1911 : René Barjavel, écrivain et journaliste français († 24 novembre 1985).
René Barjavel, né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drôme) et mort le 24 novembre 1985 à Paris, est un écrivain et journaliste français principalement connu pour ses romans d'anticipation où science-fiction et fantastique expriment l'angoisse ressentie devant une technologie que l'homme ne maîtrise plus.
Certains thèmes y reviennent fréquemment : chute de la civilisation causée par les excès de la science et la folie de la guerre, caractère éternel et indestructible de l'amour (Ravage, Le Grand Secret, La Nuit des temps, Une rose au paradis). Son écriture se veut poétique, onirique et, parfois, philosophique. Il a aussi abordé dans de remarquables essais l'interrogation empirique et poétique sur l'existence de Dieu (notamment, La Faim du tigre), et le sens de l'action de l'homme sur la Nature. Il fut aussi scénariste/dialoguiste de films. On lui doit en particulier le scénario du Petit Monde de Don Camillo.
René Barjavel est né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drôme). Fils de boulanger, petit-fils de paysans, il fait ses études au collège de Nyons puis à celui de Cusset (près de Vichy) dans l'Allier. Après le baccalauréat, il fait de nombreux métiers pour gagner sa vie : pion, employé de banque, conférencier… Il débute à dix-huit ans dans le journalisme au Progrès de l'Allier, à Moulins. En 1934, il publie son premier roman, Collette à la recherche de l'amour et devient, en 1935, secrétaire de rédaction de la revue Le Document, puis chef de la fabrication des éditions Denoël. Il collabore à divers journaux, en particulier au Merle Blanc, comme critique cinématographique. Il fait la guerre dans un régiment de zouaves, affecté aux cuisines. Démobilisé en 1940, il fonde à Montpellier L'Écho des Étudiants et y fait débuter, entre autres, Jacques Laurent, François Chalais,Yvan Christ… Rentré à Paris, il y publie une série de romans d'anticipation qui font de lui le précurseur de la vogue de la science-fiction.
Il écrit un « Essai sur les formes futures du cinéma », Cinéma Total, dont un grand nombre de prédictions se sont depuis réalisées. Puis vient un grand roman d'amour, Tarendol, dont Julien Duvivier achète les droits pour le cinéma. En 1947, il fait, pour Georges Régnier, sa première adaptation et son premier dialogue de cinéma dans Paysans noirs. Il écrivit ensuite les dialogues du Petit Monde de Don Camillo, de Julien Duvivier. Il a également collaboré aux autres Don Camillo, à L'Étrange Désir de monsieur Bard, aux Femmes sans nom, au Mouton à cinq pattes, aux chiffonniers d'Emmaüs (d'après le livre de Boris Simon), à La Terreur des dames, aux Aventures de Till l'espiègle, à L'Homme à l'imperméable, au Cas du docteur Laurent, aux Misérables, au Guépard, etc. Il réalise lui-même plusieurs courts métrages.
Il écrit deux pièces de théâtre de science-fiction : Le Voyageur Imprudent et Mme Jonas dans la baleine. Après un long intermède au cinéma pendant lequel il n'a presque rien publié, René Barjavel a commencé avec La Nuit des temps et Le Grand Secret, une seconde carrière de romancier et une nouvelle activité de journaliste avec une chronique hebdomadaire dans Le Journal du Dimanche. Il a également écrit des chansons. Il se livrait, quand il en avait le temps, a une passion, la photographie en couleurs, illustrée par un album (Les Fleurs, la vie). Il est décédé en 1985.
Pendant la guerre de 1939-1940 qu’il fait dans les zouaves, il développe un penchant antimilitariste. Affecté aux cuisines sous le grade de caporal-chef, sa tâche principale consiste à chercher et distribuer le ravitaillement1. Il est révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire. De retour dans Paris qu’il ne quittera plus, il retrouve sa place de chef de fabrication chez Denoël1.
Son deuxième roman d'anticipation, Le Voyageur imprudent, est publié pendant l'Occupation sous forme de feuilleton dans l'hebdomadaire fascisant Je suis partout. Le journal inclut également une interview de l'auteur parHenri Poulain, publiée le 12 mars 19432.
À la libération de Paris, il n'échappe pas à la vague de suspicion de l'époque, mais ses amis écrivains le blanchissent des accusations de collaboration portées contre lui. Ce ne sera pas le cas de Robert Denoël : lorsque le comité d'épuration démet ce dernier de ses fonctions, Barjavel dirigera de fait la maison d'édition jusqu’à l'assassinat de l'éditeur le 2 décembre 1945.
