en attente...
tome 1 :
Avant propos de Balzac, les chouans, deux deux rêves
en attente...
tome 2 :
physiologie du mariage, petites misères de la vie conjugale


- Victor Marchand, jeune commandant de l’armée napoléonienne.
- Clara, fille du marquis de Léganès à Menda ; elle a des sentiments, qui sont réciproques, pour Victor.
- Marquis de Léganès, seigneur espagnol de Menda.
- Juanito, fils du marquis et frère de Clara ; c’est lui qui sera « el Verdugo » : le bourreau, en espagnol.
j'ai horreur de lire des livres surlignés... même par moi...
(illustration de George)
(illustration de George)

Dédié par Balzac à sa chère nièce, Valentine Surville, ce roman court, vif, incisif, est construit comme une pièce de théâtre sur l’unité de temps : une heure, l’unité de lieu : un bal. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, il ne s’agit en rien d’un roman bourgeois, mais d’une peinture étincelante de la vie mondaine sous l’Empire.

que ressemble ce bal masqué où chacun joue à paraître ce qu’il n’est pas.

plutôt romantique...
bien aimé quoique pas fan des histoires de salon...

D’abord intitulé Gloire et Malheur, ce court roman rédigé en 1829 parut en 1830 chez Mame-Delaunay et connut 4 autres éditions et autant de remaniements jusqu’à la dernière édition Furne 1842 qui fut elle même corrigée indéfiniment et qui parut sous le titre de La Maison du chat-qui-pelote1.
Ouvrant la série des études de mœurs, ce texte a une fonction inaugurale dans la mesure où il annonce tous les grands thèmes balzaciens2. « C’est en même temps un défi théorique, superbe dans sa discrétion, (…) aux contraintes génériques de la nouvelle et du roman. Car cette nouvelle est aussi un roman, avec sa durée, sa profondeur, son horizon de personnages secondaires et son rythme ascendant-descendant qui sera celui des grands ensembles comme César Birotteau par exemple3. »
il me semble que ce doit être prêt de "faire son Gandin", mais pas certaine.


La première édition de ce roman parut en 1830 chez Mame et Delaunay-Vallée dans les Scènes de la vie privée. Puis en 1835 chez Madame Charles-Béchet, puis en1839 aux éditions Charpentier, puis en 1842 dans le premier tome de l’édition Furne de La Comédie humaine.
« Ce mot ( du vieux Comte de Kergarouët) effraya M. et Mme de Fontaine. Le vieux vendéen cessa d'être aussi indifférent au mariage de sa fille ( Émilie) qu'il avait promis de l'être. Il alla cherche à Paris des renseignements et n'en trouva pas. inquiet de ce mystère (…) il avait prié un administrateur parisien de faire une enquête sur la famille Longueville3. »
. Mais le vieux comte de Kergarouët s'élève contre ce procédé:
« Je ne le connais ni d'Ève ni d'Adam. Me fiant au tact de cette petite folle, je lui ai amené son Saint-Preux par un moyen à moi connu. Je sais que ce garçon tire le pistolet admirablement, chasse très bien, joue merveilleusement au billard, aux échecs, et au trictrac. Il fait des armes et monte à cheval comme feu le chevalier Saint-Georges. Il a une érudition corsée relativement à nos vignobles. Il calcule comme Barrême, dessine, danse et chante bien (…)Si ce n'est là le gentilhomme parfait, montre-moi un bourgeois qui sache tout cela4 ! »
Et il découvre que son adresse, 5 rue du Sentier, est celle des marchands d'étoffe. Émilie décide de vérifier elle-même et découvre en effet Maximilien, derrière un comptoir, simple marchand d’étoffe, ce qui horrifie la jeune fille.
Dépitée, Émilie épouse un très vieil oncle âgé de 73 ans pour son titre de vice-amiral, comte de Kergarouët.
Quelques années après son mariage, Émilie découvre que Maximilien était en réalité vicomte de Longueville, devenu pair de France. Le jeune homme explique enfin pourquoi il tenait une boutique en secret : il s’agissait pour lui de maintenir les intérêts familiaux au détriment de sa propre vie, en se sacrifiant pour sa sœur malade et pour son frère parti à l’étranger.


La nouvelle entretient un suspense admirable.

Après avoir tué tous les Porta par vengeance. Bartholoméo di Piombo quitte la Corse pour Paris en 1800. De ce carnage, seul subsiste Luigi Porta, désormais proscrit. C'est dans l'atelier du célèbre peintre Servin que Ginevra rencontre pour la toute première fois Luigi Porta, dont elle tombe amoureuse. Malgré l'interdiction de son père, elle part vivre avec lui et tombe enceinte.
Ils sombreront dans la misère et la pauvreté. L'enfant mourut, suivi de sa mère, heureuse malgré tout d'avoir vécu dans l'amour jusqu'à la fin. C'est l'achèvement de la Vendetta.

Le roman est composé de deux parties, deux histoires qui n’en forment qu’une seule puisqu’il s’agit d’un adultère (double vie, double famille) en quelque sorte justifié. Dès le début, le décor rappelle l’ambiance de Ferragus. Dans un quartier crasseux, dans une maison sordide, un vieille femme propose aux passants une créature angélique (sa fille). C’est le comte de Granville, malheureux en ménage avec une femme trop dévote, qui tombera amoureux de la grisette.
L’auteur s’élève contre les excès de la bigoterie et oppose par la décoration d’intérieur d’une maison aristocratique (selon un principe qui lui est cher), à la crasse d’un quartier parisien sordide et à la joyeuse décoration d’un appartement de grisette (autre principe qui lui est cher). La maison de Madame du Granville étant à son image :toute en sécheresse, froide solennité, rectitude et de petitesse. Tandis que le logement de la grisette, comme celui de la Torpille, est un lieu de délices.
Caroline Crochard, une délicieuse jeune fille vivant avec sa mère dans des conditions sordides, passe son temps à la fenêtre tout en faisant de la couture. Le juge Granville, un aristocrate trop tôt marié à une bigote et malheureux en ménage, aperçoit la jeune fille et en tombe amoureux. Balzac entraîne ensuite le lecteur quelques années plus tard, où la même jeune fille est richement installée dans un appartement luxueux, avec deux enfants que le père, Roger de Granville, aristocrate et magistrat dont on a mesuré la droiture dans Une ténébreuse affaire n’a pu reconnaître puisqu’il est marié.
Une fois encore, l’auteur de la Comédie humaine emploie la technique de l’éclairage rétrospectif puisque dans Une ténébreuse affaire, (dont l’écriture a commencé en1839, on ne voit que l’aspect professionnel et politique de Monsieur de Granville, magistrat intègre que l'on retrouve dans Splendeurs et misères des courtisanes.
Excellent portraitiste, Balzac donne ici un brillant exemple de son talent de fabuliste. À la manière des Caractères de La Bruyère, il décrit en trois coups de plume un personnage complexe (la marquise de Listomère). On voit apparaître pour la deuxième fois le très célèbre Eugène de Rastignac, qui n’en est encore qu’à ses tout débuts dans le monde, mais qui, déjà, fait preuve d’une désinvolture séduisante.
Le narrateur de l’histoire est Horace Bianchon, ce qui permet à Balzac de témoigner des choses du monde en entrant dans la peau d’un de ses personnages. C’est également Bianchon, puis Henri de Marsay, puis Rastignac, Frédéric de Nucingen, qui alterneront leurs récits dans Autre étude de femme, Bianchon se réservant l’épisode passionnant de la Grande Bretèche.

Le récit se déroule sur deux plans : le présent du personnage principal, Philippe de Sucy, de son compagnon le marquis d’Albon et de la scène dont ils sont témoins : l’apparition de la comtesse Stéphanie de Vandières sous les frondaisons d’une part (1819) et le retour en arrière sur un épisode de la retraite de Russie des troupes impériales, en 1812, lors du passage de la Bérésina où cette même comtesse et le baron de Sucy vont être séparés de façon tragique.
La comtesse Stéphanie de Vandières, qui avait suivi son vieux mari, le général de Vandières, dans la campagne de Russie, a été sauvée par son ami d'enfance, le major Philippe de Sucy, lors du passage de la Bérésina. Au moment de leur séparation, la jeune femme, prise de panique crie :" Adieu!" à son amant resté sur l'autre berge.
Monsieur de Granville (le magistrat intègre d’Une ténébreuse affaire, le juge Granville) et sa femme qui habitent non loin de là ,lui font respirer des sels. Le surlendemain, Philippe de Sucy, qui a retrouvé ses esprits, charge son ami, le marquis d'Albon, d'aller au château vérifier qu'il ne s'est pas trompé. Là, l'oncle de Stéphanie qui l’a recueillie, le docteur Fanjat, confirme l’impression de Philippe : la jeune femme errant dans le parc est bien la maîtresse tant aimée et recherchée depuis longtemps.
Ici, le vieil oncle commence le récit de l'épisode de la campagne de Russie lors de la retraite des armées napoléoniennes et plus particulièrement le fameux passage de la Bérésina. Philippe de Sucy, à qui son ami d'Albon a confirmé l'identité de la jeune femme découvre avec horreur que le comportement de Stéphanie ressemble à celui d’un animal. Il essaie de convaincre le docteur Fanjat de tenter un traitement sur la jeune femme. Il est persuadé qu'un choc émotionnel puissant peut lui faire recouvrer la raison, ce qui n'est pas l'avis du docteur qui pourtant, tente l’expérience.
Après plusieurs tentatives sans résultat, il décide de reproduire devant Stéphanie,la scène de leur tragique séparation sur la Bérésina. La mémoire de Stéphanie revient tout d’un coup, mais le retour à la réalité est une sensation trop forte pour la jeune femme, qui en meurt. « la vie et la mort tombent sur elle comme la foudre, elle n’en soutient pas l’assaut. » 3,4 Dix ans plus tard, le colonel, devenu général, "abandonné de Dieu", se suicide.

Un des premiers textes signés du nom de l’auteur : Honoré de Balzac, cette version du mythe de Don Juan est parmi les moins connues du grand public comme le regrette Bernard Guyon2. Le texte semble artificiellement rattaché aux Études philosophiques par un « avis au lecteur » un peu plaqué3. On y voit très nettement l'influence d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann et de ses Élixirs du diable que Balzac a certainement lus4,5.
Don Juan devient richissime et véritablement puissant ; il peut donc librement s’abandonner aux plaisirs de la vie et à la conquête des plus hautes sociétés. Il acquiert une grande popularité auprès de la société mondaine et même du pape ; il conservera toute sa vie la fiole pour assurer sa propre résurrection. Quand il devient, à son tour, un homme vieux et vulnérable, il se retire dans un château non loin de la ville de San Lucar et épouse une jeune Andalouse dévouée et gracieuse, du nom de Done Elvire. Tout l’inverse de son père, le fils de Don Juan, Philippe Belvidéro, est vertueux et pieux, et Done Elvire et lui prennent soin du vieillard jusqu’à son dernier jour, non pas par amour pour sa personne mais pour gagner un maximum d’argent. Don Juan, sentant la mort approcher, fait appeler son fils et lui demande, à son tour, la même faveur que son père des années auparavant, mais sans pour autant lui révéler les vertus du contenu de la fiole. Philippe exécute les instructions de son père et donne peu à peu vie à son visage puis à son bras droit avec lequel il étrangle le jeune homme qui lâche la fiole, laissant s’échapper le précieux liquide. En quelques instants, une foule s’amasse autour du corps du vieillard qui a récupéré son visage de jeune homme. Tous les ecclésiastiques et autres témoins prennent la décision de canoniser Don Juan. Lors de son enterrement, Don Juan prononce des injures blasphématoires et la tête du vieillard tue un abbé en se détachant du corps.
Cette nouvelle se termine donc sur un enterrement satanique et meurtrier. Cela n’est pas sa seule particularité car l’auteur intervient à deux reprises dans le récit ; d’abord dans l’introduction, après le parricide, ensuite, à la fin, quand il commence une réflexion sur ce qu’il appelle lui-même un mythe mais qu’il laisse le lecteur faire lui-même.

