samedi 7 janvier 2012

décédé un 7 janvier : Pierre Daninos

2005 : Pierre Daninos, écrivain français (° 26 mai 1913).

Pierre Daninos (26 mai 1913 à Paris - 7 janvier 2005 à Paris) est un écrivain et un humoriste français principalement connu pour Les Carnets du major Thompson(1954).


Pendant la Seconde Guerre mondiale, Daninos participe à la bataille de France jusqu’à Dunkerque où il est agent de liaison avec l’armée britannique. Après l’armistice et la capitulation, il s’exile au Brésil à Rio où il publie son premier roman, Le Sang des hommes (1940). De retour à Paris, il fréquente les milieux littéraires et reprend sa profession d’avant-guerre, le journalisme, collaborant notamment au Figaro.
Son plus grand succès est Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954), présentés comme les carnets d’un major anglais dont Daninos ne serait que le traducteur et jouant sur le décalage existant entre la France et l’Angleterre. Il y eut une adaptation cinématographique, due à Preston Sturges en 1955, sous le titre The French, They Are a Funny Race. Daninos publiera entre 1955 et 2000 quatre autres volumes du major Thompson.
En juin 1967, Pierre Daninos échappe de peu à la mort suite à un accident automobile. Il était au volant de sa Daimler, lorsque, de retour d'un banquet d'anciens combattants, le général Noiret, qui avait pris l'autoroute à contresens, percuta la Daimler de l'ex-officier de liaison de l'armée française auprès de l'armée britannique. Daninos resta longtemps dans le coma, ce qui lui fournit le sujet pour son ouvrage Le Pyjama (1972).
Il a également publié Un certain M. Blot (1960), consacré à un « Français moyen » qui passe de l'anonymat à la célébrité en gagnant un concours visant à désigner l'idéal du Français moyen, des ouvrages satiriques comme Le Jacassin (1968), La Galerie des glaces (1983) ou La France dans tous ses états (1985) et Les Carnets du Bon Dieu (1947).
Son frère Jean Daninos est l'industriel qui a créé les voitures de luxe Facel Vega.
source principale : wikipédia

