mardi 7 février 2012

Islande : Halldór Kiljan Laxness,

décédé un 8 février

Halldór Kiljan Laxness, né Halldór Guðjónsson, (Reykjavik 23 avril 1902 – 8 février 1998) est un célèbre écrivain islandais du xxe siècle. Il remporta le prix Nobel de littérature en 1955.


Laxness passe son enfance dans la ferme de son père dans la localité de Laxnes, dont il tirera plus tard son nom de plume. Il publie à dix-sept son premier roman, L'enfant et la Nature. Il effectue de nombreux voyages à travers l'Europe (Scandinavie, Allemagne, France, Angleterre, Italie...) Il se convertit au catholicisme en 1923 et ajouta à son nom le prénom de Kiljan en l'honneur du saint irlandais.

 Il étudie la théologie en Italie puis au monastère de Clairvaux. Ses lectures du surréalisme et de Proust influencent Le grand tisserand du Cachemire (1927), son premier roman important. Il voyage ensuite aux États-Unis et au Canada, et se lie d'amitié avec le romancier Upton Sinclair. Il abandonne alors le catholicisme et embrasse les thèses ducommunisme

En 1930 il retourne en Islande et se marie. Il publie Gens Indépendants (1934) et Salka Valka (1932), dans lesquels transparaissent ses préoccupations sociales. Il publie des vastes romans d'inspiration historique qui sont considérés comme ses chefs-d'œuvre: Lumière du monde (1934), puis La cloche d'islande (1943). Laxness divorce en 1936 et se remarie en 1945 avec une jeune femme de 21 ans. 

Au cours de ses voyages en URSS, Laxness prit conscience des erreurs du stalinisme et se détourna du communisme. Le paradis retrouvé(1960) évoque à nouveau avec tendresse et ironie la difficile recherche de la spiritualité. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il est placé en maison de retraite en 1995 et meurt en 1998.
Son œuvre comprend plus de 60 ouvrages, romans, nouvelles, récits, et pièces de théâtre. Mais il fut également journaliste et traducteur, notamment de VoltaireHemingway ou Lao-Tseu. Outre le prix Nobel, il reçut de nombreux prix dont le prix international de la paix en 1952.

source principale : wikipédia

Bibliographie
rongés / tentation de lire...

Principaux ouvrages traduits en français:
  • Détails sur le produit Salka Valka, petite fille d'Islande, 1931-1932 traduction française d'André Jolivet, Gallimard, 1955.
  •  Détails sur le produit Gens Indépendants, 1934-1935 traduction française de Régis Boyer, Fayard, 2004.-  Dans le nord de l'Islande du début du XXe siècle, Bjartur est un petit paysan qui s'efforce de préserver son indépendance, d'autant plus précieuse qu'il l'a acquise au prix de longues années de labeur et de sacrifices. S'affranchir de toute tutelle, tel est l'objectif de cet éleveur de moutons, héritier d'une tradition paysanne séculaire et imprégné de poésie épique médiévale transmise de génération en génération. Le récit se déroule à la manière d'une saga familiale, décrivant l'âpre quotidien d'une paysannerie d'un autre temps confrontée aux profonds bouleversements politiques et sociaux qui marquèrent cette époque : l'émergence d'un système économique moderne, les effets de la Première Guerre mondiale, les efforts pour désenclaver les régions isolées de l'île, les grands mouvements migratoires vers les États-Unis. Bjartur mène un combat de tous les instants pour nourrir son troupeau, et seulement ensuite sa famille, dont la figure centrale est sa fille, Asta Sollilja, que lui a laissée sa première femme Rosa, morte en couches cette enfant, qu'il soupçonne pourtant d'être illégitime, est son véritable trésor, sa « petite fleur » qui s'épanouit dans l'immensité glaciale de la lande. Seul face aux éléments naturels - et même surnaturels -, Bjartur affronte les difficultés sans jamais baisser les bras, pas plus qu'il ne baisse les yeux devant quiconque.Ce roman, marqué par un puissant souffle épique hérité des sagas médiévales, mais aussi par un humour sombre et détonnant, rend hommage à l'esprit paysan islandais du début du siècle, tout en fierté et en ténacité face à la mort et au chaos qui reviennent immanquablement réclamer leur dû. -bibliomonde
  • Détails sur le produit Lumière du Monde, 1937-1940 traduction française de Régis Boyer, Aubier/UNESCO, 1989
  • Détails sur le produit La Cloche d'Islande, 1943-1946
    • traduction française de Régis Boyer, Flammarion, 1991.-   Au début du XVIIIe siècle, l'envoyé du roi du Danemark arrive en Islande pour saisir de la vieille cloche de Thingvellir, symbole national de l'indépendance islandaise, pour en faire des canons. Il est assassiné. Jón Hreggvidsson, un pauvre paysan, présumé assassin, porte plainte contre le magistrat qui l’a condamné à mort. Il est soutenu par Amas Amaeus, le bibliothécaire du roi, mais aussi amant de la belle Snæfrídur, fille du magistrat… Amas n’est autre qu’Arni Magnusson, le sauveteur des anciens manuscrits des sagas, un des héros de l’histoire islandaise.

