Le temps sera bouché et maussade dès le matin et pour la reste de la journée. La visibilité en soirée sera limitée par un risque de brouillard
La température minimum prévue est de -7°C et le maximum de -2°C.
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« À la sainte Jacqueline,
froid et bruine. »
citation du jour
« Il faut fermer la porte de l'écluse
pour ne pas être emporté par le torrent des souvenirs. »
de Henry Roth
Evènements
1587 : Exécution de Marie Stuart.
Marie devint finalement une charge qu'Élisabeth ne pouvait plus tolérer en raison de nombreux rapports de complots projetant de la tuer ; certains historiens suspectent qu'ils étaient fomentés par les ennemis de Marie.
Marie Stuart était experte dans l'art du Chiffre. En France, ses intérêts avaient été défendus dès 1565 par le mathématicien et cryptologueFrançois Viète avec qui elle partageait ce talent. Les lettres codées qu'elle échangeait avec ses partisans dans sa prison furent interceptées puis déchiffrées et probablement truquées par les services d'Elisabeth ; elles servirent de prétexte à sa condamnation.
Marie Stuart fut exécutée au château Fotheringhay le 8 février 1587 à dix heures du matin, comme suspecte dans la participation du complot d'Anthony Babington. Elle choisit de porter une robe rouge, se déclarant elle-même une martyre catholique. Son crucifix fut écrasé au sol. Les témoignages confirment que son bourreau était saoul le jour de son exécution, et qu'il eut besoin de trois coups de hache (le glaive, symbole de la justice divine, commun en France, lui avait été refusé) pour exécuter la sentence. Lorsque ses servantes s'avancèrent pour la déshabiller, les bourreaux se précipitèrent, car la coutume voulait qu'ils récupèrent pour eux les vêtements des condamnés. Marie s'offusqua, disant qu'elle ne s'était jamais déshabillée devant autant d'hommes. Mais elle finit par se résigner, refusant cependant qu'ils la touchent et enlevant elle-même son dernier jupon. Voyant alors sa détresse de se trouver nue, une de ses servantes s'avança et lui noua un foulard sur les yeux. Elle se mit alors en place, et le premier coup lui fit juste une entaille sur l'occiput. Puis le deuxième tomba sur la nuque sans complètement couper le cou, et ce ne fut qu'au troisième que la tête se décolla. Le bourreau la ramassa pour la présenter au peuple mais il ne s'était pas rendu compte que la perruque était encore sur le crâne. Elle lui resta dans les mains, la tête tombant sur le sol. Le bourreau la mit en exposition sur un balcon proche où elle resta exposée une journée.
Marie Stuart, victime des passions religieuses qui divisèrent l’Écosse, souhaitait être inhumée à Reims, à côté de sa mère, de son oncle le cardinal, de sa tante l’abbesse. Elle fut toutefois initialement enterrée à la cathédralede Peterborough ; son corps fut exhumé en 1612 lorsque son fils Jacques VI d'Écosse ordonna qu'il fût placé à l'Abbaye de Westminster où il repose depuis, à dix mètres du tombeau de sa cousine Élisabeth. Marie Stuart est l'ancêtre de tous les rois qui succédèrent à Élisabeth.
La victoire est française. Elle est réelle dans la mesure où Napoléon reste maître du terrain, mais c'est une victoire à la Pyrrhus et elle a coûté fort cher : dix mille tués ou blessés chez les Français, douze mille morts et quatorze mille blessés qui mourront faute de soins chez les Russes3. Le lendemain matin, Ney s'exclama en parcourant le champ de bataille à cheval : « Quel massacre ! Et tout cela pour rien ! ».
1861 : Naissance des États confédérés d'Amérique.
La création des États confédérés fut une réaction politique à une volonté de réforme de l'esclavage par le gouvernement fédéral, faisant suite à l'élection d'Abraham Lincoln comme président des États-Unis en 1860 sur la base d'un programme opposé à l'extension de l'esclavage. La création de la confédération résulta de l'existence de deux cultures aux États-Unis : celle du Nord, plus industrialisée, et celle du Sud, dominée par l'agriculture basée principalement sur l'esclavage.
