Gilbert Cesbron, né le 13 janvier 1913 à Paris, mort le 13 août 1979 à Paris est un écrivain français d’inspiration catholique.
Après des études au lycée Condorcet à Paris, puis à l’École des sciences politiques, Gilbert Cesbron se destine au Conseil d’État, mais bifurque vers une carrière dans la radio, activité qu’il mènera en parallèle avec son activité d’écrivain dans laquelle il débute en 1934 par le recueil de poèmes Torrent.
Son premier roman, Les Innocents de Paris, paraît en Suisse en 1944 et obtient un véritable succès qui lui offrira le prix de la Guilde du Livre, la même année. Sa notoriété s’affirme en 1948 avec Notre prison est un royaume qui reçoit le prix Sainte-Beuve, ainsi qu’avec sa pièce la plus célèbre, également adaptée à la radio et à l’écran : Il est minuit, docteur Schweitzer, publiée en 1952.
Il publie en 1957 un recueil de textes dont une partie ont paru en feuilleton dans divers journaux dont le Figaro : Libérez Barrabas, dont un thème récurrent est l’insensibilité contemporaine.
Il reçoit le prix Prince-Pierre-de-Monaco pour l’ensemble de son œuvre en 1962.
Dès 1972, il se tourne vers l’action sociale et se trouve à la tête d’œuvres humanitaires comme le Secours Catholique. Il reçoit en 1978 le prix de la Ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre.
Il meurt le 13 août 1979, à l’âge de 66 ans. Il est enterré au cimetière de Bourré (Loir-et-Cher).
En tant que romancier, essayiste, auteur dramatique, Gilbert Cesbron prend pour toile de fond de ses récits des thèmes d’actualité qui le passionnent : les prêtres ouvriers dans Les saints vont en enfer, la jeunesse délinquante dans Chiens perdus sans collier, l’euthanasie dans Il est plus tard que tu ne penses ou la violence, et la non-violence dans Entre chiens et loups.
Ses romans sont caractérisés par une intention de pénétrer la réalité de la société contemporaine avec le regard d’un chrétien convaincu qui souhaite « évoquer la morale sans se prétendre moraliste », ainsi qu’il le disait lui-même.
C’est avec une tendresse et une sincérité évidentes que Cesbron se penche dans ses écrits sur la misère, la souffrance, l’humiliation des classes les plus défavorisées. Partagé entre style populaire et coquetteries littéraires, Cesbron parvient par le choix des sujets qu’il aborde à se faire apprécier d’un vaste public.
Bibliographie
romans
- Les Innocents de Paris (1944)
- On croit rêver (1945)
- La Tradition Fontquernie (1947)
- Notre prison est un royaume (1948), 1 299 000 ex. vendus1-
François, Pascal, Hardrier, Fauchier-Delmas, tels sont les quatre mousquetaires qui règnent sur la part de rêves et de détresses secrètement entretenue dans le monde clos d'un lycée parisien. Parce que Pascal s'est donné la mort, le chahut quotidien prend pour les trois camarades l'allure d'une enquête à la fois dérisoire et pathétique. Sous le jeu des plaisanteries d'écoliers, de généreuses illusions se dissipent et les exploits saugrenus des lycéens en révolte se teintent de mélancolie. Quand François découvrira la réponse à sa question « pourquoi Pascal s'est-il suicidé ? » il tournera la page de l'insouciance et de la frivolité poétiques.
Dans une fresque, souvent haute en couleur, Cesbron évoque avec la verve d'un véritable conteur les anecdotes émouvantes ou cocasses qui forment la vie d'un lycée. Elèves turbulents, professeurs graves et ridicules, autorités solennelles et méprisées composent un monde qui possède ses propres lois et s'érige aux frontières du merveilleux et du sordide. - La Souveraine (1949)
- Boismort où l'oiseau chante (1950)
- Les saints vont en enfer (1952), 1 648 000 ex. vendus1
- Chiens perdus sans collier (1954), 3 982 000 ex. vendus1 - Des hommes, des femmes, animés par une vocation irrésistible, se penchent sur les pauvres gosses dont la famille est indigne et sur ceux, plus malheureux encore, qui n'ont pas de famille du tout. Le "Juge d'enfants " est un personnage caractéristique et bien mal connu -de notre époque. Dans ce livre, Gilbert Cesbron le fait vivre et agir. Son problème, c'est celui de chaque père envers ses enfants, celui de chaque homme face à cet univers fermé et si souvent lucide : le monde des gosses.
