jeudi 10 mai 2012

j'ai lu : Dans la ville des veuves intrépides de James Cañon

Dans la ville des veuves intrépides

Dans la ville des veuves intrépides de James Cañon

476 pages

  • Editeur : Le Livre de Poche (3 mars 2010)Collection : Littérature & Documents
Drapeau de la République de Colombie Depuis le jour où les guérilleros ont débarqué et réquisitionné tous les hommes du village de Mariquita, les femmes sont livrées à elles-mêmes. Qu’à cela ne tienne ! Les ménagères soumises, les épouses dociles vont instaurer un nouvel ordre social. 

Ainsi, les très moustachues soeurs Morales décident de remédier à leur condition de célibataires frustrées en créant un bordel ambulant ; 

Francisca, la veuve d’un grippe-sou notoire, mène la grande vie après avoir découvert le magot de son mari. Et puis, il y a la tenace Rosalba, auto-proclamée maire, et le padre Rafael, seul rescapé de la gent masculine, volontaire pour assurer la procréation de la nouvelle génération... Baroque, éblouissante de fantaisie, la chronique tragico-burlesque d’une bourgade perdue au fin fond de la Colombie.

 Né et élevé en ColombieJames Cañón suit des études de publicité à l'université de Bogota, avant de partir pour New York étudier l'anglais. Alors qu'il est étudiant à la New York University, il se met à écrire. Une fois diplômé, il reçoit le prix d'excellence dans la catégorie fiction. Nombre de ses nouvelles sont parues dans des anthologies comme 'Bésame Mucho' et 'Virgins, Guerillas & Locas' et des revues littéraires. Les thèmes qui lui sont chers - la condition humaine, les discriminations ou l'intolérance, sont repris dans son premier roman, publié en français en 2008, 'Dans la ville des veuves intrépides', se déroulant dans un petit village colombien exclusivement peuplé de femmes. Le jeune écrivain, qui réside à présent à New York, aborde l'écriture d'un second roman.

 commencé le 09/05/2012
Déjà lauréat du Prix des Lecteurs de la ville de Vincennes à l'occasion du festival America, James Cañón a remporté le Prix du Premier Roman étranger 2008 avec Dans la ville des veuves intrépides, son livre baroque, foisonnant, éblouissant de fantaisie. 
La chronique tragico-burlesque d'une bourgade perdue au fin fond de la Colombie, un roman brillant, inventif, hilarant, par le fils spirituel de García Márquez et de Vargas Llosa. 

rare que j'ai un coup de coeur immédiat dès le début d'une lecture !
j'en suis à la page 51

 notes : livre offert par l'amie Anne

  lecture terminée il y a quelques jour. Vraiment une histoire passionnante, sans temps mort, difficile de le lâcher avant la fin. 
Après le départ des hommes, enlevés ou tués par les guérilleros, reste au village :
37 veuves
44 vieilles filles,
10 adolescentes,
5 enfants,
Julia (Julio) Morales
Santiago Marin, l'Autre veuve
et le prêtre
La vie s'organise peu à peu et le plus grand problème est la survie du village. Plus d'hommes veux dire aussi plus d'enfants et les femmes vont s'éteindre. 


Le prêtre suggère un plan de repeuplement que "dieu" lui a inspiré. Sans grand enthousiasme le maire et les autres femmes acceptent la proposition et monsieur le curé, rend visite tous les soir à 8h00 à ses dames... seulement, inspiré ou pas par "dieu" aucune des femmes ne parvient à enfanter, monsieur le curé est stérile.

Madame le Maire tourne donc ses regards vers les 4 adolescents masculins âges d'une quinzaine d'année. Seulement une catastrophe survient, aucun des quatre n'est en mesure d'être opérationnel (l'un voit des seins lui pousser, l'autre voit son pénis tomber, un autre voit "ses" règles arriver...). L'infirmière du village les déclares atteint d'une maladie contagieuse, et les met en quarantaine sous bonne garde. 

Sous prétexte de leur apporter la sainte Eucharistie, le padre va leur rendre visite et les empoisonnent. Les femmes ulcérées, chasse l'horrible bonhomme.
Ces dames prennent conscience que le village est condamné à mourir avec la dernière d'entre elle, dans le silence et la solitude. De doux liens se tissent entre elles, des couples se forment, une certaine forme de bonheur enfin.
Un malheur ne venant jamais seul, voilà que l'horloge du village s'arrête... et le temps disparaît du village... tout comme les vêtements, usés. 

Le maire et l'institutrice décide de créer un nouveau système de temps, un temps féminin pour n village de femmes, n'ayant rien de commun avec le monde d'autrefois, le monde des hommes. Et le village revit...

...jusqu'au jour ou un homme apparaît brusquement... un journaliste américain, grand et blond. Madame le Maire se prend a espérer de nouveau des naissances... mais les villageoise ne sont pas d'accord, elles veulent des enfants qui leur ressemble, bronzés, bruns comme des indiens. Et puis, un tendre sentiment entre Julia (Julio) Morales et l'étranger, viennent faire abandonner cette idée. Tous deux quittent donc le village.

