Qui a tué Arlozoroff ? de Tobie Nathan
- 407 pages - Editeur : Points (16 juin 2011)
- Cette expression, à priori énigmatique (« Qui a tué Arlozoroff ? ») est un des plus fameux « Mantra » en Israël, et sert à dire, à propos de n’importe quelle question, qu’il n’y a pas de réponse.Qui était donc cet Arlozoroff ? C’était un personnage politique de premier plan dans la Palestine d’avant la création de l’Etat d’Israël. De gauche, ennemi de la droite sioniste d’un Jabotinski ou d’un Begin, il avait joué un rôle majeur, avant-guerre, lorsqu’il s’était agi de « récupérer » le plus grand nombre de juifs allemands déjà menacés par la montée du nazisme.Or, le 16 juin 1933, soit six mois après l’accession d’Hitler à la chancellerie du Reich, Haïm Arlozoroff est assassiné sur une plage de Tel Aviv. D’où la question : Qui l’a tué ?Le roman de Tobie Nathan s’ouvre sur cet épisode et, de fil en aiguille, nous mène loin, très loin, et plus particulièrement – ce qui devient fascinant – jusqu’à une certaine Magda Quandt, qui va devenir Magda Goebbels (celle-là même qui tuera ses cinq enfants avant de se suicider dans le Bunker d’Hitler) qui fut… la maîtresse passionnée de Haïm Arlozoroff. Ce sont là des faits stupéfiants, mais historiques.
Tobie Nathan construit un roman passionnant, allant du passé au présent avec des fuites vers le futur. Arlozoroff a-t-il été assassiné par ses rivaux israéliens ? Par des Palestiniens déjà hostiles aux implantations de peuplement sioniste ? Où, plus probablement, par les émissaires de Goebbels qui tenait, plus que tout, à faire disparaître les traces de la liaison de son épouse, devenue nazie, avec un juif ?commencé le 22/04/2012,espérons que je vais aimer, j'en ai un deuxième de l'auteur en attente...notes :premier chapitre : http://www.grasset.fr/chapitres/ch_nathan.htm
terminé le 26/04/2012un polar-historique vraiment bien ficelé ! il faut attendre le dernier chapitre pour connaître le nom de l'assassin de Arlozoroff (dans le roman) et celui de Monco dans les dernières pages.Moreno, journaliste part à Tel-Aviv pour reprendre une enquête sur la mort d'un vagabond à l'ambassade de France. Il subodore que cette mort peut avoir un lien avec celle plus ancienne de Arlozoroff. Dans le même temps il même un amour virtuel avec Tania, rencontré sur un réseau social.Les deux enquêtes vont se croiser d'une telle façon, que Moreno va se sentir très vite épié et craindre pour sa vie.Une plongée dans l'histoire également avec la vie romancée de Martha Goebbels.Mais Moreno n'est qu'un pion manipulé par deux femmes étonnantes, la petite nièce de Martha et le commandant Stern... - voir :
- http://tobienathan.wordpress.com/2010/05/06/qui-a-tue-arlozoroff/
- http://www.lexpress.fr/culture/livre/qui-a-tue-arlozoroff_906020.html
- http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20100813.BIB5500/le-mystere-arlozoroff.html
- http://www.lepoint.fr/livre/qui-a-tue-arlozoroff-de-tobie-nathan-30-05-2011-1336542_79.php
- http://www.babelio.com/livres/Nathan-Qui-a-tue-Arlozoroff-/199631
Tobie Nathan (né en 1948) est professeur de psychologie à l’Université de Paris VIII, diplomate et écrivain. Il est le représentant le plus connu de l'ethnopsychiatrie en France.
Textes littéraires :
- Qui a tué Arlozoroff ?, roman, éd. Grasset, Paris, 2010.
