mercredi 16 mai 2012

Monsieur Mani de Avraham B. Yehoshua,

 Voilà quelques temps que j'avais négligé le challenge littérature juive ! Toujours en cours, sans aucune date de fin. Je me suis un peu laisser déborder par le challenge du patrimoine de la littérature française... je vais essayer de passer alternativement de l'un à l'autre.


Monsieur Mani
  • 513 pages
  • Editeur : Gallimard (3 novembre 1995)
  • Collection : Folio

Epopée familiale, chronique couvrant l'histoire de six générations, Monsieur Mani est composé de cinq conversations remontant progressivement dans le temps, du début des années 80 à la moitié du xixe siècle.

Dans un kibboutz du Néguev en 1982, 
pendant l'occupation allemande de la Crète en 1944, 
en 1918 dans une Jérusalem contrôlée par l'armée britannique, 
dans un village polonais au tournant du siècle dernier, 
à Athènes en 1848, 

des conversations, des dialogues tournés en monologues - seule une voix est chaque fois restituée - se font écho à travers les années, les pays et les événements.Au-delà de l'intrigue historique et de l'intérêt porté aux membres de la famille Mani, le roman de A. B. Yehoshua renvole constamment à une expérience présente, vivante et universelle : celle de la transmission entre les pères et les fils, hors de la simple procréation. Démission des pères, héroïsme des fils, ingratitude des fils, générosité des pères, c'est ainsi que Yehoshua scande le nom des Mani.Abraham B. Yehoshua est né en Israël. Révélé en France par Maurice Nadeau, il est l'auteur de trois autres romans (L'Amant, Un divorce tardif, L'Année des cinq saisons) et de deux recueils de nouvelles (Trois jours et un enfant, Au début de l'été 1970), Monsieur Mani a obtenu le grand prix de la littérature israélienne.






.Israël, invité d'honneur Israël




Avraham B. Yehoshua, né en 1936 à Jérusalem, est l’un des chefs de file de la littérature israélienne contemporaine. Il appartient à la cinquième génération de juifs sépharades installés en Israël. Après des études à l’Université hébraïque de Jérusalem, il démarre une carrière d’enseignant. De 1963 à 1967, il réside à Paris. Il rejoint l’Université de Haïfa en 1972. Avbraham B. Yehoshua a embrassé une carrière d’écrivain dès la fin de son service militaire dans les rangs de Tsahal. Il s’est également engagé en faveur du processus de paix israélo-palestinien et a participé à l’Initiative de Genève. Il a remporté de nombreuses récompenses littéraires et ses livres sont traduits en 28 langues.
Dans son nouveau roman, Un feu amical, Avraham B. Yehoshua met en scène un couple qui s’aime depuis trente ans. La femme, Daniela, part en Afrique rendre visite à son beau-frère dont la femme vient de mourir. Peu habitués à être séparés, ils maintiennent le contact par un dialogue intime qui se poursuit dans la tête de chacun à l’occasion de ce voyage. Ce roman est d’abord un livre sur l’amour conjugal mais il analyse aussi le « feu amical », tir d’un soldat israélien qui a tué un autre soldat par erreur, le neveu de Daniela, une mort qui pèse sur tous les protagonistes. Comme dans ses romans précédents, Avraham B. Yehoshua raconte avec brio une histoire simple et profondément humaine.- http://www.centrenationaldulivre.fr/?Avraham-B-Yehoshua