Sept États esclavagistes du Sud choisirent de faire sécession des États-Unis pour former les États confédérés d'Amérique le 4 février 1861 :
- la Caroline du Sud (20 décembre 1860),
- le Mississippi (9 janvier 1861),
- la Floride (10 janvier 1861),
- l'Alabama (11 janvier 1861),
- la Géorgie (19 janvier 1861),
- la Louisiane (26 janvier 1861),
- le Texas (1er février 1861).
Le jour suivant Jefferson Davis fut désigné pour en être le premier président. Ces sept États prirent alors le contrôle des installations militaires et navales dans leurs frontières, déclenchant ainsi la guerre de Sécession.
Suite à l'appel à la mobilisation du président Lincoln afin que des soldats américains aillent combattre les ECA, quatre autres États firent sécession :
- la Virginie (17 avril 1861),
- l'Arkansas (6 mai 1861),
- le Tennessee (7 mai 1861),
- la Caroline du Nord (20 mai 1861).
Dans deux États, des factions pro-sécessionnistes formèrent des gouvernements confédérés, alors même qu'ils étaient revendiqués par le gouvernement de l'Union :
La formation des ECA a précipité la guerre civile américaine en 1861, et la plupart des combats eurent lieu sur le territoire de la Confédération. Un autre élément déclencheur fut le bombardement du fort Sumter dans la baie de Charleston SC tenu par les forces de l'union puis sa reddition. Les ECA furent vaincus en 1865, et en 1870 le dernier des États confédérés, la Géorgie, fut réintégré aux États-Unis.
1962 : Une manifestation organisée contre l'OAS se solde par neuf morts au métro Charonne.
L'un des cortèges, dont la tête se trouvait à la hauteur du 200, boulevard Voltaire, à deux cents mètres au-delà du carrefour Voltaire - Charonne, se dirigeant vers Nation, est chargé par une unité des compagnies spéciales d'intervention de la Préfecture de police au moment où le mot d'ordre de dispersion venait d'être donné et où le cortège commençait à se disperser : « Lorsque les policiers ont chargé, le premier rang des manifestants avait fait demi-tour et regardait en direction de la place Léon-Blum, car il voulait signifier que la manifestation était terminée et qu'il fallait se disloquer. Ils n'ont donc pu voir arriver les policiers et je les ai vus tomber aussitôt. »21.
L'action venait de la 31e division, commandée par le commissaire Yser, à qui l'ordre de charger « Dispersez énergiquement »22 venait d'être donné par la Préfecture à 19 h 3723. Au même moment, le commissaire Dauvergne, commandant la 61e division, reçoit l'ordre de bloquer le boulevard Voltaire en direction de la place Léon-Blum, de façon à prendre les manifestants en tenaille. Il n'y a donc pas d'autres issues possibles pour les manifestants que les petites rues latérales, les portes cochères des immeubles, où certains parviennent à se réfugier, parfois poursuivis jusqu'au sixième étage par les policiers, ou les bouches du métro Charonne. Une partie des manifestants essaie de se réfugier dans l'une de ces bouches de métro, dont les grilles, selon la version officielle du ministère de l'Intérieur, avaient été fermées. En réalité, il est aujourd'hui établi qu'au moment de la charge policière, les grilles de la station de métro étaient ouvertes, que les policiers ont poursuivi les manifestants à l'intérieur des couloirs et sur les quais de la station, comme le prouve le fait que, dans certains cas, les corps aient été évacués par le métro et aient pu être retrouvés dans les stations voisines Rue des Boulets et Voltaire, ce qui explique l'incertitude initiale sur les causes des décès, qui n'ont été établies qu'à l'autopsie.
Dans la bouche du métro, la bousculade provoque la chute de plusieurs personnes sur lesquelles les suivants s'entassent, matraqués par les policiers qui projettent sur eux des grilles d'arbres, ainsi que des grilles d'aération du métro descellées à cet effet : « Il convient de faire état ici du fait rapporté par certains témoins, entendus à l'enquête, qui ont indiqué avoir assisté à des actes de violence commis par quelques membres des forces de l'ordre et qui apparaissent hautement répréhensibles. Il s'agit notamment du jet d'éléments de grilles de fer, qui normalement sont fixées au pourtour des arbres de l'avenue, et de grilles d'aération du métro, qui régulièrement se trouvent au niveau des trottoirs de la chaussée. Ces pièces métalliques sont très pesantes (40 kg pour les premières, 26 kg pour les secondes). Certains témoins ont déclaré avoir vu des agents lancer des grilles sur les manifestants à l'intérieur de la bouche de métro. Ce fait paraît établi, et il est constant que trois de ces grilles au moins ont été retrouvées après la manifestation au bas des escaliers de la bouche de métro et récupérées là par des employés de la station. »24.
Ainsi, ce sont bien des « grilles » qui sont à l'origine de certains décès, mais c'est par une singulière métonymie qu'on a cru voir dans ces grilles celles de la station de métro. En réalité, la station de métro n'a été fermée qu'à20 h 15, en raison de la persistance des gaz lacrymogènes, consécutive à l'intervention de la police dans la station. Dans l'immédiat, on dénombre huit victimes. Certaines sont mortes étouffées ; dans d'autres cas, le décès semble dû à des fractures du crâne sous l'effet de coups de matraque administrés par les meurtriers. Telle sera encore la cause d'un neuvième décès, intervenu, plusieurs mois plus tard, à l'hôpital, des suites de ces blessures. Toutes les victimes étaient syndiquées à la CGT et, à une exception près, membres du Parti communiste :
- Jean-Pierre Bernard, 30 ans, dessinateur
- Fanny Dewerpe25, 31 ans, secrétaire
- Daniel Féry, 16 ans, apprenti
- Anne-Claude Godeau, 24 ans, employée PTT
- Édouard Lemarchand, 41 ans, menuisier
- Suzanne Martorell, 36 ans, employée à L'Humanité
- Hippolyte Pina, 58 ans, maçon
- Raymond Wintgens, 44 ans, typographe
- Maurice Pochard (décédé à l'hôpital), 48 ans
Plusieurs dizaines (centaines ?) de blessés sont par ailleurs dénombrés.
Suite à cette répression meurtrière, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Roger Frey, accusa « des groupes organisés de véritables émeutiers, armés de manche de pioche, de boulons, de morceaux de grille, de pavés [d'avoir] attaqué le service d'ordre »26. Par la suite, l'Union pour la nouvelle République (UNR) accusa des éléments de l'OAS de s'être déguisés en policiers pour charger les manifestants27. Le livre d'Alain Dewerpe semble établir que l'idée d'une participation de l'OAS est une affabulation formulée par le gouvernement dans le but de se disculper et repose sur un faux fabriqué par lui, qui a été reconnu comme tel devant la Cour de sûreté de l'État28. Enfin, en 1966, une loi d'amnistie fut votée, celle-ci couvrant la manifestation de 1961 et celle de 1962.
naissances
1552 : Théodore Agrippa d'Aubigné, écrivain français († 9 mai 1630)
écrivain et poètebaroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande controverse de toute l'histoire de France : la controverse de Paris qui avait pour but d'accuser Henri IV de trahison envers l'Eglise.
A la grande horreur de Théodore1, son fils Constant d'Aubigné abjure le protestantisme en 1618 pour mener une vie de débauche dans le château paternel de Maillezais, avant de tuer sa première femme2, qu'il surprend en flagrant délit d’adultère dans une auberge, puis de se remarier en prison à Jeanne de Cardilhac qui donnera naissance à Françoise d'Aubigné, qui devient Marquise de Maintenon et maîtresse puis épouse du roi de France Louis XIV3.
1804 : Eugène Sue, écrivain français († 3 août 1857).
Dandy, voyageur, il hérite à 26 ans la fortune paternelle, devient l’amant des plus belles femmes de Paris (il est surnommé le Beau Sue), adhère au très snob Jockey Clubdès sa création en 1833. Il dilapide la fortune de son père en sept ans, et commence à écrire lorsqu’il est ruiné.
1810 : Éliphas Lévi, occultiste français († 31 mai 1875).
En 1845, dans le Livre des larmes, il développe pour la première fois des notions ésotérisantes. Durant cette période, il compose aussi des chansons et illustre deux ouvrages d'Alexandre Dumas : Louis XIV et son siècle et le Comte de Monte-Cristo. Adèle Allenbach, devenue actrice, vient le voir souvent. Elle conserva toujours la même admiration pour son « petit-père » dont elle accompagna le cercueil jusqu'à sa dernière demeure.
1815 : Auguste Lacaussade, poète français († 31 juillet 1897).
À partir de 1844, il devient le secrétaire de Sainte-Beuve. En 1848, il rejoint le camp des abolitionnistes groupés autour de Victor Schoelcher. Extrêmement brillant, il publie des articles dans La Revue des Deux Mondes et dans la Revue de Paris, organe officiel des romantiques. Il parle plusieurs langues : l'anglais, l'italien, le grec ancien, le latin, lepolonais, etc. Il traduit des œuvres étrangères, notamment celles de James Macpherson.
1819 : John Ruskin, écrivain et peintre britannique († 20 janvier 1900).
John Ruskin fut très tôt publié. Ses premiers poèmes parurent dès août 1829 dans le Spiritual Times. En 1834, plusieurs de ses travaux géologiques furent publiés par John Claudius Loudon dans son Magazine of Natural History. De même, une première version de The Poetry of Architecture éditée en 1893 parut alors que Ruskin était étudiant à Oxford dans l’Architectural Magazine de ce même J. C. Loudon1.
1822 : Maxime Du Camp, écrivain français († 8 février 1894).
En 1851, il fut un des fondateurs de la Revue de Paris (supprimée en 1858) et fut un contributeur fréquent de la Revue des Deux Mondes. En 1853, il fut promu au grade d’officier de la Légion d'honneur. Ayant servi comme volontaire sous Garibaldi en 1860, il raconta ses expériences dans Expédition des Deux-Siciles (1861). En 1870 il entra au Sénat, mais sa nomination fut réduite à néant par la chute de l’Empire. On l’élit membre de l’Académie française en 1880, surtout, dit-on, à cause de son histoire de la Commune, publiée sous le titre de les Convulsions de Paris (1878-1880).
1828 : Jules Verne, écrivain français († 24 mars 1905).
L’œuvre de Jules Verne est populaire dans le monde entier et, selon l’Index Translationum, avec un total de 4 223 traductions, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie1. Il est ainsi en 2011 l'auteur de langue française le plus traduit dans le monde. L'année 2005 a été déclarée « année Jules Verne », à l'occasion du centenaire de la mort de l'auteur.
1851 : Kate Chopin, auteur américain († 22 août 1904).
auteur de nombreuses nouvelles et de deux romans connus pour leur ambiance teintée de culture créole, mais son œuvre est surtout réputée pour être annonciatrice des auteurs féministes du xxe siècle.
À la fin des années 1890, Kate écrivait des nouvelles, des articles et des traductions des œuvres de Alphonse Daudet et Guy de Maupassant publiés dans des magazines, notamment le Saint Louis Dispatch. Elle était alors classée dans les écrivains régionalistes, mais les qualités littéraires de son œuvre n'était pas reconnues.
En 1899 parut son second roman, L'éveil. Dès sa sortie, il fut critiqué pour son atteinte aux interdits moraux de l'époque concernant la sexualité féminine et ne fut plus réédité pendant plusieurs décennies. Il est aujourd'hui reconnu comme un roman précurseur des œuvres féministes du xxe siècle. L'éveil est parfois considéré comme le Madame Bovary américain. Il est connu du public français pour avoir été publié sous le titre Edna (du nom de l'héroïne principale) et dans une traduction de Cyrille Arnavon par le Club bibliophile de France au début des années 1950.
1906 : Henry Roth, écrivain américain († 13 octobre 1995).
L'œuvre romanesque d'Henry Roth est l'histoire de sa propre vie. Elle est marquée par une enfance miséreuse sous l'emprise d'une tradition juive orthodoxe qui l'étouffe et le complexe dans ses rapports avec le monde extérieur. Il vit mal l'héritage culturel et ne parvient pas à l'assumer. Avec le recul de ses 80 ans, l'assurance de ne plus nuire à personne, l'auteur décrit ses rapports tourmentés avec sa famille et révèle une relation incestueuse avec sa sœur. Un éveil dénaturé à la sexualité dont l'écho se propage toute sa vie et dans ses rapports amoureux. Le fil du récit s'émaille de réflexions de l'auteur âgé, des parenthèses où il met en perspective les événements décrits, fait part des interrogations que lui inspire le roman qu'il est en train d'écrire. L'œuvre demeure inachevée lorsqu'il décède le 13 octobre 1995, à Albuquerque ; des six tomes envisagés, quatre ont été publiés.
1915 : Georges Guétary, chanteur d’origine grecque († 13 septembre 1997).
1921 : Lana Turner, actrice américaine († 29 juin 1995).
