15/03/2012lecture en cours... direction le Japon
Confession d'un masque de Yukio Mishima - 254 pages
- Editeur : Folio
- Yukio Mishima naît en tant qu'écrivain à partir de l'éclatant succès que reçut Confession d'un masque. Raconté à la première personne, le roman est indéniablement d'inspiration autobiographique.
- Le jeune garçon qui s'y livre souffre de se sentir différent des autres. Chétif, il est en outre issu d'un milieu moins favorisé que ses condisciples. Plus tard, fasciné par les représentations morbides et cruelles, il découvre qu'il en tire un plaisir allant jusqu'à la jouissance. Mais sa différence fondamentale et douloureuse réside dans son penchant homosexuel. Au Japon, sans doute plus que nulle part ailleurs, le besoin de se conformer à la normalité tourne parfois à l'obsession. Craignant le regard des autres, il feint de se sentir attiré comme eux par les jeunes filles de son école, la honte qui l'étreint est telle qu'il veut y croire lui-même. Esclave des conventions, il s'éprend de Sonoko la soeur d'un de ses amis, et fait naître un amour artificiel pour satisfaire son besoin de conformisme, mais ce jeu de dupes ne sera que vaines souffrances.
- offert par Alain Rotko, http://grain-de-sel.cultureforum.net/t201-yukio-mishima-japon?highlight=Yukio+Mishima
début de lecture le 15/03/2012...
très peu lu de littérature asiatique... alors grâce à Alain, je vais pouvoir découvrir un auteur, qui au vu des 50 premières pages me semble assez étonnant... mais j'en dirai plus en cours de route.
terminé le 17 mars...
question d'Alain :
- l'homosexualité serait un orientation sexuelle quasi immediate, sinon innée, telle que la présente Mishima : Il est attiré par certaines images masculines dans des rôles volontiers sanglants, violents, voire mortels, avant même d'avoir eu une quelconque initiation sexuelle. - Y aurait-il une "culture homosexuelle" ou du moins des sujets privilégiés par les homosexuels ? ainsi chez Julien Green, Dominique Fernandez, l'image du Saint-Sébastien séduit par l'attrait du corps, la proximité de la mort ou du chatiment encouru par les individus concernés, sorte de fantasme découlant notamment de l'aspect repressif de la société.
ici quelques références de l'analyse.
terminé le 17 mars...
question d'Alain :
- l'homosexualité serait un orientation sexuelle quasi immediate, sinon innée, telle que la présente Mishima : Il est attiré par certaines images masculines dans des rôles volontiers sanglants, violents, voire mortels, avant même d'avoir eu une quelconque initiation sexuelle. - Y aurait-il une "culture homosexuelle" ou du moins des sujets privilégiés par les homosexuels ? ainsi chez Julien Green, Dominique Fernandez, l'image du Saint-Sébastien séduit par l'attrait du corps, la proximité de la mort ou du chatiment encouru par les individus concernés, sorte de fantasme découlant notamment de l'aspect repressif de la société.
ici quelques références de l'analyse.
Yukio Mishima (三島 由紀夫, Mishima Yukio?) de son vrai nom Kimitake Hiraoka (平岡 公威, Hiraoka Kimitake?) est un écrivain japonais, né le 14 janvier 1925, et qui s'est suicidé par seppuku le 25 novembre 1970.
Du côté paternel (Hiraoka), Mishima est issu d'une famille de la paysannerie de la région de Kobé. Son grand-père Jotaro fut gouverneur des îles Sakhaline à l'époque Meiji. Son enfance est marquée par sa grand-mère Natsu qui le retire à sa mère pour le prendre en charge, séparé du reste de la famille. Du côté de sa grand-mère maternelle, la famille de Mishima avait des originesancillaires ; elle fut liée aux samouraïs de l'ère Tokugawa. Sa grand-mère garda des prétentions aristocratiques même après avoir épousé le grand-père de Mishima, pourtant lui aussi issu d'une famille de domestiques mais qui avait fait fortune avec le commerce colonial. Elle lisait le français et l'allemand et appréciait le théâtre kabuki. Cette grand-mère, victime de douleurs et desciatique, était extrêmement têtue et prompte à des accès de violence ; Mishima la massait. Ses biographes attribuent à Natsu sa fascination pour la mort et l'exagération. Elle interdisait à Mishima de sortir au soleil, de faire du sport ou de jouer avec des garçons : il passait la plupart de son temps seul ou avec ses cousines.
