vendredi 3 février 2012

revue de presse... Victor Hugo

revue de presse

Succès planétaire, Les Misérables de Victor Hugo n'ont toujours pas révélé tous leurs secrets. Pour leurs 150 ans, retour sur les coulisses agitées d'un ouvrage majeur de la littérature française. 

10 choses que vous ignorez sur Les Misérables


Commençons par une devinette : quel est le véritable prénom de Cosette (qui n'est qu'un surnom) ? Réponse : Euphrasie. Oui, Euphrasie. Qui parmi nous le savait ? C'est là tout le paradoxe desMisérables, sans doute le plus grand roman français, dont tant de personnages - Jean Valjean, Javert, Gavroche... - imprègnent profondément l'inconscient collectif (combien de fois n'a-t-on pas entendu que les époux Balkany étaient les "Thénardier des Hauts-de-Seine" ?) : on croit l'avoir lu (bien souvent ce n'était qu'une version abrégée), on en a vu (ou subi) nombre d'adaptations sur grand ou petit écran, mais, en réalité, on ne le connaît pas. La Maison de Victor Hugo avait même osé intituler l'une de ses expositions, en 2008, non sans un brin de provocation : "Les Misérables", un roman inconnu ? A la veille du 150e anniversaire de sa publication - le roman est paru le 30 mars 1862 -, retour sur les grands et petits secrets qui ont présidé à ce chef-d'oeuvre.  
Un roman né d'un adultère.
Le 5 juillet 1845, un commissaire de police parisien, accompagné d'un mari courroucé, tape à la chambre d'un appartement de la rue Saint-Roch, à deux pas de la place Vendôme. A l'intérieur s'ébattentVictor Hugo et sa bonne amie Léonie Biard. Flagrant délit d'adultère. A l'époque, on ne badine pas avec ces choses-là : Léonie est incarcérée. Le poète d'Hernani, 43 ans, protégé par son immunité de pair de France, échappe, lui, à la prison. Mais pour éviter l'opprobre, il s'enferme à double tour chez lui, place Royale (aujourd'hui place des Vosges). Et comme il faut occuper ses jours, il se lance dans un roman. Son titre ? Jean Tréjean. Rebaptisé un peu plus tard Les Misères. 
Aucun plan.
Si invraisemblable que cela paraisse si l'on songe à la longueur (plusieurs millions de signes) et à la complexité de l'ouvrage (dont l'action court de 1794 à 1833, croise la bataille de Waterloo et les barricades de 1832, tout en brassant des centaines de personnages), Hugo se lance dans l'aventure sans le moindre plan préétabli. Ah si ! On a retrouvé quatre lignes griffonnées dans un coin : "Histoire d'un saint. Histoire d'un homme. Histoire d'une femme. Histoire d'une poupée." C'est tout.  
Pas une ligne pendant douze ans.
Pris dans la tourmente de la révolution de 1848, Hugo suspend l'écriture des aventures de Cosette, Fantine et Valjean. Puis vient l'exil. Il faudra attendre 1860 pour que le patriarche de Guernesey note : "Tiré Les Misérables de la malle aux manuscrits." Et sur le manuscrit, conservé à la Bibliothèque nationale, on peut lire, au milieu du chapitre "Buvard, bavard" : "14 février 1848 (Ici, le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué) - 30 décembre 1860, Guernesey." 
Table tournante.
Ce qui suit va sans doute porter un coup à tous les hugoliens rationalistes : le titre des Misérables, notre grand roman national, a été trouvé par une table tournante. On se souvient que, dans l'espoir de communiquer avec sa fille Léopoldine, morte noyée en 1843, le poète dialoguait avec l'au-delà lors de séances de parapsychologie familiale. Un système attribuant des lettres de l'alphabet au nombre de coups frappés par le pied de la table finissait par former des phrases. Et c'est ainsi que le 15 septembre 1853, à 19 h 30, la table tournante ordonne au poète : "Grand homme, termine Les Misérables!" Ce nouveau titre trouvera sa résonance dans une célèbre phrase du roman : "Il y a un point où les infortunés et les infâmes se mêlent et se confondent dans un seul mot, mot fatal, les misérables ; de qui est-ce la faute ?" 
Clins d'oeil.
Les Misérables regorgent d'allusions à la vie de Victor Hugo, au point que certains exégètes y voient presque une autobiographie camouflée sous les dehors d'un immense roman-feuilleton. Allusion codée à sa maîtresse Juliette Drouet : on croise ainsi dans les allées du couvent du Petit-Picpus, où Cosette et Valjean se cachent, une "Mlle Drouet, mère des Anges" ; et la date du mariage de Cosette et Marius (personnage qui emprunte, lui, nombre de traits au poète, à commencer par son deuxième prénom, Marie), le 16 février 1833, correspond à la première nuit passée par "Totor" avec Juliette. Allusion aussi, plus osée encore, à Léonie Biard, qui, on l'a vu, fut très involontairement à l'origine du roman : Jean Valjean cache son trésor dans une clairière de Montfermeil, au lieu-dit "Blaru", pseudonyme sous lequel Léonie Biard signait ses articles dans L'Evénement.  