A. B. Yehoshua s'est également engagé en faveur du processus de paix israélo-palestinien, et a participé à l'Initiative de Genève. Il a remporté le Prix Bialik et lePrix Israël, ainsi que le Los Angeles Times Book Prize en 2006.
Traductions en français :
- Un feu amicalUn feu amical, roman, trad. par Sylvie Cohen , éd. Calmann-Levy, 2008. 
Yaari, à la tête d'un bureau d'installation d'ascenseurs à Tel-Aviv, et sa femme Daniella, professeur d'anglais, forment un couple uni. Ils n'ont pas l'habitude d'être séparés, et un dialogue intime se poursuit dans la tête de chacun quand Daniella, à la mort de sa soeur, part en Afrique centrale rendre visite à son beau-frère. Un roman d'amour conjugal dans un contexte plein d'incertitudes. 
- 
Le Responsable des ressources humaines : Passion en trois actesLe responsable des ressources humaines, roman, trad. par Sylvie Cohen, éd. Calmann-Levy, 2005 ; Le livre de poche n° 30807, 2007 
Attentat suicide sur un marché de Jérusalem. Une femme est tuée. Sur la victime, un unique document : sa feuille de paie, qui porte comme seule référence le nom d'une société. À l'hôpital, personne ne vient réclamer son corps. Un journaliste tente de déclencher un scandale en dénonçant le " manque d'humanité " de l'entreprise, qui ne s'est même pas inquiétée de l'absence de son employée. Mais qui est donc cette inconnue ? Sur l'ordre de son patron, c'est le jeune responsable des ressources humaines qui se lance sur ses traces. Peu à peu, l'image de cette femme s'insinue en lui et l'obsède... 
paru la même année que L'attentat de Yasmina Khadra, j'ai trouvé que celui de  A. B. Yehoshua  était grandement plus intéressant et plus profond. - Israël, un examen moralIsraël : un examen moral, essai, trad. par Denis Charbit, éd. Calmann-Levy, 2005 ; Le livre de poche n° 4406, 2007 
Voici trois textes écrits par Avraham B. Yehoshua sur des questions apparemment différentes : le premier propose de rechercher une racine commune, à travers les temps, à la haine des Juifs, et suggère l'idée que c'est l'interrogation éternelle des Juifs sur leur identité - et la peur qu'elle suscite chez les autres - qui est une des racines de l'antisémitisme. Le second texte s'interroge sur l'avenir de la révolution sioniste ; le troisième pose la question du droit sur la terre d'Israël. Mais ces trois textes ont en commun un point essentiel : ils rappellent aux Juifs et à Israël la nécessité d'un examen moral. Un examen, au sens cartésien du terme : ce n'est qu'au prix de ce questionnement moral qu'Israël pourra répondre aux défis qui se posent à lui.
 - La Mariée libéréeLa Mariée libérée, roman, trad. par Francine Lévy & Clarisse Cohen, éd. Calmann-Levy, 2003 ; Le livre de poche n° 30396, 2005 Yohanan Rivline, orientaliste de renom et membre du département d'études moyen-orientales de l'université de Haïfa, est convaincu que le divorce de son fils Ofer cache un secret. Il y a plus de cinq ans que sa femme Galia l'a répudié, après à peine douze mois de mariage, et Ofer n'a toujours pas surmonté son chagrin. Pourquoi le jeune homme tient-il encore autant à elle ? Quelles sont donc les causes de toutes
ses souffrances ? Ignorant le calme et la sagesse de son épouse Haguit, Rivline est incapable de supporter la douleur de son fils. Et quand il apprend la mort soudaine du père de Galia, il en profite pour reprendre contact avec la famille de son ex-belle-fille. Commencent alors visites et enquêtes dans la propriété du défunt, un hôtel à Jérusalem, où la sœur de Galia, la sombre Tehila, a repris les choses en main. Mais Yohanan Rivline ne réussira pas à résoudre seul le mystère. Ce sont les Arabes,
craints mais respectés, qui vont lui venir en aide. Il rencontre Rashed, le chauffeur-messager, et Fouad, le majordome-poète, qui s'efforceront de rendre justice au malheureux Ofer. En nous guidant au cœur de l'histoire d'une famille, A. B. Yehoshua explore les désirs, les sentiments profonds et les
secrets des âmes. La Mariée libérée est aussi une saisissante allégorie du destin de deux peuples, et confirme encore une fois la maîtrise narrative et poétique de l'auteur, un des romanciers majeurs de la littérature mondiale. 

