mercredi 1 février 2012

décédé un 31 janvier... Pierre Boulle

1994 : Pierre Boulle, écrivain français (° 20 février 1912).

Pierre Boulle, né le 21 février 1912 en Avignon et mort le 30 janvier 1994 à Paris1, est un écrivain français, auteur du Pont de la rivière Kwai en 1952 et de La Planète des singes en 1963.


Son père, un avocat excentrique, écrit sur le théâtre dans un journal, avant d'épouser la fille du directeur de ce journal, Thérèse, sage et très catholique. Pierre a une grande complicité avec son père. Tous deux adorent la littérature, les livres, la chasse et les jeux. Rien ne trouble l'enfance tranquille que Boulle a passé en famille avec ses sœurs Suzanne et Madeleine, pas même la Première Guerre mondiale. Vers la fin de la guerre, en 1918, il entre au lycée d'Avignon. Soudain, c'est le drame : son père meurt d'une maladie du cœur en 1926. L'adolescent est malgré lui projeté dans le monde adulte. Finis, la chasse, les jeux et même l'amour des livres. Son but désormais est de devenir ingénieur avec une formation (Supélec), pour aider sa mère. À 24 ans, Boulle se retrouve dans la forêt tropicale de Malaisie, à 50 kilomètres de Kuala Lumpur, la capitale. Pendant trois ans, il travaillera comme un forcené, loin de l'Europe.
En 1939, la Seconde Guerre mondiale ravage le monde. En 1941, Boulle, qui est toujours en Asie, rejoint la France libre à Singapour où il devient officier de liaison (sous-lieutenant) du commandant Baron, responsable de la France Libre auprès des Britanniques. Après un entraînement spécial et muni d'un faux passeport anglais, sous l'identité de Peter John Rule, il part en mission contre les Japonais, alliés des Allemands2. En 1942 il est capturé par des militaires français du gouvernement de Vichy qui le condamnent aux travaux forcés à perpétuité. Deux ans plus tard, en 1944, il parvient à s'évader de Saïgon et rejoint la Force 136 du SOE en Asie du Sud-Està Calcutta.
Après la guerre, lorsqu'il retrouve la France libérée par le général de Gaulle et les Forces françaises libres, on le couvre de médailles pour ses exploits. En 1950, il se décide à écrire des romans, et c'est ainsi qu'il publie un roman d'aventures, Le Pont de la rivière Kwai en 1952 et un roman de science-fiction, La Planète des singes en 1963.

William Conrad, son premier roman est publié en 1950. Il avait 38 ans et aucune formation littéraire, mais l'histoire d'agents secrets de Boulle a une aura d'authenticité qui séduit la critique.
Deux des romans de Pierre Boulle connurent une notoriété mondiale, grâce à leurs adaptations cinématographiques : Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singes (1963) et à leur traduction en langue anglaise par Xan Fielding, ancien officier du Special Operations Executive pendant la guerre 1939-45.
Le Pont de la rivière Kwaï a obtenu le Prix Sainte-Beuve en 1952. Inspiré d'une période de sa vie d'engagé dans les FFL, le roman et le film de 1957 de David Lean, ont assuré la célébrité de Pierre Boulle.
Le photographe a été adapté au cinéma par Jean-Claude Tramont sous le titre Le point de mire en 1977.
En 1976, pour l'ensemble de son œuvre, Pierre Boulle reçut le Grand Prix de la Société des gens de lettres.
Pierre Boulle fut, avec Jacques Spitz et René Barjavel mais après José Moselli, un des pionniers de la science-fiction française. Dans une histoire écrite en 1949, Une Nuit Interminable, publiée dans le recueil Contes de l'absurde (1953), Pierre Boulle joue avec les paradoxes temporels, à la manière d'un Barjavel dans Le Voyageur Imprudent, faisant preuve d'un étonnant modernisme. Ce recueil est par ailleurs le premier recueil de nouvelles de science-fiction françaises.
Il est l'un des auteurs français les plus traduits et les plus connus à l'étranger, plus particulièrement aux États-Unis où ses romans connurent un grand succès, dopés par les adaptations cinématographiques du Pont de la rivière Kwaï et de la Planète des Singes. Il fut ainsi l'objet d'une étude littéraire, Pierre Boulle de Lucille Frackman Becker, parue chez Twayne Publishers et jamais traduite en français.
Par exemple, dans la série télévisée dérivée d'X-Files The Lone Gunmen - Au cœur du complot, dans l'épisode Planet of the Frohikes, on trouve le Boulle Behavioral Institute, en hommage à l'auteur de science-fiction français. Par ailleurs, dans l'épisode 4 de la première saison de X-Files (le Diable du New Jersey), un ranger s'appelle Peter Boulle.

