mercredi 25 janvier 2012

décédé un 26 janvier : A. E. van Vogt,

2000 : A. E. van Vogt, écrivain canadien (° 26 avril 1912)


A. E. van Vogt (né Alfred Elton van Vogt le 26 avril 1912 au sud de Winnipeg, Manitoba - décédé le 26 janvier 2000 à Los Angeles, Californie) était un écrivain canadien descience-fiction.

Il est considéré comme l'un des chefs de file de la science-fiction américaine pendant son âge d'or, avec des chefs-d'œuvre comme les romans À la poursuite des Slans1,La Faune de l'espace2 et Le Monde des Ā3 ; ce dernier ouvrage a popularisé la sémantique générale auprès du public et provoqué une importante polémique dans le monde de la science-fiction anglo-saxonne.
La traduction française du Monde des Ā, effectuée par Boris Vian, a grandement contribué à lancer la science-fiction en France4,5.

Second d'une famille de six enfants, Van Vogt naît dans la ferme de ses grands-parents paternels d'origine néerlandaise6. Son père est épicier dans le petit village de Morden, pendant que sa mère tient la maison. Tous les deux parlent couramment le frison, un dialecte hollandais répandu dans cette région rurale suite à une immigrationmassive en provenance des Pays-Bas durant les décennies précédentes.
Alors qu'il n'a que quatre ans, sa mère impose l'utilisation de l'anglais à la maison6. Malgré cela, Alfred s'obstine à parler le frison dans sa tête pendant un moment, ce qui montre un caractère marqué par une motivation inébranlable, qui se retrouve dans de nombreux personnages de ses œuvres.
À l'âge de huit ans, un garçon de sa taille le rosse, ce qui atteint sérieusement son amour-propre. Il devient solitaire et se met à lire des contes de fées7.
En 1922, son père, devenu avocat entre-temps, s'installe dans une petite ville protestante et conservatrice. N'étant pas d'origine anglaise, le jeune Elton est mis à part, ce qui renforce son sentiment de solitude8. À l'âge de douze ans, l'un de ses enseignants lui interdit de lire des contes de fées, lui intimant d'aller jouer dehors9. Il s'entête, mais, finalement, passe aux romans d'aventure, qu'il loue à un camarade de classe.
Quelques années plus tard, en 1926, son père s'installe à Winnipeg et devient directeur pour la compagnie maritime Holland-American Steamship Line, spécialisée dans le transport des immigrants hollandais attendus dans les Prairies canadiennes. Le jeune Van Vogt, qui vient de la campagne, vit un choc urbain. Pour le surmonter, il se met à dévorer des livres à raison de deux par jour. C'est pendant cette période qu'il découvre le magazine de science-fiction Amazing Stories10. Il a quatorze ans et commence à éprouver le besoin d'écrire.
En 1929, les conséquences de la Grande Dépression frappant très tôt au Canada, les affaires de la compagnie de son père périclitent. Celui-ci tente de se refaire à la bourse, mais perd ce qui lui reste. Alfred doit chercher un emploi, qu'il trouve au bureau du recensement à Ottawa en 193011.
...
Van Vogt est considéré comme un génie sans talent littéraire et un auteur à idées. Lui-même se voyait comme un technicien de l'écriture et a, toute sa vie, cherché de nouvelles méthodes pour atteindre une perfection technique qui devait lui assurer le succès. Les thèmes favoris de son œuvre en science-fiction sont : l'immortalité, la lutte de l'homo sapiens contre le surhomme et l'omnipotence du savoir philosophique21.
Il a proposé des solutions originales et inattendues aux problèmes vécus par ses personnages, tout comme il a créé différents surhommes, les plus notables étant Jommy Cross dans À la poursuite des Slans, Robert Hedrock dans le cycle des marchands d'armes et Gilbert Gosseyn dans le cycle du Ā. Finalement, il a imaginé plusieurs monstres aux pouvoirs extraordinaires, tels Ixtl dans La Faune de l'espace, les Ezwal dans La Guerre contre le Rull et le Gliss dans Le Silkie.
David Pringle, critique et éditeur de magazines de science-fiction, estime pour sa part que « l'œuvre de van Vogt, qui a donné tant d'heureux moments d'évasion, est maintenant considérée comme le plus grand embarras de la science-fiction moderne. »
Le rédacteur d'un fanzineDamon Knight, a rédigé un pamphlet dans lequel il qualifie Van Vogt de « Pygmée sur une machine à écrire géante »22. Van Vogt réplique en lui prédisant une belle carrière littéraire, prédiction qui se réalisera. Knight fera amende honorable en écrivant lui-même une nouvelle de pur style vanvogtien : L'Arbre du temps.
L'influence de son œuvre sur Philip K. Dick, un autre auteur de science-fiction, est avérée.
Pendant les années 1980, van Vogt a engagé une poursuite contre la 20th Century Foxproducteur du film Alien - Le huitième passager, car il estimait que le scénario s'inspirait largement d'une aventure de son roman La Faune de l'espace, celle où les membres de l'équipage affrontent un monstre intelligent et meurtrier. Cette poursuite a été réglée à l'amiable. Ce roman a vraisemblablement aussi inspiré Star Trek, puisqu'il conte l'épopée d'un astronef dont la mission est l'exploration de l'univers à la recherche de civilisations extraterrestres, afin de les étudier.
Il existe plusieurs pastiches de son œuvre et quelqu'un a même suggéré une suite au roman À la poursuite des Slans qui s'intitulerait Le Fils de Slan.
source principale : wikipédia

Bibliographie

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