Mishima rejoint sa famille à douze ans et développe une relation très forte avec sa mère. Celle-ci le réconforte et l'encourage à lire. Son père est un homme brutal, marqué par la discipline militaire, qui l'éduque en le forçant par exemple à se tenir à côté d'un train en marche. Il fait également des rafles dans sa chambre pour trouver des preuves de son intérêt efféminé pour la littérature et déchire ses manuscrits. Il semblerait que Mishima ne se soit pas révolté contre lui.
Mishima fréquente le groupe de la revue Littérature Moderne mais ne se sent pas en phase avec le Japon d’après-guerre. En 1946, il commence son premier roman Tōzoku (盗賊?) qu'il publie en 1948. Il est suivi de Confessions d'un masque (仮面の告白, Kamen no Kokuhaku?) une œuvre autobiographique sur un jeune garçon devant cacher ses désirs homosexuels. Ce dernier rend célèbre Mishima qui n'a alors que 24 ans.
Il commence alors une brillante et prolifique carrière d'auteur. On peut citer ses romans Amours interdites (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, Le Tumulte des flots (1954), Le Pavillon d'or (1956) ou Après le banquet (1960). Il écrit également des récits populaires pour s’assurer le confort matériel, des pièces de théâtre kabukipour la compagnie théâtrale le Bungaku-za ainsi que des recueils de nouvelles et des essais littéraires.
Il obtient une renommée internationale, notamment en Europe et aux États-Unis. Il voyage beaucoup et est pressenti trois fois pour le prix Nobel de littérature. Celui-ci revient à son ami Yasunari Kawabata et Mishima comprend que les chances pour qu'un autre auteur japonais le remporte prochainement sont faibles. Il semblerait aussi qu'il ait volontairement laissé le prix à Kawabata par respect pour l'homme qui l'avait introduit dans les cercles littéraires de Tokyo.
Il rédige de 1965 jusqu’à sa mort en 1970 l'œuvre qu’il considérera comme la plus importante, un cycle de quatre romans intitulé La Mer de la fertilité (Neige de printemps,Chevaux échappés, Le Temple de l'aube, L'Ange en décomposition).
Mishima publia près de quarante romans pour un total d'une petite centaine d'ouvrages : essais, 20 recueils de nouvelles, 18 pièces de théâtre… Son œuvre est très ambiguë : jusqu'au début des années 1960, ses écrits sont de type plus européen que purement japonais. Il vivait d'ailleurs à l'occidentale, dans une villa moderne, généralement vêtu de complets-vestons, lisant abondamment les classiques européens (il affectionnait Racine, mais lisait aussi l'anglais et un peu le grec). Pourtant il se revendique de la tradition classique japonaise dont il est également familier. Ambiguïté aussi dans son attirance pour les hommes, tout à la fois assumée dans ses livres et refoulée dans sa vie. De condition chétive, il proclamait le culte de la force physique ; à force de pratiquer la musculation et les arts martiaux, il finit par obtenir dans ses dernières années un corps d'athlète.
Son œuvre est empreinte d'un certain pessimisme et abonde en dénouements tragiques. La fascination pour la souffrance est par exemple un thème récurrent. Mishima se disait envoûté par le tableau Saint Sébastien deGuido Reni qui représente un éphèbe à demi nu percé de flèches. Une célèbre photographie de Eikoh Hosoe le représente d'ailleurs dans cette posture (publiée dans l'album Ordalie par les roses (Barakei) en 1963 : 39 portraits et une préface de l'écrivain).
Au cours de l'année 1970, il achève sa tétralogie La Mer de la fertilité avec son quatrième tome, L'Ange en décomposition. Le 25 novembre, il poste à son éditeur la fin de son manuscrit puis se rend au ministère des Armées accompagné de quatre jeunes disciples. Au deuxième étage de l'École militaire du quartier général du ministère de la Défense, quartier d'Ichigaya à Shinjuku (Tokyo), aujourd'hui Mémorial des forces japonaises d'autodéfense, il prend en otage le général commandant en chef des forces d'autodéfense et fait convoquer les troupes : il leur tient alors un discours en faveur du Japon traditionnel et de l'empereur. La réaction des 800 soldats est vite hostile. Devant les huées, il se retire vers 11 h.
Suivant le rituel, Mishima se donne la mort par seppuku ; son kaishakunin, un des membres de Tatenokai Masakatsu Morita (en), devait accomplir la décapitation mais devant ses difficultés (il tremblait), c’est Hiroyasu Koga (en) qui termine le geste. Morita suivra ensuite Mishima dans la mort. Ce coup d'éclat avait été minutieusement préparé pendant plus d'une année ; Mishima avait même décrit une action très similaire dans son romanChevaux échappés, avec une fin tout aussi tragique. Certains ont avancé que cette tentative de coup d'État n’était qu’un prétexte symbolique destiné à accomplir le suicide rituel que Mishima avait toujours fantasmé et qu'il avait depuis longtemps prémédité et mis en scène1,2.
