Maxence Van der Meersch, de son vrai patronyme Vandermeersch, est un écrivain français né à Roubaix le 4 mai 1907, décédé le 14 janvier 1951 au Touquet où il s'était établi pour soigner sa tuberculose.
Maxence, de santé très fragile, appartient au milieu relativement aisé de la petite bourgeoisie, son père étant comptable. Le 27 octobre 1918 il perd sa sœur, Sarah, âgée seulement de 18 ans ; le ménage de ses parents n'y résistera pas. Sa mère Marguerite sombrera dans l'alcoolisme et son père Benjamin mènera une vie jugée dissolue pour l'époque. En 1927, il tombe amoureux de Thérèze Denis, une jeune ouvrière pauvre, avec laquelle il s'installe en concubinage à Wasquehal contre l'avis de son père qui rêvait d'une union autrement prestigieuse. En 1929, de cette union non officielle qu'il ne régularisera qu'en 1934, naîtra sa fille Sarah, prénommée ainsi en souvenir de sa sœur trop tôt disparue. Thérèze sera l'unique amour de sa vie et est la clef essentielle à la compréhension de l'œuvre de Van der Meersch.
Avocat de formation, il exercera très peu. Préférant la plume à la robe il se consacrera rapidement exclusivement à l'écriture. Son œuvre empreinte d'humanisme et de son propre vécu est consacrée essentiellement à la vie des gens modestes du Nord, sa région natale. En 1936, il obtint le Prix Goncourt pour L'Empreinte du dieu et le Prix de l'Académie française lui fut décerné en 1943, année où il écrivit Corps et âmes, succès international traduit en treize langues. Ce roman s'inspire de la vie du Docteur Paul Carton, un grand personnage de la médecine naturelle, pour qui il éprouvait une admiration profonde, et l'extraordinaire médecine que celui-ci mit au point. Il expliqua le choix du sujet de ce roman dans un ouvrage : Pourquoi j'ai écrit Corps et âmes 1. Catholique, contrairement à son père, Benjamin, qui était un athée convaincu, il écrivit également des ouvrages à caractère religieux, notamment une vie du curé d'Ars et une biographie littéraire de sainte Thérèse de Lisieux (1947) qui sera très contestée en raison de ses imprécisions2.
Auteur qui connut un grand succès de son vivant, il est aujourd'hui presque oublié, cependant son premier roman La Maison dans la dune fut adapté au cinéma en 1988 par Michel Mees, avec Tchéky Karyo dans le rôle principal.
source principale : wikipédia
Bibliographie
- La Maison dans la dune, premier roman publié aux éditions Albin Michel en 1932. -Dans l'atmosphère brumeuse et glacée du Nord, douaniers et contrebandiers s'affrontent...
Les hommes et leurs chiens se livrent des combats souvent mortels.
Une maison isolée dans la dune... C'est là que Sylvain rencontrera Jacqueline. La jeune fille saura-t-elle détourner le contrebandier de ses coupables expéditions ?
Violent, direct, vrai, profondément humain, La Maison dans la dune, premier roman de Maxence Van der Meersch, eut un succès immédiat qui ne s'est jamais démenti depuis. - Car ils ne savent ce qu'ils font..., roman partiellement autobiographique, 1933.
- Quand les sirènes se taisent, roman sur les grèves des ouvrières d'usines, 1933.6Y
- La Fille pauvre, roman autobiographique en trois volumes. Tome i : Le Péché du monde, 1934, tome ii : Le Cœur pur, 1948, tome iii : La Compagne (publication posthume en 1955).
- Invasion 14, roman sur l'occupation allemande du nord de la France lors de la Grande Guerre, 1935.
- Maria, fille de Flandre, 1935
- L'Empreinte du dieu, prix Goncourt en 1936.
- L'Élu, 1936 -
Directeur d'une fabrique d'explosifs, Siméon Bramberger appartient à cette race d'hommes énergiques à qui tout réussit : Pourtant, son bonheur est lentement miné par la maladie qui s'empare chaque jour davantage de son fils, Valère. A l'atmosphère de désespoir s'ajoute soudain la suspicion. Isabelle, la. jeune femme de Valère, trouve prétexte à s'absenter en même temps qu'un jeune ingénieur de l'usine. Valère a des doutes mais se refuse à les exprimer. Siméon, lui, obéit à l'indignation, il épie la jeune femme et découvrant la vérité provoqua le départ d'Isabelle et suscite chez Valére une haine que rien ne pourra désormais effacer:
Alors commence pour Siméon le dur apprentissage de la solitude et du désarroi. Valère ne survit pas au départ d'Isabelle, et. Françoise son épouse, meurt de tristesse et d' épuisement. Siméon tente d'obs.,
curcir sa propre conscience et dans le long chemin de la perte de soi découvre le mystère de la foi. - Pêcheurs d'hommes, roman sur la Jeunesse ouvrière chrétienne, (JOC), 1940.
