vendredi 16 mars 2012

j'ai lu : Confession d'un masque de Yukio Mishima

15/03/2012lecture en cours... direction le Japon

Confession d'un masqueConfession d'un masque de Yukio Mishima 254 pages

  •   Editeur : Folio
  • Yukio Mishima naît en tant qu'écrivain à partir de l'éclatant succès que reçut Confession d'un masque. Raconté à la première personne, le roman est indéniablement d'inspiration autobiographique. 
  • Le jeune garçon qui s'y livre souffre de se sentir différent des autres. Chétif, il est en outre issu d'un milieu moins favorisé que ses condisciples. Plus tard, fasciné par les représentations morbides et cruelles, il découvre qu'il en tire un plaisir allant jusqu'à la jouissance. Mais sa différence fondamentale et douloureuse réside dans son penchant homosexuel. Au Japon, sans doute plus que nulle part ailleurs, le besoin de se conformer à la normalité tourne parfois à l'obsession. Craignant le regard des autres, il feint de se sentir attiré comme eux par les jeunes filles de son école, la honte qui l'étreint est telle qu'il veut y croire lui-même. Esclave des conventions, il s'éprend de Sonoko la soeur d'un de ses amis, et fait naître un amour artificiel pour satisfaire son besoin de conformisme, mais ce jeu de dupes ne sera que vaines souffrances. 
  •      offert par Alain Rotko,  http://grain-de-sel.cultureforum.net/t201-yukio-mishima-japon?highlight=Yukio+Mishima
 début de lecture le 15/03/2012... 
très peu lu de littérature asiatique... alors grâce à Alain, je vais pouvoir découvrir un auteur, qui au vu des 50 premières pages me semble assez étonnant... mais j'en dirai plus en cours de route.



terminé le 17 mars...


question d'Alain :


- l'homosexualité serait un orientation sexuelle quasi immediate, sinon innée, telle que la présente Mishima : Il est attiré par certaines images masculines dans des rôles volontiers sanglants, violents, voire mortels, avant même d'avoir eu une quelconque initiation sexuelle. - Y aurait-il une "culture homosexuelle" ou du moins des sujets privilégiés par les homosexuels ? ainsi chez Julien Green, Dominique Fernandez, l'image du Saint-Sébastien séduit par l'attrait du corps, la proximité de la mort ou du chatiment encouru par les individus concernés, sorte de fantasme découlant notamment de l'aspect repressif de la société.

ici quelques références de l'analyse. 


 