Selon Marguerite Yourcenar, « la mort de Mishima est l'une de ses œuvres et même la plus préparée de ses œuvres3. » Elle écrit un essai Mishima ou la Vision du vide en 1980.
- http://alineabook.blogspot.com/p/chellenge-biographie.html
- http://laculturesepartage.over-blog.com/article-challenge-dragon-2012-97665331.html
L’homosexualité et d'autres thèmes comme le changement de sexe ou la bisexualité sont présents dans la littérature depuis les origines, et de plus en plus fréquents dans les livres contemporains. Dans ces œuvres, il est possible de distinguer deux traitements différents de l'homosexualité : le traitement d'un point de vue externe, s'adressant à la perception du public (souvent négative) ; le traitement d'un point de vue intimiste, s'attachant à évoquer la vie amoureuse et sexuelle de personnes homosexuelles ou bisexuelles. Ces thèmes apparaissent dans de nombreux chefs-d'œuvre de la littérature générale.
Le terme « LGBT » permet d'inclure les thèmes littéraires qui touchent le domaine des sentiments et de l'érotisme autres qu'hétérosexuels - gays, lesbiennes, bisexuels, transgenres, y compris ceux qui portent sur le changement spirituel ou l'indétermination physique ou sexuelle.
Dans l'Antiquité, la relation érotique entre les hommes, prenant souvent la forme de la relation maître/élève, était considérée comme naturelle. Cette conception se reflète dans les textes de Platon, qui évoque la pédérastie, et dans les poèmes de Sappho célébrant la beauté féminine. La Bible mentionne l'homosexualité à travers l'histoire de Sodome etGomorrhe ; ce texte sans ambiguïté associe la généralisation des relations entre hommes et entre femmes à la décadence sociale, et a fortement influencé la civilisation occidentale, depuis la littérature européenne du Moyen Âge jusqu'à la censure que subirent certains textes au XXe siècle. De nos jours, ce sujet est évoqué beaucoup plus fréquemment, notamment à travers l'apparition de personnages homosexuels dans toutes les catégories de la littérature, mais aussi dans la culture populaire1 et la bande dessinée2. Un aperçu de ces sujets dans la littérature illustre le changement culturel du regard sur la diversité de l'orientation sexuelle à travers les âges.
L'Épopée de Gilgamesh est une œuvre de l'ancienne Mésopotamie, qui remonte à 2300-2200 avant J.-C. Gilgamesh est un souverain sumérien semi-divin, et son ami Enkidu est un homme. Selon l'épopée, ils ont d'abord été des ennemis jurés - des dieux ont créé Enkidu avec de l'argile pour combattre Gilgamesh, tyran du peuple d'Uruk. Initialement, il était un barbare chevelu avec la force surhumaine d'un animal, qui vivait dans le désert avec les animaux. Pour capturer Enkidu, Gilgamesh lui envoie d'abord la courtisane Shamat le séduire. Enkidu cède à son charme, ce qui veut dire qui a découvert son humanité, et les animaux le fuient depuis lors. Gilgamesh avait fait à ce moment-là le rêve prophétique d'un guerrier des étoiles, qui l'égalait en tout.
Les deux héros se combattent, sans trouver d'issue, et deviennent amis. Mais Enkidu doit mourir à cause de son rôle dans le meurtre du taureau céleste Humbaba, et de la jalousie de la déesse Ishtar. Atteint d'une maladie grave envoyée par les dieux, Enkidu meurt dans les bras de son ami. Gilgamesh pleure pendant longtemps Enkidu, ne permettant pas de l'enterrer parmi les morts. Il grave sur le rocher, pour la postérité, son nom et celui d'Enkidu. Gilgamesh essaie ensuite d'obtenir l'herbe de l'immortalité, mais finalement il échoue. La plus ancienne œuvre poétique de la littérature décrit le désespoir de Gilgamesh.
La littérature et la philosophie de la Grèce antique ont leurs origines dans les mythes, qui apparaissent également dans des contextes associés à la communauté LGBT, y compris ceux qui sont de retour dans les œuvres littéraires modernes. Parmi les œuvres antiques, on peut citer ici des œuvres d'Ovide, Homère et de Virgile, mais ces mythes resurgissent longtemps après, chez Johann Wolfgang von Goethe dans son poème Ganymède (1774), ou dans la poésie homoérotique du poète contemporain Constantin Cavafy.
Les mythes grecs nous apprennent que le souverain des dieux olympiens, Zeus, a entretenu des aventures amoureuses, et parmi ces nombreuses passades, il s'est pris d'engouement érotique pour le beau Ganymède. Il devait être fils de Tros (dont le nom dérive du nom de Troie) et l'homme le plus jeune et beau sur Terre. Zeus changé en aigle enleve le jeune homme de la plaine de Troie, le porte sur l'Olympe. Il rend son amant immortel et en fait l'échanson des dieux7. Cette histoire apparaît dans l’Iliade (XX.231-235), dans Ô dieux d'Apollodore (III.12.2) dans l’Énéide (V.252) de Virgile et Les Métamorphoses (X.155) d'Ovide8.
Platon dans le Phèdre (79) renvoie au le mythe de Ganymède pour les propres sentiments qu'il éprouvait pour ses élèves, mais dans Les Lois (I.8) il dénonce l'homosexualité comme incompatible avec la nature et discrédite le mythe en tant que pure invention. Pour la relation homosexuelle de Zeus et de Ganymède, les Romains y font allusion à plusieurs reprises, souvent de façon très claire : Martial (y compris les épigrammes février 43 et septembre 36), et Juvénal. Parmi les auteurs que l'on peut mentionner depuis, figurent Goethe et Cavafy.
DOMAINE GREC : La pédérastie était dans l'Athènes antique installée comme une institution reconnue de formation des élites, tout en étant largement codifiée dans nombre de ses aspects.
- Platon, « Le Banquet » (dialogue philosophique)
- Archiloque, « fragments » (éditions des belles lettres)
- Théognis, « poèmes élégiaques » (belles lettres)
- Alcée de Mytilène, « fragments » (belles lettres)
- Straton de Sardes, « la muse garçonnière » (recueil de poésie tirée de l'anthologie palatine)
- « Anthologie palatine », vol. 12 (recueil d'épigrammes uniquement homosexuelles)
- « La couronne de Méléagre », recueil poétique (ier siècle av. J.‑C.), « la couronne de Philippe », recueil poétique (ier siècle)
- Plutarque, « De l'amour (érotikos) » (ier siècle av. J.‑C.)
DOMAINE LATIN : les choses sont moins nettes à Rome où la sexualité et son acceptation varient beaucoup selon les époques et les rapports sociaux ce qui se traduit dans la littérature.
- Pétrone, « Le Satyricon », roman
- Catulle, « poésies » (belles lettres)
- Juvénal, « Satires »
- Martial, « Épigrammes érotiques et pédérastiques » (trad. Thierry Martin), GKC/Question de Genre.
- Lucien de Samosate, « dialogue des courtisanes »
- Virgile, « bucoliques »
Moyen-Âge
- Sources
- Les Mille et Une Nuits (traduction de J.C. Mardrus, Bouquins)
- Marie de France, Lai de Lanval (lai)
- François Villon, Ballades en argot homosexuel. (Édition bilingue de Thierry Martin.) Mille et une Nuits, 1998.
- François Villon, Poèmes homosexuels. (Édition bilingue de Thierry Martin.) GKC/Question de Genre, 2000.
- Ami et Amile, chanson de geste (édition Champion)
- Carmina Burana (une huitaine de poèmes homosexuels)
- Alcuin, poésie (ixe siècle)
- Aelred de Rievaulx, poèmes (xiie siècle)
- Baudri de Bourgueil, poèmes (éditions belles lettres)
- Triboulet : La Farce de Pathelin et autres pièces homosexuelles. (Édition bilingue de Thierry Martin.) QuestionDeGenre/GKC, 2011.
Une sélection de poèmes :
- Thierry Martin : Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d’Orléans à Rabelais. GKC/Question de Genre, 2007.
Certains moralistes parlent de l'homosexualité et de rapports homosexuels avec tant de détails qu'il y a lieu de soupçonner quelque complaisance ou du moins une possible lecture friponne de ces textes :
- Pierre Damien, « le livre de Gommorhe » (xiie siècle)
- Burchard de Worms, « decretum » (pénitentiel) (xie siècle)
- Domaine arabo-musulman
- Walida ibn al-haggag (fin viiie siècle) ; Muti ibn Iyas (ixe) ; Hammad Agrad (idem) sont publiés dans des éditions en arabe.
