(français) 9 lus...
(étranger) 4 lus
et peu de tentation...
Le prix, qui s'appelle à ses débuts Prix Vie heureuse du nom du magazine La Vie heureuse publié par Hachette, est décerné pour la première fois le 4 décembre 1904, par un jury de vingt femmes (deux fois plus que les hommes, membres du jury du prix Goncourt)2. Outre Anna de Noailles, les premiers membres du jury s'appelaient Caroline de Broutelles (directrice du journal), Mme Alphonse Daudet, Jeanne Nette épouse de Catulle Mendès, Mme Lucie Faure épouse de Georges Goyau, Séverine, Juliette Adam, Gabrielle Réval...
Dans les années 1920, il s'appellera ensuite prix Femina, du nom du magazine créé par Pierre Lafitte et le jury passera à douze membres2.
Edmée Frisch de Fels, duchesse de La Rochefoucauld, qui a, durant des décennies, reçu le Tout-Paris des lettres et de la pensée dans les salons de son hôtel particulier, 8, place des États-Unis, réputé être l'antichambre de l'Académie française, fut pendant des années présidente du jury du prix « Femina ».
2011 / Simon Liberati pour Jayne Mansfield 1967
2010 / Patrick Lapeyre La vie est brève et le désir sans fin
2009 / Gwenaëlle Aubry pour Personne
2008 / Jean-Louis Fournier pour Où on va papa ?
2007 / Eric Fottorino pour Baisers de cinéma
" Vous avez dû trouver cette famille étrange, mais plus encore que les histoires d'amour, toutes les familles sont des asiles de fous. " Dans Asiles de fous, Régis Jauffret décline à travers une banale histoire de rupture son thème majeur : l'exploration de la folie ordinaire. Névroses domestiques, dérèglements psychiques au quotidien, rien n'en sort indemne, ni le couple, ni l'amour, encore moins la famille. Une réflexion cynique et burlesque, portée par une écriture tendue, minutieuse et puissamment expressionniste.
2002 | Chantal Thomas | Les adieux à la reine | Le Seuil
2001 | Marie Ndiaye | Rosie Carpe | Editions de Minuit
2000 | Camille Laurens | Dans ces bras-là | POL
1999 | Maryline Desbiolles | Anchise | Le Seuil
1998 | François Cheng | le Dit de Tianyi | Albin Michel
1997 | Dominique Noguez | Amour noir | Gallimard
1996 | Geneviève Brisac | Week-end de chasse à la mère | Éditions de l'Olivier
1995 | Emmanuel Carrère | la Classe de neige | POL
1994 | Olivier Rolin | Port-Soudam | Le Seuil
1993 | Marc Lambron | l'il du silence | Flammarion
1992 | Anne-Marie Garat | Aden | Le Seuil
1991 | Paula Jacques | Deborah et les anges dissipés | Mercure de France
1990 | Pierrette Fleutiaux | Nous sommes éternels | Gallimard
1989 | Sylvie Germain | Jours de colère | Gallimard
1988 | Alexandre Jardin | le Zèbre | NRF
1987 | Alain Absire | l'Égal de Dieu | Calmann-Lévy
1985 | Hector Biabciotti | Sans la miséricorde du Christ | Gallimard
1984 | Bertrand Visage | Tous les soleils | Le Seuil
1983 | Florence Delay | Riche et Légère | Perrin
1981 | Catherine Hermary-Vieille | le Grand Vizir de la nuit | Gallimard
1980 | Jocelyne François | Joue-nous España | Mercure de France
1979 | Pierre Moinot | le Guetteur d'ombre | Gallimard
1978 | François Sonkin | Un amour de père | Gallimard
1977 | Régis Debray | La neige brûle | Grasset
1976 | Marie-Louise Haumont | le Trajet | Gallimard
1975 | Claude Faraggi | le Maître d'heure | Mercure de France
Si, comme l'annonce René-Victor Pilhes, les sociétés multinationales ne se contentent pas de la domination économique, mais favorisent surtout le mépris, l'orgueil froid chez leurs collaborateurs, alors les démocraties périront étouffées non pas par des troupes armées, mais par ceux qui auront voulu « faire du monde une seule et immense entreprise ».
