolini qui lui caresse la tête d'une façon qui lui semble « perverse ». Il quitte l'appartement de son ancien professeur et passe son dernier après-midi en ville. Il se demandera plus tard si son interprétation du geste de M. Antolini n'était pas exagérée.
Holden décide alors de s'en aller de New York, pour partir loin à l'ouest, et confie son désir à Phoebé, qui insiste pour partir avec lui, peu importe où il ira. Il refuse de l'emmener, ne voulant pas lui avouer que lui-même ne pourrait jamais le faire. Ils vont ensuite au zoo ; Holden regarde sa petite sœur sur un manège, admiratif et nostalgique à la fois. À la fin du livre, Holden ne veut pas parler de son présent, le trouvant sans importance. L'adolescent âgé de 17 ans se trouve alors dans une sorte d'hôpital psychiatrique (il se qualifie de « malade » et parle du « psychanalyste d'ici »). Il précise qu'il entrera dans un nouveau lycée au mois de septembre, et avoue que les personnes dont il a parlé dans le roman lui manquent.



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