mardi 7 février 2012

Grande Bretagne : Iris Murdoch

décédée un 8 février

Iris Murdoch (15 juillet 1919Dublin - 8 février 1999Oxford) est un écrivain britannique.


Iris Murdoch est née à DublinIrlande, le 15 juillet 1919. Son père, Wills John Hughes Murdoch, venait d’une famille presbytérienne d’éleveurs de moutons du comté de Down (près de Belfast), et sa mère, Irene Alice Richardson, qui avait eu une formation de chanteuse, était d’une famille protestante de Dublin. Durant la jeunesse d’Iris, ses parents déménagent à Londres où son père devient fonctionnaire. Iris étudie les classiques, l’histoire ancienne et la philosophie à Somerville College, Oxford, puis la philosophie à Newnham College, Cambridge, où elle a notamment comme professeur Ludwig Wittgenstein. En 1948, elle devient enseignante à St Anne's College, Oxford.
Elle écrit son premier roman, Under The Net, en 1954, après avoir publié plusieurs essais philosophiques et la première étude en anglais consacrée à Jean-Paul Sartre. A Oxford, en 1956, elle rencontre et épouse John Bayley, professeur de littérature anglaise et également romancier. Elle écrira encore vingt-cinq autres romans, ainsi que d’autres études et pièces de théâtre, jusqu’à 1995, où elle commence à subir les effets de la maladie d’Alzheimer. Elle meurt en 1999 âgée de soixante-dix-neuf ans.

Murdoch a été fortement influencée par Raymond QueneauPlatonFreud et Sartre. Ses romans sont alternativement intenses et étranges, pleins d’humour noir et de retournements imprévisibles de l’intrigue, creusant sous la superficie civilisée de la classe sociale supérieure où ses personnages sont situés. Elle a fréquemment inclus des personnages « gays » non stéréotypés dans ses livres, notamment dans The Bell (1958) et A Fairly Honourable Defeat (1970). Elle a également décrit fréquemment un personnage masculin d’une puissance presque démoniaque, qui impose sa volonté aux autres personnages, et pour lequel elle est supposée avoir pris comme modèle son amant, l’écrivain Elias Canetti.

Bien qu’ayant écrit initialement de manière réaliste, Murdoch introduit parfois une certaine ambigüité dans son écriture à travers une utilisation parfois trompeuse du symbolisme, et en mêlant des éléments imaginaires aux scènes précisément décrites. The Unicorn (1963) peut être lu comme un « roman gothique » sophistiqué, ou comme un roman contenant des pièges gothiques, ou peut–être encore une parodie brillante de cette manière d’écrire. The Black Prince (James Tait Black Memorial Prize) (1973) est une remarquable étude de l’obsession érotique, le texte devenant plus complexe, et se prêtant à de multiples interprétations, lorsque des personnages secondaires viennent contredire le narrateur et le mystérieux « éditeur » du livre dans une série de postfaces.

Iris Murdoch a obtenu le Booker Prize en 1978 pour The Sea, the Sea, un roman subtil sur le pouvoir de l’amour et la perte, ayant pour héros un acteur retiré de la scène et qui se voit envahi par la jalousie quand il rencontre à nouveau l’être aimé après plusieurs décennies de séparation.

source principale : wikipédia


bibliographie
rongés / tentation de lire...