1973 | Michel Dard | Juan Maldonne | Le Seuil
1972 | Roger Grenier | Ciné-roman | Gallimard
1970 | François Nourissier | la Crève | Grasset
1969 | Jorge Semprun | la 2e Mort de Ramón Mercader | Gallimard
1968 | Marguerite Yourcenar | l'oeuvre au noir | Gallimard
1967 | Claire Etcherelli | Élise ou la Vraie Vie | Denoël
1966 | Irène Monesi | Nature morte devant la fenêtre | Mercure de France
1965 | Robert Pinget | Quelqu'un | Éd. de Minuit
1964 | Jean Blanzat | le Faussaire | Gallimard
1963 | Roger Vrigny | la Nuit de Mougins | Gallimard
1962 | Yves Berger | le Sud | Grasset
1961 | Henri Thomas | le Promontoire | Gallimard
1960 | Louise Bellocq | la Porte retombée | Gallimard
1959 | Bernard Privat | Au pied du mur | Gallimard
1958 | Françoise Mallet-Joris | l'Empire céleste | Julliard
1957 | Christian Mégret | le Carrefour des solitudes | Julliard
1956 | François-Régis Bastide | les Adieux | Gallimard
1955 | André Dhôtel | Le pays où l'on n'arrive jamais | Flore
1954 | Gabriel Veraldi | la Machine humaine | Gallimard
1952 | Dominique Rolin | le Souffle | Le Seuil
1951 | Anne de Tourville | Jobadao | Stock
1950 | Serge Groussard | la Femme sans passé | NRF
1949 | Maria Le Hardouin | la Dame de cœur | Corréa
1948 | Emmanuel Roblès | les Hauteurs de la ville | Charlot
1947 | Gabrielle Roy | Bonheur d'occasion | Flammarion
1946 | Michel Robida | le Temps de la longue patience | Julliard
1945 | Anne-Marie Monnet | le Chemin du soleil | Éd. du Myrte
1944 | Éditions de Minuit | |
Prix non décerné en 1940, 1941, 1942 et 1943.
1939 | Paul Vialar | la Rose de la mer | Denoël
1938 | Félix de Chazournes | Caroline ou le Départ pour les îles | NRF
1937 | Raymonde Vincent | Campagne | Stock
1936 | Louise Hervieu | Sangs | Denoël
1935 | Claude Silve (Ctesse Jules de Divonne) | Bénédiction | Grasset
1934 | Robert Francis | le Bateau-Refuge | NRF
1933 | Geneviève Fauconnier | Claude | Stock
1932 | Ramón Fernandez | le Pari | NRF
Rivière, responsable du réseau entier, se promenait de long en large sur le terrain d'atterrissage de Buenos Aires. Il demeurait silencieux car, jusqu'à l'arrivée des trois avions, cette journée, pour lui, restait redoutable...
1930 | Marc Chadourne | Cécile de la Folie | Plon
1929 | Georges Bernanos | la Joie | Plon
1928 | Dominique Dunois (Marguerite Lemesle) | Georgette Garou | Calmann-Lévy
1927 | Marie le Franc | Grand-Louis l'innocent | Rieder
1926 | Charles Silvestre | Prodigedu cœur | Plon
1925 | Joseph Delteil | Jeanne d'Arc | Grasset
1924 | Charles Derennes | le Bestiaire sentimental | Albin Michel
1923 | Jeanne Galzy | les Allongés | Rieder
1921 | Raymond Escholier | Cantegril | Albin Michel
1920 | Edmond Gojon | le Jardin des dieux | Fasquelle
1918 | Henri Bachelin | le Serviteur | Flammarion
1917 | René Milan (Maurice Larrouy) | l'Odyssée d'un transport torpillé | Fayard
1913 | Camille Marbo (Mme Émile Borel) | la Statue voilée | Fayard
1912 | Jacques Morel (Mme Edmond Pottier) | Feuilles mortes | Hachette
1911 | Louis de Robert | le Roman du malade | Fasquelle
1910 | Marguerite Audoux | Marie-Claire | Fasquelle
1909 | Edmond Jaloux | Le reste est silence | Plon
1908 | Édouard Estaunié | la Vie secrète | Plon-Perrin
1907 | Colette Yver | Princesses de Science | Calmann-Lévy
1906 | André Corthis (Mlle Husson ) | Genunes et Moires | Flammarion
J'ai écrit la tragédie d'une génération qui va disparaître. Je n'ai rien cherché à dissimuler de ses vices et de ses vertus, de sa pesante tristesse, de son orgueil chaotique, de ses efforts héroïques et de ses accablements. Hommes d'aujourd'hui, jeunes hommes, foulez-nous aux pieds et allez de l'avant. Soyez plus grands et plus heureux que nous.