Bibliographie
  • 1940 : Le Sang des hommes
  • 1945 : Méridiens
  • 1946 : Eurique et Amérope
  •  1946 : Passeport pour la nuit ou le Roi-Sommeil -  « Le Roi sommeil », ou l'histoire d'un homme qui demande au rêve de rompre la monotonie de la vie et de satisfaire son besoin d'évasion. Ainsi chaque jour suivons-nous cette école buissonnière: redevientil écolier? ce sont les dédales des versions latines où surgissent esclaves, aspics ou « stratèges temporisateurs ». Est-il locomotive ? de ses bielles il rythme de terribles drames passionnels... Anglais? valet de chambre? motocycliste? Enfin un livre spirituel, enfin un livre d'humour vrai.
  •   1947 : Les Carnets du Bon Dieu -  «Si j'écrivais ce livre aujourd'hui» , dit Daninos en parlant des Carnets du Bon Dieu, que certains experts s'accordent à considérer comme son ?uvre la plus originale, «sans doute le ferais-je dans un style très différent. En vieillissant, on simplifie. C'est pourquoi, en vue de sa sortie dans le Livre de Poche, j'ai allégé le texte, tout en le complétant de notations nouvelles. Mais l'idée de base - quelques feuillets qu'une main céleste laisse tomber des nues - resterait la même, ainsi que l'expérience à laquelle se livre le Créateur en faisant naître vieillard un bébé qui mourra enfant.»
    Est-ce là, en fait, une expérience tellement extravagante ? Et les quinquagénaires qui s'amusent avec leurs voitures ou leurs gadgets de bureau, que font-ils sinon changer de hochets ? Ce qu'il y a de plus durable en l 'homme, ce qu'il y a parfois de meilleur en lui, c'est l'enfant : c'est en conservant la curiosité de l'enfance que certains génies restent, sinon immortels, du moins éternellement jeunes. Alors que tant de médiocres, du genre «A mon âge et dans ma situation, je n'admets pas... », ferment boutique à quarante ans en croyant tout savoir, sont gravement ridicules, et demeurent d'un ennui... mortel.
  • 1949 : L’Éternel Second
  • Détails sur le produit 1952 : Sonia, les autres et moi
  • 1953 : Comment vivre avec ou sans Sonia
  • Détails sur le produit 1954 : Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson -  Abandonnant la chasse au tigre, le major W. Marmaduke Thompson décide d'explorer la jungle française et consigne ses observations sur les autochtones, leurs comportements, leurs manies, leurs qualités, leurs défauts...Les Carnets du major Thompson sont un des plus grand succès de ces dernières années. Traduit dans vingt-huit pays, ce chef-d'oeuvre d'humour fait l'objet d'éditions scolaires et universitaires en Grande-Bretagne, en Alle-magne, en Suède, aux Etats-Unis, etc.
  • 1956 : Le Secret du major Thompson
  • 1958 : Tout l’humour du monde
  •  1958 : Vacances à tous prix, dessins de Jacques Charmoz -  EPOQUE DU VOYAGE - On hésite souvent, avant d'entreprendre un voyage, en se demandant quelle époque sera la meilleure. Hésitation superflue : la meilleure époque pour la visite d'un pays se situe un peu avant, ou immédiatement après, celle que vous avez choisie. ESPAGNE - Pays dont le touriste parle en le comparant à l'Italie. ITALIF - Pays dont le touriste parle en le comparant à l'Espagne. CAMERA ? Merveilleux instrument de tourisme auquel le voyageur fait voir le pays avant de le voir lui-même. Généralement vide quand il y a quelque chose d'exceptionnel à filmer.
    GARAGE ? Etablissements devant lesquels l'automobiliste passe quand il roule, et loin desquels il s'arrête quand il est en panne. Hôtels- Habitations dont les avantages se font particulièrement sentir au bout de trois jours de villa.
    VILLAS ? Habitations dont tout le charme vous apparaît au bout de trois jours d'hôtel.
    ... Ces quelques extraits du Petit Lexique qui précède les Vacances à tous prix donnent un avant-goût de l'ouvrage.
    Touristes grand modèle et modestes voyageurs à forfait, dévoreurs d'Italie et avaleurs d'Espagne, habitués de palaces et clients de pensions, maniaques du volant, hôteliers, restaurateurs, curistes, moniteurs de ski et maîtres ?baigneurs aux prises avec tous les Pochet de France, estivants de tout poil, hivernants de haut style, c'est toute la faune des vacances que Pierre Daninos explore dans Vacances à tous prix avec le don d'observation et l'humour qui caractérisent l'auteur des Carnets du Major Thompson.
    Depuis la veille du départ où Pochet, luttant avec un monde de boîtes, reçoit sur la tête un après-ski tombé du carton Affaires d'été jusqu'à celui, maudit de l'inventaire ( ... 1 couvre-lit cretonne à fleurs... 2 polochons... 1 matelas - 1 auréole ... ) le lecteur se retrouve aux prises avec ses ennemis familiers : raseurs de plage, casseurs de silence, destructeurs de farniente.
    Mieux qu'un livre de vacances : une assurance -tous -risques contre l'ennui.