  •  Dans le filet (Under the Net, 1954)
  • Le Séducteur quitté (The Flight from the Enchanter, 1956)
  • Le Château de sable (The Sandcastle, 1957)
  • Les Eaux du péché (The Bell, 1958)
  • Une tête coupée Une tête coupée (A Severed Head, 1961)  Martin, le narrateur, coulait une vie paisible entre sa fidèle épouse Antonia et sa jeune maîtresse Georgie. Ce riche négociant en vins considérait que. dans son ménage, il s'était de bonne heure avéré être celui qui reçoit plutôt qu'il ne donne. Mais un beau jour, Antonia lui fait part de son désir de divorcer pour épouser son psychanalyste, et ami, Palmer Anderson. Entre alors en scène Honor, demi-sœur de Palmer, qui révèle à Antonia l'existence de Georgie et présente à cette dernière le frère de Martin, Alexander, lequel finit par tomber amoureux... de Honor ! Et Martin est pris avec les cinq autres personnages dans une suite de chassés-croisés amoureux, quiproquos, coups de théâtre, retournements de situations tragi-comiques dont Iris Murdoch tire avec brio les ficelles. L'élégance ironique du ton, la précision du trait et l'inventivité de ce roman en font une satire sociale des grands de ce monde et une satire morale des sentiments amoureux. Iris Murdoch y fait à la fois leçon d'absurde et de lucidité. Et avec quel humour !
  • Une rose anonyme (An Unofficial Rose, 1962)
  • Le Château de la licorne (The Unicorn, 1963)
  •  La Gouvernante italienne (The Italian Girl, 1964) Après des années d'absence, Edmund Narraway revient pour les obsèques de sa mère dans le domaine familial du nord de l'Angleterre. Il se rend compte que sa famille, et plus particulièrement son frère Otto et sa femme Isabel, lui est devenue étrangère.
    Une suite de curieuses révélations sur les relations complexes qui unissent certains membres de son étrange famille à David, l'apprenti sculpteur, à sa sœur, et à la gouvernante italienne, le retiendront dans sa maison natale.
  • Pâques sanglantes Pâques sanglantes (The Red and the Green, 1965) -  Dans la famille Bellman, deux générations s'affrontent : les aînés, Christopher et sa soeur Katleen ; les jeunes patriotes intransigeants, catholiques et nationalistes, France et son fiancé Andrew. Et, entre eux, la belle Millie. Femme libre dans ses moeurs comme dans son langage, elle se donne à tous les hommes de la famille et tisse sa toile destructrice.
  •   Les Angéliques (The Times of the Angels, 1966)  Un presbytère à Londres. Carel Fisher, le pasteur, y vit comme un reclus, n'ouvre pas le courrier, inspire une inquiétude grandissante. Il enferme chacun dans le réseau de ses peurs : Pattie, la domestique noire qui l'aime et qui est dépositaire de mille secrets ; Muriel, sa fille, qui croit le haïr ; Elisabeth, sa nièce ou prétendue telle, atteinte d'une maladie énigmatique. Dans l'antichambre du mystère évoluent le concierge Eugène Peshkov, la bonté même, et son « mauvais fils » Léo. Du dehors, Marcus, le frère du pasteur, et Anthéa Bartow tentent d'entrer au presbytère, c'est-à-dire de savoir. En vain d'abord. Puis ils sauront. Et chaque personnage saura aussi la vérité, mais seulement quand il aura démêlé l'inextricable enchevêtrement de ses liens avec Carel. Fisher, quant à lui, est-ce le diable en personne ? Ou a-t-il, lui aussi, sa part d'angélisme ?
  • Les Demi-justes (The Nice and the Good, 1968)
  •  Le Rêve de Bruno (Bruno’s Dream, 1969)   Londres, pour le rendez-vous des morts et des vivants, organisé par la grande romancière anglaise Iris Murdoch. Rendez-vous de l'humour, de la finesse, de la verve, et de cet ineffable charme victorien... Bruno est un vieux gentleman à l'article de la mort, entouré de Nigel qui prévient ses désirs, de la femme de chambre Adélaïde, de son gendre Danby. Près de la fin, les remords l'assaillent : il a délaissé sa femme, il a contraint son fils Miles à l'éloignement, il voudrait faire la paix avec tous, avec lui-même. Mais la grande beauté de Diana, seconde épouse de Miles, et la singulière séduction de sa soeur Lisa bouleversent ses projets. Voici que se produisent des événements inattendus, comme un escalade amoureuse sur les toits, un duel au pistolet au bord de la Tamise, à l'aube... Mais Bruno rêve. Il rêve, c'est sûr... 
  • Une défaite assez honorable (A Fairly Honourable Defeat, 1970)
  • La Souveraineté du bien La Souveraineté du Bien (The Sovereignty of Good, 1970)  Les trois essais réunis sous le titre La souveraineté du Bien ont été écrits et publiés indépendamment sous forme d'articles par Iris Murdoch au cours des années soixante. Ils forment cependant un tout, dont le lecteur peut saisir clairement l'unité et la progression. Malgré l'affirmation de la modestie de l'entreprise (inscrire une simple " note " en marge d'une tradition considérable et familière), il s'agit en fait d'un dessein ambitieux. L'idée directrice du livre est de montrer comment les confusions et les perplexités qui hypothèquent la philosophie morale contemporaine résultent principalement de l'ensemble de traits séduisants et illusoires à l'aide desquels des conceptions comme l'empirisme, l'idéalisme post-kantien, l'utilitarisme, l'existentialisme, le béhaviorisme et la philosophie linguistique cernent l'identité de l'agent moral et le statut des normes.