Après la guerre, il mêle les activités de journaliste, de critique, de romancier et de scénariste. Le manque d’argent et l’échec de Le Diable l’emporte sont un début de rupture avec sa carrière de romancier, il s’aventure dans le cinéma. La tuberculose et ses lacunes financières l’empêchent de réaliser Barabbas. Adaptateur, dialoguiste, le cinéma n’en gardera pas un passage marquant, malgré son empreinte profonde dans de nombreux films, dont les Don Camillo, Les Misérables (de Jean-Paul Le Chanois), Les Chiffonniers d'Emmaüs, Le Mouton à cinq pattes, Le Guépard, etc. Avec La Faim du tigre, il croit couronner sa carrière, le ton et la conclusion en gardent cette marque, mais c’est Demain le Paradis, autrement plus optimiste, qui termine l’œuvre de l’auteur qui aura vécu un formidable renouveau depuis cet essai, qui par ailleurs conserve sa place de choix. Dans la préface de cet ouvrage, il mentionne comment le Docteur Paul Carton, grâce à son extraordinaire médecine naturelle, lui permit d'élever ses enfants sans accident de santé. Alors qu'il venait consulter le médecin pour une otite dont souffrait son enfant, le Dr Carton lui déclara : « Monsieur, vous êtes un assassin ! ». Il lui expliqua ensuite la conduite à tenir pour ne plus être confronté à de tels soucis de santé, ce que René Barjavel mit en œuvre avec succès.
Avec La Nuit des temps, paru en 1968, démarre sa carrière de grand écrivain populaire. Il se fait chroniqueur au Journal du dimanche (Les libres propos de René Barjavel, qui seront recueillis dans Les Années de la lune,Les Années de la liberté et Les années de l’homme), et parachève son œuvre dans l’esprit qui surpassera désormais toutes les inclinaisons pessimistes, celui de l’espoir.
Il décède le 24 novembre 1985.
source principale : wikipédia
À l'époque (1942) où il publie ses deux premiers romans fantastiques, Barjavel fait figure de précurseur dans le désert qu'est alors la science-fiction française. La science-fiction américaine ne débarquera en effet massivement qu'après 1945, et encore faudra-t-il de longues années avant que des noms comme Isaac Asimov, Clifford D. Simak ou même l'ancêtre H. P. Lovecraft soient connus de plus que quelques amateurs.
Et c'est un peu a posteriori que l'on rattache les premiers romans de Barjavel (Le Voyageur imprudent et Ravage), au genre de la science-fiction : le terme n'est pas encore utilisé en France ; on parle plutôt de « roman scientifique » chez Jules Verne, de « roman d'anticipation » pour J.-H. Rosny aîné ou Albert Robida ou encore de « roman extraordinaire » chez Barjavel, mais pas encore de science-fiction : ce terme, anglo-saxon, ne s'imposera que plus tard. Et de surcroît, dans ses deux romans écrits et publiés dans un Hexagone alors coupé du monde anglophone, Barjavel ne fait intervenir ni extra-terrestres répugnants, ni robots psychopathes, ni voyages spatiaux, ni mutants. Mais il y développe déjà des idées typiques du déferlement des années 1950 : apocalypse, fin du monde, voyage dans le temps, retour à la barbarie et autres catastrophes imputables à une technologie aliénante ou malicieusement utilisée.
Barjavel, bien que se démarquant de la littérature de l'époque par ses thèmes fantastiques, est aussi un écrivain de son temps. On a parfois voulu discerner dans Ravage (1943) un écho de l'idée pétainiste du retour à la terre et de la méfiance envers l'urbanisation d'une France encore majoritairement rurale. Barjavel se verra à cet égard reprocher sa signature dans différents journaux de la collaboration tels Je suis partout et Gringoire. Il abandonnera néanmoins rapidement cette veine collaborationniste suite au succès de Ravage. Il y décrit, avec un sens aigu de la satire, une civilisation technologique du xxie siècle — l'action se situe en 2052 — ramenée au Néolithique par la disparition soudaine de l'électricité, qui brutalement met fin au machinisme. Une effroyable décomposition sociale s'ensuit, où la brutalité et la loi du plus fort resurgissent dans les mégapoles en proies aux flammes et à la famine.