La riche famille Lanty organise une fête afin de faire étalage de ses richesses. Le narrateur oppose le côté tumultueux, clinquant et étincelant de la fête à l’hiver, avec ses arbres nus recouverts de neige.
Le narrateur est en compagnie de Béatrix de Rochefide. Ils saluent quelques personnes importantes parmi lesquelles un vieillard dont l’aspect effarouche sa compagne. Plus tard, il lui racontera l’histoire de ce vieillard centenaire, ancien chanteur d’opéra, connu autrefois sous le nom de Zambinella.
Sarrasine est devenu sculpteur en se révoltant contre l’éducation que voulait lui donner son père. « Il eut l’enfance d’un homme de talent. Il ne voulait étudier qu’à sa guise et restait parfois des heures entières plongé dans de confuses méditations1. » Ce n’est que lorsqu’il rencontre le maitre sculpteur Bourchardon qu’il se consacre avec fougue à cet art qui dévorera toute sa vie : la sculpture. Ayant obtenu le prix de sculpture fondé par le marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour, il part étudier en Italie où il s’éprend de la Zambinella, une chanteuse d’opéra. Ce que Sarrasine ignore, c’est que la Zambinella est en fait un castrat qui va tenter d’éloigner désespérément Sarrasine en lui cachant son secret. Mais le jeune sculpteur se faisant trop pressant, la Zambinella doit avouer sa vraie nature avant d’être enlevée par son bourreau, le cardinal Cicognara et ses sbires, aux ordres du pape. Fou de rage, Sarrasine veut se venger, mais il meurt abattu par les hommes de main du cardinal qui se dit le protecteur de Zambinella.
Balzac traite ici d’un sujet qu’il a déjà abordé dans Gambara et qu’il creusera dans Massimilla Doni : la musique, l’art lyrique et surtout, la création artistique, ses affres, ses malheurs, ses douleurs. Créer est douloureux nous dit-il, inhumain parfois (la castration). Mais la douleur est partie intégrante de la création : c’est parce qu’il souffre que Sarrasine réussit son œuvre la plus spectaculaire : la représentation de Zambinella le castrat.
La bataille des Pyramides, sert de point de départ la nouvelle, dont la suite se déroule pendant l'expédition de Haute-Égypte. « Épisode d'une épopée qu'on pourrait intituler Les Français en Égypte(...)Lors de l'expédition entreprise par le général Desaix en Haute-Égypte, un soldat étant tombé aux mains de Maugrabins (sic) fut emmené par ces arabes au-delà des cataractes du Nil. En ce moment, Bonaparte parcourait l'Égypte1. »
Le soldat égaré dans le désert trouve refuge dans une grotte et réussit à apprivoiser une panthère dont il est en quelque sorte amoureux. Mais un geste brusque lui donne l'impression que l'animal va le dévorer et il la poignarde. Il s'aperçoit trop tard qu'il s'agissait d'une marque d'affection de la part de l'animal. C'est un homme qui, un jour, a rencontré un soldat. Celui-ci lui a raconté son histoire et la compagne de l'homme lui a demandé de lui dire, et l'homme s'est exécuté en écrivant pour sa compagne l'histoire du vieux soldat. Il avait appelé la panthère Mignonne et il avait projeté quantité de qualités féminines dont il garde un souvenir ému.
Conclusion : un ensemble de nouvelles agréables, certaine plus originales que d'autre, je les ai toutes aimées. Je renonce a donner des étoiles, et signale simplement mes coups de coeur pour certaines.
Pour le moment, pas encore choisi le prochain tome, pas inspirée pour le 1 et le 2. Bien envie de nouvelles historiques.

La Peau de chagrin : Si tu me possèdes, tu posséderas tout. Mais ta vie m'appartiendra. Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. À chaque vouloir je décroîtrai comme tes jours. Me veux-tu ? Prends. Dieu t'exaucera. Soit ! À cette invitation séduisante et provocante, Raphaël répond par l'affirmative. Jeune homme malchanceux en proie au désespoir, il rencontre un mystérieux antiquaire qui lui fournit une peau de chagrin, support de cette formule qui résonne comme une incantation. Attention, la peau réalise tous les désirs, mais la réalisation de chacun d'eux la fait se rétrécir et raccourcit d'autant la vie de son possesseur. Ce jeune homme va être comblé de richesses et d'amour, seulement, il prendra peur de tous ses désirs et sera incapable de supporter le destin qu'il a choisi en acceptant le terrible talisman...
Jésus-Christ en Flandre :
moyennement aimé : conte initiatique, entre merveilleux et hallucination... trop moralisateur pour moi.