- Vous verrez le ciel ouvert (1956), 653 000 ex. vendus1
- Il est plus tard que tu ne penses (1958), 1 098 000 ex. vendus1
- Avoir été (1960)
- Entre chiens et loups (1962) - La manifestation gronde au Quartier latin. Adossé aux grilles du Luxembourg, Roland Guérin écoute les clameurs avec le même frisson que lui inspiraient, dans son enfance, les cris de ses camarades déchaînés jouant à la « chasse au cerf ». Est-ce de la peur ou du dégoût pour la violence ? Tandis qu'il s'interroge, son ami Georges, comme jadis, se lance dans la bagarre avec enthousiasme. Georges sera officier de carrière, Roland professeur de lycée. L'un se bat en Indochine, puis dans les Aurès; l'autre fait la classe et, à ses heures perdues, écrit contre l'Armée des articles qu'il ne signe pas. Par lâcheté? Le mot cingle Roland que troublent les étranges similitudes entre ses adversaires et ses partisans, Il s'engage. En Algérie, le lieutenant Guérin découvre les réalités de la guerre avec ses horreurs et ses justifications. Il y découvre aussi l'amour. Entre Chiens et Loups relate les étapes d'une crise de conscience dans une époque où règne la violence, et répond à cette question essentielle : Qu'est-ce que le vrai courage ?
- Une abeille contre la vitre (1964)
- C’est Mozart qu’on assassine (1966), 1 183 000 ex. vendus1
- Je suis mal dans ta peau (1969)
- Voici le temps des imposteurs (1972)
- Don Juan en automne (1975)
- Mais moi je vous aimais (1977), 1 034 000 ex. vendus1
- Compagnons de la nuit (1938, édité en 1995)
- Il est minuit docteur schweitzer - Dans un hôpital primitif du Gabon, en pleine brousse, un homme joue du piano. Une voix vient l'interrompre. « Il est minuit, docteur Schweitzer » : Marie, son assistante, rappelle au chirurgien la nécessité du repos. Mais déjà monte de la nuit le message d'un tam-tam : on apporte un enfant malade à N'tchinda, « celui qui coupe bien ». Cependant nous sommes le 1er août 1914 : la Guerre, l'Amour, la Mort entrent en scène. Aux côtés de Schweitzer, des personnages, dans lesquels on n'aura pas de mal à reconnaître Lyautey et le père de Foucauld, sont les protagonistes d'une tragédie qui, en deux nuits, conduit à un dénouement dramatique autant que vigoureusement historique.
contes et nouvelles
- D’Outremonde (Recueil de 23 contes) (1949)
- Traduit du vent (1951)
- Tout dort et je veille (1959)
- La Ville couronnée d’épines (1964)
- Des enfants aux cheveux gris (1968)
- Un vivier sans eau (1979)
- Leur pesant d’écume (1980)
- Tant d’amour perdu (1981)
essais
- Chasseur maudit (1953)
- Ce siècle appelle au secours (1955)
- Libérez Barabbas (1957) -
Vous vous rappelez la scène : c'est le 7 avril de l'an 33, disent les historiens. On a conduit Jésus devant Ponce Pilate. Le procurateur de Judée ne le juge pas coupable; mais, soucieux de complaire à la foule, il s'en remet à elle de choisir, afin qu'il soit gracié, entre cet innocent et le criminel Barabbas. On connaît le verdict.
Libérez Barabbas ! C'est le cri de la foule depuis vingt siècles, depuis toujours. Pourtant, une seule voix contraire suffirait à l'ébranler, cette meute versatile. Le chrétien ne devrait-il pas, de siècle en siècle, être cette voix-là? Gilbert Cesbron le pense.
Dans ce recueil, il a réuni des textes très différents de ton et d'inspiration mais qui, tous, veulent cerner les problèmes et surtout les drames de ce temps. L'indignation, la compassion et l'humour s'y marient sous le signe de l'humain, c'est-à-dire de l'Amour. Le livre commence par un essai : Introduction à la méthode de Ponce Pilate où se trouve posée sans faux-fuyant l'une des questions qui est au coeur de l'actuelle Chrétienté et de la crise qu'elle traverse « Un bourgeois peut-il être chrétien ? - Une sentinelle attend l’aurore (1965)
- Lettre ouverte à une jeune fille morte (1968)
- Ce que je crois (1970)
- Des leçons d’abîme (1971)
- Mourir étonné (1976)
- Huit paroles pour l’éternité (1978)
- Passé un certain âge ( 1980)
- La regarder en face, (méditations sur la mort) Éditions Robert Laffont,(1982),
source principale : wikipédia
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rongés quelques uns mais plus vraiment de souvenirs, trop lointain... je crois qu'il m'en reste un ou deux trouvés dans une brocante...
dont......
pas certaine de le lire ou le relire cette année...
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