Lana Turner fait partie de la mythologie hollywoodienne. Incarnation du glamour hollywoodien, elle fut pendant près de 20 ans une des stars de la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle détient un record pour s'être mariée sept fois.
1922 : Erika Burkart, écrivain et poète suisse († 14 avril 2010).
Elle a reçu en 2005 le Grand Prix Schiller, le prix littéraire le plus important de la Suisse. Burkart a été institutrice jusqu'en 1953. Elle a passé toute sa vie avec son mari, l'écrivain Ernst Halter, dans l'ancienne résidence estivale des abbés du monastère de Muri, à Aristau.
décès
1529 : Baldassare Castiglione, écrivain et diplomate italien (° 6 décembre 1478).
écrivain et diplomate italien né le 6 décembre 1478 à Mantoue, mort le 8 février 1529 à Tolède (Espagne). Il reste connu pour avoir écrit Le Livre du courtisan, manuel de savoir-vivre qui connut un succès important à sa parution.
1654 : Jean-Louis Guez de Balzac, écrivain et académicien français (° 31 mai 1597).
n écrivain libertin français, très réputé en son temps pour la qualité de sa prose, qui apparaît notamment dans ses Lettres. Son art de la satire mordante éclate dans Le Prince, pseudo-éloge de Louis XIII.
surnommé « le restaurateur de la langue française », est un des écrivains français qui ont le plus contribué à réformer la langue française.
1749 : Jan van Huysum, peintre hollandais (° 15 avril 1682).
1849 : France Prešeren, poète slovène (° 3 décembre 1800).
Il écrivit des poèmes dans son temps libre. Son œuvre la plus fameuse, Sonetni Venec (La Couronne de sonnets) est directement inspirée de son amour pour Julija Primic (germanisée en Julia Primitz)1 et la mort de son ami intime, le poète Matija Čop (Matthias Tchop). Les passions douces-amères emplissent sa poésie. Sa Couronne de sonnets est écrite selon un format intéressant : le dernier vers de chaque strophe devient le premier de la suivante, faisant des quatorze sonnets un entrelacs de lyrisme émouvant, aucun des sonnets ne pouvant exister sans les autres. Les premiers vers de chaque sonnet en forment un autre, et forment également l’acrostiche Primicovi Juliji (à Julija Primic).
La septième strophe du poème Zdravljica (Toast) est devenue l’hymne national slovène depuis 1991. Plusieurs de ses œuvres ont été traduites dans différentes langues.
Il a par ailleurs également écrit en allemand. Lorsque ses poèmes étaient d’abord publiés dans des journaux, il les traduisait lui-même pour qu’ils figurassent à la fois en allemand et en slovène.
1910 : Hans Jæger, écrivain et théoricien anarchiste norvégien (° 2 septembre 1854).
En 1885, il publie son seul opus qui ait défrayé la chronique littéraire Fra Kristiania Bohemen (Scènes de la Bohême de Kristiania). Ce roman-témoignage d'aspect naturaliste, composé de rapports objectifs, de portraits quasi-photographiques ou de faits bruts décrit la vie de groupe d'artistes et d'écrivains norvégiens. Ce n'est pas une vraie œuvre littéraire, mais un reportage journalistique sans sophistication hypocrite ou un banal exposé de faits triviaux au service d'une morale sexuelle libertaire et d'une philosophie de la liberté anarchiste est aussitôt saisi par les autorités puritaines dès que son contenu est dénoncé. Le livre qui dit les choses qui ne se disent pas est honni par les bonnes familles, rapidement interdit pour outrage aux bonnes mœurs. Les polémiques deviennent violentes : l'auteur est accusé d'importer un naturalisme anarchique dans la capitale, le brave citoyen devenant un singe à la sexualité incontrôlable.
1935 : Max Liebermann, peintre allemand (° 20 juillet 1847).
En décembre 1873, Max Liebermann déménage à Paris et s'installe un atelier à Montmartre. À Paris, dans cette capitale mondiale des arts, il désire nouer des liens avec les réalistes et impressionnistes les plus influents de son temps. Mais les peintres français refusent d'entretenir tout contact avec le peintre allemand. En 1874, il expose ses Plumeuses d'oies au Salon de Paris où l'œuvre est particulièrement remarquée mais reçoit de mauvaises critiques de la presse fortement influencée par les idéaux nationalistes.