- Voyage vers l'an milVoyage vers l’an mil, roman, trad. par Francine Lévy, éd. Calmann-Levy, 1998 ; Le livre de poche n° 15611, 2003 
A l'approche du troisième millénaire, ce roman de Yehoshua nous invite à une extraordinaire odyssée.Nous sommes en l'an 999 : la sauvage et lointaine Europe " est plongée dans l'attente de l'an mil ou, peut-être, le fils de Dieu reviendra sur terre.
 A Tanger, l'opulent négociant juif Ben-Attar s'embarque pour une aventureuse expédition avec ses deux épouses, son associé musulman et un rabbin dont il a loué les services en Andalousie. La nef du Maghrébin traverse l'océan et le mène, par la Seine, à une lointaine petite ville nommée Paris. 
Le but de ce périple : faire comparaître son bien-aimé neveu Aboulafia devant la cour de justice juive pour régler le litige qui les a séparés. Dame Esther-Mina, veuve originaire de Worms (sur le Rhin), devenue l'épouse d'Aboulafia, a en effet exigé de lui qu'il rompe sa fructueuse association commerciale avec Ben-Attar, tant elle ressent de répulsion à l'égard de la bigamie de l'oncle.
Le jugement rendu à Paris ne satisfait pas les parties : voici que la caravane entreprend un long périple, par voie de terre, jusqu'à Worms, où siège un second tribunal. Lorsqu'ils reviendront sur leurs pas - de Worms à Paris, puis de Paris à Tanger -, les Juifs du Sud seront tous aussi profondément transformés que l'ont été à leur contact ceux du Nord qu'ils laissent derrière eux.
Voyage vers l'An Mil est à la fois un roman d'aventures bariolé, bigarré, coloré, riche, drôle et sensuel, qui peut être lu comme une parodie de récit picaresque ; un roman d'initiation subtil, cherchant à explorer la vie émotionnelle et les possibilités de rapports entre hommes et femmes qui ne reposeraient plus sur le principe d'exclusivité ; un roman ambitieux et profond avec une symbolique complexe, une documentation historique lourde, une science religieuse érudite, pour une remontée vers la source de la double ascendance culturelle du judaïsme." 
 le livre qui m'a fait découvrir l'auteur, j'en garde un souvenir impérissable ! - ShivaShiva, roman, trad. par Arlette Pierrot, éd. Calmann-Levy, 1995. 
Le docteur Benjamin Rubin termine son année de stage dans le plus prestigieux des hôpitaux de Tel-Aviv, lorsqu'il lui faut accompagner le directeur de l'hôpital, Akiva Lazare, et sa femme Dori qui partent en urgence retrouver leur filleEinat, immobilisée en Inde par une hépatite aiguë. Commence alors un long périple qui les conduit à Rome,New DelhiBénarès : à chaque étape, Benjamin se sent un peu plus gêné de vivre dans l'intimité de ce couple de semi-retraités étrangement fusionnel, et un peu plus exaspéré par cette lourde femme capricieuse imposant à tous ses quatre volontés. Et voici que, soudain, l'inimaginable se produit. Alors qu'il est sur le point de s'éprendre de la fille, une étrange alchimie du désir l'attire irrésistiblement vers la mère. Cette femme brune et replète dont la présence l'agaçait depuis le départ, cette femme mûre, sans beauté particulière, est en train de devenir le seul amour de sa vie.
- Monsieur ManiMonsieur Mani, roman, trad. par Arlette Pierrot, éd. Calmann-Levy,1992. 
 je le commence ce soir 16/05/2012
- L'année des cinq saisonsL’année des cinq saisons, roman, trad. par Guy Séniak, éd. Calmann-Levy, 1990. 
Molkho a pris soin de sa femme atteinte d'un cancer avec un dévouement rare. Lorsqu'elle meurt, leurs enfants sont grands et il se retrouve libre. Du moins le croit-il. Elle le dominait, était à l'origine des décisions importantes et Molkho a du mal à reprendre pied dans la vie. Ses diverses tentatives pour avoir des aventures féminines le mèneront à des situations parfois abracadabrantesà et se solderont par des échecs. Il faudra que cinq saisons se passent, qu'une deuxième mort survienne, pour que Molkho sente qu'il est prêt enfin à assumer sa véritable liberté.Salué par la critique en Israël, aux Etats-Unis et en Allemagne comme un très grand livre, l'Année des cinq saisons est bien plus qu'un tableau actuel de la société israélienne. Sur un thème sombre traité avec amour, avec humour, avec parfois une ironie aiguë, A.B. Yehoshua trace le portrait d'un personnage réel, avec ses mesquineries, ses lâchetés, ses exigences, dans lequel chacun, s'il en a le courage, saura se reconnaître.A.B. Yehoshua est né en Israël. Révélé en France par Maurice Nadeau dans sa collection Les Lettres nouvelles ", il est l'auteur de deux romans - l'Amant et Un divorce tardif ù, de deux recueils de nouvelles et d'un essai." 
- Au début de l’été 1970, roman, trad. par Guy Séniak, éd. Calmann-Levy, 1980. 
Trois hommes viennent, en trois récits, nous en faire prendre conscience. Trois générations ayant vécu trois guerres et qui, chacune à sa manière, témoignent de leurs doutes. Du vieux professeur à la recherche d'un fils dont on lui a annoncé la mort, au conférencier venu exalter le sionisme devant les soldats du Sinaï et qui découvre leur totale indifférence à la question, et au commandant dont l'étrange torpeur contamine inexorablement ses hommes, ils sont tous la démonstration éblouissante que la guerre agit comme révélateur de la crise des valeurs traversée par la société israélienne.
- Un divorce tardif, roman trad par Guy Séniak, éd. Calmann-Levy, 1983
Le présent ouvrage entend rétablir le vrai poids de l'idéologie dans le développement du fascisme et explorer sa période de formation, en Italie mais aussi et d'abord en France, berceau du révisionnisme révolutionnaire sorélien, composante première du fascisme. Alliés aux nationalistes, aux futuristes et autres avant-gardistes, les révisionnistes révolutionnaires italiens trouvent, dès avant 1914, les troupes, les conditions et le chef qui leur permettront de transformer en force historique la longue incubation intellectuelle commencée au début du siècle. Professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, Zeev Sternhell s'est fait connaître en France par trois ouvrages qui ont remis en cause les idées reçues sur les origines du fascisme: Maurice Barrès et le nationalisme français (1972 et 1985), la Droite révolutionnaire, les origines françaises du fascisme (1978 et 1984) et Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France (1983 et 1987).
 - L'AmantL’Amant, roman, trad. par Jacques Pinto, éd. Calmann-Levy, 1979Né à Jérusalem en 1936, Avraham B. Yehoshuaest actuellement Maître de conférencesen littérature comparée à l'université de Haïfa.Ses oeuvres sont traduites en plusieurs langues.Depuis sa naissance, Israël demeure une terreà la recherche de son identité. Cette quête, A.B. Yehoshuaa su la cristalliser avec « L'amant »,tout en observant d'un regard lucide et critiquela société israélienne pendant la guerre du Kippour.Un jeune homme arrive un jour dans la vie d'un couple de Haïfa,et, par sa présence, lui rend la chaleur qu'il avait perdue.Au-delà des barrières morales, Gabriel devient,en même temps que l'amant de l'épouse, celui qui, avant tout,donne et provoque l'amour. C'est pourquoi,lorsque la tourmente de 73 va l'emporter dans les sables du désert, Adam,le mari, partira lui-même à la recherchede cet amant-là. Mais le garçon,pris au piège d'une guerre dont il ne ressent pasles motivations profondes, a disparu. Est-il mort, a-t-il déserté ?L'amour salvateur viendra aussi d'une autre source :Naïm, le jeune ouvrier arabe du garage que possède Adam,dont le coeur, comme celui de Dafi, fille du couple,sait avec une sagesse d'adulte triompher des conflits ancestraux.Et tenter de retrouver des racines que tous croient perdues.De ces destins entrecroisés, A.B. Yehoshua a tiréun roman puissant qui cerne sans l'épargner,la réalité israélienne d'aujourd'hui. Il épouse les pulsations révolte contre l'absurde, recherche de l'Amourde l'histoire d'une terre tourmentée et vivant dans l'insécurité.Ecrit dans une langue pure, « L'amant » porte, dans sa simplicité,toute la complexité d'un peuple, et redonne sa force à un motque certains croyaient tombé dans l'oubli : l'espoir.

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