samedi 7 janvier 2012

né un 7 janvier : Roland Topor

1938 : Roland Topor, homme de lettres français († 16 avril 1997).


 



Fils du peintre et sculpteur Abram Topor, le jeune Roland passe ses premières années à Paris, dans le 10e arrondissement, rue Corbeau (aujourd'hui rue Jacques-Louvel-Tessier), puis en Savoie où ses parents, immigrés juifs polonais, se cachent de l'occupant nazi.
Étudiant aux Beaux-Arts de Paris, Topor collabore au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l'humour noir, décapant et cynique mais aussi, dans une veine plus rose, au magazine Elle.

En 1962, avec Fernando Arrabal et Alexandro Jodorowsky, il est l'un des créateurs du mouvement Panique.

Attiré par le cinéma d'animation, il collabore avec René Laloux. Après plusieurs courts métrages, le long-métrage La Planète sauvage obtient, en 1973, le prix spécial du jury à Cannes.
Comme acteur, il tient quelques seconds rôles (Celles qu'on n'a pas eues de Pascal ThomasL'Araignée de satin, etc.) et joue dans le film de Werner HerzogNosferatu, fantôme de la nuit, aux côtés d'Isabelle Adjani et deKlaus Kinski.
Topor réalise aussi beaucoup d'affiches (Le Tambour de Volker SchlöndorffL'Empire de la passion de OshimaL'Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky).
La décennie 1970 voit également son roman Le Locataire chimérique adapté par Roman Polanski : c'est Le Locataire, en 1976. Topor collabore avec Federico Fellini pour son Casanova, dessinant les images projetées pendant la séquence de la « lanterne magique ».

À la radio, Topor est l’un des protagonistes de l'émission Des Papous dans la tête de France Culture.
Topor travaille aussi avec son ami et complice Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets. Ils écrivent ensemble pour la télévision Merci Bernard (1982-1984), puis Palace (1988) ; pour le théâtre Batailles (1983) ; pour le cinéma La Galette du roi (1985) ; ainsi que d'autres écrits inédits à ce jour, comme Kignorje ou Le Chou de l'érudit.

Topor travaille également pour la télévision sur la série pour enfants (démarrée en 1983) Téléchat, réalisée par son ami intime, le Belge Henri Xhonneux. Succès immédiat de la série : 234 épisodes sont tournés. À rebrousse-poil (publié en 1987), co-écrit avec Xhonneux, relate le tour du monde qu'effectue Groucha (personnage principal de Téléchat) en 80 jours.

 C'est aussi avec Xhonneux que Topor entreprend une adaptation de la vie du marquis de Sade, en 1988, présentée au public l'année suivante, lors de la commémoration du bicentenaire de la Révolution française. L'œuvre (Marquis), uniquement interprétée par des acteurs en masques représentant des animaux, déconcerta et la critique et les spectateurs. Le temps aidant, Marquis est aujourd'hui devenu un film « culte ».
Auteur de théâtre - Vinci avait raison (pièce qui déclencha un immense scandale en Belgique lors de sa création), Joko fête son anniversaireL'Ambigu, ou encore L'Hiver sous la table -, Topor travailla à plusieurs reprises avec son ami Jérôme Savary (Les Aventures de ZartanDe Moïse à Mao), et signa en 1992 à la fois la mise en scène, les décors et les costumes de Ubu roi au théâtre national de Chaillot, à Paris.





En 1992, Topor fonde, avec Giacomo Carioti et Jean-Louis Colas, l'association ROMALIAISONPARIS, Société de Libres Talents entre deux Capitaux, dont le but est l'amitié et la collaboration entre artistes français et italiens. Topor en est le premier président et, pour elle, réalise en 1996 le symbole Pinocchio qui se fait Marameo, un croquis extraordinaire, dessiné lors du voyage à Rome, en novembre 1996, pour recevoir - sur invitation de Giacomo Carioti et Rinaldo Traini, manager d'Expocartoon - le prix Une vie pour l'illustration ; après sa mort, le dessin est devenu le symbole du prix Roland Topor, remis par ROMALIAISONPARIS.

Mort à l'hôpital après un accident cardio-vasculaire à son domicile parisien, Roland Topor est enterré au cimetière du Montparnasse, dans la 14e division, en bordure de l'avenue du Nord. Sa tombe est à deux pas de celle de Paul Deschanelprésident de la IIIe République française.
Il a été nommé, à titre posthume, satrape du Collège de 'Pataphysique.

Il laisse une œuvre foisonnante, originale, dont le temps n'a pas émoussé la virulence.

source principale : wikipédia

Bibliographie
romans
  • 1964 : Le Locataire chimérique
  • 1967 : La Princesse Angine
  • 1968 : Erika
  • 1969 : Joko fête son anniversaire (roman et théâtre), prix des Deux Magots 1970
  • 1969 : Un amour de téléphone (sous le pseudonyme d'Élisabeth Nerval)
  • 1970 : Pop Rose (sous le pseudonyme de Maud Morel)
  • 1971 : Épreuve par neuf (sous le pseudonyme de Laurent Taupor)
  • 1975 : Mémoires d'un vieux con, nouvelle édition 2011, éd. Wombat
  • 1978 : Portrait en pied de Suzanne
  • 1996 : Jachère Party

nouvelles
  • 1967 : Four roses for Lucienne
  • 1982 : Café Panique
  • 1986 : La Plus Belle Paire de seins du monde
  • 1988 : Taxi Stories
  • 1989 : Journal in Time
  • 1989 : Les Combles Parisiens
  • 1997 : Made in Taïwan, copyright in Mexico
  • 2011 : Vaches noires, éd. Wombat. 33 nouvelles inédites, recueil composé par l'auteur de son vivant

 rongé

Le nouveau venu est timide. Ses voisins pourtant le prennent en grippe et, sans motifs apparents. s'acharnent sans qu'il ne puisse jamais les voir. Des rideaux s'écartent, on cogne à sa porte. les injures volent derrière les murs. Le propriétaire lui-même fait état de plaintes et le moindre bruit domestique déclenche l'hystérie. 
Folie de l'immeuble ? Paranoïa ? Les scènes effarantes vues dans la cour intérieure existent-elles réellement ? L'ancienne locataire. elle. c'est une certitude, a essayé d'en finir en se jetant par une fenêtre... 
Dans ce roman où le quotidien alimente le cauchemar, l'auteur dépeint un monde étouffant où le grotesque côtoie le drame. La description faite du piège, réel ou non, destiné à conduire un homme à sa perte convie à une vision "panique" de l'univers.





2 commentaires:

  1. Il m'a toujours fait peur, va savoir pourquoi...
    Biz

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  2. c'est assez spécial en effet, mais j'aime bien.
    bonne journée Alex, bises

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