Le contrat du siècle.
En ce temps-là, pour décrocher un best-seller, un éditeur devait parfois prendre le bateau. C'est ce que fit Albert Lacroix, en venant négocier directement avec Hugo à Guernesey, doublant ainsi tous ses concurrents. L'éditeur belge offre 240 000 francs-argent pour Les Misérables. Du jamais-vu, l'équivalent de 600 000 euros aujourd'hui. Hugo signe le contrat. A partir de ce jour-là, le plus célèbre exilé de France n'aura plus jamais de problème d'argent. Mieux, avec les seuls droits des Misérables, il fait ravaler la façade d'Hauteville House, sa maison de Guernesey, y laisse construire sur le toit son fameux look-out, cette pièce de verre où il écrira désormais, pourvoit à la dot de sa fille Adèle (50 000 francs) et investit le reliquat en actions - ce qui ne manque pas d'une certaine ironie, si l'on songe que le roman sonne comme une formidable charge contre tous les exploiteurs de la misère humaine...  
Sac waterproof.
Encore faut-il acheminer le monstrueux manuscrit vers les imprimeries du continent. Pour l'occasion, Victor Hugo fait l'acquisition d'un "sac waterproof", comme il le note dans son agenda. Précaution inutile, la traversée fut calme.  
Lancement mondial.
La première partie des Misérables paraît le 30 mars 1862 à Bruxelles, sous l'enseigne de Lacroix et Verboeckhoven (les bibliophiles considèrent qu'il s'agit là de l'édition originale), et le 3 avril à Paris, chez Pagnerre. Il est simultanément diffusé dans une douzaine de capitales - Lisbonne, Rome, Londres, Moscou, Rio... - en français. Quinze jours après la sortie, on compte déjà cinq éditions pirates... En quelques mois, malgré un prix élevé, il se vend 100 000 exemplaires du livre à travers le monde, chiffre considérable pour l'époque. 
Emeute pour un roman.
Le jour de la parution de la seconde partie, le 15 mai 1862, dès 6 h 30 du matin, la foule des libraires, livreurs, lecteurs et curieux fut telle devant la boutique de l'éditeur Pagnerre, au bas de la rue de Seine, que l'on frôlât l'émeute. Cabriolets, carrioles et même brouettes créèrent un embouteillage, relate Jean-Marc Hovasse, jeune et brillant biographe du poète, dont on attend avec impatience (pour 2015 ?) le troisième tome de la somme entamée en 2001 (1). On le voit, les grands stratèges marketing d'Harry Potter avec leurs lancements à minuit dans les Virgin Megastore n'ont rien inventé...  
Des longueurs ?
On ne peut pas dire que les confrères de Hugo accueillirent ce triomphe avec aménité. Flaubert y voit un "livre fait pour la crapule catholico-socialiste" et George Sand déplore que Mgr Bienvenu, l'évêque de Digne sur lequel s'ouvre le roman, soit si favorablement présenté. Mais le coup dont l'écho, peut-être, sera le plus durable vient de Barbey d'Aurevilly. L'auteur des Diaboliques dénonce un certain nombre de "hors d'oeuvre inutiles, superposés à l'action, qui hachent l'intérêt du récit". Sont visés : le chapitre de Waterloo, la longue tirade sur le "gamin de Paris" ou la description minutieuse du couvent de Picpus. Et c'est en effet ce qui surprend le lecteur du XXIe siècle : s'il faut un coeur de granit pour ne pas laisser échapper une larme à la scène de la rencontre de Cosette et de Jean Valjean ou à la mort de Fantine, certaines digressions sur Paris ou l'Empereur peuvent déconcerter, en effet, même si elles sont portées par une plume géniale, qui ne faiblit pas un instant au cours des 1 500 pages.  
Gabin, Ventura, Depardieu...
Hugo était mort depuis douze ans à peine que le cinéma s'emparait déjà de son chef-d'oeuvre. Ce sont les frères Lumière eux-mêmes qui s'y attelèrent les premiers, en 1897, tournant des saynètes autour des principaux personnages. Parmi la cinquantaine d'adaptations qui suivront, se distingueront celle de 1933, avec Harry Baur en Jean Valjean, la grosse machine de Jean-Paul Le Chanois (Bourvil en Thénardier et Gabin en Valjean), en 1958, sur des dialogues d'Audiardet Barjavel, ou encore le téléfilm de Robert Hossein (cette fois, c'estLino Ventura qui endosse la casquette de Valjean), en 1982. Pour être franc, aucune n'a complètement convaincu. 
Question de rattrapage. Comment s'appellent les deux filles des Thénardier élevées avec Cosette ? Eponine et Azelma. Quand on vous parlait d'un "roman inconnu"...  
(1) Victor Hugo. Avant l'exil (1802-1851) et Victor Hugo. Pendant l'exil 1 (1851-1864), par Jean-Marc Hovasse, Fayard.
Victor Hugo (inscription complète sur son acte de naissance : Victor, Marie Hugo1), né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un poète,dramaturge et prosateur romantique considéré comme l'un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagéqui a compté dans l'Histoire du xixe siècle.