La Planète des singes, qui est constitué aujourd'hui comme un classique de la science-fiction et le livre le plus important de l'auteur français, connut un grand succès à sa sortie en 1963. Dès 1968, le livre connut sept adaptations cinématographiques américaines (dont la dernière en 2011), une série télévisée et d'innombrables séries de bande dessinées.
Dans le roman original, le professeur Antelle organise une mission à destination de l’étoile Bételgeuse. Accompagné du physicien Levain et du journaliste - et héros de l'histoire - Ulysse Mérou, le professeur découvre une planète semblable à la Terre et décide de l'explorer. Ils découvrent alors avec horreur qu'elle est dominée par des primates chassant les hommes comme des bêtes sauvages...
Aucune des adaptation n'a jamais été vraiment fidèle à la version de Pierre Boulle. Elles sont plutôt spectaculaires et "réalistes", alors que le roman est plutôt à prendre au second degré (les singes conduisent des avions, jouent au golf...). La saga des années 70 met en avant les dangers de la Guerre nucléaire, très en vogue à l'époque dans le cinéma américain. Trois américains échouent sur la Terre du futur après avoir traversé le temps lors d'un voyage spatial. L'astronaute Taylor découvre alors que les singes intelligents ont pris le contrôle de la planète après une Guerre qui transforma les continents en déserts, et l'Homme en un être inférieur et muet...
Dans le film de 2001 réalisé par Tim Burton, une station spatiale s'écrase sur une planète inconnue et des primates, utilisés pour le vol spatial habité, se rebellent contre les survivants humains pour ériger leur propre civilisation. Des siècles plus tard, Léo Davidson, un astronaute qui faisait partie de la station et qui a traversé le temps, se retrouve prisonnier des singes et tente de s'échapper...
Dans La Planète des singes : Les Origines de 2011, un laboratoire développe un remède contre la maladie d'Alzheimer en testant un rétrovirus sur des singes. Le virus, mortel pour l'Homme, décuple l'intelligence d'un chimpanzé qui mène alors ses semblables à la révolte...
Si l'on devait comparer les différentes adaptations, c'est la version de Tim Burton (2001) qui serait la plus proche de la vision du roman. Tout comme dans le livre original, l'action se passe sur une planète inconnue, et non la Terre. Et lorsque le héros rejoint la Terre à la fin du film, c'est pour découvrir que, par une anomalie temporelle inexpliquée, cette dernière est dominée par des singes (comme dans le roman).