Si Barjavel semble nettement se méfier du progrès (notamment dans la scène finale, où le nouveau roi d'un monde revenu techniquement au Moyen Âge agricole fulmine contre le réinventeur d'une machine à vapeur pourtant très primitive), ces inquiétudes étaient très présentes à l'époque (cf. La France contre les robots, de Georges Bernanos), ou encore René Guénon, dont Barjavel faisait grand cas : l'influence de La Crise du monde moderne sur Ravage est évidente (la catastrophe qui y est décrite est une « version plausible » de celle qui, selon Guénon, est censée sanctionner la folie du monde matérialiste moderne). La suite de son œuvre a pourtant montré qu'il n'était pas opposé au progrès, à tel point que cette scène peut également passer pour une satire de l'obscurantisme. On peut aussi y voir les regrets d'un homme de la terre devant l'exode rural qui allait s'intensifier jusque dans les années 1970 et transformer la société française de manière irréversible : Ravage n'est-il pas dédié par l'auteur « à mes grands-pères paysans » ?
Le Voyageur imprudent est bien moins « engagé », c'est un chef-d'œuvre de fantaisie pure et de cruauté humoristique qui précède en outre les années 1950 dans l'exposition de ce que l'on appelle le « paradoxe temporel ». On oublie en outre souvent que les deux œuvres sont liées, le monde futur très lointain que visite le voyageur du temps étant la suite de la catastrophe de 2052. Barjavel y expose une vision « biologique » de l'avenir de l'humanité, amusante et délirante illustration des thèses évolutionnistes, son voyage en l'an 100 000 n'étant pas, à cet égard, sans rappeler l'an 802 701 du H. G. Wells de La Machine à explorer le temps.
Avec Le Diable l'emporte (1948), Barjavel aborde la question alors très actuelle de la Troisième Guerre mondiale (on est en pleine guerre froide). Ce thème sera l'un des favoris de la SF américaine de l'après-guerre (Dr. Bloodmoney, de Philip K. Dick, Le Lendemain de la Machine, de Rayer, Je suis une légende, de Richard Matheson, etc.). Mais là encore l'humour noir le plus cruel épice le genre de l'anticipation, et les moyens que l'humanité emploie pour s'autodétruire sont loin de se limiter aux armes nucléaires. Barjavel ne manque pas, à travers l'absurde robotisation du « civilisé inconnu » ou les dérapages de l'agriculture industrielle (la poule géante dévorant un stade de football), de se moquer avec cruauté des dérives de la manipulation du vivant.
Barjavel ira jusqu’à envisager que l'humanité s'est dotée de la bombe atomique par instinct malthusien de limitation de l'explosion démographique, thèse exposée dans La Faim du tigre sur un ton philosophique voltairien à l'humour dévastateur.
Les années 1960 verront Barjavel très en phase, plus ou moins consciemment, avec les idées de Mai 68 (Les Chemins de Katmandou) qu'il évoque même avant qu'elles ne s'expriment, dans le poignant La Nuit des temps(où le thème de la guerre totale est de nouveau exploité), ainsi que dans Le Grand Secret, où l'on découvre un Barjavel nettement favorable à la libération sexuelle et plutôt libertaire. Il est aussi l'un des rares auteurs de science-fiction (avec Arthur C. Clarke dans La Cité et les Astres) à avoir traité de manière approfondie et spéculative le thème de l'immortalité.
Dans Lettre ouverte aux vivants qui veulent le rester, Barjavel prend clairement position contre le nucléaire civil.
Néanmoins, Barjavel ne peut être classé politiquement, on peut même dire — les rapports entre la Russe Leonova et l'Américain Hoover dans La Nuit des temps l'illustrent — qu'il est apolitique.
Bibliographie
romans
- 1934 : Colette à la recherche de l'amour, Moulins, la Nouvelle province littéraire. Texte d'une conférence donnée cette année-là à Vichy et à Moulins.
- 1942 : Roland, le chevalier plus fort que le lion
- 1943 : Ravage - De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée atteint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le dépôt de munitions et le laboratoire de recherches des poudres. Une formidable explosion entrouvre la colline. Des pans de murs, des colonnes, des rochers, des tonnes de débris montent au-dessus du fleuve, retombent sur la foule agenouillée qui râle son adoration et sa peur, fendent les crânes, arrachent les membres, brisent les os. Un énorme bloc de terre et de ciment aplatit d'un seul coup la moitié des fidèles de la paroisse du Gros-Caillou. En haut de la Tour, un jet de flammes arrache l'ostensoir des mains du prêtre épouvanté.