- Vie du Curé d'Ars, hagiographie, 1936. - " En plein dix-neuvième siècle, au siècle de la machine à vapeur et du chemin de fer, sous nos yeux presque, un homme se décide. Il croit. Il s'embarque pour la gigantesque aventure. Et voilà devant les foules soulevées de délire l'âge de l'Evangile qui recommence ! Les enthousiasmes des masses, les guérisons, les prophéties, les miracles. " Qui réalise tout cela ? Le dernier des humbles, un prêtre ordonné par raccroc, un homme qui n'a jamais pu retenir une déclinaison latine ni la grammaire française, qui n'a ni l'intelligence, ni le savoir, ni l'éclat qui fascine, ni l'éloquence qui entraîne, un déshérité de l'esprit. Avec une simplicité enfantine, il établit autour de lui le royaume de Dieu. " Et quelles sont ses armes, ses leviers d'action tout puissants ? Le sacrifice et la foi. Le sacrifice dans ce qu'il a de plus effrayant, de plus absurde en apparence, jusqu'à la discipline, le cilice, les coups de chaîne de fer sur l'échine. Et la foi ! la foi qui fait obéir les montagnes. Ce qui soulève les foules à Ars, ce qui arrache aux plus sceptiques un cri d'admiration, de vénération, de repentir, c'est avant tout la foi qu'on sent chez ce prêtre, une foi formidable, absolue, inébranlable, une foi qui lui fait dire au paralytique : " Jette tes béquilles ! ", et qui l'emplit, l'imprègne, le submerge jusqu'à l'étouffer, l'empêcher de parler, ne plus faire de lui, à l'église, au catéchisme, en chaire, qu'une forme qui montre Dieu et qui pleure de tendresse. " Quelle leçon pour nous, pour nous surtout, hommes d'aujourd'hui... "
- Corps et âmes, roman sur le monde de la médecine, grand prix de l'Académie française en 1943.
- Femmes à l'encan, essai contre la prostitution, 1943.
- La petite sainte Thérèse, biographie de Sainte-Thérèse de Lisieux parue aux éditions Albin Michel en 1943.
- Pourquoi j'ai écrit Corps et âmes, étude parue en 1956 chez Albin Michel.
- Masque de chair, roman sur l'homosexualité masculine, paru en 1958 après sa mort.
curiosité...
http://www.michel-david.fr/info/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=3&Itemid=41
rongés quelques uns... mais peu de souvenirs de lecture...
possible que j'essaie de le relire un jour...
La maison dans la dune ; Quand les sirènes se taisent ; Invasion 14 ; L'Empreinte du dieu ; La Fille pauvre
Il était difficile jusqu'à présent de trouver ces livres en librairie, il n'était guère plus aisé de les dénicher chez les bouquinistes, parce qu'ils étaient soigneusement gardés dans les bibliothèques.
Comme de précieux documents sur la vie et les mentalités d'une époque, à coup sûr. Mais aussi comme l'épopée d'un peuple et d'une région qui donnèrent beaucoup, qui souffrirent beaucoup, pour permettre à leur pays d'avancer. Comme une ode à cette Flandre trop méconnue, à son horizon où de "grands nuages d'ouate découpent sur le bleu vif du ciel la blancheur de leurs cimes de neige", à son vent qui "passe comme une vague sur les avoines et les herbages", à sa terre "jalonnée de lignes de saules et de tilleuls ", à la vie grouillante de ses rues, au courage de ses femmes et de ses hommes, plus forts que toutes les lâchetés, les bassesses et les souillures.
Car l'oeuvre de Maxence Van der Meersch est surtout, en fin de compte, un superbe acte de foi en l'Humanité.
Comme de précieux documents sur la vie et les mentalités d'une époque, à coup sûr. Mais aussi comme l'épopée d'un peuple et d'une région qui donnèrent beaucoup, qui souffrirent beaucoup, pour permettre à leur pays d'avancer. Comme une ode à cette Flandre trop méconnue, à son horizon où de "grands nuages d'ouate découpent sur le bleu vif du ciel la blancheur de leurs cimes de neige", à son vent qui "passe comme une vague sur les avoines et les herbages", à sa terre "jalonnée de lignes de saules et de tilleuls ", à la vie grouillante de ses rues, au courage de ses femmes et de ses hommes, plus forts que toutes les lâchetés, les bassesses et les souillures.
Car l'oeuvre de Maxence Van der Meersch est surtout, en fin de compte, un superbe acte de foi en l'Humanité.
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