À l'été 1874, Liebermann séjourne pour la première fois à Barbizon, près de la forêt de Fontainebleau. « Munkácsy me fascinait énormément mais plus encore Troyon, Daubigny, Corot et surtout Millet. »2.
1998 : Halldór Laxness, écrivain islandais, prix Nobel de littérature 1955 (° 23 avril 1902).
Laxness passe son enfance dans la ferme de son père dans la localité de Laxnes, dont il tirera plus tard son nom de plume. Il publie à dix-sept son premier roman, L'enfant et la Nature. Il effectue de nombreux voyages à travers l'Europe (Scandinavie, Allemagne, France, Angleterre, Italie...) Il se convertit au catholicisme en 1923 et ajouta à son nom le prénom de Kiljan en l'honneur du saint irlandais. Il étudie la théologie en Italie puis au monastère de Clairvaux. Ses lectures du surréalisme et de Proust influencent Le grand tisserand du Cachemire (1927), son premier roman important. Il voyage ensuite aux États-Unis et au Canada, et se lie d'amitié avec le romancier Upton Sinclair. Il abandonne alors le catholicisme et embrasse les thèses ducommunisme. En 1930 il retourne en Islande et se marie. Il publie Gens Indépendants (1934) et Salka Valka (1932), dans lesquels transparaissent ses préoccupations sociales. Il publie des vastes romans d'inspiration historique qui sont considérés comme ses chefs-d'œuvre: Lumière du monde (1934), puis La cloche d'islande (1943). Laxness divorce en 1936 et se remarie en 1945 avec une jeune femme de 21 ans. Au cours de ses voyages en URSS, Laxness prit conscience des erreurs du stalinisme et se détourna du communisme. Le paradis retrouvé(1960) évoque à nouveau avec tendresse et ironie la difficile recherche de la spiritualité. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il est placé en maison de retraite en 1995 et meurt en 1998.
Son œuvre comprend plus de 60 ouvrages, romans, nouvelles, récits, et pièces de théâtre. Mais il fut également journaliste et traducteur, notamment de Voltaire, Hemingway ou Lao-Tseu. Outre le prix Nobel, il reçut de nombreux prix dont le prix international de la paix en 1952.
1999 : Iris Murdoch, romancière britannique (° 15 juillet 1919).
Elle écrit son premier roman, Under The Net, en 1954, après avoir publié plusieurs essais philosophiques et la première étude en anglais consacrée à Jean-Paul Sartre. A Oxford, en 1956, elle rencontre et épouse John Bayley, professeur de littérature anglaise et également romancier.
Murdoch a été fortement influencée par Raymond Queneau, Platon, Freud et Sartre. Ses romans sont alternativement intenses et étranges, pleins d’humour noir et de retournements imprévisibles de l’intrigue, creusant sous la superficie civilisée de la classe sociale supérieure où ses personnages sont situés. Elle a fréquemment inclus des personnages « gays » non stéréotypés dans ses livres, notamment dans The Bell (1958) et A Fairly Honourable Defeat (1970). Elle a également décrit fréquemment un personnage masculin d’une puissance presque démoniaque, qui impose sa volonté aux autres personnages, et pour lequel elle est supposée avoir pris comme modèle son amant, l’écrivain Elias Canetti.
Bien qu’ayant écrit initialement de manière réaliste, Murdoch introduit parfois une certaine ambigüité dans son écriture à travers une utilisation parfois trompeuse du symbolisme, et en mêlant des éléments imaginaires aux scènes précisément décrites. The Unicorn (1963) peut être lu comme un « roman gothique » sophistiqué, ou comme un roman contenant des pièges gothiques, ou peut–être encore une parodie brillante de cette manière d’écrire. The Black Prince (James Tait Black Memorial Prize) (1973) est une remarquable étude de l’obsession érotique, le texte devenant plus complexe, et se prêtant à de multiples interprétations, lorsque des personnages secondaires viennent contredire le narrateur et le mystérieux « éditeur » du livre dans une série de postfaces.
Iris Murdoch a obtenu le Booker Prize en 1978 pour The Sea, the Sea, un roman subtil sur le pouvoir de l’amour et la perte, ayant pour héros un acteur retiré de la scène et qui se voit envahi par la jalousie quand il rencontre à nouveau l’être aimé après plusieurs décennies de séparation.
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