Victor Hugo occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au xixe siècle, dans des genres et des domaines d'une remarquable variété2,3. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1832) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon IIIdans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).
Il est également un romancier du peuple qui rencontre un grand succès populaire avec par exemple Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables(1862). Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 18274 et l'illustre principalement avec Hernani en 1830 et Ruy Blas en 1838.
Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l'école ou l'Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), et une correspondance abondante.
Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre ; il a été admiré par ses contemporains et l'est encore, mais il a été aussi contesté par certains auteurs modernes5. Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position qui le condamneront à l'exil pendant les vingt ans du Second Empire.
Ses choix, à la fois moraux et politiques6, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique que la Troisième République a honoré à sa mort le 22 mai 1885 par des funérailles nationales7 qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris, le 31 mai 1885.
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La mort de sa mère le 27 juin 1821 l'affecte profondément15. En effet, les années de séparation d'avec son père l'avaient rapproché de celle-ci. Il épouse, le 12 octobre 1822, une amie d'enfance, Adèle Foucher, née en 1803, qui lui donne cinq enfants :
  • Léopold (16 juillet 1823 - 10 octobre 1823) ;
  • Léopoldine (28 août 1824 - 4 septembre 1843) ;
  • Charles (4 novembre 1826 - 13 mars 1871) ;
  • François–Victor (28 octobre 1828 - 26 décembre 1873) ;
  • Adèle (28 juilletnote 1 1830 - 21 avril 1915), la seule qui survivra à son illustre père, mais dont l'état mental, très tôt défaillant, lui vaudra de longues années en maison de santé.
Ce mariage précipite son frère Eugène dans la folie, une schizophrénie qui conduira à son enfermement jusqu'à sa mort en 183716.
Il publie la même année Han d'Islande qui reçoit un accueil mitigé. Une critique de Charles Nodier, bien argumentée, est l'occasion d'une rencontre entre les deux hommes et de la naissance d'une amitié17. Il participera aux réunions du Cénacle à la bibliothèque de l'Arsenal, berceau du romantisme, qui auront une grande influence sur son développement[réf. souhaitée]. Celle-ci dure jusqu'à 1827-1830, date à laquelle Charles Nodier commence à être très critique envers les œuvres de Victor Hugo18. Durant cette période, Victor Hugo renoue avec son père19 qui lui inspirera les poèmes Odes à mon pèrenote 2 et Après la bataille20. Celui-ci meurt en 1828.
Sa pièce Cromwell, publiée en 1827, fait éclat. Dans la préface de ce drame, Victor Hugo s'oppose aux conventions classiques, en particulier à l'unité de temps et à l'unité de lieu et jette les premières bases de son drame romantique.
Le couple reçoit beaucoup et se lie avec Sainte-BeuveLamartineMériméeMussetDelacroix21. Adèle Hugo entretient une relation amoureuse avec Sainte-Beuve qui se développe durant l'année 183122. De 1826 à 1837, la famille séjourne fréquemment au Château des Roches à Bièvres, propriété de Bertin l'Aîné, directeur du Journal des débats. Au cours de ces séjours, Hugo rencontre BerliozChateaubriandLisztGiacomo Meyerbeer et rédige des recueils de poésie dont Feuilles d'automne. Il publie en 1829, le recueil de poèmes Les OrientalesLe Dernier Jour d'un condamné paraît la même année et est suivi de Claude Gueux en 1834. Dans ces deux courts romans, Victor Hugo présente son dégoût de la peine de mort. Le roman Notre Dame de Paris paraît en 1831.
De 1830 à 1843, Victor Hugo se consacre presque exclusivement au théâtre, mais publie néanmoins des recueils de poésies : Les Feuilles d'automne (1831), Les Chants du crépuscule (1835), Les Voix intérieures (1837), Les Rayons et les Ombres (1840).
Déjà en 1828, il avait monté une œuvre de jeunesse Amy Robsart. L'année 1830 est l'année de création d’Hernani qui est l'occasion d'un affrontement littéraire fondateur entre anciens et modernes, ces derniers, au premier rang desquels Théophile Gautier, s'enthousiasmant pour cette œuvre romantique — combat qui restera dans l'histoire de la littérature sous le nom de « bataille d'Hernani». Marion de Lorme, interdite une première fois en 1829 est montée en 1831 au Théâtre de la Porte-Saint-MartinLe roi s'amuse en 1832 au Théâtre-Français. La pièce sera dans un premier temps interdite, ce qui vaudra à Hugo la préface suivante, dans son édition originale de 183223 qui commence ainsi : L'apparition de ce drame au théâtre a donné lieu à un acte ministériel inouï. Le lendemain de la première représentation, l'auteur reçut de M. Jouslin de la Salle, directeur de la Scène au Théâtre-Français, le billet suivant, dont il conserve précieusement l'original : Il est dix heures et demie et je reçois à l'instant l'ordre de suspendre les représentations du Roi s'amuse. C'est M. Taylor qui me communique cet ordre de la part du ministre. Ce 23 novembre. Trois jours plus tard, le 26 novembre, Victor Hugo adressera la lettre suivante au rédacteur en chef du journal Le National : Monsieur, Je suis averti qu'une partie de la généreuse jeunesse des écoles et des ateliers a le projet de se rendre ce soir ou demain au Théâtre français pour y réclamer le Roi s'amuse et pour protester hautement contre l'acte d'arbitraire inouï dont cet ouvrage est frappé. Je crois, Monsieur, qu'il est d'autres moyens d'arriver au châtiment de cette mesure illégale, je les emploierai. Permettez-moi donc d'emprunter dans cette occasion l'organe de votre journal pour supplier les amis de la liberté de l'art et de la pensée de s'abstenir d'une démonstration violente qui aboutirait peut-être à l'émeute que le gouvernement cherche à se procurer depuis si longtemps. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée. Victor Hugo 26 novembre 183224.
En 1833, il rencontre l'actrice Juliette Drouet, qui devient sa maîtresse et lui consacrera sa vie. Elle le sauvera de l'emprisonnement lors du coup d'État de Napoléon III. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. Tous deux passent ensemble chaque anniversaire de leur rencontre et remplissent, à cette occasion, année après année, un cahier commun qu'ils nomment tendrement le Livre de l'anniversaire25note 3,26. Mais Juliette ne fut pas la seule maîtresse de Victor Hugo qui en eut de nombreuses27.
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Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, Victor Hugo tente d'abord de fuir puis se constitue prisonnier, mais un commissaire français, flairant le piège, refuse de l'arrêter lui répondant « M. Hugo, je ne vous arrête pas car je n'arrête que les gens dangereux ! »42. Il s'exile volontairement43 à Bruxelles, puis à Jersey en condamnant vigoureusement pour des raisons morales44,note 6 le coup d'État et son auteur Napoléon III dans un pamphlet publié en 1852, Napoléon le petit, ainsi que dans Histoire d'un crime, écrit au lendemain du coup d'État et publié 25 ans plus tard45 et dans Les Châtiments44. Le souvenir douloureux de Léopoldine sa fille — ainsi que sa curiosité — le pousse à tenter des expériences de spiritismeconsignées dans Les Tables tournantes de Jersey.