      C'est la grande trilogie de Laxness, à la fois roman picaresque, tragédie amoureuse et drame historique évoquant des personnages qui ont réellement vécus en Islande à la fin du XVIIe siècle. Cette œuvre est un hommage à la tradition islandaise et au refus de la tyrannie (celle du Danemark à l’époque) écrit à l’époque où l’Islande accédait à l’indépendance.

      « La trilogie Íslandsklukkan (1943-1946, La Cloche d’Islande ) est une œuvre dont l’action se passe au commencement du XVIIIe siècle, alors que le peuple islandais subissait encore l’absolutisme danois, mais les événements historiques dont il est question sont un biais commode pour évoquer les avatars de l’Islande actuelle en face des grandes puissances qui pourraient menacer son indépendance. Le livre date de l’époque où les Islandais rompaient définitivement leurs liens avec le roi de Danemark pour fonder une nouvelle République (1944). C’est en même temps un message de victoire, l’image de la virilité et de la culture qui légitiment l’indépendance d’un si petit peuple et un message d’avertissement, un tableau de la misère qui avait accablé le peuple sous une domination étrangère maladroite. Un des héros de La Cloche d’Islande , le paysan Jón Hreggvidsson, personnage haut en couleur qui symbolise la rude énergie du peuple islandais, est condamné à mort pour avoir assassiné le gouverneur du roi, malgré l’absence de preuves. Après une fuite mouvementée, des errances et un long procès, il évite le billot grâce à l’intervention d’un savant islandais vivant à Copenhague, Arnas Arneus; ce dernier sait quels trésors possèdent les Islandais en fait d’anciens livres ou de manuscrits. Le savant a parcouru le pays pour les rassembler et, un jour, il a pu mettre la main sur des fragments d’un précieux parchemin, précisément dans la petite ferme du paysan Jón Hreggvidsson. La comparaison s’impose avec Árni Magnússon qui parvint à rassembler l’impressionnante collection d’anciens manuscrits islandais que posséda longtemps la Bibliothèque royale de Copenhague. Laxness a adapté, en 1950, La Cloche d’Islande pour le théâtre sous le titre de Snaefrídur Íslandssól (Snaefridur, soleil d’Islande). Peu de pièces furent aussi populaires. »
      Régis Boyer, l’Encyclopédia Universalis édition 2000.
  • Détails sur le produit Station atomique, 1948 traduction française de Jacqueline Joly, Les éditeurs français réunis, 1957; Rombaldi, 1972; Messidor/Les belles Lettres, 1991.
  •  Détails sur le produit La saga des Fiers-à-bras, 1952 traduction française de Régis Boyer, Pandora, 1979, Anacharsis, 2006.-  Dans l'Islande médiévale, Thorgeir et Thormod, deux jeunes gaillards exaltés par les poèmes héroïques des temps jadis, décident de devenir des champions de légende. L'un, bardé d'acier de récupération, se rêve en fier et ombrageux guerrier, l'autre, plus littéraire, aspire à la renommée poétique des grands scaldes... Ces dangereux imbéciles vont répandre le carnage parmi de paisibles pêcheurs de flétan, défier en duel les plus roublards des loqueteux, tenter de séduire des femmes autrement ensorceleuses, et emboîter le pas à de grotesques Vikings - encore plus bêtes et cruels qu'on aurait pu l'imaginer - partis à la rapine en des terres lointaines. Coûte que coûte, en Angleterre, en Normandie, en Russie, au Groenland ou en Norvège, ils iront vaillamment au-devant de leur tragique destin. Parodie des grandes sagas classiques, La saga des Fiers-à-bras est un chef-d'œuvre d'humeur noire, un roman du désenchantement empreint d'un pessimisme jovial, où Laxness élève les mésaventures de deux bras-cassés au rang d'une épopée magnifique.