- Abu Nuwas (ixe siècle) « le vin, le vent, la vie » (poèmes édités chez Phébus et actes sud)
- Abou moutahar al azdi (xe siècle), « 24 heures de la vie d'une canaille » (poèmes édités chez Phébus)
- Mouhamad al Nawadji (xve siècle), « la prairie des gazelles » (poèmes édités chez Phébus)
- De très nombreux poètes musulmans homosexuels dans l'Andalousie du xie siècle cités dans le livre de Mohamad Abu-Rub, « la poésie galante andalouse au xie siècle », dont :
Ibn Ammar ; Ibn Haqan ; Ibn Hafaga ; Ibn Shuhayd ; Ali ibn Abi al-Husayn ; Abd al-Galil ibn Wahbun ; Al Mutamid Ibn Abbad ; Abu Zakaryya ibn Idris ; Abu abd ala al-gassani ; Abu Talib Abd al-Gabbar ; Tamim al-Mu'zz ; Ibn fatuh ; Abu bakr yusuf ; Ibn sahl al-isra'ili ; Al-as'ad ibn Billita ; Ibn Burd ; Abu al-ala' al-iyadi ; Abu Muhammad al-santarini ; Al-mutalammis ; Abu al Assan al-Barqi ; Abu Muhammad ibn Galib ; Ibn husn al-isbili ; Abu Bakr al-dani ; Ibn al'abd Rabbih ; Gafar ibn al-binni ; Ibn al-Zaqqaq ; Abu Muhammad al-giyyani ; Bakar Al marwani ; Ibn al-Abbar (en) ; Ibn rasiq.
- Domaine juif
Au xiie siècle, floraison de poètes célébrant la beauté et l'amour des garçons : Moïse ibn Ezra, Ibn Sahl, Ibn Ghayyath, Ibn Sheshet, Ibn Barzel, Abraham ibn Ezra, Juda Halevi dans l'Espagne chrétienne.
du XVIe au XVIIIème siècle
- Christopher Marlowe, Edward II (Angleterre) (théâtre). Lire la traduction qu'en fit George Eeckoud aux éd. QuestionDeGenre/GKC
- MARTIN Thierry, « Poésie homosexuelle en jobelin, de Charles d'Orléans à Rabelais », GKC/Question de genre, 2007.
- Michel-Ange, Sonnets (Italie) (poèmes)
- William Shakespeare, Richard II (Angleterre) (théâtre), Sonnets (Angleterre) (poèmes)
- Benvenuto Cellini, mémoires (ATTENTION, la majorité des traducteurs a changé les pronoms « il » en « elle » pour certains cas, ce qui fausse la donne)
- Cyrano de Bergerac
- Théophile de Viau - voir les libertins du xviie siècle
- Denis Diderot, Entretien entre d'Alembert et Diderot (une allusion subtile ?)
- Anonyme, Bordel apostolique, 1790 QuestionDeGenre/GKC, 2007. Ed. Patrick Cardon, Les Enfans de Sodome à l'Assemblée Nationale, 1790 QuestionDeGenre/GKC, 2005. Ed. Patrick Cardon
XIXème siècle
- Anonyme, Les péchés des cités de la Plaine (récit érotique de la fin du xixe siècle. Traduit et édité par Charles Adam, éditions H&O, 2000)
- Honoré de Balzac, Le Père Goriot : révélation sur Vautrin à la fin (roman), Illusions perdues (roman), Splendeurs et Misères des Courtisanes : toujours Vautrin (roman), La Duchesse de Langeais (roman), La Fille aux Yeux d'Or (roman), Sarrazine (nouvelle narrant l'élan amoureux d'un jeune homme français pour une toute jeune chanteuse d'opéra italienne, qui se révèle être un castrat).
- Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo: répugnance éprouvée par la fille du Baron Danglars, Eugénie, envers les hommes et relation ambiguë avec Louise d'Armilly, sa plus proche amie
- Pierre Loti, Aziyadé (roman l'héroïne pouvant être lue comme le travestissement littéraire d'un héros masculin); "Mon frère Jacques" (roman).
- Herman Melville, Billy Budd (roman)
- Alfred de Musset, Lorenzaccio (1834) (théâtre)
- Paul Verlaine, Hombres (poèmes), republié avec plusieurs poèmes inédits en recueil, préface et annotations de Steve Murphy, coll. « Classiques H&O poche », Béziers : H&O, 2005
- Walt Whitman, Feuilles d'herbe (Leaves of Grass, États-Unis) (poèmes)
- Octave Mirbeau, Sébastien Roch (roman) (1890).