  •  1960 : Un certain M. Blot -   Miné par sa vie de bureau, par sa vie conjugale, par sa vie extra-conjugale, par ses enfants, par la hantise de retrouver chaque matin les mêmes têtes, M. Blot, un jour, éclate. Plus exactement, un « concours du Français Moyen » organisé par un journal lui permet de faire éclater ses sentiments. En marge de ses brèves réponses aux questions posées, il se livre à l'inventaire de sa vie. Actuaire dans une compagnie d'assurances, accoutumé aux calculs de probabilités, il est favorisé dans les estimations statistiques : il gagne le Concours, et vingt millions. Devenu Français Moyen n°1, M. Blot, de transparent devient opaque, célèbre, adulé. L'homme tel qu'il vit selon qu'il est noyé dans l'anonymat ou éclairé par les feux de « l'actualité » - tel est un des thèmes de cet ouvrage à la fois grave et empreint de l'humour propre à l'auteur des Carnets du Major Thompson. Un livre dont Le Monde a écrit : « Il contient des observations sur l'homme de notre temps qui dépassent considérablement les procédés de l'humour. »
  •  1962 : Le Jacassin, nouveau traité des idées reçues, folies bourgeoises et automatismes -  Adaptant à son époque le projet de Flaubert, Pierre Daninos dresse un nouvel inventaire des idées reçues, folies bourgeoises et automatismes : ces mots, formules, onomatopées qui sont le costume d'une pensée si souvent vouée à la confection et ponctuent la conversation pour la relancer vers d'autres clichés. Le jacassin, ce sont les mots que nous entendons tous les jours (et que nous prononçons nous-mêmes, car, à l'instar de M. Jourdain, nous faisons tous du jacassin sans le savoir) et qui, de la naissance à la mort, avec le cortège des lieux communs, nous emportent comme un torrent. Divisé en plusieurs départements - mots que les Français aiment petits (air vieillot, trou pas cher) ou gros (industriel du Nord, soyeux), vocabulaire politique, histoire, etc. - Le Jacassin débute par un festin de poncifs : le déjeuner de Saumur. De cette famille pour laquelle tous les Américains sont de grands enfants et les Anglais flegmatiques, se détache l'oncle Jérôme « quine parle jamais sans avoir un animal dans la bouche » (A bon chat bon rat, etc.). Du meilleur Daninos, avec un sens de l'observation toujours plus aiguisé.
  • 1963 : Daninoscope
  •   1964 : Snobissimo ou le Désir de paraître -  Qu'est-ce qu'un snob? Pour la plupart des dictionnaires et des analystes, ce mot, dont l'origine demeure discutée, du moins dans son sens actuel, définit quelqu'un qui adopte un comportement, un costume, une opinion, non par penchant naturel mais par obéissance à la mode ou peur de ne pas participer aux engouements de l'intelligentsia. Pour Valéry, c'est celui qui craint d'avouer qu'il s'ennuie quand il s'ennuie et qu'il s'amuse quand il s'amuse. Pour Thackeray, auteur du Livre des Snobs (1848), le snob « n'est pas plus définissable que l'humour ». Pour Pierre Daninos, le snob est partout, et il ne se rencontre nulle part : le monde est peuplé de snobs qui n'avouent pas qu'ils le sont, réservant cette étiquette à d'autres. On trouve toujours plus snob que soi - et l'on est toujours le snob de quelqu'un. Ce qui est démontré ici, c'est que, du milliardaire au mendiant en passant par le petit bourgeois, l'aristocrate nécessiteux, l'académicien et le domestique, il y a des snobs partout - même chez les chiens. Le lecteur apprendra en fin de volume pourquoi l'auteur des Carnets du Major Thompson, snob à sa façon, a pris pour titre un mot étranger, non plus étrange, du reste, que bravissimo ou pianissimo. S'y ajoute une raison toute personnelle…
  •    1966 : Le 36e dessous -  Le 36e Dessous c'est, vécue et racontée avec une verve souriante, l'histoire de ce mal étrange et sans cesse croissant : la dépression nerveuse. On ne s'y voit pas toujours tomber; on s'y découvre un beau jour ou plutôt un triste matin, l'entrain à zéro, la volonté au point mort, le cerveau noyé de brume, la poitrine serrée comme par l'étreinte d'un boa constrictor. Le 361 Dessous nous fait découvrir un Daninos que nous ne connaissions pas. D'une expérience pénible, l'auteur des Carnets du Major Thomp-son et de Snobissimo a cueilli les fruits amers pour en faire un élixir dynamique et un exercice d'optimisme. « On m'aurait dit, au plus noir du tunnel où je traînais mon train, que j'en sortirais allègre comme une locomotive folâtre - je ne l'aurais pas cru », écrit Daninos. Et pourtant, s'il est vrai que les bons sentiments ne font pas de bons livres, ce sont souvent les mauvais souvenirs qui font tinter, après coup, les notes les plus cocasses.
  • 1970 : Sept variations sur le thème de la soif
  •  1970 : Ludovic Morateur ou le Plus que parfait -  Ludovic Morateur est maître horloger de profession et perfectionniste de nature. Dans sa vie privée il note sur 20 ses femmes préférées. Dans sa vie professionnelle, il réagit par une crise de simplicité contre la complexité de ces montres toutes fières de pouvoir plonger à 800 mètres sous l'eau mais inaptes à donner clairement l'heure. En dépit de certaines mésaventures sentimentales ce PDG épris de perfection aura à peu près tout réussi dans sa vie. Sauf sa mort. Calculée, elle aussi, pourtant, de façon à lui éviter décrépitude et cancer, elle interviendra à l'heure de son choix... mais quelques secondes trop tôt - des secondes qui lui eussent fait des années. A travers le personnage de Ludovic Morateur, ce « plus que parfait » sans cesse aux prises avec une toute-puissante Organisation qui détraque les chemins de fer comme les femmes, c'est tout notre univers en proie au délire perfectionniste de la machine que Pierre Daninos étudie ici. Son premier roman depuis vingt ans.