  • Détails sur le produit Les annales de Brekkukot, 1957 -   - Au début du xxe siècle, le jeune Alfgrímur vit à Brekkukot, une ferme de tourbe située à la périphérie de Reykjavík, alors simple bourgade, chez le vieux couple qui l’a recueilli et qu’il considère comme ses grands-parents. Il y côtoie une bande délurée d’excentriques et de philosophes qui trouvent refuge dans le simple respect d’autrui, conformément à l’éthique des habitants de Brekkukot. L’enfance idyllique d’Alfgrímur et ses projets d’avenir, à savoir devenir pêcheur de lompe comme son grand-père, basculent lorsqu’il rencontre le chanteur lyrique islandais mondialement célèbre, le mystérieux Gardar Hólm, qui l’incite à atteindre  «la note pure ». Mais comment peut-il y parvenir sans renoncer au monde qu’il aime ?
    Dans ce roman curieux et merveilleux, où se mêlent histoires de voyageurs, mythes et légendes islandaises, le Prix Nobel de littérature dépeint avec humour et finesse l’univers restreint d’un jeune garçon confronté malgré lui au monde moderne.
    Né en 1902 à Reykjavik, Halldor Laxness publia son premier roman à dix-sept ans et mena ensuite une vie de bohème en Europe et en Union soviétique, avant de revenir en Islande peu avant 1940. Son œuvre, immense, se distingue par une grande diversité et un style empreint d'humou et de poésie. Auteur de plusieurs cycles romanesques, dont la trilogie la Cloche d'Islande, il a reçu le prix Nobel de littérature en 1955. Il est mort en 1998.
    • Le poisson qui chante, traduction française ?, Pocket, 2003 traduction de Régis Boyer, Fayard, 2009 (à paraître).
  • Détails sur le produit Le paradis retrouvé, 1960 traduction de la version anglaise de René Hilleret, Gallimard, 1966; Gallimard/L'Imaginaire, 1990.-  Le fermier Steinar vit dans le district de Steinahlidar, en Islande, avec sa femme et ses deux enfants : Viking et Steina. Son poney blanc, Krapi, parce qu'il serait doué de magie, est l'objet de toutes les convoitises. Steinar s'en va l'offrir à Christian IX, roi de Danemark, et, sur le chemin du retour, il rencontre l'évêque mormon Didrik, qui le persuade d'adhérer à la communauté islandaise mormone du paradis Terrestre, dans la vallée du Lac Salé, dans l'Utah. Pendant qu'il s'intègre à la communauté, le malheur s'abat sur sa maison : les pierres envahissent son champ, la ferme se délabre, la famille est dispersée par la misère... Jusqu'au jour où Didrik rassemble mère et enfants et part avec eux vers la terre promise où Steinar, devenu briqueteur et maçon, a bâti, pour eux tous, une nouvelle maison.
  • Détails sur le produit Ua ou les chrétiens du glacier, 1968 traduction française de Régis Boyer, Actes Sud/Lettres scandinaves, 1998.


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