|
- Le prix Femina étranger est un prix littéraire français créé en 1985.
1985 : John Maxwell Coetzee pour Michael K, sa vie, son temps - Michael K, dont la couleur de peau n'est jamais mentionnée, homme frustre et solitaire, quitte Le Cap accompagné de sa mère et se lance sur les routes. Contrôles, interdictions, combats ne l'empêcheront pas d'accomplir son périple, remontant toujours plus loin au nord, en quête d'une ferme-refuge originelle où il espère vivre paisiblement. Il parvient seul en ce lieu reculé, sa mère n'ayant pas supporté le voyage. A partir de quelques graines retrouvées par hasard, il cultive son champ et crée son petit paradis. Mais la guerre ne s'arrête pas, elle, et bien vite le rattrape. Pourtant, malgré les emprisonnements, la cruauté et le dénuement, Michael K ne se pliera pas aux lois des hommes... Avec ce roman, J. M. Coetzee nous donne à lire une superbe parabole, à la fois sombre et éblouissante, sur la dignité humaine.
- 1986 : Torgny Lindgren pour Bethsabée
- 1987 : Susan Minot pour Mouflets
1988 : Amos Oz pour La Boîte noire - " Bonjour Alec ! Si tu n'as pas détruit cette lettre à l'instant même où tu as reconnu l'écriture sur l'enveloppe, c'est que ta curiosité est plus forte que ta haine ou que ta haine a besoin d'être alimentée ". Ainsi commence la première lettre d'Ilana à son ex-mari, Alec, après sept ans de silence. Il est devenu un intellectuel de renommée internationale et vit aux États-Unis. Elle s'est remariée à Michel Sommo, un juif sépharade religieux, et vit en Israël. Leur correspondance prend d'abord pour sujet Boaz, leur fils, une graine de voyou. Mais bien vite leurs échanges restituent leur vie passée : comme, après une catastrophe aérienne, le contenu de la boîte noire. Amos Oz construit un étonnant roman épistolaire sur la manipulation au sein des familles. Il dessine, à partir de l'histoire intime de trois personnages, un portrait de l'Israël contemporain.
- 1989 : Alison Lurie pour La Vérité sur Lorin Jones
- 1990 : Vergílio Ferreira pour Matin perdu
1991 : David Malouf pour Ce vaste monde - De Sydney à la Malaisie et au Vietnam, des rives paisibles du Hawkesbury à celles de la Somme pendant la guerre, pour Vic Curran et Digger Keen, pour leurs pères et, avant eux, pour tous les migrants venus de la vieille Europe s'installer en Australie, « le monde était si vaste que c'était à peine si l'on pouvait s'étirer l'esprit pour en concevoir l'énormité ». Enrôlés dans les guerres d'autrui, impatients de faire « la traversée
pour vivre l'aventure, ils quittèrent leur pays avant de comprendre qu'ils avaient là leurs racines.
Histoire d'une amitié nouée dans la guerre et qui perdurera au-delà des différences et des trahisons, mosaïque de passions, de défaites, de rêves mêlant la grande Histoire aux destins individuels et aux « petits sacres de l'existence quotidienne », le roman de David Malouf est un chant polyphonique qui restitue un univers vibrant et complexe, la saga grandiose et lyrique du rêve australien.- 1992 : Julian Barnes pour Love, etc...