- en attente de lecture Mon patient Sigmund Freud, roman, éd. Perrin, Paris, 2006... Sitôt arrivé à Vienne, Jack Bean, étudiant en médecine surdoué, est introduit dans le cercle très fermé de La Société psychanalytique. Il approche le maître, Sigmund Freud, qui se prend d'affection pour lui ; Jack devient son plus proche confident. Amours bigames, jalousies, excès, Freud lui livre tous ses secrets. Jack Bean est mort, mais il a laissé ses carnets intimes à sa descendance...
- Serial Eater, roman, éd. Rivages, Paris, 2004.
- 613, roman, Paris, éd. Odile Jacob, 1999, et Rivages/Noir, Paris, 2004.
- La Damnation de Freud (avec Isabelle Stengers et Lucien Hounkpatin), éd. Les Empêcheurs de penser en rond, Paris, 1997.
- Dieu-Dope, roman, éd. Rivages, Paris, 1995.
- Saraka Bô, roman, éd. Rivages, Paris, 1993,
Curiosité historique
illustration : P. Fendi
Vitaly Viktor Haïm Arlozoroff (1899-1933), (en hébreu : חיים ארלוזורוב parfois orthographié Chaim Arlosoroff ou Arlozorov) était un leader du Mouvement des Travailleurs, poète et politicien, membre directeur de l'Agence juive et responsable des relations politiques. Sioniste convaincu, il a défendu l'idée d'un État d'Israël et du retour des Juifs en Terre d'Israël.
Il naît à Romny, en Ukraine, en 1899. Éduqué en Allemagne, il y fait la connaissance d'une amie de sa sœur Lisa : la future Magda Goebbels. Il aura avec elle une forte liaison amoureuse, sans doute la première de leurs deux vies, et renouera avec elle plus tard, alors qu'elle éprouve des difficultés conjugales dans son premier mariage.
Il émigre en Palestine en 1921. Activiste au sein du Mouvement des Travailleurs, Arlozoroff représente Mapaï lors de nombreuses conférences internationales et congrès sionistes. De fait, assez modéré dans sa conception d'approche politique d'avec le gouvernement mandataire britannique, dans sa façon de gérer la question arabe et dans la manière dont il met en pratique le projet sioniste, il n'en émet pas moins l'idée d'une révolte juive en vue de s'emparer, par la force, de terrains destinés au futur État juif.
À propos des Arabes de la région, il dit : « Il n’est pas vrai que tout ce qui est mauvais pour les Arabes est bon pour les Juifs et il n'est pas vrai que tout ce qui est bon pour les Arabes est mauvais pour les Juifs »1.
Il est assassiné alors qu'il se promène avec sa femme Sima sur une plage de Tel Aviv, le 16 juin 1933. Aucun suspect ne fut retrouvé pour ce meurtre et certains avancent même que Joseph Goebbels y serait pour quelque chose, sans toutefois pouvoir démontrer cette thèse. Il s’agirait plus vraisemblablement d'un partisan des révisionnistes, en mésentente avec les sociaux-démocrates2.
Le kibboutz Givat-Haïm, le moshav Kfar-Haïm et la banlieue de Haifa Qiryat-Haïm rappellent son souvenir.
Magda Goebbels, née le 11 novembre 1901 et morte le 1er mai 1945, était la femme de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande pendant le Troisième Reich.
Née d'une union illégitime entre un ingénieur et une employée de maison, Magda Behrend1 n'est tout d'abord pas reconnue par son père biologique. Sa mère se marie par la suite avec un riche commerçant juif, Richard Friedländer, qui participe à l'éducation de sa belle-fille et lui donne son nom : par sa fréquentation de pensionnats huppés et des milieux mondains, Magda Friedländer devient bientôt une jeune fille de la haute société. Elle a une relation amoureuse avec le jeune sioniste Victor Arlosoroff et porte alors un certain intérêt à la cause qu'il défend. En 1921, elle se marie avec Günther Quandt, un des hommes les plus riches d'Allemagne mais âgé de 40 ans, alors qu'elle n'en a que 19. Le couple a un fils, Harald, mais le mariage est un désastre et ils divorcent en 1929.
