lundi 6 février 2012

éphéméride du 7 février



Carte météoLa journée sera particulièrement ensoleillée. 
Le ciel de la soirée sera complètement dégagé 
La température minimum prévue est de -8°C et le maximum de -3°C.

 dicton du jour

« À la sainte Eugénie, 
petit oiseau, reste dans ton nid.»


 citation du jour

« Il faut que les endroits faibles d'un livre 

soient mieux écrits que les autres.  »

de Gustave Flaubert


Evènements



1752 : Première interdiction de l'Encyclopédie.




En février 1752, les Jésuites se servent de l'affaire de la thèse de l'abbé de Prades pour faire pression sur le Conseil d’État et obtenir la condamnation et l'interruption de la publication de l'Encyclopédie. Ils obtiennent gain de cause : le Conseil d'état interdit de vendre, d’acheter ou de détenir les deux premiers volumes parus. C'est grâce à l'appui de Malesherbes, directeur de la librairie, chargé de la censure, mais défenseur du projet encyclopédique que la publication peut reprendre en novembre 1753. Mais les ennuis laissent des traces :D’Alembert, prudent, décide de ne plus se consacrer qu’aux parties mathématiques.
La levée de cette interdiction ne met cependant pas fin aux oppostions à l'ouvrage même si elles se confondent parfois avec les attaques portées en général contre le Parti philosophique. Le récollet Hubert Hayer et l'avocat Jean Soret publient de 1757 à 1763 un périodique appelé La Religion vengée ou Réfutation des auteurs impies. Abraham Chaumeixsuit en 1758, avec ses Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie et essai de réfutation de ce dictionnaire, en 8 volumes.


1939 : Ouverture d'une conférence à Londres pour régler la question de l'immigration juive en Palestine4.

1947 : Un plan britannique de partage de la Palestine en zones arabe et juive, avec administration sous tutelle, est repoussé par les Arabes et les Juifs5.


3.8 Le mandat britannique (1922-1948)
Lors de la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne, la France et la Russie décidèrent en secret de se partager le Proche-Orient. Ces grandes puissances croyaient que la Palestine constituait un cas particulier en raison de l’enjeu symbolique des lieux saints et que la région devait bénéficier d’un statut international, ce qui sera fait en 1916 lors desaccords de Sykes-Picot.
En 1917, les Britanniques s’emparèrent de Jérusalem et forcèrent l’Empire ottoman à la capitulation. Par le traité de Sèvres de 1920, l'Empire ottoman fut démantelé et perdit ses territoires arabes du Proche-Orient. La Société des Nations (SDN) plaça alors la Palestine (Jordanie et Israël actuels), la Syrie du Sud (Transjordanie) et l'Irak sous mandat britannique, tandis que la France obtenait le contrôle du Liban et de la Syrie. Les Britanniques furent chargés de la défense et de la sécurité du territoire palestinien, de l'immigration, du service postal, des transports et des installations portuaires.
En même temps, lors de la déclaration Balfour de 1917, la Grande-Bretagne promit aux juifs, dont l’aide apportée à l’effort de guerre avait été précieuse, un «foyer national» juif. Cette promesse fut par la suite ajoutée dans le mandat conféré à la Grande-Bretagne par la Société des Nations en 1922. Le terme de Palestine redevint alors en usage. L'article 22 du mandat traitait des trois langues officielles:
Article 22L'anglais, l'arabe et l'hébreu seront les langues officielles de la Palestine. Toute déclaration ou inscription en arabe sur des timbres ou de la monnaie en Palestine doit être répétée en hébreu et toute déclaration ou inscription en hébreu doit être répétée en arabe.
Le statut des langues a été défini par la Grande-Bretagne dans l'ordonnance prise en Conseil privé de la Palestine (Palestine Order in Council), promulguée le 10 octobre 1922, qui tenait lieu de Constitution. L'article 82 stipulait que l'anglais, l'arabe et l'hébreu seraient les trois langues officielles des actes d'autorité publique, de l'Assemblée législative, de l'administration, des cours de justice, etc.: 
Article 82
Toutes les ordonnances, tous les avis et actes officiels du gouvernement, de même que tous les avis officiels des autorités locales et municipales dans les zones prescrites en vertu d'un décret du Haut Commissaire, seront publiés en anglais, en arabe et en hébreu. Les trois langues peuvent être utilisées dans les débats et les discussions du Conseil législatif et peuvent être assujetties à tout règlement qui, à l'occasion, est adopté par les services gouvernementaux et les tribunaux.
Cet article de l'ordonnance de 1922 a été le seul texte juridique à portée linguistique jusqu'à la création de l'État d'Israël (1948). Durant toute la période du mandat britannique, l'anglais devint la principale langue utilisée par le gouvernement. Soulignons que l'anglais, l'arabe et l'hébreu ont été mentionnés dans cet ordre hiérarchique comme les langues des documents officiels. Dans les écoles, chaque communauté disposait de son propre système et l'enseignement était dispensé soit en arabe, soit en hébreu, soit en anglais. Dans les écoles britanniques, seul l'anglais était enseigné; dans les écoles arabes privées, le français et l'italien pouvaient également être. Pendant les trois décennies qui ont suivi, il y a eu une augmentation considérable de l'usage et de la diffusion de l'anglais en Palestine.
 
