mardi 10 janvier 2012

décédé un 10 janvier : Sinclair Lewis

1951 : Sinclair Lewis, écrivain américain, prix Nobel de littérature 1930 (° 7 février 1885).


Harry Sinclair Lewis (7 février 1885 – 10 janvier 1951) est un romancier et dramaturge américain majeur des années 20 et 30. Ses romans sont à la fois des chroniques naturalistes de la société américaine moderne, de ses « petites villes » (small town), de sa classe moyenne aisée, et une peinture satirique de sa monotonie, de sa vulgarité affairiste et consumériste, de sa bigoterie et de son hypocrisie. Les caricatures dévastatrices de Lewis, bien que compréhensives, ont suscité de violentes polémiques1.
En 1930, il fut le premier américain à recevoir le prix Nobel de littérature. 
Ce prix récompense tout particulièrement Babbitt (1922), l’un de ses romans les plus connus dont le nom est devenu un mot du langage courant.
Sinclair Lewis est né le 7 février 1885 à Sauk Centre (en), un petit village du Minnesota, fondé en 1857, dont la rue principale inspirera Main Street2.
Il est le troisième fils de Edwin J. Lewis et de Emma Kermott. Ses deux frères sont nés en 1875 (Fred) et 1878 (Claude). Le père de Lewis était un honnête et sévère médecin de campagne dont la discipline et la ponctualité étaient aussi proverbiales que celles de Kant, et il prit une part active à la vie de la communauté, en tant que membre des conseils scolaire et de la bibliothèque3.
La mère de Lewis, né en 1849, souffrant de la tuberculose, meurt en 1891. Edwin Lewis doit s’occuper seul de ses trois jeunes fils ; pressé par ses amis de leur trouver une mère, il se remarie l'année suivante avec Isabel Werner, une femme décrite comme réservée et maternelle4.
Enfant chétif et solitaire, Sinclair ne rêve que de voyages et d'aventures, afin d'échapper à la vie étouffante de sa petite ville. Il lit les livres de la bibliothèque de son père, puis de la bibliothèque Bryant construite en 1904, Dickens, Scott, Grote, Longfellow font partie de ses lectures favorites.

Il étudie à Oberlin College, dans l'Ohio, puis intègre l'Université Yale, sur la côte Est des États-Unis, dont il sort diplômé en 1908. Il profite de ces années universitaires pour intégrer brièvement la colonie coopérative d'Upton Sinclair dans le New Jersey puis pour se rendre au Panama. Jusqu'en 1915, il écrit des poèmes et des nouvelles, tout en travaillant pour des maisons d'édition. Il fréquente à cette époque plusieurs écrivains de gauche, comme Upton SinclairJack London et le journaliste John Reed.
Ses premiers romans sont médiocres, et il vit de nouvelles, au ton optimiste, publiées dans des revues à grand tirage comme Collier's et le Saturday Evening Post.

En 1930, Lewis devient le premier américain à être honoré du Prix Nobel de littérature. La réception du prix se déroule dans des conditions difficiles, que reflète son discours de remerciement.
Dans ce discours, intitulé La Peur américaine de la littérature, rappelant les appels au lynchage dont il a été victime, il dénonce en effet l'intolérance de son pays à l'égard des écrivains qui ne glorifient pas la « simplicité bucolique et puritaine de l'Oncle Sam » et l'individu américain, « grand, beau, riche, honnête et bon golfeur ».
Selon lui, bien que les États-Unis aient entièrement changé de visage avec la révolution industrielle, le réalisme social littéraire décrivant ces changements est violemment critiqué, au nom d'un idéal de vie américain vertueux défendu par les institutions universitaires et les académies des arts. Mais la nouvelle génération d'écrivains américains (FaulknerWolfeHemingway) s'est déjà émancipée de ce que Lewis nomme un provincialisme ennuyeux, pour décrire l'Amérique telle qu'elle est. Aussi espère-t-il voir son pays abandonner sa peur puérile de la littérature réaliste et satirique, pour parvenir à se doter de ce qui lui manque, malgré ses richesses et sa puissance, une civilisation « assez bonne pour satisfaire les désirs profonds de l'être humain5. »