L’action se déroule selon l’auteur « à une époque indéterminée » ce qui donne à la parabole religieuse une valeur intemporelle.
Dans la barque du passeur qui relie l’ile de Cadzant, (aujourd’hui disparue mais qui existait encore au xviiie siècle), et les côtes de Flandre-Occidentale près d’Ostende, les notables se placent à l’arrière du bateau, les pauvres gens à l’avant. Au moment où un inconnu arrive, juste avant le départ, les notables ne font rien pour lui laisser une place parmi eux, tandis que les pauvres se serrent (l’un deux s’assoit même sur le rebord du bateau pour lui laisser un siège). Le ciel est menaçant, la mer houleuse, même le passeur sent qu’il y aura une tempête. Le tableau décrit ici par Honoré de Balzac rappelle les plus belles scènes de genre de la peinture flamande, qu'il appelle également peinture hollandaise et dont il était grand admirateur. Au fur et à mesure que le bateau avance et que la tempête se lève, on découvre que l’inconnu arrivé à bord, malgré ses vêtement sobres n’est pas un pauvre. C’est un être à part : Jésus-Christ, comme l’indique le titre ; celui-là même qui sauvera les Justes qui se trouvent parmi les Humbles au moment du naufrage.
Le deuxième partie de la nouvelle se déroule dans la chapelle que l’on a construite sur les lieux même où s’est produit le miracle, le narrateur de la légende est en proie à une hallucination : une vieille femme (personnage déjà présenté dans Zéro, qui incarne une Église usée par les compromissions) est transfigurée en éblouissante jeune fille (l’Église peut retrouver son rayonnement).
Honoré de Balzac fait une large place à la Flandre dans son récit : « Â vous, fille de la Flandre et qui en êtes une des gloires modernes, cette naïve tradition des Flandres. » Il désigne ainsi l'Artois, les Flandres.
Dans l'incipit du texte qui place la Flandre à une période indéterminée, il fait aussi référence à la Flandre brabançonne : « A une époque assez indéterminée de l'histoire brabançonne, les relations entre l'île de Cadzant et les côtes de la Flandre étaient entretenues par une barque destinée au passage des voyageurs. Capitale de l'île, Middelbourg, plus tard si célèbre dans les annales du protestantisme, comptait à peine deux ou trois cents feux. La riche Ostende était un havre inconnu (...). Qui régnait alors en Brabant, en Flandre, en Belgique ? Sur ce point, la tradition est muette.»-w
Le Chef-d'oeuvre inconnu :
bien aimé. péché d'orgueil, le peintre est-il un nouveau prométhée ? réflexion sur la peinture et l'histoire de l'art, comment arriver à la perfection alors que la perfection n'est qu'espoir.

Le jeune Nicolas Poussin, encore inconnu, rend visite au peintre Porbus dans son atelier. Il est accompagné du vieux maître Frenhofer qui émet de savants commentaires sur le grand tableau que Porbus vient de terminer. Il s’agit de Marie l'Égyptienne dont Frenhofer fait l’éloge, mais qui lui paraît incomplet. En quelques coups de pinceau, le vieux maître métamorphose le tableau de Porbus au point que Marie l’Égyptienne semble renaître à la vie après son intervention. Toutefois, si Frenhofer maîtrise parfaitement la technique, il lui manque, pour son propre chef-d’œuvre La Belle Noiseuse à laquelle il travaille depuis dix ans, le modèle en art idéal, une femme qui lui inspirerait la perfection vers laquelle il tend sans jamais l’atteindre. Ce futur chef-d’œuvre, que personne n’a encore jamais vu, serait le portrait de Catherine Lescault. Nicolas Poussin offre au vieux maître de faire poser la femme qu’il aime : la belle Gillette, ce que Frenhofer accepte. La beauté de Gillette l’inspire à tel point qu’il termine la Belle Noiseuse très rapidement. Mais lorsque Poussin et Porbus sont conviés à l’admirer, ils n’aperçoivent sur la toile qu’une petite partie d’un pied magnifique perdu dans une débauche de couleurs. La déception qui se lit sur leurs visages pousse le maître au désespoir. Le lendemain, Frenhofer décède après avoir mis le feu à son atelier.w
citation : « le trop de science, de même que l’ignorance, arrive à une négation »
Le Réquisitionnaire :
Bien aimé. L'amour d'une mère... sous la Terreur.

En 1793, dans la ville de Carentan en Basse-Normandie, les habitués du salon de la comtesse de Dey trouvent sa porte close un premier jour, puis les jours suivants. Ce comportement inhabituel d’une femme raffinée qui tient à son « assemblée quotidienne », éveille la curiosité des habitants qui se perdent en conjectures. Les véritables raisons du comportement de Madame de Dey sont données plus loin : la comtesse a reçu un message secret lui apprenant que son fils Auguste, qui a participé à l’expédition royaliste de Granville et qui a été emprisonné, va tenter de s’échapper. Il devrait arriver chez elle dans les trois prochains jours. Le dernier soir, la comtesse se décide enfin à ouvrir ses portes et à organiser sa réception normalement. On lui a assuré que son fils était en route et qu’il se présenterait chez elle le soir même. Le maire de la ville a donné à un jeune soldat (dont il pense qu’il est le fils de la comtesse) un billet de logement dans la maison de Dey.
Malheureusement lorsque le réquisitionnaire se présente, la comtesse s’aperçoit que ce n’est nullement son fils. Elle meurt , comme par un effet de télépathie, au moment-même où Auguste est fusillé dans le Morbihan.
L'Auberge rouge :
excellent. Pas du polar, histoire d'une erreur judiciaire... frissons et sueurs froides garantis. Conte moral, avec un gros cas de conscience du narrateur.

Le banquier allemand Hermann, de passage à Paris, dîne en compagnie de la haute société. Il raconte à la fin du repas une étrange histoire qu’il a entendue lors de son emprisonnement à Andernach, au moment des guerres napoléoniennes. (Il avait été arrêté comme franc-tireur par les Français.)
Il s’agit d’un crime commis en 1799. Deux chirurgiens militaires passent la nuit dans une auberge, partageant leur chambre avec un industriel qui a fui les hostilités et qui avoue, au cours du repas, avoir sur lui une somme considérable en or ainsi que des diamants. L’un des deux chirurgiens (Prosper Magnan), très impressionné par cette révélation, ne peut s’endormir et imagine ce que la mort de l’industriel aurait de facile et de fructueux pour lui. Quand, enfin, il finit par s’endormir, il est réveillé par un remue-ménage : l’industriel a bien été assassiné, qui plus est avec un instrument chirurgical…
Prosper Magnan est innocent, mais arrêté, condamné et fusillé.
Pendant que le banquier allemand Hermann déroule son récit, le narrateur de l'Auberge rouge est en train de l'écouter. Or, il est assis en face d'un autre convive qu'il voit se décomposer progressivement au cours du récit d'Hermann : c'est le véritable assassin, qui se trouve à la même table que lui, à son insu. Cet homme, Jean-Frédéric Taillefer (on l'apprend plus tard), est le père de Victorine Taillefer, que l’on retrouvera dans le Père Goriot.
Devenu riche financier et couvert d’honneurs, Jean-Frédéric Taillefer s’effondre graduellement à mesure que le récit progresse. Son opulence, due à ce crime, n’a pas empêché de douloureux souvenirs (mais pas de remords, il est vrai), et Taillefer est saisi d’une crise nerveuse dont il meurt peu après.
Le narrateur balzacien, quant à lui, a deviné aussitôt la vérité. Il est amoureux de Victorine Taillefer et a des scrupules à épouser une héritière dont la fortune est couverte de sang. Il demande conseil à ses amis et la majorité pense qu'il ne devrait pas l'épouser. Le livre s'achève sans réponse.-w
Les Proscrits
bien aimé... conte visionnaire et mystique, mettant en scène Dante ... pas certaine d'avoir vraiment tout compris.

Au début du xive siècle, le sergent Tirechair vit près de Notre-Dame de Paris dans une sombre maison. Il loge deux étrangers qui l’effrayent et qu’il croit capables de sorcellerie, alors qu’il s’agit de deux gentilshommes. Le plus âgé a fréquenté la cour du roi, le plus jeune, (Godefroy, comte de Gand) est fils de la comtesse Mahaut engagée comme servante chez les Tirechairs. Le sergent s’apprête à les mettre à la porte le soir-même où les deux hommes assistent à un cours de théologie mystique. On fait alors connaissance avec le docteur Sigier et sa théorie sur les mystères de la création.
Le vieux gentilhomme, qui a été proscrit de son pays natal, l’Italie, n’est autre que le poète Dante Alighieri auquel un cavalier vient apprendre qu’il peut retourner à Florence, sa ville d’origine. Quant à Godefroy, qui s’apprêtait à se suicider pour rejoindre les anges, et que le poète sauve in extremis, il finit par retrouver sa mère et sa noble condition.
Maître Cornélius :
bien aimé... genre polar historique assez abracadabrant, avec pour détective le roi Louis XI.

