2000 : Jean-Claude Izzo, écrivain français. (° 20 juin 1945)
site officiel : http://www.jeanclaude-izzo.com/
Son père est né en Italie et émigre à Marseille en 1928. Sa mère est née à Marseille dans le quartier du Panier, de parents espagnols.
En 1964, il est appelé au service militaire d'abord à Toulon, où il fera une grêve de la faim d'un mois qui lui vaudra les commandos disciplinaires à Djibouti. Il y passera un mois et demi en prison. Il perdra quelque quinze kilogrammes durant cette période.
Il adhère au PSU en 1966. En juin 1968, il est candidat aux élections législatives à Marseille, puis il adhère au PCF. Il devient journaliste, puis rédacteur en chef du quotidien communiste La Marseillaise.
En 1970, il publie son premier recueil de poèmes, Poèmes à haute voix. En 1978, il rompt avec le PCF. Il quitte Marseille, et écrit dans différentes revues (La vie mutualiste, Viva...).
En 1995, poussé par Michel Le Bris et Patrick Raynal il publie dans la Série noire Total Khéops qui sera un succès. C'est le premier volet de la trilogie marseillaise, avec Fabio Montale (nom inspiré par le poète italien Eugenio Montale).
En 1996, il publie Chourmo, la suite de Total Khéops. Il part s'installer à Saint-Malo.
En 1997, il publie un recueil de poésies Loin de tous rivages, et le magnifique Les Marins perdus, ainsi que de nombreuses nouvelles parues dans des anthologies. Il revient définitivement en Provence et s'installe à Ceyreste.
En 1998, il publie Solea, le dernier volet de la trilogie marseillaise, y consacrant une analyse poussée et documentée de la Mafia.
En 1999, sortira Le soleil des mourants.
Il meurt prématurément d'un cancer en janvier 20001.
source principale : wikipédia
Bibliographie
rongés / tentation de lire...
- 1970 : Poèmes à haute voix (Ed. P.J. Oswald, Paris)
- 1972 : Terres de feu (Ed. P.J. Oswald, Paris)
- 1974 : État de veille (Ed. P.J. Oswald, Paris)
- 1975 : Braises, brasiers, brûlures (poèmes illustrés par E. Damofli)
- 1975 : Paysage de femme (Guy Chambelland)
- 1976 : Le réel au plus vif (Guy Chambelland)
- 1978 : Clovis Hugues, un rouge du Midi (Jeanne Laffitte, Marseille)
- 1995 : Total Khéops (Gallimard - Série Noire, Paris) -
Marseille n'est pas une ville pour touristes. Ici, il faut prendre partie. Se passionner. Etre pour, être contre. Etre, violemment. Alors seulement, ce qui est à voir se donne à voir. Et là, trop tard, on est en plein drame. Un drame antique où le héros, c'est la mort. A Mar-seille, même pour perdre, il faut savoir se battre.
Tout cela, il le savait, Fabio Montale ! Flic nonchalant et gastronome, perdu dans les quartiers nord, il plonge en plein pastis. Un vrai. Cadavres à l'appui. - 1996 : Chourmo (Gallimard - Série Noire, Paris) - Revoilà Fabio Montale. L'ex-flic des quartiers nord de Marseille plonge dans sa ville à la recherche de deux adolescents disparus la veille de la rentrée des classes. Rien ne s'est arrangé depuis la démission de Montale. Le chômage, la misère, la drogue, la violence... Avec en fond, la montée du fanatisme islamique, et celle du Front National. Depuis que le jeune comorien Ibrahim Ali s'est fait tuer en courant derrière un bus de nuit, en février 1995, on sait qu'à Marseille tout est possible.
- 1997 : Loin de tous rivages (illustré par Jacques Ferrandez) (Ed. du Ricochet, Nice) (réédition chez Librio, Paris) -
" Dans l'instant la terre nue.
Noces : la lumière épaissit la lumière - le soleil détourne de son cours un torrent - Dressé, immobile, ébloui. Aveugle : je n'entends pas ce que trame eau et ciel, et ma vie s'interroge. " Avec des poèmes d'une aride et lumineuse beauté, Jean-Claude Izzo nous appelle " loin de tous risques ", pour nous dire son Midi, celui de la garrigue, de la lumière, de l'herbe sèche, des pierres, de la terre, du soleil et de la mer au loin.