Magda Quandt milite alors au NSDAP, où elle trouve bientôt un travail qui la rapproche du Gauleiter de Berlin, Joseph Goebbels. Fascinée par le propagandiste du mouvement et par le dirigeant nazi Adolf Hitler, elle lie bientôt une relation amoureuse avec le premier et devient une proche du second. Ils se marient en 1931. Elle suit son époux au début des années 1930 dans son aventure politique, lorsque le parti nazi accède au pouvoir. Mi-1933, Joseph Goebbels devient ministre de la Propagande.
Magda Goebbels occupe alors un rôle équivalent à celui de « Première dame » du Troisième Reich2, en participant à des cérémonies officielles, des réceptions, des visites d'État et en se posant dans la propagande du régime comme la « plus grande mère du Reich ». Néanmoins, dans sa vie privée, elle mène une existence libre, s'affranchissant par exemple de l'interdiction de se maquiller ou de porter des vêtements de luxe et s'intéressant de près à la chose politique. Fanatique nazie, elle suit pourtant son mari dans les derniers jours du Reich, en investissant le bunker du Führer. Avant de se suicider avec son époux, elle tue ses six enfants, confiant par écrit à son premier fils, combattant dans la Luftwaffe, que « le monde qui va venir après le Führer et le national-socialisme ne vaut plus la peine qu'on y vive ».
La ville blanche de Tel Aviv est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Bien que l'hébreu tel 'aviv signifie littéralement « colline du printemps », cette désignation n'a absolument rien de descriptif (il n'est question ni de colline, ni de printemps), mais vient d'Ezéchiel 3:15, où il est question d'un lieu-dit babylonien. Le mot tel en hébreu signifie une colline artificielle constituée par un empilement de ruines, alors que le mot aviv signifie "printemps". Ce nom a en fait été choisi pour son symbolisme (thème de la renaissance) par Nahum Sokolow.
Tel Aviv fut fondée en 1909 et s'est développée comme une ville métropolitaine sous le mandat britannique en Palestine. La ville blanche fut construite à partir du début des années 1930 et jusqu'aux années 1950, selon le plan d'urbanisme de Sir Patrick Geddes, reflétant les principes de l'urbanisme organique moderne. Les bâtiments furent conçus par des architectes qui avaient immigré après avoir été formés dans divers pays d'Europe et y avoir exercé leur profession. Dans ce lieu et ce nouveau contexte culturel, ils réalisèrent un ensemble exceptionnel d'architecture du mouvement moderne.
Bien que Tel Aviv tient une réputation de ville particulièrement libérale et très laïque, elle reste un centre religieux important: la ville compte 544 synagogues. De nombreuses synagogues sont en rénovation et remises en service par la population soucieuse de conserver son histoire.
La Grande synagogue de Tel Aviv (construit dans les années 1930) est un monument historique et un des symboles les plus connus de la ville15.
La Mosquée Hassan Bek, qui se situe près de Jaffa sur la promenade de la plage, est aussi un monument de la ville et sert la communauté musulmane (1,7 %) en plein essor lors de ces 10 dernières années due à une forte immigration du district Nord du pays.
De nombreuses églises ont été construites récemment pour satisfaire la croissance de la communauté chrétienne de la ville (estimé à environ 1 %) arrivée principalement dues aux nombreux travailleurs étrangers et aux ambassades.
Safed (hébreu: צפת Tzfat; arabe: صفد Safad; aussi appelée Zefat1) est une ville du nord d'Israël située en Haute Galilée. Avec une altitude de 900 m au-dessus du niveau de la mer, c'est la plus haute ville d'Israël. Le nom צְפַת vient du verbe צָפָה guetter, observer. À l'époque du Sanhédrin, Safed était l'un des villages-fanaux (מַשּׂוּאוֹת) construits sur les collines depuis Jérusalem, où des feux étaient allumés de proche en proche pour annoncer la nouvelle lune et les jours saints.