Chassé de Jersey en 1855 pour avoir critiqué la reine Victoria, il s'installe à Guernesey dans sa maison Hauteville House. Il fait partie des quelques proscrits qui refusent l'amnistie46 décidée quelque temps après (« Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là47 »). Ces années difficiles sont très fécondes. Il publiera notamment Les Châtiments (1853), œuvre en vers qui prend pour cible le Second Empire ; Les Contemplations, poésies (1856) ; La Légende des siècles (1859), ainsi que Les Misérables, roman (1862). Il rend hommage au peuple de Guernesey dans son roman Les Travailleurs de la mer (1866).
Il reçoit quelques visites du continent, celle de Judith Gautier ou en 1860, celle de Boucher de Perthes48. Le fondateur de la préhistoire le décrit alors comme un « républicain gentilhomme, (..) fort bien installé, vivant en père de famille (..) aimé de ses voisins et considéré des habitants.
Napoléon III signe en 1859 une amnistie générale des prisonniers politiques, mais Victor Hugo refuse de profiter de cette grâce de l’« usurpateur », de même que celle de 186949. Victor Hugo retourne en France en septembre 1870 après la défaite de l'armée française à Sedan et reçoit de la part des Parisiens un accueil triomphal. Il participe activement à la défense de Paris assiégé. Élu à l'Assemblée nationale (siégeant alors à Bordeaux) le 8 février 1871, il en démissionne le mois suivant pour protester contre l'invalidation de Garibaldi. En mars 1871, il est à Bruxelles pour régler la succession de son fils Charles lorsqu'éclate la Commune. C'est de Belgique qu'il assiste à la révolte et à sa répression qu'il désapprouve si vivement qu'il en est expulsé50. Il trouve refuge pendant trois mois et demi dans le Grand-Duché (1er juin–23 septembre). Il séjourne successivement à Luxembourg, à Vianden (deux mois et demi), à Diekirch et à Mondorf, où il suit une cure thermale. Il y achève le recueilL'Année terrible. Il retourne en France fin 1871. Plusieurs comités républicains l'ayant sollicité, il accepte de se porter candidat à l'élection complémentaire du 7 janvier 1872. Apparaissant comme « radical » en raison de sa volonté d'amnistier les communards, il est battu par le républicain modéré Joseph Vautrain51.