Grace à la nouvelle organisation (tous les biens sont mis en commun) les veuves entreprennent de se créer une économie. Le village redevient florissant et la vie semble vouloir se dérouler sans heurt en toute harmonie jusqu'à l'endormissement du village... 

Mais bientôt, en pleine nuit, les femmes sont réveillée brusquement par des bruits de pas... quatre silhouettes sont sur la place... quatre hommes qui ont déserté soit des guérilléros, soit de l'armée, soit des paramilitaires... et ses quatre hommes sont les hommes enlevés jadis.

Contentes ces dames ? la mère qui retrouve son fils, oui, mais pas vraiment celle qui retrouve son mari, une brute autoritaire, alors qu'elle vit tendrement avec son amante. 

Que va-t-il se passer ? pour le savoir il vous faudra lire le livre. Mais la fin est assez originale.

 
Mariquita est une municipalité colombienne située dans le département de Tolima.
TOLIMA
Nom des habitants : Tolimense 

Cet puissant département a été créé en 1910. Son nom provient de « Yulima », une prêtresse indigène, assassiné par les premiers conquérants. 
Ce département prospère compte approximativement 1 800 000 habitants et a une superficie de 23 562 km². 
Il est situé dans le centre-ouest du pays et est bordé par les départements du Caldas, Huila, Risaralda, Valle del Cauca et Cundinamarca.
C'est un territoire accidenté. Les Cordillères orientale et centrale traversent le département, formant des plaines comme la vallée du Haut Magdalena, des régions de moyenne montagne où réside la majorité de la population et des régions de haute altitude où se dressent les imposants sommets enneigés du Tolima et du Ruiz.
Compte tenu de la diversité climatique, la production agricole y est abondante. C'est le premier producteur national de riz et de sésame. On y cultive aussi le sorgho et  le café.
Le territoire tolimense est silloné par le fleuve Magdalena, qui constitue la principale artère fluviale du département et de la Colombie.
Parmi les principales attractions touristiques : le barrage de la rivière Prado qui permet la pratique du ski nautique, le parc national Los Nevados, le Centre historique de la ville d'Ambalema (XVIII e siècle), et de nombreux villages aux attraits variés. En outre, il dispose d'une infrastructure hôtelière de qualité et d'un excellent réseau de communication. 
En résumé, c'est un lieu fascinant à tout point de vue : paysages de toute beauté et hauts lieux historiques. 

Capitale : Ibagué 
La capitale du Tolima a été fondée sur les berges de la rivière Combeima en 1550 par Andrés López de Galarza. 
Elle est située dans la région nord-occidentale du département et son élévation moyenne au-dessus du niveau de la mer est de 1107 mètres. Sa température moyenne atteint 20º C.
La population de cette ville accueillante est de 520 000 habitants. 
Ibagué a une activité économique dynamique. C'est le centre commercial du département et l'un des plus importants du pays.
La ville est riche en musées, bibliothèques, scènes culturelles, parcs, lieux historiques. Un grand stade est voué aux événements sportifs, et on y trouve des hôtels de première catégorie. 
Elle est la « Ville musicale » de la Colombie grâce aux nombreux événements qu'elle dédie à la musique, comme le Festival et Règne national du folklore, et grâce à son conservatoire, un des plus prestigieux du pays. - 
http://www.colombia-sa.com/departamentos/tolima/personas2tolima-fr.html




La Colombie, en forme longue la République de Colombie, en espagnol Colombia et República de Colombia, est un pays situé au Nord-Ouest de l'Amérique du Sud. Elle est l'unique pays d'Amérique du Sud doté de côtes à la fois sur l'océan Pacifique et sur la mer des Caraïbes.
Sa capitale est Bogotá, sa langue nationale est l'espagnol et sa monnaie est le peso.
La Colombie est le troisième plus important pays hispanophone au monde après le Mexique et l'Espagne.
La fête nationale de la Colombie est le 20 juillet, jour de la constitution de la junte qui, à Bogotá, en 1810, lance le mouvement d'insurrection et proclame, un an plus tard, l'indépendance de la fédération des provinces de la Nouvelle-Grenade, en rompant avec l'Espagne2.


Entre 1930 et 1946, le Parti libéral colombien prit le pouvoir et gouverna dans une perspective revencharde. En 1932 éclata laguerre colombo-péruvienne, dont le dénouement garantit la participation colombienne à l'occupation de la zone amazonienne22.
À la suite des divisions internes au sein des libéraux, les conservateurs reprirent le pouvoir présidentiel, mais pas la majorité au congrès. En 1948, avec l'assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, fut lancé le Bogotazo (littéralement « coup de Bogotá »), à l'origine de La Violencia, période de guerre civile caractérisée par l'opposition violente entre les deux partis et qui perdura jusqu'au début des années 196023.
Ces troubles sont également à l'origine de la formation de mouvements d'auto-défense dans le Tolima et les llanos orientales, avec des initiatives telle la "Segunda Ley del Llano", d'où émergeront les leaders guérillero, principalement libéraux. Entre temps, le gouvernement initia la participation de la Colombie à la Guerre de Corée24.
Les conservateurs se maintinrent à la présidence jusqu'en 1953, où la classe politique favorisa un coup d'État qui livra le pouvoir au général Gustavo Rojas Pinilla, qui mit en place un régime dictatorial. La plus grande partie des guerrillas, séduites par les propositions de paix du gouvernement, déposèrent les armes, mais plusieurs de leurs membres furent assassinés ultérieurement. Un accord entre le parti libéral et le parti conservateur mit fin à la dictature et à la suite d'une junte militaire provisoire fut fondé le Front National, permettant un retour à la démocratie électorale avec une alternance concertée entre les deux partis25. Si d'une part ce front mit fin à la violence bipartiste, il ferma d'autre part certaines portes, poussant certains anciens guerrilleros libéraux à retourner à la guerrilla, en fondant ou en rejoignant des organisations telles l'ELN, M-19 et les FARC appuyées par le Parti communiste colombien26.

La culture colombienne présente une diversité due à la confluence d'influences multiples dans l'histoire du pays : cultures indigènes déjà établies à l'arrivée des Espagnols, culture européenne (en particulier espagnole) et cultures africaines importées au cours du processus de colonisation. Elle partage également certains traits fondamentaux avec d'autres cultures hispano-américaines, notamment au niveau de la religion, de la musique, des danses, des variantes de la langue espagnole parlée, ainsi que des festivités ou d'autres traditions, entre autres66.

L'hétérogénéité des différentes cultures régionales colombiennes s'explique en partie par l'isolement géographique connu par certaines d'entre elles. Les groupes culturels régionaux les plus importants sont les cachacos (résidant dans la Cordillère Orientale), les paisas ( dans le département d'Antioquia), les llaneros (littéralement « habitants des plaines », en Orénoquie), les vallunos (habitants de la Valle del Cauca), les costeños (dans la Région Caraïbe) et les santandereanos (dans les départements du Norte de Santander et de Santader, qui recueillent chacun différentes influences culturelles notamment liées à leurs ascendances respectives67.
La littérature colombienne remonte à l'époque de la colonisation espagnole, période au cours de laquelle furent notables des écrivains comme Hernando Domínguez Camargo, avec son poème épique à Ignace de LoyolaJuan Rodríguez Freyle, auteur de la chronique El Carnero, et la religieuse Francisca Josefa del Castillo, représentante du mysticisme.
Après l'indépendance, parmi les auteurs colombiens liés au romantisme on peut citer Antonio NariñoJosé Fernández MadridCamilo Torres Tenorio et Francisco Antonio Zea. À la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, le genre costumbrista acquit une certaine popularité, avec des auteurs comme Tomás CarrasquillaRafael Pombo(particulièrement remarqué dans le champ de la littérature de jeunesse) et Jorge Isaacs. Au cours de cette même période, José Asunción SilvaJosé Eustasio RiveraLeón de GreiffPorfirio Barba-Jacob et José María Vargas Vila développèrent une littérature moderniste. En 1871 fut fondée l'Académie colombienne de la langue (Academia Colombiana de la Lengua), première académie de la langue espagnole à voir le jour en Amérique69.
Entre 1939 et 1940 furent publiés à Bogotá les sept cahiers de poésie intitulés Piedra y Cielo, édités par le poète Jorge Rojas et qui exercèrent une influence considérable dans le pays70. Au cours de la décennie suivante et en réponse au climat de violence de l'époque, Gonzalo Arango fonda le mouvement du nadaísmo71, influencé par lenihilisme, l'existentialisme et la pensée d'un autre grand écrivain colombien, Fernando González Ochoa.
Par la suite, surgirent dans le cadre du dénommé Boom latino-américain plusieurs écrivains rencontrant un succès tant populaire que critique, en particulier le prix nobel de littérature Gabriel García Márquez et son chef d'œuvre Cent ans de solitudeEduardo Caballero CalderónManuel Mejía Vallejo et Álvaro Mutis, seul colombien à avoir reçu les prestigieux Prix Cervantes et Prix Prince des Asturies des lettres. D'autres auteurs contemporains importants sont Fernando Vallejo et Germán Castro Caycedo, écrivain colombien le plus populaire en termes de ventes après García Márquez72.


la peinture














3 commentaires:

  1. Pas fan de littérature colombienne. Mais merci pour les illustrations de ton article.

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  2. je n'avais lu que Garcia Marquez...
    et puis ce livre m'est tombé dans les mains à la suite d'un échange avec Anne...
    Tentée vu tout le bien qui circulait sur ce livre... et franchement... c'est encore mieux que je ne pensais ! ça ne manque pas de sel.
    Sinon, je suis un peu comme toi, la littérature sud-américaine ne m'attire pas beaucoup.
    Bref, si tu es tenté, n'hésite pas, je te le prêterai avec plaisir.
    bises Alex

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  3. Quel bel article bien documenté!
    Je l'ai listé dans le challenge, je suis aussi en train de lire autour de la Colombie, mais ce côté humoristique de celui là me tente bien!

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