Yukio Mishima (三島 由紀夫Mishima Yukio?) de son vrai nom Kimitake Hiraoka (平岡 公威Hiraoka Kimitake?) est un écrivain japonais, né le 14 janvier 1925, et qui s'est suicidé par seppuku le 25 novembre 1970. 
Du côté paternel (Hiraoka), Mishima est issu d'une famille de la paysannerie de la région de Kobé. Son grand-père Jotaro fut gouverneur des îles Sakhaline à l'époque Meiji. Son enfance est marquée par sa grand-mère Natsu qui le retire à sa mère pour le prendre en charge, séparé du reste de la famille. Du côté de sa grand-mère maternelle, la famille de Mishima avait des originesancillaires ; elle fut liée aux samouraïs de l'ère Tokugawa. Sa grand-mère garda des prétentions aristocratiques même après avoir épousé le grand-père de Mishima, pourtant lui aussi issu d'une famille de domestiques mais qui avait fait fortune avec le commerce colonial. Elle lisait le français et l'allemand et appréciait le théâtre kabuki. Cette grand-mère, victime de douleurs et desciatique, était extrêmement têtue et prompte à des accès de violence ; Mishima la massait. Ses biographes attribuent à Natsu sa fascination pour la mort et l'exagération. Elle interdisait à Mishima de sortir au soleil, de faire du sport ou de jouer avec des garçons : il passait la plupart de son temps seul ou avec ses cousines.
Mishima rejoint sa famille à douze ans et développe une relation très forte avec sa mère. Celle-ci le réconforte et l'encourage à lire. Son père est un homme brutal, marqué par la discipline militaire, qui l'éduque en le forçant par exemple à se tenir à côté d'un train en marche. Il fait également des rafles dans sa chambre pour trouver des preuves de son intérêt efféminé pour la littérature et déchire ses manuscrits. Il semblerait que Mishima ne se soit pas révolté contre lui.
Mishima fréquente le groupe de la revue Littérature Moderne mais ne se sent pas en phase avec le Japon d’après-guerre. En 1946, il commence son premier roman Tōzoku (盗賊?) qu'il publie en 1948. Il est suivi de Confessions d'un masque (仮面の告白Kamen no Kokuhaku?) une œuvre autobiographique sur un jeune garçon devant cacher ses désirs homosexuels. Ce dernier rend célèbre Mishima qui n'a alors que 24 ans.
Il commence alors une brillante et prolifique carrière d'auteur. On peut citer ses romans Amours interdites (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, Le Tumulte des flots (1954), Le Pavillon d'or (1956) ou Après le banquet (1960). Il écrit également des récits populaires pour s’assurer le confort matériel, des pièces de théâtre kabukipour la compagnie théâtrale le Bungaku-za ainsi que des recueils de nouvelles et des essais littéraires.
Il obtient une renommée internationale, notamment en Europe et aux États-Unis. Il voyage beaucoup et est pressenti trois fois pour le prix Nobel de littérature. Celui-ci revient à son ami Yasunari Kawabata et Mishima comprend que les chances pour qu'un autre auteur japonais le remporte prochainement sont faibles. Il semblerait aussi qu'il ait volontairement laissé le prix à Kawabata par respect pour l'homme qui l'avait introduit dans les cercles littéraires de Tokyo.
Il rédige de 1965 jusqu’à sa mort en 1970 l'œuvre qu’il considérera comme la plus importante, un cycle de quatre romans intitulé La Mer de la fertilité (Neige de printemps,Chevaux échappésLe Temple de l'aubeL'Ange en décomposition).
Mishima publia près de quarante romans pour un total d'une petite centaine d'ouvrages : essais, 20 recueils de nouvelles, 18 pièces de théâtre… Son œuvre est très ambiguë : jusqu'au début des années 1960, ses écrits sont de type plus européen que purement japonais. Il vivait d'ailleurs à l'occidentale, dans une villa moderne, généralement vêtu de complets-vestons, lisant abondamment les classiques européens (il affectionnait Racine, mais lisait aussi l'anglais et un peu le grec). Pourtant il se revendique de la tradition classique japonaise dont il est également familier. Ambiguïté aussi dans son attirance pour les hommes, tout à la fois assumée dans ses livres et refoulée dans sa vie. De condition chétive, il proclamait le culte de la force physique ; à force de pratiquer la musculation et les arts martiaux, il finit par obtenir dans ses dernières années un corps d'athlète.
Son œuvre est empreinte d'un certain pessimisme et abonde en dénouements tragiques. La fascination pour la souffrance est par exemple un thème récurrent. Mishima se disait envoûté par le tableau Saint Sébastien deGuido Reni qui représente un éphèbe à demi nu percé de flèches. Une célèbre photographie de Eikoh Hosoe le représente d'ailleurs dans cette posture (publiée dans l'album Ordalie par les roses (Barakei) en 1963 : 39 portraits et une préface de l'écrivain).
Au cours de l'année 1970, il achève sa tétralogie La Mer de la fertilité avec son quatrième tome, L'Ange en décomposition. Le 25 novembre, il poste à son éditeur la fin de son manuscrit puis se rend au ministère des Armées accompagné de quatre jeunes disciples. Au deuxième étage de l'École militaire du quartier général du ministère de la Défense, quartier d'Ichigaya à Shinjuku (Tokyo), aujourd'hui Mémorial des forces japonaises d'autodéfense, il prend en otage le général commandant en chef des forces d'autodéfense et fait convoquer les troupes : il leur tient alors un discours en faveur du Japon traditionnel et de l'empereur. La réaction des 800 soldats est vite hostile. Devant les huées, il se retire vers 11 h.
Suivant le rituel, Mishima se donne la mort par seppuku ; son kaishakunin, un des membres de Tatenokai Masakatsu Morita (en), devait accomplir la décapitation mais devant ses difficultés (il tremblait), c’est Hiroyasu Koga (en) qui termine le geste. Morita suivra ensuite Mishima dans la mort. Ce coup d'éclat avait été minutieusement préparé pendant plus d'une année ; Mishima avait même décrit une action très similaire dans son romanChevaux échappés, avec une fin tout aussi tragique. Certains ont avancé que cette tentative de coup d'État n’était qu’un prétexte symbolique destiné à accomplir le suicide rituel que Mishima avait toujours fantasmé et qu'il avait depuis longtemps prémédité et mis en scène1,2.
Selon Marguerite Yourcenar« la mort de Mishima est l'une de ses œuvres et même la plus préparée de ses œuvres3. » Elle écrit un essai Mishima ou la Vision du vide en 1980.


L’homosexualité et d'autres thèmes comme le changement de sexe ou la bisexualité sont présents dans la littérature depuis les origines, et de plus en plus fréquents dans les livres contemporains. Dans ces œuvres, il est possible de distinguer deux traitements différents de l'homosexualité : le traitement d'un point de vue externe, s'adressant à la perception du public (souvent négative) ; le traitement d'un point de vue intimiste, s'attachant à évoquer la vie amoureuse et sexuelle de personnes homosexuelles ou bisexuelles. Ces thèmes apparaissent dans de nombreux chefs-d'œuvre de la littérature générale.
Le terme « LGBT » permet d'inclure les thèmes littéraires qui touchent le domaine des sentiments et de l'érotisme autres qu'hétérosexuels - gayslesbiennesbisexuelstransgenres, y compris ceux qui portent sur le changement spirituel ou l'indétermination physique ou sexuelle.
Dans l'Antiquité, la relation érotique entre les hommes, prenant souvent la forme de la relation maître/élève, était considérée comme naturelle. Cette conception se reflète dans les textes de Platon, qui évoque la pédérastie, et dans les poèmes de Sappho célébrant la beauté féminine. La Bible mentionne l'homosexualité à travers l'histoire de Sodome etGomorrhe ; ce texte sans ambiguïté associe la généralisation des relations entre hommes et entre femmes à la décadence sociale, et a fortement influencé la civilisation occidentale, depuis la littérature européenne du Moyen Âge jusqu'à la censure que subirent certains textes au XXe siècle. De nos jours, ce sujet est évoqué beaucoup plus fréquemment, notamment à travers l'apparition de personnages homosexuels dans toutes les catégories de la littérature, mais aussi dans la culture populaire1 et la bande dessinée2. Un aperçu de ces sujets dans la littérature illustre le changement culturel du regard sur la diversité de l'orientation sexuelle à travers les âges.

L'Épopée de Gilgamesh est une œuvre de l'ancienne Mésopotamie, qui remonte à 2300-2200 avant J.-C. Gilgamesh est un souverain sumérien semi-divin, et son ami Enkidu est un homme. Selon l'épopée, ils ont d'abord été des ennemis jurés - des dieux ont créé Enkidu avec de l'argile pour combattre Gilgamesh, tyran du peuple d'Uruk. Initialement, il était un barbare chevelu avec la force surhumaine d'un animal, qui vivait dans le désert avec les animaux. Pour capturer Enkidu, Gilgamesh lui envoie d'abord la courtisane Shamat le séduire. Enkidu cède à son charme, ce qui veut dire qui a découvert son humanité, et les animaux le fuient depuis lors. Gilgamesh avait fait à ce moment-là le rêve prophétique d'un guerrier des étoiles, qui l'égalait en tout.
Les deux héros se combattent, sans trouver d'issue, et deviennent amis. Mais Enkidu doit mourir à cause de son rôle dans le meurtre du taureau céleste Humbaba, et de la jalousie de la déesse Ishtar. Atteint d'une maladie grave envoyée par les dieux, Enkidu meurt dans les bras de son ami. Gilgamesh pleure pendant longtemps Enkidu, ne permettant pas de l'enterrer parmi les morts. Il grave sur le rocher, pour la postérité, son nom et celui d'Enkidu. Gilgamesh essaie ensuite d'obtenir l'herbe de l'immortalité, mais finalement il échoue. La plus ancienne œuvre poétique de la littérature décrit le désespoir de Gilgamesh.

La littérature et la philosophie de la Grèce antique ont leurs origines dans les mythes, qui apparaissent également dans des contextes associés à la communauté LGBT, y compris ceux qui sont de retour dans les œuvres littéraires modernes. Parmi les œuvres antiques, on peut citer ici des œuvres d'OvideHomère et de Virgile, mais ces mythes resurgissent longtemps après, chez Johann Wolfgang von Goethe dans son poème Ganymède (1774), ou dans la poésie homoérotique du poète contemporain Constantin Cavafy. 