  • Un homme à catastrophes (An Accidental Man, 1971)
  • Les Trois flèches, suivi de Les Serviteurs et la neige (The Three Arrows ; The Servants and the Snow, 1973)
  •  Le Prince noir (The Black Prince, 1973)  Écrivain infécond d'un certain âge, Bradley Pearson a pour meilleur ami un autre écrivain, plus jeune que lui, Arnold Baffin, auteur médiocre et prolifique qui plaît au public. Pearson est entouré d'amis et de parents rapaces : son ex-femme qui voudrait le reconquérir, son beau-frère, un homosexuel qui pêche en eau trouble, la femme d'Arnold qui s'offre à lui, et surtout Julian, vingt ans, dont il tombe éperdument amoureux.
    La jalousie, la peur, l'amour, la haine et les malentendus entraînent ces personnages dans des situations de plus en plus complexes. De rebondissements en suspenses psychologiques, Iris Murdoch met en place les éléments d'une tragédie de facture peu classique, où le destin intervient avec autant de force que dans le théâtre de Shakespeare.
  • Amour profane, amour sacré (The Sacred and Profane Love Machine, 1974)
  • Un enfant du verbe (A Word Child, 1975)
  • Henry et Caton (Henry and Caton, 1976)
  •  La Mer, la mer (The Sea, The Sea, 1978)  Célèbre metteur en scène et acteur britannique, Charles Arrowby, la soixantaine, couvert de femmes, vient de tourner le dos à Londres, à sa vie brillante pour se retirer face à la mer, loin de tout, dans une petite maison isolée sur les rochers. A l'écart des artifices, il s'agit, dans son esprit, d'un retour à la simplicité, à l'innocence perdue, à la solitude. Divers incidents viennent bientôt troubler la sérénité de ses bains quotidiens dans la mer, "son élément naturel", de ses repas de célibataire théoricien et praticien d'un hédonisme culinaire bien à lui, de son observation de la nature. Il guette des phoques et voit un monstre marin ; sa maison semble hantée. Incapable, par nature et par éducation, de supporter l'oisiveté, il entreprend la rédaction de ses Mémoires. Par la force de nouveauté de sa vie présente, ceux-ci prennent la forme d'un journal entrecoupé de réminiscences. Il se complaît, entre autres, à évoquer ses compagnes avec une bonne misogynie classique d'homme à femmes. On ne rompt pas si facilement avec une existence dans le siècle : la retraite de Charles est bientôt visitée par un certain nombre de personnages de son passé, proche ou lointain. Sur fond de comédie quotidienne, le drame se noue et se dénoue. La présence de la mer, cette "tueuse", ne se laisse jamais oublier. En un temps où pleuvent tant de Mémoires de metteurs en scène et d'acteurs, à l'authenticité plus ou moins douteuse, ce livre constitue un "faux" délectable. 
  • Les Soldats et les nonnes (Nuns and Soldiers, 1980)
  • Acastos. Deux dialogues platoniciens sur l’art et la religion
  • L’Élève du philosophe (The Philosopher’s Pupil, 1983)
  • L’Apprenti du bien (The Good Apprentice, 1985)
  • Les Compagnons du livre (The Book and the Brother Hood, 1988)
  • Le Message à la planète (The Message to the Planet, 1989)
  • Le Chevalier vert (The Green Knight, 1993)
  • Le dilemme de Jackson Le Dilemme de Jackson (Jackson’s Dilemma, 1995)  Benet, un riche fonctionnaire retraité, prépare joyeusement le mariage de la belle Marian, une amie de la famille, avec son séduisant voisin, Edward Lannion. Un avenir radieux s'annonce, jusqu'au moment où le malheur s'abat sur Edward, sous la forme d'un billet écrit de la main de Marian, lui annonçant qu'elle ne peut plus l'épouser. Puis silence. Est-elle morte ou vivante, a-t-elle été kidnappée, s'est-elle suicidée ? Ici le conte de fée se mue en un thriller psychologique aux multiples rebondissements. En réalité, le vrai drame n'est pas tant le naufrage du mariage des deux jeunes gens que l'obscure passion qui lie et oppose à la fois Benet et son domestique, le mystérieux Jackson, dont personne ne connaît les origines. Qui est Jackson ? Après quel choix torturant parviendra-t-il à résoudre les problèmes qui se posent ?
  • Les cloches -  Les cloches sont celles de l'abbaye bénédictine anglicane proche du manoir d'Imber que la grande romancière peuple d'une faune singulière : Paul : archéologue délaissé par sa femme, Dora ; Michael, le seigneur des lieux : Nick, jeune encore et déjà alcoolique, Toby, dix-huit ans troublé par la belle Dora ; Catherine, sœur de Nick, petite sainte en puissance, mais dont les charmes ne laissent pas indifférents...Curieuse et pittoresque farandole. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire