samedi 28 avril 2012

Shalom India Résidence de Esther David


Shalom India RésidenceShalom India Résidence de Esther David 


  • 304 pages
  • Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (26 janvier 2012)
  • En plein coeur de la ville d'Ahmedabad, dans le sillage des émeutes de 2002, une nouvelle résidence voit le jour. À l'entrée de chaque bâtiment, une mezzouza, au mur de chaque foyer, le portrait du prophète Élie. En Inde, la chose est plutôt rare. Dans ces immeubles cohabitent trois générations d'une minuscule communauté juive - autant de destins qui se croisent, s'ignorent, s'aiment ou s'affrontent, tiraillés entre le poids des traditions et la tentation de nouveaux horizons. Merveilleuse conteuse, Esther David dresse ici le portrait d'un microcosme complexe et coloré, surprenant et attachant, hors du temps, mais résolument de son siècle.
  • commencé le 28/04/2012 - 
  • Le roman commence par l'événement surnaturel du prophète Elie descendant sur Terre dans son char afin de rencontrer les gens qui célèbrent la première nuit de la Pâque juive dans tous les foyers de la résidence, afin de boire le verre de vin qui lui est destiné.
  • En commentant la qualité du verre de vin qui lui est offert, le prophète présente brièvement tous les personnages du roman.
  • j'en suis à la page 41, semble assez amusant...
  •  notes : pense faire des recherches sur la communauté juive en Inde
  •   Esther David est née en 1945 au sein de la communauté juive d’Ahmedabad, sur la côte nord-ouest de l’Inde. Peintre et sculpteur, historienne de l’art, elle dispense une éducation alternative dans les bidonvilles. 
    Son premier roman, La Ville en ses murs (1998), a figuré sur la liste du prix Femina. Elle a publié en 2009 Le Livre de RachelPrix Eugénie Brazier, chez Eloïse d'Ormesson.

  •  curiosité historique

  • Élie (hébreu : אֵלִיָּהו ēliyahū, « Mon Dieu est Ya » ; syriaque : īlyā ; arabe : إِلْيَاس ilyās) est un prophète majeur dans les religions abrahamiques.
    Prophète d'Israël du ixe siècle avant JC, son ministère a lieu dans le royaume d'Israël après la mort de Salomon. Il est le héraut de YHWH, Dieu d'Israël, face au dieu desCananéensBaal, dont la reine d'Israël Jezabel s'est faite l'ardente missionnaire. Il réalise de nombreux prodiges avant de s'envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophètes bibliques, l'annonciateur du Messie à la fin des temps.

  • Indian Jews communities map-fr.pngL’histoire des Juifs en Inde recouvre celle de trois communautés juives historiques totalisant 6 000 membres (1997), chacune dans une aire géographique très déterminée : la communauté de Cochin dans le sud du sous-continent, les Bene Israël dans les environs de Bombay et la communauté Baghdadi (« ceux de Bagdad ») aux alentours de Calcutta et de Bombay.
    La communauté de Cochin est elle-même divisée en deux groupes : les « Juifs noirs », plus anciens, et les « Juifs blancs », d’origine plus récente.






    Les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël sont les deux communautés les plus anciennes, et bien que les documents sur leur histoire soient très ténus, leur installation sur la côte ouest de l’Inde en suivant les routes commerciales depuis le Moyen-Orient remonte probablement au Ier millénaire de l’ère chrétienne. Au cours de leur histoire et jusqu’au xviiie siècle, ces deux communautés sont restées séparées, sans contact l’une avec l’autre. Les contacts avec le reste du monde juif furent également ténus, plus encore pour les Bene Israël de Bombay que pour les Juifs de Cochin, qui conservèrent quelques liens avec l’extérieur.

    illustration : Juif noir de Cochin, avec de courtes papillotes sur les côtés de la tête, vers 1900.





    Les Juifs blancs de Cochin et les Juifs Baghdadi ont une origine plus récente, liée à l’expansion occidentale dans la région : xvie et xviie siècles pour les « Juifs blancs » de Cochin, d’origine moyen-orientale et européenne, et début du xixe siècle pour les Baghdadi, d’origine moyen-orientale. Ces deux groupes conservèrent toujours d’importants contacts avec le reste du monde juif.

    Le caractère non prosélyte de la mentalité traditionnelle indienne a permis une structuration de ces communautés en castes endogames, sans persécution manifeste. L’indianisation des cultures et des apparences physiques est corrélée avec l’ancienneté des communautés et leur isolement : très forte pour les Juifs noirs de Cochin et les Bene Israël de Bombay, partielle pour les Juifs blancs de Cochin (qui ont cependant adopté la langue locale) et très faible pour les Baghdadi, partagés entre une culture d’origine moyen-orientale et une anglicisation devenue très forte au cours du xixe siècle. L’influence indienne peut se lire dans la forte réticence des différents groupes juifs indiens à se marier entre eux, l’endogamie, conformément à la règle indienne régissant les jāti, restant la règle.
    L’irruption de la colonisation occidentale dans la région, d’abord portugaise et néerlandaise, puis britannique, a entrainé des mouvements de population (en particulier l’arrivée des « Juifs blancs » de Cochin et desBaghdadi). Elle a entrainé également des interactions croissantes avec les pouvoirs coloniaux, particulièrement avec le raj britannique. Il en est découlé une occidentalisation parfois très forte, ainsi qu’une révolution considérable dans les modes de vie des communautés. Après l’indépendance de l’Inde (en 1947) et celle d’Israël (en 1948), et malgré l’absence de tensions spécifiques avec le nouvel État indépendant (sauf au Pakistan), la majorité des Juifs des Indes ont émigré vers Israël dans les années 1950 et 1960.
    Outre les membres Juifs des divers corps diplomatiques, il existe également deux autres groupes se réclamant aujourd’hui du Judaïsme : les Bnei Menashe, de langue Mizo, vivant à Manipur et dans le Mizoram. Ils se sont proclamés juifs dans les années 1950, et disent descendre de la tribu de Manassé.
    Les Bene Ephraïm (ou Juifs Telugu), sont un petit groupe parlant le Telugu, dont l’observance du judaïsme date de 1981.
  • La première trace de la présence des Juifs du Kérala remonte au xe siècle, lorsque qu’un râja de la dynastie Chera, qui dominait le Malabar, accorde une charte aux Juifs de « Ousepp Irabban » (traduit par Joseph Rabban) qui vivent sur son territoire. Cette charte donne à « Ousepp Irabban » la propriété permanente du village de Ansuvannam, près deCranganore5. Le document, écrit sur deux plaques de cuivre1 et connue sous le nom de Sâsanam5, venait probablement en remerciement pour l’aide militaire que les Juifs lui auraient apportée dans sa résistance contre le pouvoir grandissant des Chola voisins. Il est toujours conservé dans la synagogue de Cochin (Anquetil-Duperron, de passage dans la ville, en fera une traduction). Les inscriptions ont été datées entre 974 et 1020.
    Benjamin de Tudèle, dans son compte-rendu sur l’Inde (vers 1167), déclare qu’il y avait dans cette région environ 1 000 Juifs, « noirs comme les autres habitants1 », qui observaient la Torah et avaient une petite connaissance de la loi orale juive.- wikipédia

    Mariage juif, Bene Israël, Inde Les Béné Israël: les Juifs du Mizoram

    Les Béné Israël ont des origines juives très lointaines: ils seraient issus des Dix Tribus perdues d'Israël. Selon une légende, leurs ancêtres « originaires de la région du Nord » firent naufrage sur la côte ouest de l'Inde dans la région du Konkan.
    Les survivants, sept hommes et sept femmes, formèrent la première communauté, après avoir enterré ceux qui avaient péri dans le cimetière de Navgaon, visible encore aujourd'hui. L'historien Samuel Shellim affirme qu'il s'agit d'un fait et non d'une légende (1). Il s'appuie sur un ensemble de données religieuses et historiques. Le judaïsme des Béné Israël est constitué de rites antérieurs à la destruction du Second Temple par les Romains en 70 de l'ère commune. Ils respectent le chabbat, récitent le chemah deux fois par jour et pratiquent la circoncision au huitième jour. Ils célèbrent les fêtes de la nouvelle année, de Kippour et de Pâque, mais ignorent Chavouot (la Pentecôte) et la fête des Cabanes. Ces particularités, parmi d'autres, permettraient de dater leurs origines au-delà du VIe siècle avant l'ère chrétienne. Samuel Shellim remonte à l'époque de la destruction du royaume d'Israël par les Assyriens en 732-730 av. J.-C.. Ce royaume, composé de dix tribus, était issu de la scission avec les deux tribus du royaume de Juda, survenue après le déclin du royaume de Salomon. A cette époque, des marins juifs étaient installés à Etsion-Guéber (Eilat), sur les bords de la mer Rouge. Ils venaient des deux tribus d'Asher et de Zébulon, dont le territoire correspond à la « région du Nord », d'où les Juifs, comme les Phéniciens, sillonnaient la Méditerranée.