La même année, Hugo se rend à nouveau à Guernesey où il écrit le roman Quatrevingt-treize. En 1873, il est à Paris et se consacre à l'éducation de ses deux petits-enfants, Georges et Jeanne qui lui inspirent le recueil L'Art d'être grand-père. Il reçoit beaucoup, hommes politiques et littéraires, les GoncourtLockroyClemenceauGambetta50... Le 30 janvier 1876, il est élu sénateur et milite pour l'amnistie. Il s'oppose à Mac Mahon quand celui-ci dissout l'assemblée50. Dans son discours d'ouverture du congrès littéraire international de 1878, il se positionne pour le respect de la propriété littéraire mais aussi pour le fondement du domaine public. En juin 1878, Hugo est victime d'un malaise, peut-être52 une congestion cérébrale. Il part se reposer quatre mois à Guernesey dans sa demeure de Hauteville House, suivi de son « secrétaire bénévole » Richard Lesclide53. Ce mauvais état de santé met pratiquement fin à son activité d'écriture. Toutefois de très nombreux recueils, réunissant en fait des poèmes datant de ses années d'inspiration exceptionnelle (1850-1870) continuent de paraître régulièrement (La Pitié suprême en 1879, L'ÂneLes Quatre Vents de l'esprit en 1881, la dernière série de la Légende des siècles en septembre 1883...), contribuant à la légende du vieil homme intarissable jusqu'à la mortnote 7. Durant cette période, nombre de ses pièces sont de nouveau jouées (Ruy Blas en 1872, Marion de Lorme et Marie Tudor en 187354Le roi s'amuse en 1882)50.

Sous la Troisième République, le gouvernement Ferry promulgua la loi du 30 juillet 1881, dite de « réparation nationale », qui allouait une pension ou rente viagère aux citoyens français victimes du coup d'Etat du 2 décembre 1851 et de la loi de sûreté générale. La Commission générale chargée d'examiner les dossiers, présidée par le Ministre de l'Intérieur, était composée de représentants du ministère, de conseillers d'État, et comprenait huit parlementaires, tous d'anciennes victimes : quatre sénateurs (Victor Hugo, Jean-Baptiste MasséElzéar PinVictor Schœlcher) et quatre députés (Louis GreppoNoël Madier de MontjauMartin Nadaud et Alexandre Dethou)55.




Jusqu'à sa mort, en 1885, il reste une des figures tutélaires de la république retrouvée — en même temps qu'une référence littéraire incontestéenote 8. Il décède le 22 mai 188556, dans son hôtel particulier « La Princesse de Lusignan », qui était situé à la place de l'actuel 124 avenue Victor-Hugo. Selon la légende, ses derniers mots sont : Ceci est le combat du jour et de la nuit... Je vois de la lumière noire57 ». Conformément à ses dernières volontésnote 9, c'est dans le « corbillard des pauvres » qu'a lieu la cérémonie. Il est d'abord question duPère Lachaise mais le premier juin, suite au décret du 26 mai 1885, il est finalement conduit au Panthéon, la jeune Troisième République profitant de cet évènement58 pour retransformer l'église Sainte-Geneviève en Panthéon. Avant son transfert, son cercueil est exposé une nuit sous l'Arc de triomphe. On considère que plus d'un million de personnes et de nombreuses délégations se sont déplacées pour lui rendre un dernier hommage59 , le cortège vers le Panthéon s'étire sur plusieurs kilomètres60. Il est alors l'écrivain le plus populaire de son temps (et le demeure61) ; il est déjà depuis plusieurs décennies considéré comme l'un des monuments de la littérature française62.
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Bibliographie
rongés / tentation de lire...