Les mythes grecs nous apprennent que le souverain des dieux olympiens, Zeus, a entretenu des aventures amoureuses, et parmi ces nombreuses passades, il s'est pris d'engouement érotique pour le beau Ganymède. Il devait être fils de Tros (dont le nom dérive du nom de Troie) et l'homme le plus jeune et beau sur Terre. Zeus changé en aigle enleve le jeune homme de la plaine de Troie, le porte sur l'Olympe. Il rend son amant immortel et en fait l'échanson des dieux7. Cette histoire apparaît dans l’Iliade (XX.231-235), dans Ô dieux d'Apollodore (III.12.2) dans l’Énéide (V.252) de Virgile et Les Métamorphoses (X.155) d'Ovide8.
Platon dans le Phèdre (79) renvoie au le mythe de Ganymède pour les propres sentiments qu'il éprouvait pour ses élèves, mais dans Les Lois (I.8) il dénonce l'homosexualité comme incompatible avec la nature et discrédite le mythe en tant que pure invention. Pour la relation homosexuelle de Zeus et de Ganymède, les Romains y font allusion à plusieurs reprises, souvent de façon très claire : Martial (y compris les épigrammes février 43 et septembre 36), et Juvénal. Parmi les auteurs que l'on peut mentionner depuis, figurent Goethe et Cavafy.

DOMAINE GREC : La pédérastie était dans l'Athènes antique installée comme une institution reconnue de formation des élites, tout en étant largement codifiée dans nombre de ses aspects.
  • Platon, « Le Banquet » (dialogue philosophique)
  • Archiloque, « fragments » (éditions des belles lettres)
  • Théognis, « poèmes élégiaques » (belles lettres)
  • Alcée de Mytilène, « fragments » (belles lettres)
  • Straton de Sardes, « la muse garçonnière » (recueil de poésie tirée de l'anthologie palatine)
  • « Anthologie palatine », vol. 12 (recueil d'épigrammes uniquement homosexuelles)
  • « La couronne de Méléagre », recueil poétique (ier siècle av. J.‑C.), « la couronne de Philippe », recueil poétique (ier siècle)
  • Plutarque, « De l'amour (érotikos) » (ier siècle av. J.‑C.)
DOMAINE LATIN : les choses sont moins nettes à Rome où la sexualité et son acceptation varient beaucoup selon les époques et les rapports sociaux ce qui se traduit dans la littérature.
 
Moyen-Âge
Sources 
  • Les Mille et Une Nuits (traduction de J.C. Mardrus, Bouquins)
  • Marie de FranceLai de Lanval (lai)
  • François VillonBallades en argot homosexuel. (Édition bilingue de Thierry Martin.) Mille et une Nuits, 1998.
  • François VillonPoèmes homosexuels. (Édition bilingue de Thierry Martin.) GKC/Question de Genre, 2000.
  • Ami et Amile, chanson de geste (édition Champion)
  • Carmina Burana (une huitaine de poèmes homosexuels)
  • Alcuin, poésie (ixe siècle)
  • Aelred de Rievaulx, poèmes (xiie siècle)
  • Baudri de Bourgueil, poèmes (éditions belles lettres)
  • Triboulet : La Farce de Pathelin et autres pièces homosexuelles. (Édition bilingue de Thierry Martin.) QuestionDeGenre/GKC, 2011.
Une sélection de poèmes :
Certains moralistes parlent de l'homosexualité et de rapports homosexuels avec tant de détails qu'il y a lieu de soupçonner quelque complaisance ou du moins une possible lecture friponne de ces textes :
  • Pierre Damien, « le livre de Gommorhe » (xiie siècle)
  • Burchard de Worms, « decretum » (pénitentiel) (xie siècle)
Domaine arabo-musulman
  • Walida ibn al-haggag (fin viiie siècle) ; Muti ibn Iyas (ixe) ; Hammad Agrad (idem) sont publiés dans des éditions en arabe.
  • Abu Nuwas (ixe siècle) « le vin, le vent, la vie » (poèmes édités chez Phébus et actes sud)
  • Abou moutahar al azdi (xe siècle), « 24 heures de la vie d'une canaille » (poèmes édités chez Phébus)
  • Mouhamad al Nawadji (xve siècle), « la prairie des gazelles » (poèmes édités chez Phébus)
  • De très nombreux poètes musulmans homosexuels dans l'Andalousie du xie siècle cités dans le livre de Mohamad Abu-Rub, « la poésie galante andalouse au xie siècle », dont :
Ibn Ammar ; Ibn Haqan ; Ibn Hafaga ; Ibn Shuhayd ; Ali ibn Abi al-Husayn ; Abd al-Galil ibn Wahbun ; Al Mutamid Ibn Abbad ; Abu Zakaryya ibn Idris ; Abu abd ala al-gassani ; Abu Talib Abd al-Gabbar ; Tamim al-Mu'zz ; Ibn fatuh ; Abu bakr yusuf ; Ibn sahl al-isra'ili ; Al-as'ad ibn Billita ; Ibn Burd ; Abu al-ala' al-iyadi ; Abu Muhammad al-santarini ; Al-mutalammis ; Abu al Assan al-Barqi ; Abu Muhammad ibn Galib ; Ibn husn al-isbili ; Abu Bakr al-dani ; Ibn al'abd Rabbih ; Gafar ibn al-binni ; Ibn al-Zaqqaq ; Abu Muhammad al-giyyani ; Bakar Al marwani ; Ibn al-Abbar (en) ; Ibn rasiq.
Domaine juif
Au xiie siècle, floraison de poètes célébrant la beauté et l'amour des garçons : Moïse ibn EzraIbn Sahl, Ibn Ghayyath, Ibn Sheshet, Ibn Barzel, Abraham ibn EzraJuda Halevi dans l'Espagne chrétienne.