- 1944 : Le Voyageur imprudent - Mon premier voyage après l'accident me ramena au lieu même où il s'était produit. Sous la coupole, dans la lumière des champignons, les débris de chair de mon maître mettaient leurs taches sombres sur l'or roux de la chevelure de la tête coupée. L'expression de celle-ci n'avait pas changé. Les yeux clos, les lèvres enfin calmées esquissaient un sourire de paix totale.
- 1946 : Tarendol - Le narrateur, qui intervient à de multiples reprises dans le cours du récit nous prévient : « C'est une histoire d'amour, et quand le monde peut disparaître en une étincelle, il nous faut nous hâter d'aimer. C'est aussi une histoire de sang et de mort, mais c'est avant tout une histoire d'amour. Si vous y rencontrez si souvent le sang et la mort, c'est qu'elle est une histoire de tous les jours, et, de plus, une histoire de nos jours2. ». L'histoire de Jean et de Marie se déroule du printemps à l'hiver 1943. Jean, élève interne de Terminale dans la petite ville imaginaire de Milon s'éprend de Marie, fille de la directrice de l'école des filles. Ils flirtent mais Jean doit bientôt fuir la ville, victime d'une double dénonciation calomnieuse envoyée à la Gestapo et au maquis. Les parents de Marie, ayant appris son idylle, décident de l'envoyer pour l'été au village de Saint-Sauveur, sous la garde d'une vieille tante. Jean parvient à retrouver Marie. Il travaille aux champs comme saisonnier. Jean et Marie découvrent le plaisir charnel le soir, en cachette dans les ruines d'un château abandonné. L'automne arrive. Jean décide de gagner Paris et de faire des études d'architecte. Il demande à Marie de l'attendre auprès de ses parents. Dès qu'il aura un métier, ils vivront ensemble. À Paris, la vie est dure et Jean n'a pas le sou. Pour survivre, il assure des corrections chez un imprimeur qui le nourrit et le loge. Marie et Jean s'écrivent quotidiennement. Ils sont amoureux et leur amour tranche avec la grisaille quotidienne qui les entoure. Marie découvre qu'elle est enceinte. Elle s'en ouvre à ses parents. Ces derniers refusent qu'elle épouse Jean, étudiant misérable qui ne pourra jamais l'entretenir. Son père la pousse à avorter. Marie refuse. Elle appelle Jean au secours. Mais ce dernier ne répond pas. A-t-il abandonné Marie comme son père le prétend ? Non. Gravement blessé au cours d'un bombardement allié, il n'est pas en mesure d'écrire à Marie pendant plusieurs semaines. Désespérée, celle-ci fait une fausse couche. Convalescent, Jean lit enfin les lettres de Marie. Il convainc son ami Bazalo de l'emmener de toute urgence à Milon où il arrive pour Noël. Trop tard ! Marie est morte de chagrin et des suites de sa fausse couche. Fou de rage, Jean convainc son ami de tuer le père de Marie, étant dans l'incapacitée de le faire lui-même car il porte le cadavre de Marie. Ils se rendent ensuite a Saint-Sauveur où ils vécurent leur amour pleinemment. Jean congedie son ami et porte Marie jusqu'aux ruines où il songe au suicide puis, au dernier moment, décide de vivre dans le monde des hommes, soutenu par le souvenir vivant de son amour pour Marie. « Les hommes mûrs, les hommes las, iront à leur tâche avec les joyaux et les larmes et les cendres de leur jeunesse bien secrètement enfermés en eux3. »
- 1948 : Le diable l'emporte - Nous sommes dans les années 1960, la technologie nucléaire est à son apogée et l'Homme se lance à la conquête de l'espace. Cette conquête passe d'abord par la possession de la lune par une des grandes nations de ce monde : La Russie, l'Europe de l'Ouest, et les États-Unis. Ces grandes nations se disputent la domination de la Lune et s'ensuivent des conflits, qui se transforment en une équivalence de la guerre froide au niveau mondial.Chaque État produit des centaines d'armes nucléaires, sans qu'aucun ne les emploie.Peu de temps après cette course à l'armement, un satellite américain repère un groupe de personnes passant par le Pôle Nord pour, selon leurs dires, "les attaquer", toutes les nations emploient alors leurs stocks de missilesà tirer sur ces prétendus envahisseurs, qui n'étaient en réalité que des manchots.Pendant cette période d'armement et de tension, un milliardaire a fait construire une fusée