Cinq ans après la mort de Pierre Boulle, sa nièce, qu’il avait élevée comme sa propre fille, et son mari découvrirent de nouveaux manuscrits inédits dans les archives de l’auteur. Presque illisibles, il fallut repasser une à une les vingt mille pages découvertes pour les restaurer. À l’issue de ce fastidieux travail, un nouveau roman sortait de l’oubli : L’Archéologue et le Mystère de Néfertiti, probablement écrit entre 1949 et 1951, et désormais paru auCherche-Midi en 2005, ainsi que des nouvelles inédites ou méconnues, réunies en un recueil : L’Enlèvement de l’Obélisque.
source principale : wikipédia
Bibliographie
rongés / tentation de lire...
  •  William Conrad (Julliard, 1950) -   II donna sa démission de l'armée pour devenir un de ces agents anonymes qui travaillent dans l'ombre à la gloire de leur pays. Le conducteur du peuple voyait en eux les éléments d'une Armada secrète, aussi indispensable que les troupes régulières à la réalisation de son oeuvre. Conrad. prit goût à ce nouveau métier ...
    .. Très vite, il montra des dispositions rares, et donna des preuves de son habileté. Pour son apprentissage, on le promena dans divers pays d'Europe; puis, mettant à profit sa connaissance du polonais, on lui confia une mission délicate au-delà de la frontière, dans ce pays où la race allemande souffrait chaque jour le supplice d'une séparation cruelle. II s'en acquitta avec tant de succès que l'on songea à lui pour accomplir de grandes choses…
  •  Le Sacrilège malais (Julliard, 1951), en partie autobiographique -  Lorsque Pierre Boulle publia « le Sacrilège malais » , toute la presse salua dans ce second roman d'un jeune écrivain, les qualités exceptionnelles qui allaient, avec « le l'ont de la rivière Kwai » établir définitivement sa renommée. « Le Sacrilège malais » conte l'histoire d'un jeune ingénieur aux prises, dans une immense plantation d'hévéas de la Malaisie, avec l'esprit de taylorisation, la rationalisation à outrance. C'est une peinture hardie, ironique et dure, marquée de l'humour propre à Pierre Boulle, de toutes les administrations. C'est aussi une évocation de la Malaisie, du monde des planteurs et des coolies, proprement inoubliable.
  •  Le Pont de la rivière Kwaï (Julliard, 1952) - Prix Sainte-Beuve 1952 -  Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Japonais ont mis au travail des milliers de prisonniers anglais pour construire la voie férrée de Bangkok-Rangoon. Vivant symbole de la tradition britannique, le colonel Nicholson oppose à ses geôliers une résistance stoïque, jusqu'au jour où ceux-ci consentent à respecter les conventions internationales sur les prisonniers de guerre. Il se met alors à leur service pour édifier un pont d'une importance stratégique capitale. Mais les services spéciaux britanniques ont décidé de tout mettre en oeuvre pour faire obstacle à ce projet... 
    Qui sortira vainqueur de cette lutte où l'idéal humain du "travail bien fait" s'oppose au patriotisme ? 
    Cette oeuvre d'une rare vérité est l'un des "classiques" de notre temps. Elle a inspiré l'un des plus grand succés du cinéma.
  •  La Face La Face (Julliard, 1953) Le procureur de la république, Jean Berthier, demeure inerte alors qu'il est le seul témoin de la noyade accidentelle d'une jeune fille dans le Rhône. Le parquet est saisi de l'affaire qui prend bientôt l'apparence d'un crime dont l'instruction est confiée au procureur. Comment ce magistrat vertueux, sincère et d'une scrupuleuse intégrité, a-t-il pu agir ainsi ? Voulant à tout prix " sauver la face ", il n'ose pas, par l'aveu de sa lâcheté, perdre le prestige qu'il a conquis aux yeux de tous et parvient, de bonne foi, à l'oubli progressif de la scène dont il a été témoin. Dès lors, il est pris dans un inexorable engrenage qui le conduira jusqu'au bout de l'ivresse du pouvoir judiciaire, mettant ainsi à nu l'effroyable contradiction que tout homme porte en lui. Un roman haletant et fascinant jusqu'à la dernière page.