du XVIe au XVIIIème siècle
  • Christopher MarloweEdward II (Angleterre) (théâtre). Lire la traduction qu'en fit George Eeckoud aux éd. QuestionDeGenre/GKC
  • MARTIN Thierry, « Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais », GKC/Question de genre, 2007.
  • Michel-AngeSonnets (Italie) (poèmes)
  • William ShakespeareRichard II (Angleterre) (théâtre), Sonnets (Angleterre) (poèmes)
  • Benvenuto Cellinimémoires (ATTENTION, la majorité des traducteurs a changé les pronoms « il » en « elle » pour certains cas, ce qui fausse la donne)
  • Denis DiderotEntretien entre d'Alembert et Diderot (une allusion subtile ?)
  • AnonymeBordel apostolique, 1790 QuestionDeGenre/GKC, 2007. Ed. Patrick Cardon, Les Enfans de Sodome à l'Assemblée Nationale, 1790 QuestionDeGenre/GKC, 2005. Ed. Patrick Cardon

XIXème siècle
  • AnonymeLes péchés des cités de la Plaine (récit érotique de la fin du xixe siècle. Traduit et édité par Charles Adam, éditions H&O, 2000)
  • Honoré de Balzac, Le Père Goriot : révélation sur Vautrin à la fin (roman), Illusions perdues (roman), Splendeurs et Misères des Courtisanes : toujours Vautrin (roman), La Duchesse de Langeais (roman), La Fille aux Yeux d'Or (roman), Sarrazine (nouvelle narrant l'élan amoureux d'un jeune homme français pour une toute jeune chanteuse d'opéra italienne, qui se révèle être un castrat).
  • Alexandre DumasLe Comte de Monte-Cristo: répugnance éprouvée par la fille du Baron Danglars, Eugénie, envers les hommes et relation ambiguë avec Louise d'Armilly, sa plus proche amie
  • Pierre LotiAziyadé (roman l'héroïne pouvant être lue comme le travestissement littéraire d'un héros masculin); "Mon frère Jacques" (roman).
  • Herman MelvilleBilly Budd (roman)
  • Alfred de MussetLorenzaccio (1834) (théâtre)
  • Paul VerlaineHombres (poèmes), republié avec plusieurs poèmes inédits en recueil, préface et annotations de Steve Murphy, coll. « Classiques H&O poche », Béziers : H&O, 2005
  • Walt WhitmanFeuilles d'herbe (Leaves of Grass, États-Unis) (poèmes)
  • Octave MirbeauSébastien Roch (roman) (1890).
  • Oscar WildeDe Profundis (Angleterre) (« lettre »), Le Portrait de Dorian Gray (Angleterre, 1890-1891) (roman), "Le Portrait de Mr. W. H." (sur les sonnets de Shakespeare)
  • Émile ZolaNana
  • Charles Baudelaire, Femmes Damnées (poème), Lesbos (poème)
  • Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin (roman)