Safed est l'une des quatre villes saintes juives, avec Jérusalem, Hébron et Tibériade. Safed est également appelée la « ville bleue des Kabbalistes » car c'est la couleur dominante de ses synagogues et de son cimetière, où les tombes sont peintes en bleu, et car elle perpétue une longue tradition de Cabbalistes2.
La ville, ou tout au moins son emplacement, a été fondée selon la tradition par Sem, l'un des trois fils de Noé, qui y étudiait volontiers avec son fils Eber ; Safed ne s'est toutefois développée aux proportions d'une ville qu'à partir de l'occupation romaine.
Elle est particulièrement importante dans l'histoire du judaïsme, devenant le refuge de nombreux érudits après l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492; de fait, elle devient l'un des grands centres de la Kabbale, recueillant des savants aussi renommés que Moïse Cordovero ou Isaac Louria, mais aussi de la Halakha, puisque Yossef Karo, l'auteur du Choulhan Aroukh y résida également. C'est également la ville de Salomon Alkabetz, auteur du Lekha Dodi, hymne chanté pour accueillir le Shabbat.
Un autre poème liturgique, Shalom alekhem qui est chanté lors de l'entrée du Shabbat, a également été composé à Safed par les Kabbalistes, à la fin du xviie siècle.
Ajoutons également le poème liturgique Yedid nefesh, composé à Safed au xvie siècle par le rabbin et kabbaliste Elazar Azikri.
Les Templiers firent le siège de la ville qu'ils tinrent jusqu'à la mort des assiégés par la faim. Ils renforcèrent alors Safed en bâtissant une forteresse qui tomba aux mains du sultan Baybars le 22 juillet 1266.
La cité fut prospère jusqu'au xvie siècle, et on y fonda en 1578 la première imprimerie du Moyen-Orient. Cependant, épidémies, tremblements de terre et conflits avec la population arabe entraînèrent peu à peu son déclin. La ville fut pratiquement désertée par la population juive après les émeutes arabes de 1929.
Safed a de nos jours regagné en popularité, et est redevenue aujourd'hui un centre d'études juives. C'est aussi un centre artistique, avec ses célèbres rues pavées. Il s'y tient annuellement un festival de musique klezmer mondialement connu3.
Safed est également devenu de nos jours un lieu de pélerinage sur les tombes des Justes (Kivre Tsadikim) et dans les antiques synagogues de la ville : synagogue Aboad, Joseph ben Ephraim Karo, Ari Ashkenazi, Ari Sephardi… Il est également possible de se tremper dans le Mikvé du Ari (Isaac Luria), dont les eaux sont glaciales.
J'ai lu ce livre l'été dernier, et j'ai vraiment beaucoup aimé, il est très bien écrit, et l'histoire est bien menée!
RépondreSupprimerBon dimanche
une découverte pour moi ! heureusement car dans l'euphorie des achats j'ai aussi acheté " Mon patient Sigmund Freud".
SupprimerPlus on avance dans le livre, plus ça devient passionnant,
bonne journée Plum, bises
Repéré en librairie. Je l'achèterai sans doute très prochainement car l'histoire est tentante.
RépondreSupprimerA propos de Magda Goebbels, son histoire est évoquée dans "Femmes de dictateurs". Elle a grandi dans un milieu où les Juifs étaient bien présents, son beau-père l'était (il l'avait d'ailleurs adopté). Quandt était le nom du premier mari de Magda Goebbels.
Pas encore lu ""Femmes de dictateurs", mais figure en bonne place dans ma liste.
SupprimerJ'ignorai totalement son histoire. Diablement intéressant,
bonne journée Anna, bises
Un livre qui m'a l'air intéressant. Pourquoi pas, si je le croise.
RépondreSupprimersi tu veux que je te le prête, tu n'as qu'a dire Alex,
Supprimerbonne journée, bises