  •  1972 : Le Pyjama -  Résumer deux cent vingt-quatre pages en vingt-six lignes est une de ces tâches déprimantes qui prouvent que l'on écrit trop, et dont l'éditeur gratifie fauteur une fois le livre achevé. Pourquoi Le Pyjama? S'il ne coule pas de source, ce titre « s'inscrit » (tout s'inscrit aujourd'hui) dans une certaine logique intimiste dont le livre fait état. J'irai plus loin encore (tout le monde y va aussi) en disant que Le Pyjama est un ascenseur qui monte sans cesse du passé au présent; qui passe de l'époque du « Voilà pour vous, mon ami » ou du « Si vous n'êtes pas contente, ma fille, la porte est grande ouverte », à celle de notre monde de mammifères sécurisés, structurés, syndiqués et chaque jour culpabilisés. De l'univers des grandes personnes très comme il faut à celui des types très bien. De ce temps où il n'était question de problèmes qu'en classe de calcul, à celui où problème, devenu Roi des Mots, pousse comme un bobo sur toutes les lèvres à n'importe quel propos. Un ascenseur fou où j'ai rencontré une mort dont je suis revenu - et une vie dont je ne reviens pas. Un curieux appareil dans lequel s'est embarqué, par hasard, en 1913, un nouveau-ne de la Maison France, Histoire de voir comment, en un demi-siècle, cet étonnant pays-caméléon, qui dit les Italiens versatiles et les Russes ,toujours prêts à retourner leur casaque, peut devenir tour à tour bleu horizon et rouge popu, germanophobe et germanophile, anglophile et anglophobe, pétainiste et gaulliste, américanophile et américanophage, jusqu'au-boutiste et capitulard.
    Au milieu de tout ça, ma vie, telle que je la jauge avec une tige qui indique soixante-cinq printemps, dans un réservoir dont j'aimerais autant ignorer la capacité exacte.
  • 1973 : Les Nouveaux Carnets du major W. Marmaduke Thompson
  • 1974 : Les Touristocrates
  • 1976 : La Première Planète à droite en sortant par la Voie lactée
  •  1977 : Made in France -  Made in France est le miroir à multiples facettes de nos folles quotidiennes comme de certaines démen-ces millénaires négligées des historiens. Satire d'une grande entreprise qui vend des idées, des slogans, des mots pimpants, des formules-choc, qui fait du problem soiving et du rentabilizing (entre autres choses qui font ding !),et des sondages et des études de marché. Satire de la vie quotidienne dans un immeuble baptisé « le Margrave » (aux quartiers de noblesse a succédé la noblesse de quartier). Satire d'une> intelligentsia qui, au pays de toutes les libertés, déniche chaque jour de nouvelles servitudes, et caricaturant l'oppression, trouve partout des cc ghettos », met de l'atrocité dans un chapeau, des camps de concentration sur les plages, du fascisme dansleiangage. Satire d'un monde aux huit dixièmes déjà englué dans la nasse de régimes totalitaires, et dont les deux dixièmes encore libres, pris de vertige suicidaire, semblent prêts à s'y jeter. Protagonistes de Made in France : un cadre, le narrateur, vivant au milieu de cadres avides de porter au plus haut leur « équation personnelle » ; un ménage qui ne s'entend pas mais que l'on entend beaucoup ; un P.-D.G., M. de Witt-Piquet ; un ordinateur qui connaîtra le grand frisson lorsque, chargé de délivrer le portrait-robot de l'homme politique idéal, il ingur-gitera les moustaches de Vercingétorix, la fistule de Louis XIV et le képi de De Gaulle ; une cover-glrl norvégienne, Turid. 
  •  1979 : La Composition d’histoire -  A la fois essai mais aussi un peu pamphlet, ce livre nous conte avec humour et délicatesse le voyage de l'auteur à la recherche de la vérité dans l'Histoire qui comme chacun le sait est dans sa propre version des événements. Certes, chaque pays a sa propre vision de l'Histoire, mais l'auteur découvre, et, pour l'exprimer, il devient plus grave, que les idéologies sont les plus grands ennemis de la vérité historique.
  • 1981 : Le Veuf joyeux
  • 1983 : La Galerie des glaces
  • 1984 : Auto-mémoires
  • 1985 : La France dans tous ses états - éditeur : Hachette - (ISBN 2010088484)
  • 1986 : La France prise aux mots - éditeur : Calmann-Lévy
  • 1988 : Profession : écrivain - éditeur : Hachette - (ISBN 9782010109003)
  • 1988 : Roland Garros 88 - éditeur : Hachette - (ISBN 9782851085382)
  • 1992 : Candidement vôtre - éditeur : Le Pré aux clercs - (ISBN 2714428924)
  • 1993 : 40 ans de vacances - éditeur : Hachette - (ISBN 2010207769)
  • 1999Ah, vous écrivez toujours ! - éditeur : Dauphiné Libéré (Veurey) - (ISBN 2911739183)
  • 2000 : Les Derniers Carnets du major Thompson - éditeur : Plon - (ISBN 9782259193733)

 rongés beaucoup (voir les résumés)... 
il fut une époque où j'adorai l'humour de l'auteur... 

bien envie de relire Le 36e dessous.


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