et un abri censé mettre quelques humains hors de danger des armes nucléaires.Après cette attaque contre le Pôle Nord, les glaces fondent et de nombreux pays se trouvent inondés.Toutes les nations s'unissent pour s'aider et la tension se relâche. Les armes sont détruites et tous font front commun pour la reconstruction.Durant cette période, les britanniques construisent Moontown, une ville utopique, sphérique, géante et fleuron de la technologie nucléaire. A son sommet loge le "civilisé inconnu"; citoyen britannique ayant renoncé à tout, jusqu'à son nom, pour devenir le modèle de l'humain du futur. Toute sa vie est dépendante de l'énergie nucléaire, inépuisable. Tous ses organes (même son cerveau) finissent remplacés par une machinerie robotique afin de le rendre immortel. La famille Collignot le rencontre lors de leur visite à moontown: il est devenu immobile et déclare : "je suis heureux". Il s'agira aussi de la dernière phrases du livre qu'il dira sous un moontown recouvert de blanc d'œuf, détruit par les américains lors de la quatrième guerre mondiale.L'arche est désormais inutile et le milliardaire M. Gé fait sortir les humains qu'il avait gardés dans l'"arche" : 12 hommes et 12 femmes.Les états se développent et font encore d'énormes progrès dans différents domaines technologiques.Notamment dans la création d'armes. Un savant affirme pouvoir transformer les roches dont est composée la lune en or. Trois nations se partageaient, en ce temps, la presque totalité de l'or du monde. La Russie, la Suisse et les États-Unis. Ces derniers convoitent ce secret. Le savant disparaît soudainement.Chaque pays accuse l'autre d'avoir enlevé le savant. Les tensions reprennent ainsi que la fabrication d'armes. La paix universelle qui régnait avant prend fin rapidement et le monde se redivise en trois blocs : les États-Unis, l'Eurasie et l'Angleterre.M. Gé réhabilite l'arche et y fait rentrer deux familles dont on suit le regard depuis le début du livre et qui commence à prendre de l'importance. Ce seront les derniers humains qui devrons reconstruire l'humanité : la famille Collignot ainsi que leur fils adoptif Paul qui vit une histoire d'amour avec Aline leur fille cadette et Irène, l'aînée qui est amoureuse, elle, de Hono, un scientifique engagé par M. Gé pour construire l'arche. La deuxième famille est une famille de paysans dont nous ne savons presque rien et dont le fils aîné devait rentrer dans la fusée qui ne comporte que deux places (le dernier homme et la dernière femme) au cas où l'abri ne suffirait pas.La guerre commence, tous les habitants de Paris ont été tués sans que les bâtiments aient subi de dommages grâce à une arme qui détruit l'oxygène d'une zone donnée, d'autres villes subissent le même sort avec des armes à ultrason qui font éclater les tympans des habitants.Dans toutes les villes, les habitants meurent, les seules personnes qui restent vivantes sont ceux qui ont trouvé refuge dans des abris géants, en Suisse les gens se cachent dans la montagne sous des kilomètres de roches.La guerre est totale, la Suisse sera bientôt écrasée par la coalition des puissances eurasiatiques.Un savant suisse crée une nouvelle arme destructrice, "l'eau drue" : cette arme est en fait une modification de la structure du noyau d'hydrogène, toute l'eau touchée par cette eau drue en devient elle-même, sa propriété est qu'elle gèle à 42° C. De ce fait la terre deviendra une boule de glace sans aucun être vivant. Ce savant est décidé à l'utiliser si la Suisse tombe.M. Gé qui suit la guerre avec attention prend connaissance de cette arme et demande à Hono (le scientifique qu'il emploie) de créer une contre-arme. Celui-ci s'y emploie. Le milliardaire fait savoir aux habitants de l'arche que cette dernière ne les protégera pas. Paul et Aline vont dans la fusée destinée à les protéger pendant que la terre sera gelée.Le savant déclenche l'arme et dans les heures qui suivent, toute la terre est congelée à 42° C. Seuls Hono et Irene sont les derniers avec Paul et Aline. Avant de geler, Hono a le temps de déclencher la contre-arme : toute l'eau sur terre brûle, la planète entière s'embrase pour plusieurs années pendant que les derniers humains sont dans l'espace.