  •  Le bourreau Le Bourreau (Julliard, 1954) -  Roman étonnant et introuvable depuis des décennies, Le Bourreau (1954) atteste une fois encore des exceptionnelles qualités de conteur de Pierre Boulle. Le narrateur du Bourreau reçoit les confidences d'un vieux médecin chinois chargé, dans les années 1920, du contrôle médical des exécutions capitales dans la ville de Yi-Ping. Le cérémonial précédant la décapitation est décrit avec un luxe de détails. Or, après une exécution, à la suite d'une dénonciation, une enquête est ordonnée. Le résultat de celle-ci est clair et net : c'est un cadavre qui a été supplicié et non un homme vivant. Le bourreau avoue bientôt avoir empoisonné le condamné ainsi que les sept autres qui l'ont précédé. Lors de son jugement, le bourreau racontera son périple avec sa femme aveugle à travers la Chine. L'occasion d'une scène de bravoure où Pierre Boulle décrit l'assaut du couple par des rats pendant plusieurs jours. Un roman captivant de bout en bout.
  •  L'Épreuve des hommes blancs (Julliard, 1955) -  Dans un îlot de l'archipel malais, une petite Européenne, Marie-Helen, échappe par miracle à un massacre lors de l'invasion du sud-est asiatique par les japonais. Comme Mowgli, adopté par les bêtes dans la jungle, Marie-Helen est recueillie par les pêcheurs malais d'un kampong. Elle grandit parmi eux, libre et insouciante, s'adaptant parfaitement à leur vie, à leur monde, oubliant son éducation et ses préjugés de petite fille blanche. Un jeune garçon, Moktuy, l'aime et, lorsqu'à la fin de la guerre, on veut la livrer à ceux de sa race, elle plaide elle-même sa cause et épouse son compagnon de jeux. Mais les hommes blancs arrivent et l'arrachent à son mari, à sa vie heureuse, pour la ramener en France. Là, un autre péril la menace. Elle a déjoué toutes les embûches du destin, mais « l'épreuve des hommes blancs » est l'ultime obstacle contre lequel vient s'écraser sa jeunesse.
    Cette histoire prend sa source dans un événement réel. L'auteur du Pont de la rivière Kwaï et du Sacrilège malais, qui connaît parfaitement le cadre dans lequel elle se déroule, a su en faire un roman original et amer.
  •  Les Voies du salut (Julliard, 1958) -  En Malaisie, les partisans chinois harcèlent les colons. Bernard lutte et se défend. Mais Patricia, sa femme, américaine imbue d'esprit évangélique, secourt indistinctement tous les indigènes. Survient justement, Ling, une jeune terroriste qui a été blessée... Tout est en place pour les multiples surprises d'un conflit inexorable, mais qui n'exclut pas le sourire.
  •  Un métier de seigneur (Julliard, 1960) -  Un écrivain engagé volontaire, chargé de mission par les services secrets de la Résistance, tombe entre les mains des Allemands. Parlera-t-il ? A-t-il parlé ?
    Ceux qui sont convaincus de, sa trahison s'empareront de lui et le soumettront de nouveau à l'épreuve de la torture. Et l'inattendu arrive . la première fois l'homme avait été un lâche. Il ne s'agissait que de sauver les autres. La seconde fois il reste stoïque jusqu'à la mort. C'est son propre personnage qu'il fallait sauver.
  •   La Planète des singes (Julliard, 1963) -  Y’a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C'est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque; de leur vaisseau spatial , ils observent le paysage d'une planète proche de Bételgeuse: on y aperçoit des villes, les routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s'y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes. Ceux-ci s'emparent d'Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expé-riences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité…
  •  Le Jardin de Kanashima (Julliard, 1964) -  Quand le premier V 2 s'élança dans le ciel, en 1942, l'état-major allemand ne pensait qu'à le faire retomber sur une ville anglaise alors que son inventeur, le savant Von Schwartz ne rêvait que de le maintenir « sur son orbite ». Vient la fin des hostilités et le début de la compétition interplanétaire. L'équipe de Von Schwartz a essaimé, et chacun de ses membres, au service du pays qui l'emploie, reprend la grande idée initiale : prendre pied sur la lune. Mais le tout n'est pas d'y aller, il faut en revenir. Ce sont les Japonais qui trouvent les premiers la solution au problème. Une solution inattendue que Pierre Boulle nous fait espérer jusqu'à la dernière ligne. avec une science du récit et un art de l'attente admirablement mis au point.