La déclaration Balfour
Cher Lord Rothschild,

J’ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie avec les aspirations sionistes, soumise au cabinet et approuvée par lui.

Le gouvernement de Sa Majesté regarde favorablement l'établissement en  Palestine d'un foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte soit aux droits civils et religieux des communautés non juives existant en Palestine, soit aux droits et au statut politiques dont les Juifs disposent dans tout autre pays.

Je vous serais obligé de porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.
Durant leur mandat, il s'avéra difficile pour les Britanniques de concilier leurs promesses contradictoires, tant à l'égard des Juifs que des Arabes.  Les Juifs voulaient leur «foyer national», alors que les Palestiniens refusaient que les Britanniques puissent promettre à une troisième partie des terres qui ne leur appartenaient pas.Le mandataire britannique avait explicitement pour tâche de «placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l'établissement d'un foyer national juif et le développement d'institutions d'auto-gouvernement». Il devait également «faciliter l'immigration juive et encourager l'installation compacte des juifs sur les terres». Autrement dit, les Britanniques devaient tout faire pour encourager les juifs à s’installer en Palestine, car la consolidation du foyer national juif constituait l’assise même du mandat.
Cependant, les devoirs de l’Administration britannique envers les Arabes étaient beaucoup plus simples: il s’agissait simplement de «veiller à la préservation de leurs droits civils et religieux». Comme on pouvait s’y attendre, cette asymétrie du mandat britannique ne devait pas être acceptée par les leaders palestiniens. Dès le début, les Palestiniens exigèrent de respecter les accords anglo-égyptiens qui prévoyaient la formation d’un royaume arabe indépendant recouvrant toute la région. Toutefois, les «arrangements coloniaux» entre la France et la Grande-Bretagne en décidèrent autrement, notamment du fait que les Français déposèrent en 1920 le roi Fayçal de Syrie, mettant fin ainsi au projet de royaume arabe unifié. Pendant que les Britanniques respectaient à la lettre leur engagement vis-à-vis du sionisme, les Arabes firent tout pour faire échec à cette entreprise, mais en vain.
Après 1928, lorsque l’immigration juive augmenta à nouveau, la politique britannique oscilla entre les pressions arabes et juives. L’immigration fit un bond à partir de 1933, soit avec l’avènement du nazisme en Allemagne. En 1935, près de 62 000 juifs arrivèrent en Palestine. La peur d’une domination juive fut la principale cause de la révolte arabe qui éclata en 1936 et continua par intermittence jusqu’en 1939. Afin de ménager et apaiser les Arabes, la Grande-Bretagne publia un «Livre blanc» qui restreignait l'immigration juive, interdisait l'achat des terres et prévoyait la création en Palestine d'un État fédéral ou bi-national regroupant Juifs et Arabes, avec une majorité arabe. Les sionistes refusèrent cette proposition. - extrait de http://www.tlfq.ulaval.ca/Axl/asie/palestine.htm



1986 : Fuite de Jean-Claude Duvalier pour la France.