Marie de Saint Vallier, fille de Louis XI est mariée à un vieillard despotique, brutal et jaloux qui la martyrise. Elle est aimée de Georges d’Estouteville qui s’arrange pour la voir en cachette. L’introduction de la première histoire présente une mise en scène du jeune homme pour éloigner le vieux mari à la sortie d'une messe. Pour cela, il crée une cohue qui sépare les deux époux, et s’assure de la complicité d’un religieux pour retenir Marie près du confessionnal, le temps de l’embrasser. Le vieux comte Aymar de Poitiers, sire de Saint Vallier flaire la supercherie mais ne peut rien découvrir de suspect.
Immédiatement après, arrive le sujet de la deuxième histoire enchevêtrée dans les amours de Marie de Saint Vallier : celle de maître Cornélius, mystérieux personnage vivant dans une maison quasiment murée, au fond d’une ruelle, voisine précisément de la maison de Saint Vallier.
Le personnage le plus intéressant, qui aurait dû être le sujet unique de la nouvelle, est bien Maître Cornélius qui se vole lui-même la nuit lorsqu’il est en état de somnambulisme, créant ainsi un suspense : qui vole ainsi un vieillard dans une maison aussi bien cadenassée ? Cornélius étant argentier du roi Louis XI, il se trouve naturellement le premier soupçonné par le souverain dont l’avarice est légendaire. Cornélius se suicide, emportant dans sa tombe le secret de la cachette où il a placé l’or qu’il s’est volé lui-même.-w
Le Message :
aimé cette courte histoire d'amour désespéré... très romantique.

L'histoire est celle de deux voyageurs qui prennent la diligence de Paris à Moulins en voyageant sur l’impériale. Les deux hommes sympathisent et parlent, comme deux jeunes gens pudiques et naïfs, de leur maîtresse plus âgée, rivalisant d'histoires sur leur dévouement à ces dernières et sur le caractère aimable de celle qu'ils adorent. Mais la diligence se renverse, écrasant l’un des deux. On ne connaît pas son nom ni celui du narrateur qui raconte l’histoire à la première personne. Avant de mourir, l’accidenté charge son compagnon de remplir une mission : porter la correspondance du mort à sa maîtresse nommée Juliette (son véritable nom est la comtesse de Montpersan).w
Madame Firmiani :
moyennement aimé. La société parisienne et ses ragots, envers une femme que l'on ne sait si elle est une victime ou une arriviste...

La nouvelle est construite autour de trois personnages : Octave de Camps, un jeune aristocrate dont la cause de la pauvreté reste un mystère jusqu'à la fin de l'histoire : il a rendu la fortune que son père avait détournée ; Madame Firmiani, femme consciencieuse que l’on soupçonne à tort d’avoir ruiné Octave, et qui est en fait son épouse : femme d'une grande pureté de sentiments, elle ne peut vivre pleinement son amour sachant que le père de son mari a ruiné une famille : « L'amour, mon ange, est, chez une femme, la confiance la plus illimitée, unie à je ne sais quel besoin de vénérer, d'adorer l'être auquel elle appartient. Je n'ai jamais conçu l'amour que comme un feu auquel s'épuraient encore les plus nobles sentiments, un feu qui les développait tous. »
Enfin, l'oncle d'Octave, Monsieur de Bourbonne, qui ne souhaite que le bien de son neveu et lui prépare son héritage. En faisant son enquête sur la situation inexplicable de son neveu, Monsieur de Bourbonne découvrira toute l'histoire.
La nouvelle se termine par un éloge de la femme, incarnée par Madame Firmiani, représentant « tout ce qu'il y a de bon et de beau dans l'humanité. » La femme est la conscience et l'éducatrice de l'homme et l'éveille à l'honnêteté : examinant sa conscience, Octave, rendant tout l'argent, se sentira transformé par son acte dicté par sa « chère conscience. » Et l'oncle de conclure, dans un propos anti-biblique :
- « [...] car vous [les femmes] n'êtes jamais coupable de vos fautes, elles viennent toujours de nous. »

le colonel Chabert, le curé de Tours, la bourse, la femme de trente ans, la femme abandonnée, la grenadière, les Marana
tome 6... à tome 28 : théatre
tome 29 ... à tome 37 : romans de jeunesse
Quel beau programme!
RépondreSupprimermerci Marie,
SupprimerEl verdugo... sublime,
bises
Eh bien, tout un programme !
RépondreSupprimerrelecture... puisque je retrouve des phrases surlignées...
SupprimerEl verdugo = sublime
bisous