Jacques Ferrandez a illustré d'un trait complice et inspiré ces beaux poèmes d'espaces et de temps. - 1997 : Les Marins perdus2 (Flammarion, Paris) (réédition 1998 Ed. J'ai lu, Paris) -
«J'ai appris la mer comme ça. C'est comme ça que la littérature s'est mise à avoir un sens. Enfin celle qui est capable de nous raconter qu'il y a des mers dans lesquelles on pourra jamais se baigner, des ports où l'on pourra pas baiser de filles. Et des pays qui survivront à la connerie humaine. »
Abdul, Diamantis et Nedim survivent à bord d'un vieux cargo échoué dans le port de Marseille. Ils y partagent leurs souvenirs et leurs doutes. Un drame moderne se noue autour de ces trois protagonistes, dont seul le dénouement tragique leur révélera qui ils sont. La mise en scène impeccable de ce sombre huis clos donne au roman une dimension noire et tendre, violente comme peut l'être la lumière en Méditerranée. - 1998 : Vivre fatigue (illustré par Joëlle Jolivet) (Librio noir, Paris) -
«Théo n'était plus là, à côté d'elle. Mais sa place, dans le lit, était encore chaude»… Ainsi s'évanouissent les marins...
Et les rêves d'amour avec eux.
Une fois de plus, l'espoir s'arrête au bout du quai… Une fois de trop pour Marion… Vivre fatigue.
Gianni le sait déjà. Aux prises avec deux skinheads et un berger allemand, cet ancien
militant ouvrier doit réagir. Vite.
Il ne peut compter que sur lui-même. Ou bien encaisser l'humiliation… Est-ce vraiment cela, la vie?
La question vaut pour Osman, victime du racisme ordinaire. Pour Gérard, l'ancien docker qui voit ses illusions sociales s'enfoncer dans les eaux noires du vieux port...
Pour Aurore ou pour Giovanni, héros malgré eux de ces faits-divers au parfum de tragédie… - 1998 : Solea (Gallimard - Série Noire, Paris) -
Fabio Montale est une nouvelle fois contraint de reprendre du service pour venir en aide à une amie journaliste qui, après avoir enquêté pendant des mois sur le pouvoir de la Mafia dans le sud de la France, est poursuivie par des tueurs. Chargé de la retrouver le plus vite possible, il prend conscience de l'étendue et de la force des réseaux du crime organisé, de ses liens avec le milieu des affaires et de la politique. Déjà, on égorge autour de lui...
Solea, c'est le titre d'un morceau de Miles Davis qui s'inspire du chant flamenco. Le roman est comme lui d'une indépassable mélancolie : le soleil ne suffit pas à embellir les saloperies de ce monde.
Solea est le troisième et dernier volet d'une trilogie déjà fameuse dans l'univers du roman policier. - 1998 : Chien de nuit in Vivre Fatigue (Librio, Paris)3
- 1999 : L'aride des jours (Ed. du Ricochet, Nice) (réédition chez Librio, Paris) -
Bouche ouverte au silence inépuisable.
Seul fracas : les montagnes dévalant leur à-pic.
J'avoue ma chair périssable, et ma langue déglutit le passé dénommé.
De mon corps au paysage, toujours, l'espace désertique des mots.
Il pleut à travers mes os.
Cheminant dans le silence des pierres, sous le soleil implacable de sa Méditerranée, le poète traque le temps et les illusions.
Il est magnifiquement accompagné par Catherine Bouretz-Izzo, dont les photographies sont un subtil contrepoint de sa quête. - 1999 : Le soleil des mourants (Flammarion, Paris) -
Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. À mourir, autant mourir au soleil.
Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue.
Sur la route, Rico croisera Félix, qui « tape le ballon ", ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puis-qu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. À Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ? - 1999 : Un temps immobile (Filigrane Editions, Paris)
- 2000 : Marseille (Ed. Hoëbeke, Paris)
un auteur que j'ai beaucoup aimé...
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