    On peut imaginer que ces marins ont voulu fuir le pays pour ne pas être emmenés en captivité. Leur refuge le plus sûr aurait été l'Inde, plutôt que l'Arabie et le Yémen où sévissait l'esclavage. Ils auraient tenté de rejoindre l'Ofiî de la Bible, situé par Samuel Shellim à Sopara, non loin de Bombay. A partir d'Ofir, ils avaient les meilleures chances de renouer des liens avec leurs familles, en raison des échanges commerciaux existant avec Bavaru (Babylone). Finalement, ils échouèrent sur des terres d'accès difficile, éloignées des grandes voies de communication de l'époque. D'autres arguments sont encore avancés afin de repousser l'idée de ceux qui, comme Kehimkar, situent le naufrage à l'époque du Second Temple. Quoi qu'il en soit, les Béné Israël furent isolés du monde juif pendant des siècles. Ils ont oublié l'hébreu et parlent le marathi. Un renouveau du judaïsme des Béné Israël se produisit au XVIlle siècle, grâce à l'enseignement d'un Juif de Cochin, David Ezékiel Rahabi, qui leur rendit visite à Bombay à l'occasion d'un voyage commercial pour la Compagnie hollandaise des Indes. Il reconnut les Béné Israël comme Juifs car, dit-on, après avoir présenté aux femmes des poissons avec des écailles et des nageoires, en même temps que d'autres poissons sans écailles et sans nageoires, il constata qu'elles n'acceptaient que les poissons cacher, c'est-à-dire avec des écailles et des nageoires.

    Les Béné Israël vivent principalement à Bombay et dans la région de Konkan. La population indienne les nomme « les presseurs d'huile du samedi ». L'artisanat, l'agriculture et la fabrication de l'huile furent longtemps leurs activités principales. La hiérarchie hindoue les classait assez bas.
    Après l'arrivée des Britanniques, de nouvelles voies leur furent ouvertes: beaucoup devinrent avocats, administrateurs ou ingénieurs. Les femmes s'employèrent dans les hôpitaux. Quelques-uns rejoignirent les régiments indigènes de la Compagnie britannique des Indes et obtinrent le statut d'officier. Cette tradition militaire s'est perpétuée jusqu'à nos jours. En 1947, un des généraux indiens vainqueurs des Pakistanais appartenait aux Béné Israël.

    En dépit de l'influence hindoue très visible aussi bien dans leur apparence physique que dans leurs cérémonies et leur cuisine, les Béné Israël affirment qu'ils ne se sont jamais mélangés à leur entourage depuis les origines . Pourtant, eux aussi se divisent en deux castes, les Noirs et les Blancs. Les gara (Blancs) ne sont pas vraiment blancs ;beaucoup d'entre eux ont la peau plus sombre que les kalI (Noirs), mais ils soutiennent qu'ils descendent des premiers Béné Israël tant du côté de la lignée paternelle que du 00.. de la lignée maternelle, alors que les kala descendraient & mariages exogames entre des Béné Israël et des femme indiennes. Avant 1950, les Blancs et les Noirs ne St mariaient pas entre eux, bien que leurs relations fussent cordiales.

    Les Béné Israë1 construisirent environ douze synagogues la plus ancienne, Shaar Harahamim (la Porte de la Miséricorde, fut bâtie en 1796 par Samuel Ezekiel Divekar commandant le sixième bataillon indigène d'infanterie de Bombay. Au début du siècle, des organisations juives américaines s'efforcèrent d'affilier les synagogues des Béné Israël au rite libéral. Deux groupes s'opposèrent au sujet de l'administration de la synagogue et de l'école israélite : les uns acceptaient de célébrer les mariages polygames habituel chez eux ; les autres s'y refusaient. Un groupe était antisioniste; l'autre souhaitait s'installer en Israël.

    Les Béné Israël refusèrent de participer au Premier Congrès sioniste, expliquant que la communauté attendait « la main divine » pour les ramener à Sion. Par la suite, uni association sioniste fut fondée à Bombay en 1919. La perte du statut de minorité non hindoue fut une des causes du départ des Béné IsraË1 après l'indépendance de l'Inde.

    Comme les Juifs éthiopiens, les Béné Israël furent et en butte à l'ostracisme des rabbins. Malgré la position du grand rabbin selon laquelle les Béné Israë (1) appartenaient à la Maison d'Israël, plusieurs rabbins refusèrent de les marier et dehors de leur communauté, poussant les investigations jusqu'à trois générations pour savoir s'il n'y avait pas dans la ligne maternelle des divorces irréguliers ou des mariages avec des non-Juifs. En 1962, le rabbinat nomma une
    commission dont les travaux n'aboutirent pas. Les Béné Israël manifestèrent à Jérusalem au cours de l'été 1975. La Knesset se saisit du problème. Le rabbinat dut changer son attitude à la suite d'une déclaration du gouvernement renouvelant sa décision de considérer la communauté des Béné Israël comme des Juifs sans aucune restriction, y compris en matière de mariage. La question religieuse fut définitivement réglée.

    Les difficultés matérielles et psychologiques, dues au changement du mode de vie, furent longues à résoudre : 337 Juifs indiens retournèrent en Inde entre 1952 et 1954 à une époque où la vie était dure en Israël. La plupart d'entre eux revinrent quelques années plus tard.
    Aujourd'hui plusieurs milliers de Béné Israël vivent en Israël: ils sont installés à Beer Sheva, Dimona, Ashdod et Eilat, et la jeune génération a trouvé sa place dans tous les champs de la société.


    Signalons ici un livre dont les auteurs sont partis à la recherche des tribus perdues en Asie (2). Ils ont retrouvé des populations d'origine juive dans le nord de l'Inde, aux frontières du Pakistan et de l' Afghanistan.
    Au Cachemire, un grand nombre de traditions et de noms sont d'origine hébraïque. A Yusmarg, un groupe se nomme lui-même les « B'neï israël ». On voit, sur les photos, quelques Juifs fêtant Pourim dans l'État de Mizoram; ils ont des traits asiatiques et la peau foncée. Leurs ancêtres seraient issus de la tribu de Menasse. Ceux de Shinlong, entre l'Inde et la Birmanie, sont, d'après les photos, de teint plus clair. Beaucoup d'entre eux ont pris récemment la décision de revenir au judaïsme. D'autres groupes (la tribu de Min) ont poursuivi leur migration jusqu'en Chine.

    (1) Quelques centaines ou quelques milliers de Béné Israël vivent toujours en 1IKIe; les chiffres varient selon les sources. En 1968, la totalité des Juifs indiens 8lait représenté plus de treize mille personnes.
    (2) Rabbi A. Avihail and A. Brin, The Lost Tribes in Assyria, Jérusalem, Amis .-, 1985. (La majeure partie du livre, constituée de nombreux témoignages, est aux origines juives des Afghans -les Pathans -auxquels s'était intéressé -le Président de l'Etat d'Israël, Y. Ben Zvi, auteur des Tribus dispersées. Paris, Les Editions de Minuit, 1990.)
    [Maurice Dorès, La Beauté de Cham, Mondes Juifs, Mondes Noirs, Balland, Paris, 1992.] 


4 commentaires:

  1. Un roman qui a l'air singulier... Bonne lecture !

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    1. il semble singulier au début, mais après, même genre
      que "L'immeuble Yacoubian" de Alaa El Aswany.
      bonne fin de journée Soukee
      bises

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  2. Et bien ça alors, des juifs en Inde, quelle idée !

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    1. pas plus drôle qu'au Japon, voir "Shanghaï-la-juive" de Michèle Kahn.
      Quant on parle diaspora on songe toujours aux pays européens ou à l'Amérique, mais il y a des communauté dans le monde entier.
      bonne journée Alex
      bises

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