- 1993 : Ian McEwan pour L'Enfant volé
- 1994 : Rose Tremain pour Royaume interdit
- 1995 : Jeroen Brouwers pour Rouge décanté
- 1996 : Javier Marias pour Demain dans la bataille, pense à moi
- 1997 : Jia Pingwa pour La Capitale déchue
- 1998 : Antonio Muñoz Molina pour Pleine Lune
- 1999 : Hitonari Tsuji pour Le Bouddha blanc
- 2000 : Jamaïca Kincaid pour Mon frère
- 2001 : Keith Ridgway pour Mauvaise pente
- 2002 : Erri De Luca pour Montedidio
2003 : Magda Szabó pour La Porte - "Il faut savoir tuer qui on aime, dit la vieille femme, c'est plus humain que laisser souffrir." Par moments le livre retrouve, naturellement, la réflexion antique de la quête du sens, ou du grotesque shakespearien. C'est aussi qu'Emerence a je ne sais quoi des figures de la tragédie antique, capable d'engueuler les dieux et de ramasser dans la poussière les viscères des morts. Ou de parler le langage des oiseaux et des chiens. Qu'est-ce donc qu'un personnage, sinon un masque que l'art emprunte pour parler de ce que nous n'apprendrons jamais. à savoir du bonheur de vivre et de la sagesse de mourir ? Bref, un livre original, superbe, émouvant. Excellemment traduit. "
- 2004 : Hugo Hamilton pour Sang impur
- 2005 : Joyce Carol Oates pour Les Chutes
- 2006 : Nuala O'Faolain pour L'Histoire de Chicago May
- 2007 : Edward St Aubyn pour Goût de la mère
2008 : Sandro Veronesi pour Chaos calme - Pietro Paladini est immobile. Dans l'oeil du cyclone. Il ne sort plus de sa voiture, garée au bas de l'école de sa fille, à Milan. Ce quadragénaire séduisant que la vie avait épargné vient de perdre sa femme, Lara. Il attend de souffrir, mais ce n'est pas si facile de ressentir la perte. Les amis et les anonymes viennent lui parler, l'étreindre, partager ce temps suspendu, ce " chaos calme " où il se réfugie désormais. Les collègues de travail à la veille d'une fusion financière sans précédent, un frère fumeur d'opium, une belle-soeur qui se dénude en pleine crise de nerfs, tous à un moment laissent tomber leurs masques. Tous renoncent à la comédie sociale. Sur cette situation digne de Beckett, Sandro Veronesi construit un roman émouvant, ample, magistralement tissé : le mélange de l'intime dans ce qu'il a de plus vibrant et du réel dans ce qu'il a de plus dérangeant.
- 2009 : Matthias Zschokke pour Maurice à la poule
- 2010 : Sofi Oksanen pour Purge
- 2011 : Francisco Goldman pour Dire son nom
Le prix Femina Essai est un prix littéraire français attribué à un essai,
il a remplacé en 1999 le prix Femina Vacaresco1.
- 1999 : Michel del Castillo pour Colette, une certaine France, (Gallimard)
- 2001 : Elvire de Brissac pour Ô dix-neuvième ! (Grasset)
- 2003 : Jean Hatzfeld pour Une saison de machettes (Seuil)
- 2004 : Roger Kempf pour L'Indiscrétion des frères Goncourt (Grasset)
- 2005 : Thérèse Delpech pour L'Ensauvagement (Grasset)
- 2006 : Claude Arnaud pour Qui dit je en nous ? Une histoire subjective de l'identité (Grasset)
- 2007 : Gilles Lapouge pour L'Encre du voyageur (Albin Michel)
- 2009 : Michelle Perrot pour Histoire de chambres (Seuil)
- 2010 : Jean-Didier Vincent pour Élisée Reclus : géographe, anarchiste, écologiste (Robert Laffont)
- 2011 : Laure Murat pour L'Homme qui se prenait pour Napoléon : Pour une histoire politique de la folie (Gallimard)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire