Celui qui s’expose souvent à la tentation ou au danger finit par y succomber
On retrouve chez plusieurs peuples ce proverbe qui, en France, a été rendu de plusieurs manières, telles que celles-ci qui datent du XIIIe siècle : Tant va le pot au puis (puits) que il quasse (casse) ; Tant va un pot à l’iaue (l’eau) qu’il se rompt ; Tant va li pot (le pot) au puis qu’il brise.
Ce proverbe s’adresse aux gens qui, se confiant trop à leur fortune, en abusent au point de se perdre complète ment. Il peut s’adresser aussi aux gens qui, s’abandonnant à la fougue de leurs passions, ruinent leur santé et abrègent leur vie, quand ils ne la détruisent pas subitement. Ils ressemblent à la cruche qui se casse par brutalité ou par mégarde, soit en se heurtant, soit en allant à la fontaine, soit surtout par l’usage.
Dans la Bible se trouve cette phrase : Qui amat periculum in illo peribit, ce qui signifie : Qui aime le péril y périra, pensée que Corneille a exprimée ainsi dans ce vers : « Qui s’expose au péril veut bien trouver sa perte. » Beaumarchais (XVIIIe siècle) a retourné l’idée première en disant : « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle s’emplit. »
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