Cependant, la valeur de ses romans baisse à partir de cette date. De sa production post-Nobel, seul It Can't Happen Here (« Ça ne peut arriver ici ») approche de la qualité de ses œuvres des années 1920. Buzz Windrip y est élu président des États-Unis, grâce à un programme populiste. Il établit en quelques mois une dictature personnelle qui débouche finalement sur l'effondrement du pays et la guerre civile.
Les ventes des romans de Sinclair Lewis baissent de manière sensible, alors qu'il mène une vie instable, voyageant de chambre d'hôtel en chambre d'hôtel et s'adonnant à la boisson.
Il se marie et divorce deux fois au cours de sa vie. Il a eu deux fils : Wells, qui est tué en France durant la Seconde Guerre mondiale, et Michael.
Alcoolique et physiquement miné, Sinclair meurt le 10 janvier 1951 à Rome, lors d'un de ses nombreux voyages. Il est enterré dans sa ville natale.
source principale : wikipédia
Bibliographie
  • Hike and the Aeroplane (1912)
  • Our Mr. Wrenn (1914)
  • The Trail of the Hawk (1915)
  • The Innocents (1917)
  • The Job (1917)
  • The Willow Walk (1918)
  • Free Air (1919)
  • Main Street (1920)
  •    Babbitt (1922) - Babbitt est un roman publié par Sinclair Lewis en 1922. C'est une satire de la culture, de la société et des comportements américains, critiquant la vacuité et le conformisme de la vie de la classe moyenne aux États-Unis.
    L'édition de cet ouvrage en Livre de poche ( 1957), comporte une préface de Paul Morand.
    Babbitt a comme épouse Myra née Thompson, dont le père Henry est l'associé de Babbitt. Babbitt et Myra ont trois enfants: Verona, brune de 22 ans, Theodore Roosevelt (Ted) âgé de 17 ans et Catherine (Tinka), rousse de 10 ans.
    Babbitt habite Zenith ville de plus de 300 000 habitants dans l'État du Winnemac. Sa demeure est une maison coloniale blanche et verte faisant partie d'un groupe de trois, sur Chatham Road, dans le lotissement des Hauteurs fleuries,. Son voisin de gauche est Samuel Doppelbrau, secrétaire d'une maison d'installation de salles de bains. Son voisin de droite est Howard Littlefield, docteur en philosophie dont la fille Eunice est intime avec Ted Babbitt.
  • Arrowsmith (1925)
  • Le Lac qui rêve (1926 - Mantrap)
  • Elmer Gantry (1927)
  • Un Américain parle (1928 - The Man Who Knew Coolidge)
  • Sam Dodsworth (1929 - Dodsworth)
  • Ann Vickers (1933)
  • Œuvre d'art (1934 - Work of Art)
  • Cela ne peut arriver ici (1935 - It Can't Happen Here)
  • Les parents prodigues (1938 - The Prodigal Parents)
  • Bethel Merriday (1940)
  • Gideon Planish (1943)
  • Cass Timberlane (1946)
  • Sang royal (1947 - Kingsblood Royal)
  • The God-Seeker (1949)
  • World So Wide (1951) (posthume)

 rongé
Détails sur le produitZenith, une petite ville du Midwest dans laquelle vit George F Babbitt, agent immobilier de renom. Riche, bavard, il a un avis sur tous les sujets et se targue d'être un citoyen modèle. Installé dans son petit train-train quotidien, il aime son confort; moins sa femme. Mais voilà qu'un jour, une terrible angoisse le prend à la gorge : toute cette vie passée à arnaquer la veuve et l'orphelin et à dîner avec des petit bourgeois bien-pensants ne serait-elle pas vaine ? D'une plume enjouée, sarcastique sans jamais être méchante, Sinclair Lewis décrit le pouvoir de séduction d'une société de consommation naissante et plus largement l'individu occidental ayant pu accéder à " l'American Way of Life ". Lire ou relire Babbitt aujourd'hui c'est pénétrer le coeur du système capitaliste, ses pièges et ses failles qui nous rattrapent en ces temps de crise économique annonçant tant de drames sociaux et humains.


bien envie de le relire...









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