jeudi 5 janvier 2012

né un 5 janvier : Friedrich Dürrenmatt

1921 : Friedrich Dürrenmatt, dramaturge suisse († 14 décembre 1990).



Friedrich Dürrenmatt est un écrivaindramaturge et peintre suisse de langue allemande. Il est né le 5 janvier 1921 à Konolfingen dans le canton de Berne et est décédé le14 décembre 1990 à Neuchâtel.



Petit-fils d'Ulrich Dürrenmatt, célèbre satiriste, poète et politicien bernois, Friedrich Dürrenmatt hérite son esprit provocateur qui caractérisera ses travaux ultérieurs. En fait, son grand-père a inspiré Dürrenmatt tout au long de sa carrière. Il écrira : « Mon grand-père a été envoyé en prison pendant dix jours à cause d'un poème qu'il avait écrit. Je n'ai pas encore été ainsi honoré. Peut-être est-ce ma faute, ou peut-être le monde a-t-il tellement périclité qu'il ne se sent plus offensé lorsqu'il est sévèrement critiqué. »
Après une adolescence mouvementée, il réussit finalement à passer son examen de maturité en 1941 et poursuit ses études à l'université de Berne. Il y étudie la littérature allemande et l'histoire de l'art, mais aussi les sciences.
Après un bref passage à l'université de Zurich, où il étudie la littérature allemande et la philosophie, Dürrenmatt interrompt ses études en 1946 et s'essaie à la dramaturgie en s'inspirant de BrechtKafka et de Lessing. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il a 24 ans. Il écrit alors sa première pièce de théâtre Les Fous de Dieu (Es steht geschrieben), une comédie lyrique et apocalyptique qui provoque un scandale après sa première, le 19 avril 1947, ce qui le rend célèbre bien au-delà des frontières suisses. En 1946, (le 11 octobre) il épouse l'actrice Lotti Geissler, avec qui il aura trois enfants : Peter (1947), Barbara (1949), et Ruth (1951).
Au cours des années suivantes, il lutte pour gagner sa vie comme écrivain et pour surmonter un diabète handicapant. Il se met à écrire des nouvelles, des romans policiers, et des pièces radiophoniques pour subsister, mais il n'a jamais renoncé à écrire des pièces de théâtre. C'est pendant ces premières années de création qu'il écrit Le Juge et son bourreau (Der Richter und sein Henker) et Le Soupçon (Der Verdacht), deux romans policiers qui paraissent sous forme de feuilleton dans des journaux. Il perce en 1952 avec la comédie Le Mariage de Monsieur Mississippi (Die Ehe des Herrn Mississippi) dans laquelle il commence à formuler son propre style théâtral, une obscurité, un monde irréel peuplé par de caractères qui, bien qu'effroyablement vrais, sont souvent déformés par la caricature. Le dramaturge a trouvé que cette comédie sombre était le moyen le plus efficace d'exposer la nature grotesque de la condition humaine. Le Mariage de Monsieur Mississippi provoque de fortes réactions de la part du public de Dürrenmatt et l'établit comme l'un des plus auteurs dramatiques européens les plus influents de son époque. Ces œuvres de jeunesse contiennent de nombreux éléments macabres et sombres, traitent de meurtre, de châtiment et de la mort et se terminent souvent en pointe.

En 1956, il atteint pour la première fois un public international avec La Visite de la vieille dame (Der Besuch der alten Dame). La pièce est montée entre autres à New YorkRomeLondres et Paris et se voit décerner de nombreux prix dont le Drama Critics' Circle Award et le prix Schiller.
Le 19 février 1962, en pleine guerre froide, Friedrich Dürrenmatt publie sa pièce qui deviendra un grand classique : « Les Physiciens » (Die Physiker). En 1966, il connaîtra également le succès avec une autre pièce de théâtre : Le Météore (Der Meteor).
Les œuvres de Dürrenmatt regorgent de critique sociale, satire et exagérations absurdes. Il était d'avis que seule la comédie peut encore venir à bout des rapports embrouillés et complexes du xxe siècle et qu une histoire n'est pensée jusqu'au bout que lorsqu'elle a pris la « pire tournure possible », (imprévisible et qui ne surgit que par hasard). Dans les années 1970 et 1980, Dürrenmatt tient de nombreux discours devant un public international. Il visite les États-UnisIsraël, la Pologne et le camp de concentration d'Auschwitz.
Dramaturge mondialement reconnu, Dürrenmatt est également un peintre : « l'écriture est sa profession, et la peinture sa passion ».
Vue au-dessus du Centre Duerrenmatt
En 1983, sa femme Lotti décède. L'année suivante, il épouse l'actrice, régisseur et journaliste Charlotte Kerr. Le 14 décembre 1990 Friedrich Dürrenmatt s'éteint dans sa propriété de Neuchâtel à la suite d'une crise cardiaque. En 2000 et conformément à ses dernières volontés, le Centre Dürrenmatt Neuchâtel[1] est créé, pour exposer non seulement son œuvre littéraire mais aussi son œuvre picturale, moins connue du public.
Son œuvre continue à vivre grâce à la reprise de ses pièces. Par exemple : Le Minotaure jouée au théâtre du Berthelot par la compagnie Frissons volants en 2010.

Les titres français figurent en italique si la traduction existe en français, et en romain dans le cas contraire. Tous les titres français sont suivis des titres originaux en allemand. La date indiquée est (probablement) celle de la création ou parution en allemand (souvent les récits courts ont été groupés pour former un livre).

Les titres français figurent en italique si la traduction existe en français, et en romain dans le cas contraire. Tous les titres français sont suivis des titres originaux en allemand. La date indiquée est (probablement) celle de la création ou parution en allemand (souvent les récits courts ont été groupés pour former un livre).

Bibliographie

romans policiers
  • Détails sur le produit Le Juge et son bourreau (Der Richter und sein Henker1952), traduit en français par Armel Guerne, Albin Michel, 1961. -  Dans un petit bourg helvétique, un policier modèle est retrouvé assassiné. Baerlach, un vieux commissaire malade, amateur de cigares, de vodka et de bonne chère, enquête sur cette mort, tout en luttant contre la sienne qui s'annonce prochaine. Son supérieur cherche à ménager la susceptibilité des notables locaux, tandis que son adjoint, petit flic un rien minable mais dévoré d'ambition, tente de jouer ses propres cartes. Dans l'ombre, le meurtrier, genre Méphistophélès, disserte sur le bien et le mal, qu'il tient pour étant de possibilités égales... Comme dans La Panne, Le Juge et son bourreau se déploie sur fond d'intrigue policière. Mort et maladie forment un diptyque tragique où se reflète la dérisoire pantomime de la comédie humaine.
  • Le Soupçon (Der Verdacht1953), traduit en français par Armel Guerne, Albin Michel, 1961.
  • Détails sur le produit La Promesse (Das Versprechen1958), traduit en français par Armel Guerne, Albin Michel, 1959. -  Autopsie d'un meurtre. La Promesse fait l'anatomie d'une idée fixe. Tout en perpétuant la tradition du roman policier en tant que genre intellectuel, où la vie ressemble à un problème arithmétique, et où la solution de l'énigme s'obtient par un raisonnement logique, Dürrenmatt place sur l'échiquier une pièce lunatique, double et trouble : son détective a résolu le crime par l'intelligence ; pour mettre la main sur le coupable, il choisit la folie comme méthode et son raisonnement est simple : « Je ne sais rien de l'assassin. Il m'est impossible de le rechercher. Ce que je peux chercher par contre, c'est sa prochaine victime. » Le détective mettra toute son énergie au service de son idée Þxe, faisant de sa vie entière le décor d'une pièce - d'un piège ? - qui n'attend plus que le principal acteur, le criminel recherché.
  • Justice (Justiz1985), traduit en français par Etienne Barilier, L’Âge d'Homme, 1986.
  • La Mission (Der Auftrag1986), traduit en français par H.Durand, L’Âge d'Homme, 1988.

romans et récits

Une vieille dame revient dans son village natal. Elle est richissime, le village est au bord de la faillite. Elle offre cent milliards contre la vie de l'homme qu'elle a aimé et dont elle veut se venger... sacrifice que le maire propose à ses concitoyens en ces termes : « Que tous ceux qui, d'un coeur pur, veulent réaliser la justice lèvent la main. »Voilà la force, le coup de génie de Dürrenmatt. On sait que le miroitement de l'or aveugle et corrompt les plus belles âmes. Mais elles exigent encore, ces âmes délicates, de pouvoir se regarder en face. C'est humain - comme on dit de tout ce qui est inhumain. C'est l'horrible vérité qu'on pourrait transposer sur la scène de n'importe quel théâtre de la vie publique ou privée.C'est la vieille dame en visite dans les hideux labyrinthes de la bonne conscience.

source principale : wikipédia

encore rien rongé... mais comme inscrite au challenge suisse, bien envie de le mettre au menu de 2012



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