XXème siècle

XXIème siècle
  • Jean-Marie Besset, France, les personnages gays sont omniprésents dans son œuvre pour le théâtre. Citons Grande EcoleBaron ou Commentaire d'amour".
  • Michel Bellin, France, auteur d'une œuvre déjà abondante et variée. Citons Le Messager (roman, H&O, 2003), Le duo des ténèbres (Théâtre, Alna, 2005), Charme et splendeur des plantes d'intérieur (nouvelles érotiques, Gap, 2008), Impotens deus, de l'angélisme chtétien à l'homophobie vaticane, L'Harmattan, 2008)...
  • Christophe Botti, France, avec une trilogie pour le théâtre composée de "Un cœur sauvage", "Un coeur en herbe" et Un cœur de père, il dresse le cheminement d'un jeune gay, Mathan, de la découverte de son homosexualité à sa vie d'adulte rêvant de pouvoir adopter, en couple gay, un enfant.
  • Alexandre Bergamini, France, Casa Central (La Fosse aux ours, 2002), Autopsie du sauvage (Éditions Dumerchez, 2003) et Retourner l'infâme (Zulma, 2005).
  • Jimmy Sabater, France, Hardcorps (Éditions Textes Gais), 2001, une histoire d'amour motivée par la domination sexuelle, Transes (Éditions Textes Gais), 2003, un polar autour de l'identité sexuelle,
  • Philippe Besson, France, avec les romans Son frèreUn garçon d'Italie, Un homme accidentel ou encore En l'absence des hommes
  • Augusten Burroughs, Courir avec des ciseaux
  • Olivier Py, "Paradis de tristesse"
  • Jonathan LittellLes Bienveillantes
  • Patrick Cardon, France, Le Grand Écart ou Tous Les Garçons s'appellent Ali. Vignettes post-coloniales (Éditions Orizons), 2009.
  • Charles DantzigLes nageurs (poèmes, Grasset, 2010), Dans un avion pour Caracas (roman, Grasset, 2011)
  • Olivier DelormeLes Ombres du levant (Critérion, 1996), Le Plongeon (H&O, 2002), Le Château du silence (H&O, 2003), La Quatrième Révélation (H&O, 2005), nouvelles (« Le tokay sonne toujours deux fois » in Le Premier Festin, H&O, 2003 ; « Les enfants de février » in Tatouages, une histoire et des histoires, Les Belles Lettres, 2005). Une vision hédoniste et positive de l'homosexualité, et une critique acérée des religions monothéistes. Il a aussi écrit la préface à la réédition de Parce que c'était lui de Roger Stéphane (H&O poche, 2005).
  • Guillaume Dustan, France, Nicolas Pages (J'ai Lu, 2001), Génie divin (J'ai Lu, 2002), LXiR ou Dédramatisation La Vi Cotidièn (Balland, 2002), Dernier roman (Flammarion, 2004), Bordel n°3 : Ouvert à tous (par Stéphane Million, Guillaume Dustan, Joëlle Cuvilliez, et Philippe Bourgoin), (Flammarion, 2004), Premier essai : chronique du temps (Flammarion, 2005), Dustan/Engagement, écritures n°14 (collectif) (Éditions 5c/écritures, 2005)
  • Pierre Guéry, France, Erotographie (Biliki, 2007), HP 1999 (Sens & Tonka/L'une & l'autre, 2009), et La Rhétorique des culs (Sens & Tonka/L'une & l'autre, 2011)
  • Jacqueline HarpmanDu côté d'Ostende (Paris, Grasset, 2006)
  • Kevin SaadCosmoqueer (H&O, roman)
  • Will SelfDorian, une imitation (Dorian , texte anglais)
  • Johanna SinisaloJamais avant le coucher du soleil (Ennen päivänlaskua ei voi, Finlande, 2000) : l'attirance d'un humain pour un troll (roman)
  • Tom SpanbauerDans la ville des chasseurs solitaires (In the city of shy hunters américain, Robert Laffont 2003 pour la traduction française)
  • Olivia RosenthalLes félins m'aiment bien2005pièce de théâtre, les deux héroïnes (Cérès et Marianne) finissent par se séduire l'une et l'autre, dans une scène où Cérès vole à Marianne sa robe de mariée.
  • Roland Michel Tremblay, dont les livres Denfert-Rochereau (roman), l'Anarchiste (poésie), Un Québécois à Paris et Un Québécois à New York (journal/essai) ont des personnages principaux homosexuels.
  • Poppy Z. Brite, auteur de la scène fantastique underground. Ses romans les plus célèbres étant le Corps ExquisÂmes Perdues et Sang d'Encre.
  • Gilles LeroyL'Amant russe2002 (roman), Grandir2004 (roman), Champsecret 2005 (roman), Alabama song 2007 (roman).
  • Frédéric MitterrandLa Mauvaise Vie 2005

Un certain nombre d'œuvres de la liste ci-dessus concerne moins l'homosexualité à proprement parler que la pédérastie ou la pédophilie homosexuelle (entre homme et jeune garçon non pubère ou entre deux jeunes garçons), du moins dans l'acception actuelle de ces trois termes. Il s'agit de :
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