Jean-Claude Duvalier s'établit en France, sans avoir jamais obtenu officiellement l'asile politique5. Il s'exile avec une fortune évaluée à 900 millions de dollars, extraite des caisses de l’État haïtien, soit une somme alors supérieure à la dette externe du pays. Malgré les demandes répétées, il n'est jamais livré à la justice de son pays. La famille Duvalier a pourtant détourné à son profit 80 % de l’aide économique versée à Haïti, mais elle sait user de sa position d'alliée pour ses amis occidentaux dans la lutte contre le « péril communiste »6.
En 2004, il annonce son intention de rentrer en Haïti et de s'y présenter à l'élection présidentielle, annonce qui reste sans suite.
En 2005, son statut passe de sans-papier à situation illégale en France à titulaire d'un passeport diplomatique haïtien. Il est alors libre de ses mouvements en toute légalité7.


1992 : Signature du Traité de Maastricht.
Le traité sur l'Union européenne (TUE), aussi appelé traité de Maastricht, est le traité constitutif de l'Union européenne. Il affirme les objectifs de l'Union, définit les trois « piliers » de son action et donne un cadre institutionnel au Conseil européen ainsi qu'à la procédure de coopération renforcée. Les autres institutions et règles communautaires relèvent du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ou traité de Rome modifié notamment par le traité de Lisbonne.
Le traité de Maastricht a été signé par l'ensemble des États membres de la Communauté économique européenne (AllemagneBelgiqueFranceItalieLuxembourg,Pays-BasDanemarkIrlandeRoyaume-UniGrèceEspagnePortugal) à Maastricht (Pays-Bas), le 7 février 1992, après un accord conclu lors du Conseil européende Maastricht, en décembre 1991, et est entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il a été modifié ultérieurement par les traités d'Amsterdam et de Nice, qui ont introduit des dispositions nouvelles et ont modifié les numéros de l'ensemble des articles. Enfin le traité UE a de nouveau été modifié en profondeur par le traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009.


1857 : Gustave Flaubert est acquitté des accusations d'outrages aux bonnes mœurs8.

Le 19 septembre 1851, Flaubert, poussé par ses amis Louis Bouilhet et Maxime Du Camp, commence la rédaction de Madame Bovary, en s'inspirant d'un fait divers normand. Il achèvera son roman réaliste et psychologique en mai 1856 après 56 mois de travail. Il fréquente épisodiquement les salons parisiens les plus influents du Second Empire, comme celui de Madame de Loynes dont il est très amoureux ; il y rencontre entre autres George Sand. À la fin de l'année 1856, Madame Bovary paraît en revue puis, en avril 1857, le romansort en librairie et fait l’objet d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs : Flaubert est acquitté grâce à ses liens avec la société du Second Empire et avec l'impératrice, ainsi qu'à l'habileté de son avocat, tandis que Baudelaire, poursuivi par le même tribunal, pour les mêmes raisons, après publication de son recueil Les Fleurs du mal dans la même année 1857, est condamné. À partir de la parution de Madame Bovary Flaubert poursuit une correspondance avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres vivant à Angers, et dévouée aux pauvres. Flaubert se partage dès 1855 entre Croisset et Paris où il fréquente les milieux littéraires et côtoie les frères GoncourtSainte-BeuveBaudelaire,Théophile Gautier et un peu plus tard Tourgueniev et la Princesse Mathilde.

naissances
illustration : Daniela Zekina

Description de cette image, également commentée ci-après
1478 : Thomas More, écrivain, philosophe, théologien et homme politique anglais († 6 juillet 1535).

 juristehistorienphilosophehumanistethéologien et homme politique anglais. Grand ami d'Érasme, érudit, philanthrope, il participe pleinement au renouveau de la pensée qui caractérise cette époque, ainsi qu'à l'humanisme, dont il est le plus illustre représentant anglais.
Nommé « Ambassadeur extraordinaire », puis « Chancelier du roi » Henri VIII, il désavoue le divorce du Roi et refuse de cautionner l'autorité que s'était arrogée celui-ci en matière religieuse : Il démissionne de sa charge en 1532. Devant la persistance de son attitude, il est emprisonné, puis exécuté comme « traitre ».
En 1886, Sir Thomas More est béatifié par l'Église catholique romaine et canonisé — Saint Thomas More — en 1935. Il est le saint patron des responsables degouvernement et des personnalités politiques depuis 20001.


1812 : Charles Dickens, romancier britannique († 9 juin 1870).

 Il compte parmi les écrivains anglais les plus populaires du xixe siècle. Ses œuvres sont toujours régulièrement rééditées et font l’objet d’adaptations au cinéma et à la télévision.





Portrait de Laura Wilder
1867 : Laura Ingalls Wilder, romancière américaine († 10 février 1957).

auteur de la série de romans pour enfants La Petite Maison dans la prairie, basée sur sa propre enfance au sein d’une famille de pionniers américains à la fin du xixe siècle. Cette succession de livres a été popularisée par la série américaine La Petite Maison dans la prairie, dans laquelle l'actrice Melissa Gilbert jouait le rôle de Laura.





1885 : Sinclair Lewis, romancier et dramaturge américain († 10 janvier 1951).

Ses romans sont à la fois des chroniquesnaturalistes de la société américaine moderne, de ses « petites villes » (small town), de sa classe moyenne aisée, et une peinture satirique de sa monotonie, de sa vulgarité affairiste et consumériste, de sa bigoterie et de son hypocrisie. Les caricatures dévastatrices de Lewis, bien que compréhensives, ont suscité de violentespolémiques1.
En 1930, il fut le premier américain à recevoir le prix Nobel de littérature. Ce prix récompense tout particulièrement Babbitt (1922), l’un de ses romans les plus connus dont le nom est devenu un mot du langage courant.

1927 : Juliette Gréco, chanteuse et comédienne française.



1929 : Alejandro Jodorowsky, écrivain, occultiste et scénariste chilien.


 auteur d’une poignée de films ésotériques, surréalistes et provocateurs ; il est également auteur de « performances » Panique (groupe actionniste qu’il crée avec Roland Topor et Fernando Arrabal), mime,romancier, essayiste, poète et prolifique scénariste de bande dessinéechilien et français.


1959 : Christine Angot, écrivain français.



Les premiers textes d'Angot eurent une faible résonance médiatique, comme l'auteur l'écrit dans L'Usage de la vie lorsqu'elle évoque cette période passée à « vendre [son] rien » (elle confesse que les ventes de ses trois premiers ouvrages n'ont jamais dépassé les 500 exemplaires).
C'est plus particulièrement en 1999, avec la publication de L'Inceste, qu'elle devient une des figures majeures et médiatiques de la nouvelle scène littéraire française. Controversée, se révélant parfois pythique voire radicale, Christine Angot défraya alors la chronique littéraire. Qualifiée par les uns d'« écrivain provocateur et histrionique19 » auteur d'une œuvre racoleuse « rédigée dans un style brouillon20 », L'Inceste fut qualifiée par d'autres (Les InrockuptiblesLibérationLe Monde des livres) d'œuvre au modernisme certain, à l'écriture et au style acérés et aux qualités littéraires indéniables. L'Inceste se vendra à près de 50 000 exemplaires.
Par la suite, la réception de ses textes se fait toujours dans une profonde dichotomie, entre critiques élogieuses et critiques négatives.
Lors de la publication de son roman Les Désaxés, la revue Lire se demande : « Faut-il lire Angot ? »21. Dès lors, si la critique littéraire note que « la romancière reste unique, seule aujourd'hui à être reconnaissable dès les premières lignes », elle souligne aussi que Christine Angot « a épuisé son sujet dès les vingt premières lignes [et que] les pages, répétitives, se suivent alors sans le moindre rythme, à peine heurtées par quelques clichés sur le monde du cinéma et de nombreuses marques d'élégance (“vie de merde”, “grosse vache”, “pisse-copie”, etc.) ».
Il en est de même, pour illustration, de son livre Le Marché des amants, considéré par Benjamin Berton, critique littéraire, comme « le meilleur de l’auteur », mais qui souligne aussi que le livre est « le plus ridicule que vous pourrez jamais lire si vous aimez, disons, la littérature d'ambition, la littérature d'aventure, la littérature qui raconte des histoires amples, historiques ou dramatiques », avant de conclure, à propos de Christine Angot : « C'est une tragédienne magnifique et affligeante22. »

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