- Oscar Wilde, De Profundis (Angleterre) (« lettre »), Le Portrait de Dorian Gray (Angleterre, 1890-1891) (roman), "Le Portrait de Mr. W. H." (sur les sonnets de Shakespeare)
- Émile Zola, Nana
- Charles Baudelaire, Femmes Damnées (poème), Lesbos (poème)
- Théophile Gautier, Mademoiselle de Maupin (roman)
XXème siècle
- Alain Absire, L'Égal de Dieu (roman, Calmann-Lévy, 1987, réédité par Le Livre de Poche)
- Peter Ackroyd, Le Testament d'Oscar Wilde (The Last Testament of Oscar Wilde, Angleterre, 1983) (roman)
- Eugénio de Andrade, poèmes
- Reinaldo Arenas, Avant la nuit (Antes que anochezca)
- James Baldwin, La Chambre de Giovanni (roman)
- Simone de Beauvoir, L'Invitée
- Jaime Gil de Biedma, poèmes
- Jean-Louis Bory, La Peau des zèbres, Ma moitié d'orange
- Jacques Brenner, Trois jeunes tambours (roman contemporain)
- William Burroughs, Le Festin nu
- Renaud Camus, Tricks
- Truman Capote, Prières exaucées (Answered Prayers: The Unfinished Novel)
- Francis Carco, Jésus la caille, Les hommes en cage et nombre de ses romans
- Constantin Cavafy, Poèmes
- Luis Cernuda, La réalité et le désir (poèmes)
- Jean Cocteau, Le Livre blanc (roman semi-autobiographique, 1928)
- Cyril Collard, Les Nuits fauves
- Warwick Collins, La pissotière
- Copi, Une visite inopportune (théâtre)
- Jean-Marc Cormier, Poltergeists, 1972, La Symphonie Déconcertante, 1984 et 1993, Tendre la main suivi de Le poème passe, 1990 et Des cantiques, 1996.
- René Crevel, La mort difficile, Mon corps et moi
- Michael Cunningham, La Maison du bout du monde, De chair et de sang
- Dieter et Lepage, Névé, tome 5 « Noirs désirs », France, 1997 (bande dessinée)
- Guillaume Dustan
- Tony Duvert, Paysage de fantaisie, L'Île Atlantique
- Eyet-Chékib Djaziri, Un Poisson sur la balançoire et sa suite Une Promesse de douleur et de sang, QuestionDeGenre/GKC, 1997. Autofiction tunisienne.
- Dominique Fernandez, Dans la main de l'ange (biographie romancée), L'Étoile Rose, Porporino ou les Mystères de Naples (roman), La Course à l'abîme (roman sur Le Caravage), Tribunal d'Honneur
- Edward Morgan Forster, Maurice (roman)
- Matthieu Galey, Journal (1953-1986)
- Jean Genet, Notre-Dame-des-Fleurs (roman), Miracle de la Rose (roman), Querelle de Brest (roman), Le Condamné à Mort (poèmes)
- André Gide, Corydon (Quatre dialogues socratiques) 1924, Les Faux-monnayeurs (Roman) 1925, Les Nourritures terrestres (poème en prose) 1935
- Witold Gombrowicz, Trans-Atlantique (roman)
- Agustin Gómez-Arcos, L'Agneau carnivore (roman)
- Robert Gray, Mémoires d'un homme de ménage en territoire ennemi
- Julien Green, Le Malfaiteur (1956), Chaque homme dans sa nuit (1960), Jeunes années (autobiographie, 1985), Sud (théâtre)
- Hervé Guibert, Fou de Vincent, À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie
- Pierre Guyotat, Eden, Eden, Eden, Tombeau pour cinq cent mille soldats
- Stephen Hecquet, Anne ou le garçon de verre
- Gérald Hervé, Des Pavois et des Fers (témoignage), Le Soldat nu (roman), Orphée interdit (essai), Les Aventures de Romain Saint-Sulpice (roman), etc.
- Alan Hollinghurst, La Piscine-bibliothèque, La Ligne de beauté
- Jarosław Iwaszkiewicz, Król Roger (Livret de opéra de Karol Szymanowski)
- Henry James, Le Tour d'écrou (The Turn of the Screw, États-Unis) (roman qui a inspiré un opéra à Benjamin Britten)
- Eric Jourdan, Les mauvais anges
- Pierre Jean Jouve, Le Monde désert
- Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde,1990 Le Pays lointain, 1995 (théâtre)
- Guillaume Le Touze, Étonne-moi
- Gilles Leroy, Les derniers seront les premiers, 1991 (nouvelle), Les Maîtres du monde, 1996 (roman)
- Violette Leduc, Thérèse et Isabelle, Le Taxi, La Bâtarde
- Suzanne Lilar, Le Couple, 1963, À propos de Sartre et de l'amour, 1967, Le Malentendu du Deuxième Sexe, 1969
- Håkan Lindquist, Mon frère et son frère (Min bror och hans bror, Suède, 1993) (roman)
- Federico Garcia Lorca, Sonnets de l'Amour Obscur (poèmes)
- Klaus Mann, La danse pieuse (Der fromme Tanz), 1926) (roman)
- Thomas Mann, Mort à Venise (Der Tod in Venedig)
- Roger Martin du Gard, Le Lieutenant-colonel de Maumort (posthume, 1983)
- Armistead Maupin, Les Chroniques de San Francisco
- Yasunari Kawabata, Tristesse et beauté, L'adolescent
- Stephen Mc Cauley, L'objet de mon affection, L'art de la fugue, Et qui va promener le chien ?
- Yukio Mishima, Confession d'un masque (Japon) (autobiographie), Les Amours Interdites (Japon) (roman)
- Patrick Modiano, Villa triste
- Henry de Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant (théâtre), Les Garçons (adaptation romanesque de La Ville dont le prince est un enfant)
- Yves Navarre, Les Loukoums, Le Temps voulu, Le Petit Galopin de nos corps (1977; republié en 2005 avec une préface de Serge Hefez, coll. « Classiques H&O poche », Béziers)
- Fabrice Neaud, Journal, bande dessinée autobiographique, 1996 (en cours).
- Sandro Penna, poèmes
- Maurice Pons, Métrobate (nouvelle)
- John Kennedy Toole, La Conjuration des Imbéciles
- Fernando Pessoa, Antinoüs (poème en anglais, Portugal)
- Roger Peyrefitte, Les Amitiés Particulières (roman)
- Annie Proulx, Brokeback Mountain, 2006 (extrait du recueil Les Pieds dans la boue), nouvelle parue pour la première fois dans The New Yorker en 1997 pour laquelle elle a aussi obtenu un 2e Prix Pulitzer.
- Marcel Proust, À la Recherche du Temps Perdu (en particulier Sodome et Gomorrhe et les volumes suivants)
- Radclyffe Hall, Le puits de solitude, 1932
- Angelo Rinaldi, Dernières nouvelles de la nuit
- Maurice Sachs, Le Sabbat
- Jean Sénac, poèmes
- Anne-Marie Simond, Le Séducteur, 1990, réédité en 2009 (roman)
- Tom Spanbauer, L'homme qui tomba amoureux de la lune (The man who fell in love with the moon, américain, 10/18, 1994 pour la traduction française)
- Roger Stéphane, Parce que c'était lui, (récit, La Table Ronde 1952) republié avec une préface d'Olivier Delorme), coll. « Classiques H&O poche », Béziers : H&O, 2005
- Karol Szymanowski, Efebos et Poêmes pour Boris Kochno.
- Colm Tóibín, Histoire de la nuit
- Michel Tournier, Les Météores (roman), Le Roi des aulnes (roman)
- Michel Tremblay, Le Cœur découvert, Le Cœur éclaté, La Nuit des princes charmants, Quarante-quatre minutes, quarante-quatre secondes, Hôtel Bristol, New York, N.Y.
- Gus Van Sant, Pink
- Gore Vidal, Un garçon près de la rivière
- Sarah Waters, Caresser le velours (roman)
- Edmund White, tous ses romans et essais
- Tennessee Williams, La chatte sur un toit brûlant
- Bai Xianyong, Garçons de Cristal (Nie Tzu, Chine, 1995) (roman)
- Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien (roman), L'Œuvre au Noir (roman), Alexis ou le Traité du Vain Combat (roman, Au Sans Pareil, 1929, Gallimard, 1971, réédité en Folio)
- Stefan Zweig, La Confusion des Sentiments (Die Verwirrung der Gefühle, Autriche) (nouvelle)
XXIème siècle
- Jean-Marie Besset, France, les personnages gays sont omniprésents dans son œuvre pour le théâtre. Citons Grande Ecole, Baron ou Commentaire d'amour".
- Michel Bellin, France, auteur d'une œuvre déjà abondante et variée. Citons Le Messager (roman, H&O, 2003), Le duo des ténèbres (Théâtre, Alna, 2005), Charme et splendeur des plantes d'intérieur (nouvelles érotiques, Gap, 2008), Impotens deus, de l'angélisme chtétien à l'homophobie vaticane, L'Harmattan, 2008)...
- Christophe Botti, France, avec une trilogie pour le théâtre composée de "Un cœur sauvage", "Un coeur en herbe" et Un cœur de père, il dresse le cheminement d'un jeune gay, Mathan, de la découverte de son homosexualité à sa vie d'adulte rêvant de pouvoir adopter, en couple gay, un enfant.
- Alexandre Bergamini, France, Casa Central (La Fosse aux ours, 2002), Autopsie du sauvage (Éditions Dumerchez, 2003) et Retourner l'infâme (Zulma, 2005).