romans
  •   1818 : Bug-Jargal -  1791 : en France, la Révolution fait rage, et ses remous s'en viennent jusqu'à secouer les plus lointaines possessions françaises.
    A des milliers de kilomètres de la Métropole, SaintDomingue, île fortunée à la beauté enchanteresse, est déchirée par les luttes que se livrent colons blancs, qui possèdent le pouvoir, et mulâtres qui réclament l'égalité des droits avec les Français. Etrangers, en apparence, au conflit, des milliers d'esclaves noirs subissent coups et tortures, tel un bétail que l'on mène au fouet.
    Cependant la révolte gronde sourdement. On murmure le soir dans les cases le nom d'un chef mystérieux, Bug-Jargal. Courageux, généreux, aussi fort que brave, Bug-Jargal n'a qu'une faiblesse : il est amoureux de la jeune Marie, promise à Léopold d'Averney.
    Mais le jour où le mariage des deux jeunes gens doit être célébré éclate la révolte noire...
    Ce roman historique que le jeune Hugo écrivit, pour l'essentiel, en quinze jours, à 16 ans, est présenté ici dans ses deux versions. Première preuve du génie romanesque de l'auteur des Misérables. Il est accompagné d'un dossier historique sur les problèmes, toujours d'actualité, de l'esclavage et de l'émancipation des Noirs.
  •   1823 : Han d'Islande -  Qui est ce fier jeune homme à la plume noire ?
    Que cherche-t-il à travers la sauvage Norvège du XVIIe siècle, avec une telle opiniâtreté ?
    Il cherche un monstre, d'autant plus redoutable qu'il a une forme humaine, un monstre assoiffé de sang, qui détient un formidable secret : Han d'Islande.
    De ce secret dépend la liberté d'un vieux prisonnier et de sa fille, la belle Ethel dont le jeune homme à la plume noire est amoureux.
    Le jeune homme et le monstre s'affronteront, dans une grotte, en un terrible combat...
    La justice triomphera-t-elle ?
    Han d' Islande sera-t-il enfin terrassé ?
    C'est ce que vous saurez en lisant ce passionnant roman de Victor Hugo : Han d'Islande.
  •  Le Dernier Jour d'un condamné 1829 : Le Dernier Jour d'un condamné -  Condamné à mort !
    Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! (...) Ainsi j'y suis. Le trajet exécrable est fait. La place est là, et au-dessous de la fenêtre l'horrible peuple qui aboie, et m'attend, et rit. J'ai beau me roidir, beau me crisper, le coeur m'a failli. "
    Lorsqu'il écrit Le Dernier Jour d'un condamné, en 1829, Victor Hugo est l'une des rares voix à s'élever contre la peine de mort, abolie en France en 1981.
    "Monsieur le Président,
    (...) Quelle tache de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire
    Dreyfus (...) ! Ah! tout ce qui s'est agité là de démence et de sottise, des imaginations folles, des pratiques de basse police, des mœurs d'inquisition et de tyrannie, le bon plaisir de quelques galonnés mettant leurs bottes sur la nation, lui rentrant dans la gorge son cri de vérité et de justice, sous le prétexte menteur et sacrilège de la raison d'État! "
    Émile Zola publie son brûlot, J'accuse...!, dans l'Aurore, le journal de Clemenceau, en 1898. Romancier comblé d'honneurs et d'une immense popularité, il est resté un homme que révolte l'injustice.
    Le Dernier Jour d'un condamné et J'accuse...!: deux textes d'indignation et de liberté puissants et magistraux, deux grands moments de la conscience humaine
  •   1831 : Notre-Dame de Paris   Dans le Paris du XVe siècle, le poète Gringoire nous entraîne du Quartier latin à la sinistre place de Grève, où se dressent gibet et pilori, pour revenir toujours à Notre-Dame de Paris, cette « vaste symphonie de pierre» qui se dresse dans la Cité. Gringoire est, lui aussi, fasciné par la gracieuse bohémienne Esmeralda, à qui Quasimodo, le sonneur de cloches difforme, voue une véritable dévotion. Esmeralda n'a d'yeux que pour le beau capitaine Phaebus... Enlevée, accusée de sorcellerie, pourra-t-elle être sauvée des intrigues du sombre archidiacre Frollo qui la convoite?
  • Claude Gueux 1834 : Claude Gueux - " ...Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en a fait. " Relation allégorique d'un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n'est plus simplement romancier ou poète. Il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté.
  •   1862 : Les Misérables   La foule des malheureux contre qui s'acharnent la malice du sort et la malignité de l'homme, Hugo a su la peindre sous des aspects aussi atroces que grandioses dans des tableaux dont la plupart sont désormais classiques.
    C'est Jean Valjean, ce rude gaillard qui peut, d'un coup de reins, soulever une charrette embourbée, cet acrobate aux évasions spectaculaires, cet ancien forçat qui est peut-être un saint... C'est Gavroche, le petit Parisien gouailleur. Ce sont Cosette, la fillette martyre, Javert, le policier inflexible, des malheureux et des coquins : " les Misérables... ".
  •   1866 : Les Travailleurs de la mer -  Gilliat se rejeta en arrière, mais put à peine remuer.
    Il était comme cloué. De sa main gauche restée libre il prit son couteau qu'il avait entre ses dents, et de cette main, tenant le couteau, s'arc-bouta au rocher, avec un effort désespéré pour retirer son bras. Il ne réussit qu'à inquiéter un peu la ligature, qui se resserra. Elle était souple comme le cuir, solide comme l'acier, froide comme la nuit... Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse...
    On distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sus l'enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient. Ces yeux voyaient Gilliat. Gilliat reconnut la pieuvre.
  •  1869 : L'Homme qui rit  L'homme qui rit est, de tous les romans de Hugo, le plus étrange et le plus baroque, peut-être le plus surréaliste avant la lettre. Il l'est par son décor nocturne et onirique, par l'attention aux phénomènes du cauchemar et de la voyance, par le goût de la monstruosité et le penchant à l'humour noir. 
  •   1874 : Quatrevingt-treize -  Lorsqu'il publie Quatrevingt-Treize en 1874 - c'est son dernier roman -, Hugo renoue avec le roman historique. Dans la Vendée de 1793, trois personnages s'affrontent l'aristocrate Lantenac, fidèle à son passé, son petit-neveu Gauvain, tourné vers l'avenir généreux de la République, et le conventionnel Cimourdain, plus durement soucieux des exigences présentes de la Révolution et de la Terreur. Dans cette épopée où le romancier mêle la fiction de l'intrigue et la réalité de l'Histoire - Danton, Robespierre et Marat sont au centre du livre -, chacun des trois héros se trouve ainsi guidé par une certaine idée du devoir et de l'honneur. Et chacun sera conduit à une forme d'héroïsme qui n'écarte pas la mort. Ecrivant son livre juste après la Commune, Hugo y développe une vraie philosophie de l'Histoire. Cette édition est due à Bernard Leuilliot

théâtre
  • 1819 ou 1820 : Inez de Castro
  • 1827 : Cromwell
  • 1828 : Amy Robsart
  •   1830 : Hernani  «Quelle heure est-il ? » : est-ce là une manière de parler pour un roi ? Et au lieu qu'on lui réponde dignement : « Du haut de ma demeure, Seigneur, l'horloge enfin sonne la douzième », voilà qu'il s'entend dire tout bêtement « Minuit»...
    Il n'en fallait pas plus pour que la bataille s'engageât. Passion racinienne, honneur cornélien, rien ne manquait à Hernani, fors le respect du majestueux alexandrin. Épluchures, balayures, ordures, injures se mirent à voler dans le sacro-saint Théâtre-Français, lancées par les tenants du classicisme sur la horde barbue et chevelue des romantiques. Un trognon de chou alla même atterrir sur la tête de M. de Balzac. Et soir après soir la bataille recommença, s'étendit jusqu'à la province où, à Toulouse, un jeune homme mourut en duel pour avoir pris la défense de Victor Hugo.
    Mort qui donne tout son poids de vérité à l'illusion théâtrale.
  • 1831 : Marion Delorme
  • 1832 : Le roi s'amuse
  •    1833 : Lucrèce Borgia -   " C'est donc lui ! il m'est donc enfin donné de le voir un instant sans péril ! Non, je ne l'avais pas rêvé plus beau ! Ô Dieu ! épargnez-moi l'angoisse d'être jamais haïe et méprisée de lui.
    Vous savez qu'il est tout ce que j'aime sous le ciel ! " Lucrèce Borgia, cette femme sans scrupules dont le nom est honni par l'Italie tout entière, cette femme qui a commis les crimes les plus horribles, adultère et incestueuse, cette femme aime, plie et tremble devant un homme : son fils. Mais elle a beau essayer de la repousser, la fatalité les rattrape toujours, jusqu'au terrible dénouement que rien ni personne ne pouvait empêcher...
    La vie de cette duchesse de Ferrare (1480-1519), qui fut en réalité un instrument politique aux mains de son père et de son frère, inspira à Victor Hugo l'une de ses plus belles tragédies. 
  •    1833 : Marie Tudor
  • 1835 : Angelo, tyran de Padoue
  •    1838 : Ruy Blas -  « ... Quel miracle que ta pièce, mon pauvre bien-aimé... Jamais je n'avais rien entendu de si magnifique... C'est une richesse, une magnificence, un éblouissement... mon esprit en est encore plus obscurci, comme qyarid les yeux ont trop longtemps fixé le soleil... » Juliette Drouet.
    « A propos, Ruy Blas est une énorme bêtise, une infamie en vers... » Balzac.
    « Quelle brusque et prodigieuse fanfare dans la d langue que ces vers de Victor Hugo! » Émile Zola.
    « ... ou Ruy Blas est une gageure contre le bon q sens, ou c'est un acte de folie. » Gustave Planche.
    Un texte qui soulève des passions aussi contraires... Il ne reste vraiment plus qu'à le lire si l'on veut s'en faire une idée.
  • 1843 : Les Burgraves
  • 1882 : Torquemada
  • 1886 : Théâtre en liberté (à titre posthume)