    Voici par l'auteur du Pont de la rivière Kwaï, transposée à sa manière souvent satirique, l'histoire troublante de la grande aventure de l'ère .intersidérale.
  •  Le Photographe (Julliard, 1967) -  Grièvement blessé à la jambe durant la guerre d'Algérie, un célèbre reporter photographe, Martial Gaur, est obligé de renoncer à son métier ou du moins à son aspect le plus passionnant: la « chasse » à l'Evènement rare. C'est alors que le hasard le plonge au sein d'une ténébreuse aventure et que surgit en lui un dernier espoir : la possibilité de capter une image saisissante, exceptionnelle, le « document unique » qui s'est toujours dérobé. La perspective de ce cliché devient une obsession, le pôle vers lequel tendent tous ses actes, toutes ses pensées, rendant dérisoire tout autre sentiment.
    Cette passion de l'image et le comportement étrange qu'elle suscite chez l'homme qu'elle possède sont mis ici en lumière avec tout l'art et la science du récit qui font l'originalité de Pierre Boulle. Ce photographe restera à coup sûr parmi l'une de ses plus saisissantes créations romanesques.
  •  Les Jeux de l'esprit (Julliard, 1971) -  Les erreurs des politiciens ont plongé le monde dans l'horreur d'une technique inhumaine. Pour y remédier les savants s'unissent et prennent le pouvoir. Ils créent un Gouvernement mondial scientifique.
    Leur ambition est d'instaurer la paix universelle, l'essor spirituel de l'humanité, l'accès à la Connaissance, et ils y parviennent.
    A leur profonde stupéfaction la réalisation de ce programme fait rapidement dépérir une foule d'hommes et de femmes poussés au suicide par une immense vague de mélancolie et d'ennui.
    Pour y mettre fin, les savants seront peu à peu amenés à promouvoir des divertissements de plus en plus cruels, de plus en plus barbares, où l'esprit cède la place aux plus bas instincts. Tels sont les Jeux.
  •  Les Oreilles de jungle (Flammarion, 1972) -  Au coeur de la forêt, Madame Ngha, chef des services de renseignement du Nord-Vietnam, découvre une « plante qui n'est pas une plante ». Pour la jeune Thu, sa secrétaire, ce sont des oreilles de jungle. Pour les Américains, des sensors, récepteurs qui leur per-mettent d'être en permanence à l'écoute de l'ennemi.
    La très ingénieuse Madame Ngha imagine de nouer avec les Américains un étrange dialogue. Grâce à ces oreilles, les Vietnamiens leur transmettent des bruits de convois auxquels ils répondent à coups de bombes, transformant ainsi (involontairement) une jungle impénétrable en terrain dégagé, propice à la culture du riz et au passage des routes.
    La subtilité asiatique ira encore plus loin en retournant contre ses inventeurs la technique trop par-faite des laboratoires américains. Pourtant, au delà de ce jeu absurde, Thu imagine un dialogue tendre et harmonieux ; un rêve plus fort que la mort.
  •  Les Vertus de l'enfer (Flammarion, 1974) -  L'enfer de John Butler, c'est l’héroïne Avec son passé de lâche, il n'avait peut-être pas d'autre solution. Et il semble, au moment où débute cette histoire, que rien ne pourra le sauver, puisque les médecins eux-mêmes l'ont abandonné à son sort. Cependant, John Butler, cet incapable renvoyé de partout, à qui personne jusque-là n'a fait confiance, va vivre une aventure exceptionnelle. Laquelle? On le verra en lisant ce récit qui nous entraîne des Etats-Unis jusqu'en Birmanie en une succession de coups de théâtre, une sorte de jeu du chat et de la souris: jeu dont John Butler deviendra bientôt le point de mire, sinon le héros.
    Pierre Boulle manie le paradoxe avec une aisance diabolique et jette su personnages dans des situations- pour le 'moins extraordinaires. D'où il ressort une évidence toute simple ... .que le lecteur découvrira non sans surprise.
  •  Le Bon léviatan (Julliard, 1977) -   Pendant la Seconde Guerre mondiale, au coeur de la jungle thaïlandaise, les japonais ont mis au travail des milliers de prisonniers anglais pour construire la voie ferrée Bangkok-Rangoon.
    Vivant symbole de la tradition britannique, le colonel Nicholson oppose aux injonctions et aux sévices de ses geôliers une résistance stoïque, jusqu'au jour où ceux-ci consentent à respecter les conventions internationales sur les prisonniers de guerre. Il met alors à leur service ses talents de bâtisseur et de meneur d'hommes pour l'édification d'un ouvrage d'art d'une importance stratégique capitale sur la rivière Kwaï Mais les services spéciaux britanniques ont décidé de tout mettre en oeuvre pour faire obstacle à ce projet. La veille de l'inauguration de la voir ferrée, un commando de sabotage est parachuté à proximité du pont. Qui sortira vainqueur de cette lutte où l'idéal humain du « travail bien fait » s'oppose au patriotisme ?
    Roman d'aventure, conte philosophique, cette oeuvre d'une rare vérité est l'un des « classiques » de notre temps. Elle a inspiré l'un des plus grands succès du cinéma.
  • Les Coulisses du ciel (Julliard, 1979) - (ISBN 978-2-260-00170-6)
  • L'Énergie du désespoir (Julliard, 1981) - (ISBN 978-2-260-00242-0)
  • Miroitements (Flammarion, 1982) - (ISBN 978-2-08-064424-4)
  •  La Baleine des Malouines (Julliard, 1983) -  Au printemps 1982, une sorte d'armada est en route pour reconquérir les îles Malouines dans l'Atlantique Sud. Le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté se trouve alors entraîné dans une guerre anachronique. Un commandant anglais de l'expédition est hanté par l'éventualité' d'une rencontre avec un submersible ennemi, lorsqu'un avertissement lancé par le, duc d'Edimbourg lui est transmis par l'Amirauté : "Attention ! Les cétacés apparaissent souvent sur `les radars comme des sous-marins."
    C'est ainsi qu'une baleine fit son entrée dans ce roman dont elle devint le héros principal. Autour d'elle, quelques personnages de moindre importance : l'amiral commandant l'expédition, des officiers de marine, un neurologue, un ecclésiastique, un ancien baleinier qui - après avoir exterminé les baleines - s'est pris pour elles d'un amour profond, sans oublier les quelques milliers de " sans-grades " qui constituent le corps expéditionnaire. Quant au déroulement des péripéties qui s'établissent entre les guerriers et ce Léviathan (un monstre bienveillant, un peu l'antithèse de Moby Dick), bien entendu, nous ne vous le révélerons pas.
    II fallait tout l'art du suspense et l'humour - très britannique - de Pierre Boulle pour faire de ce récit d'aventures l'égal d'un de ses meilleurs chefs-d’œuvre : Le pont de la rivière Kwaï.
  • Pour l'amour de l'art (Julliard, 1985) - (ISBN 978-2-260-00437-0)
  •  Le Professeur Mortimer (Éditions de Fallois, 1988) -  Au faîte de sa carrière, le professeur Mortimer, cancérologue célèbre et chercheur éminent, ce qui l'oblige à faire des expériences sur les animaux, décide brusquement de se retirer sur une île pour y poursuivre secrètement et en toute liberté ses recherches. Il n'emmène avec lui que trois assistants, sa femme et sa chienne bien-aimée, Rosetta.
    Miss Bridget, une vieille fille qui a consacré sa vie à la protection des animaux, en conçoit les plus atroces soupçons. Après avoir " infiltré " auprès du professeur une de ses collaboratrices, elle n'hésitera pas à monter une véritable opération de commando...
  • Le malheur des uns-- Le Malheur des uns... (Éditions de Fallois, 1990) - (ISBN 978-2-87706-080-6)
  • À nous deux Satan (Julliard, 1992) - (ISBN 978-2-260-00991-7)
  •  L'Archéologue et le mystère de Néfertiti (Le Cherche-Midi, 2005) - Œuvre posthume -  Il y a près de 3 000 ans vivait Néfertiti, illustre épouse du roi Akhenaton et femme influente de la dix-huitième dynastie d’Égypte.

    Souveraine puissante, charismatique, la mère du futur Toutankhamon joua un rôle religieux déterminant. Mais beaucoup de zones d’ombre entourent encore cette lumineuse reine qui fascina tant de générations...

    Lors d’un voyage sur la terre des pharaons, le hasard va donner à un jeune aventurier et un archéologue de notre temps l’occasion d’en apprendre davantage : de découvertes macabres en hallucinations effroyables, ils vont tenter de percer les secrets de l’énigmatique reine tout en bravant une malédiction venue du fond des âges...
  •   L'enlèvement de l'obélisque -  Ce livre est un merveilleux voyage au long cours dans l'univers exceptionnel et envoûtant de l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle. Pierre Boulle est un diable littéraire dont les facéties sont un enchantement perpétuel. Dans ce recueil de nouvelles inédites (" L'enlèvement de L'Obélisque ", " Un étrange événement ", " Le message chiffré ", " Une mort suspecte ", " Le 1er avril ", " Le coupable ", " La croisière de l'Alligator "), deux personnages servent de fil conducteur : Merlec et son souffre-douleur Bitard. Un couple inénarrable de drôlerie qui deviendra bien vite une légende. Dès les premières lignes de chaque nouvelle, on est pris dans les filets de Pierre Boulle, qui restitue ici des atmosphères proches de celles des œuvres d'Agatha Christie, Maurice Leblanc et Edgar Poe. Un pur régal.
  •   Contes de l'absurde -  Un tortionnaire torturé par l'Enfer de Dante, des êtres venus du passé et du futur qui se rencontrent dans un célèbre café de Montparnasse, un sonnet qui renaît de ses cendres, deux scientifiques enthousiastes qui ne réussissent qu'a intervertir le pôle et l'équateur... Autant de personnages hors du commun, autant de clins d'oeil à des auteurs aussi prestigieux que Wells, Poe et Swift. Ces contes où absurde rime avec humour nous plongent dans un univers fantastique qui surprend, ravit, jusqu'à remettre en question toutes nos certitudes. 
  • Aux sources de la rivière Kwaï  -  Comment devient-on écrivain ? Ce n'est point là le sujet des très singuliers et parfois rocambolesques souvenirs tir guerre de Pierre Boulle, et pourtant si les tribulations malaises, birmanes, chinoises et indochinoises tir l'auteur ont fini par le conduire dans les prisons pétainistes d'Hanoi, elles l'ont aussi convaincu - de façon apparemment absurde mais profondément logique - de la seule issue finale qu'il pouvait accepter : devenir écrivain.
    Ce qu'il a fait avec le talent que tous lui reconnaissent et le succès que l'on sait. Aux sources de lu rivière Kwaï est donc un double pèlerinage, et comme il se doit chez Pierre Boulle, l'humour n'y fait jamais défaut.
  •   E = mc² et 7 autres nouvelles -   D'admirables, de merveilleux habitants de la Lune... Un bombardement - pacifique celui-là - d'Hiroshima sur des fleurs d'uranium, et qui se révèle tout aussi néfaste que le vrai... Deux jeunes mariés dans un satellite artificiel que l'absence de pesanteur empêche de s'unir... Un prêtre qui accomplit un miracle et ne se résout pas à y croire...
    Voici quatre histoires, d'un humour grinçant, au fond desquelles brille par instant l'éclair d'une vérité bonne à dire et bonne à entendre.


quelques tentations...

Détails sur le produitDétails sur le produitDétails sur le produitDétails sur le produitDétails sur le produitDétails sur le produitDétails sur le produità moins que je me laisse séduire par l'intégrale... mais pas certaine encore


Edité par Omnibus Romans héroïques

3 commentaires:

  1. un auteur dont on ne retient que deux livres

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    1. en effet !
      tout de même tentée par "le bourreau"...
      après réflexions nocturne, je pense faire l'économie de l'intégrale,
      bises

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  2. En complément de cet article, je vous invite à découvrir les origines familiales avignonnaises et la généalogie de Pierre BOULLE : http://www.yvongenealogie.fr/2012/02/celebrite/pierre-boulle-1912-1994-ecrivain-ne-en-avignon-84-vauclus/

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