- Jimmy Sabater, France, Hardcorps (Éditions Textes Gais), 2001, une histoire d'amour motivée par la domination sexuelle, Transes (Éditions Textes Gais), 2003, un polar autour de l'identité sexuelle,
- Philippe Besson, France, avec les romans Son frère, Un garçon d'Italie, Un homme accidentel ou encore En l'absence des hommes
- Augusten Burroughs, Courir avec des ciseaux
- Olivier Py, "Paradis de tristesse"
- Jonathan Littell, Les Bienveillantes
- Patrick Cardon, France, Le Grand Écart ou Tous Les Garçons s'appellent Ali. Vignettes post-coloniales (Éditions Orizons), 2009.
- Charles Dantzig, Les nageurs (poèmes, Grasset, 2010), Dans un avion pour Caracas (roman, Grasset, 2011)
- Olivier Delorme, Les Ombres du levant (Critérion, 1996), Le Plongeon (H&O, 2002), Le Château du silence (H&O, 2003), La Quatrième Révélation (H&O, 2005), nouvelles (« Le tokay sonne toujours deux fois » in Le Premier Festin, H&O, 2003 ; « Les enfants de février » in Tatouages, une histoire et des histoires, Les Belles Lettres, 2005). Une vision hédoniste et positive de l'homosexualité, et une critique acérée des religions monothéistes. Il a aussi écrit la préface à la réédition de Parce que c'était lui de Roger Stéphane (H&O poche, 2005).
- Guillaume Dustan, France, Nicolas Pages (J'ai Lu, 2001), Génie divin (J'ai Lu, 2002), LXiR ou Dédramatisation La Vi Cotidièn (Balland, 2002), Dernier roman (Flammarion, 2004), Bordel n°3 : Ouvert à tous (par Stéphane Million, Guillaume Dustan, Joëlle Cuvilliez, et Philippe Bourgoin), (Flammarion, 2004), Premier essai : chronique du temps (Flammarion, 2005), Dustan/Engagement, écritures n°14 (collectif) (Éditions 5c/écritures, 2005)
- Pierre Guéry, France, Erotographie (Biliki, 2007), HP 1999 (Sens & Tonka/L'une & l'autre, 2009), et La Rhétorique des culs (Sens & Tonka/L'une & l'autre, 2011)
- Jacqueline Harpman, Du côté d'Ostende (Paris, Grasset, 2006)
- Kevin Saad, Cosmoqueer (H&O, roman)
- Will Self, Dorian, une imitation (Dorian , texte anglais)
- Johanna Sinisalo, Jamais avant le coucher du soleil (Ennen päivänlaskua ei voi, Finlande, 2000) : l'attirance d'un humain pour un troll (roman)
- Tom Spanbauer, Dans la ville des chasseurs solitaires (In the city of shy hunters américain, Robert Laffont 2003 pour la traduction française)
- Olivia Rosenthal, Les félins m'aiment bien, 2005, pièce de théâtre, les deux héroïnes (Cérès et Marianne) finissent par se séduire l'une et l'autre, dans une scène où Cérès vole à Marianne sa robe de mariée.
- Roland Michel Tremblay, dont les livres Denfert-Rochereau (roman), l'Anarchiste (poésie), Un Québécois à Paris et Un Québécois à New York (journal/essai) ont des personnages principaux homosexuels.
- Poppy Z. Brite, auteur de la scène fantastique underground. Ses romans les plus célèbres étant le Corps Exquis, Âmes Perdues et Sang d'Encre.
- Gilles Leroy, L'Amant russe, 2002 (roman), Grandir, 2004 (roman), Champsecret 2005 (roman), Alabama song 2007 (roman).
- Frédéric Mitterrand, La Mauvaise Vie 2005
Un certain nombre d'œuvres de la liste ci-dessus concerne moins l'homosexualité à proprement parler que la pédérastie ou la pédophilie homosexuelle (entre homme et jeune garçon non pubère ou entre deux jeunes garçons), du moins dans l'acception actuelle de ces trois termes. Il s'agit de :
- Henry James, Le Tour d'écrou (The Turn of the Screw, États-Unis) (roman qui a inspiré un opéra à Benjamin Britten)
- Thomas Mann, Mort à Venise (Der Tod in Venedig)
- Henry de Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant (théâtre), Les Garçons (adaptation romanesque de La Ville dont le prince est un enfant)
- Michel Tournier, Le Roi des aulnes (roman)
- Roger Peyrefitte, Les Amitiés Particulières (roman)
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Eh bien, un auteur engagé jusqu'au bout.
RépondreSupprimerun livre assez difficile à lire, mais il en vaut la peine, bises
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