poésies
  • 1822 : Odes et poésies diverses
  • 1824 : Nouvelles Odes
  • 1826 : Odes et Ballades
  • 1829 : Les Orientales
  • 1831 : Les Feuilles d'automne
  • 1835 : Les Chants du crépuscule
  • 1837 : Les Voix intérieures
  • 1840 : Les Rayons et les Ombres
  • 1853 : Les Châtiments
  •   1856 : Les Contemplations  Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai, Vois-tu je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. "Qu'est-ce que les Contemplations? C'est ce qu'on pourrait appeler les Mémoires d'une âme.
    Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience... C'est l'existence humaine sortant de l'énigme du berceau et aboutissant à l'énigme du cercueil: c'est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l'amour, l'illusion, le combat, le désespoir, et qui s'arrête éperdu " au bord de l'infini ".
    Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit de clairon de l'abîme." 
  •    1859 : Première série de la Légende des siècles - 
    • Préface
    • I. D'Ève à Jésus (Le sacre de la femme ; La conscience ; Puissance égale bonté ; Les lions ; Le temple ; Booz endormi ; Dieu invisible au philosophe ; Première rencontre du Christ avec le tombeau)
    • II. Décadence de Rome (Au lion d'Androclès)
    • III. L'Islam (L'an neuf de l'Hégire ; Mahomet ; Le cèdre)
    • IV. Le Cycle Héroïque Chrétien (Le parricide ; Le mariage de Roland ; Aymerillot ; Bivar ; Le jour des rois)
    • V. Les Chevaliers Errants (La terre a vu jadis ; Le petit roi de Galice ; Eviradnus)
    • VI. Les Trônes d'Orient (Zim-Zizimi ; 1453 ; Sultan Mourad)
    • VII. L'Italie - Ratbert
    • VIII. Seizième siècle - Renaissance. Paganisme (Le Satyre)
    • IX. La Rose de l'Infante
    • X. L'Inquisition (Les raisons du Momotombo)
    • XI. La Chanson des Aventuriers de la Mer
    • XII. Dix-septième siècle, Les Mercenaires (Le régiment du baron Madruce)
    • XIII. Maintenant (Après la bataille ; Le crapaud ; Les pauvres gens ; Paroles dans l'épreuve)
    • XIV. Vingtième siècle (Pleine mer - Plein ciel)
    • XV. Hors des temps (La trompette du jugement)
  • 1865 : Les Chansons des rues et des bois
  • 1872 : L'Année terrible
  • 1877 : L'Art d'être grand-père
  • 1877 : Nouvelle série de la Légende des siècles
  • 1878 : Le Pape
  • 1879 : La Pitié suprême
  • 1880 : L'Âne
  • 1880 : Religions et religion
  • 1881 : Les Quatre Vents de l'esprit
  • 1883 : Série complémentaire de la Légende des siècles
Recueils posthumes :

pas très sensible à Victor Hugo  bien que quelques coups de coeur... je me demande si j'aurai le courage de le relire un jour...







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