lundi 2 janvier 2012

né un 2 janvier : Henri Vincenot,


1912 : Henri Vincenot, écrivain français († 21 novembre 1985).

Henri Vincenot est un écrivain français, également peintre et sculpteur, né à Dijon le 2 janvier 1912 et mort à Dijon le 21 novembre 1985.


Henri Vincenot a passé son enfance dans une famille d'employés du chemin de fer, plus précisément de la compagnie du PLM. Son père était ingénieur à la voie, son grand-père paternel mécanicien, son grand-père maternel était garde-barrière à Mâlain (à 16 km à l'ouest de Dijon). Henri Vincenot a grandi dans le quartier cheminot de Dijon, le quartier des Perrières, proche de la gare de Dijon-Ville et du dépôt de Dijon-Perrigny.
Diplômé de l'ESC Dijon et d'HEC, il a travaillé aux chemins de fer, puis comme journaliste au journal La Vie du Rail (anciennement nommé Notre Métier), dont il fut pendant plus de vingt ans l'un des principaux rédacteurs. À la fin de sa vie, il s'est retiré à Commarin (Côte-d'Or) où il a écrit la plupart de ses ouvrages.

L'œuvre d'Henri Vincenot est profondément marquée par son attachement à la Bourgogne. Il remet en valeur les anciennes pratiques païennes celtiques, tout en montrant à quel point elles sont intégrées dans la culture populaire catholique. Ses personnages, souvent truculents, parlent un langage fortement imprégné de bourguignon-morvandiau qui, d'après Vincenot, dérive tout droit du celtique. Les romans d'Henri Vincenot ne peuvent cependant le placer dans le groupe des écrivains du terroir tels que ceux de l'école dite de Brive. En effet, il développe dans chaque œuvre une réflexion sur la tradition, la civilisation, l'Histoire, qui ouvrent ses perspectives bien au-delà de la seule réalité bourguignonne qu'il se plaît tant à décrire. Henri Vincenot s'est fait le chantre de la civilisation lente, cette manière de vivre antérieure aux chemins de fers et à l'automobile. Certains de ses romans quittent l'univers bourguignon pour la Bretagne ou le Sahara.
Une autre partie de son œuvre, non moins importante, est consacrée aux chemins de fer, qui constituent son univers familial, univers dans lequel il a grandi à Dijon. En effet, il ne fréquentait étant jeune que des cheminots et enfants de cheminots comme son ami Marcel Dulot. Tous ses parents travaillaient à la compagnie du PLM.

Bibliographie
Son œuvre est fortement liée à la Bourgogne.
Liste non exhaustive :
  • Je fus un saint (1952)
  • Walther, ce boche mon ami (1954)
  • La pie saoûle (1956)
  • Les chevaliers du chaudron (1958), Prix Chatrian
  • Les yeux en face des trous
  • A rebrousse-poil
  • La princesse du rail (1969), écrit pour la télévision
  • Pierre, le Chef de gare (1967)
  • Robert, le Boulanger (1971)
  • Le pape des escargots (1972), Prix Sully-Olivier-de-Serres
  • La vie quotidienne dans les chemins de fer au xixe siècle (1975), Éd. Hachette, Bourse Goncourt et Prix de la revue indépendante
  • Le sang de l'Atlas (1975), Prix Franco-Belge
  • Locographie (1976)
  • La Billebaude (1978), Denoël
  • Mémoires d'un enfant du rail (1980), Hachette ; réédité sous le nom : Rempart de la Miséricorde, Éd. Anne Carrière
  • Les Etoiles de Compostelle (1982), Denoël
  • L'Œuvre de chair
  • La vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine, Éd. Hachette, Prix Lamartine
  • Le maître des abeilles
  • Les voyages du professeur Lorgnon (2 vol.) (1983-1985), Éd. Denoël
  • Locographie
  • Le livre de raison de Claude Bourguignon
  • Le chef de gare, Éd. Nathan
  • Le boulanger, Éd. Nathan
  • A Rebrousse poil, Éd. Denoël
  • Le professeur Lorgnon prend le train, Éd. N.M

source : wikipédia





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Détails sur le produitLa Billebaude de Henri Vincenot 
Impossible d'échapper à la magie de ce conteur merveilleux, tout ici devient une fête, qu'il s'agisse de la visite d'une cousine extraordinaire, nourrice à Paris, ou de ces interminables repas de fin d'année, au cours desquels Henri Vincenot petit garçon écoute, fasciné, les histoires qui se racontent et qui lui serviront plus tard de tremplin pour ses récits.

 La Billebaude, c'est aussi une galerie de portraits étonnants. Hauts en couleur, increvables, farceurs, voici les vieux paysans bourguignons de l'entre-deux-guerres : d'allègres nonagénaires avec leur philosophie souriante et leurs activités non négligeables. Les femmes n'ont rien à leur envier, notamment l'une des aïeules du narrateur qui sait guérir les asthmes, les rhumatismes, les eczémas et bien d'autres maladies. 

Mais le plus beau portrait est sans doute celui du grand-père, le vieux Tremblot, qui lui enseigne non seulement l'art de la chasse, mais l'art de vivre. En nous restituant cette Bourgogne de son enfance, c'est à tous les siens, à tous ces rois de la nature et de la chasse, que Henri Vincenot rend hommage.

Dans les Hauts forestiers de Bourgogne vit un chemineau truculent surnommé La Gazette. Paré d'attributs bizarres, il joue les prophètes et se dit "pape des escargots" et immortel. Il mendie mais apporte en échange sa bonne parole. La Gazette va être mêlé incidemment au destin de Gilbert, un jeune paysan qui se révèle exceptionnellement doué pour la sculpture. Ensemble et à l'écart du monde moderne ils vont vivre les aventures singulières réservées aux inspirés et aux poètes. La Gazette considère Gilbert comme son fils spirituel. Aussi essaie-t-il d'intervenir dans sa vie professionnelle et dans sa vie privée. Dans cette histoire truculente, contée admirablement par Henri Vincenot, la Bourgogne et ses monuments spirituels reçoivent un éclairage nouveau qui nous les montre à la fois dans leur grandeur mystique et dans leur beauté populaire et quotidienne. 

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