- 1957 : Jour de feu - Août. C'est la fête de Collioure, la fête du Roussillon. Une foule suante se presse dans les rues du petit port brûlé de soleil. Les vieilles Catalanes vêtues de noir croisent les Parisiennes en bikini. L'air sent le pastis et le melon. Manèges, tirs, poussière. Deux nouvelles courent dans la foule : on s'est battu hier dans la montagne. Toute la brigade, avec les gaz et les mortiers pour arrêter Barrabas et sa bande. Et cette nuit, dans les oliviers, les gardes de Caïphe ont arrêté Jésus. Sur la colline, on dresse les croix, dans les arènes on prépare la corrida. La femme adultère attend le car qui va lui amener son amant. Judas brûlé de soif commande un demi au café des Sports : horreur ! Un serpent vert et noir se tord dans la bière mousseuse. Pilate, suant, excédé, se débat entre Caïphe et sa femme. Un avion tourne au dessus de la ville et laisse tomber des tracts : libérez Barrabas. Où sommes nous ? En quel lieu ? En quel temps ? C'est l'éternité d'une histoire tragique, d'une histoire toujours présente, en tous lieux et en tous temps...
- 1962 : Colomb de la lune - Le héros de ce roman s'appelle Colomb : tout un symbole. Il sera le premier homme à se poser sur la Lune. Reste à en revenir. A la condition que, là-haut, rien ne vous retienne....Et, surtout il y a l'aventure terrestre de sa femme. Une aventure sans doute plus dangereuse que la conquête des étoiles. Cela se nomme l'amour...Féroce et tendre, pervers et poétique, un grand BarjaveL.
- 1968 : La Nuit des temps - Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace... Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
- 1969 : Les Chemins de Katmandou - La triste épopée d'un groupe de jeunes qui prennent le chemin de Katmandou, au Népal, le lieu de l'oubli et de la drogue. Certains n'y arriveront pas, d'autres y arriveront… mais à quel prix ? Chacun a son motif pour partir. La montée vers le sommet du chemin de Katmandou est une descente périlleuse vers la mort.Ce roman parle de la cause défendue par les hippies, l'amour, à travers un univers mortuaire, la drogue.
- 1973 : Le Grand Secret - Le grand secret, c'est l'histoire d'un couple séparé par un extraordinaire événement, puis réuni dans des circonstances telles que jamais un homme et une femme n'en ont connu de pareilles. C'est aussi l'histoire d'un mystère qui, depuis 1955, a réuni, à l'insu de tous, dans une angoisse commune, par-dessus les oppositions des idéologies et des impérialismes, les chefs des plus grandes nations. C'est ce " grand secret " qui a mis fin à la guerre froide, qui a été la cause de l'assassinat de Kennedy, qui rend compréhensible le comportement de De Gaulle en mai 1968, qui a rendu indispensables les voyages de Nixon à Moscou et à Pékin. Il n'a rien à voir avec la guerre ou la bombe H. C'est le secret de la plus grande peur et du plus grand espoir du monde. Il ne faut pas oublier que c'est un roman. Mais si c'était vrai ?...
- 1974 : Les Dames à la licorne (avec Olenka de Veer) - Une terre de légendes : l'Irlande.Un descendant de roi, chef rebelle en fuite Hugh O'Farran. Une jeune sauvageonne au prénom étrange : Griselda... Griselda qui rêve, en cette fin du XIXe siècle, d'un destin extraordinaire loin de cette île de Saint-Albans où elle vit avec ses quatre soeurs et ses parents...Voici les personnages principaux d'un magnifique roman d'amour inspiré d'une histoire vraie. Une histoire qui pourrait commencer par "Il était une fois cinq filles dans une prison d'eau..." tant elle a la beauté et le mystère d'un conte...
- 1977 : Les Jours du monde (suite de Les Dames à la Licorne, avec Olenka de Veer) - Que sont devenues les "Dames à la licornes" les cinq filles de Sir John Greene après avoir quitté leur île fabuleuse?Les voici lancées dans le réel, plus fantastique peut-être que le rêve, mais moins facile à vivre...Le voici à Paris, Pékin, Bangkok? dans le désert de Gobi, en cette période bouillonnante qui précède la première guerre mondiale. Voici une nouvelle maison étrange et ses animaux familiers qui ne le sont pas moins. Et voici les enfants des "Dames à la licorne" qui grandissent, guettés à leur tour par l'amour et l'aventure, tandis que s'enfle la rumeur de l'énorme guerre qui s'approche.Une même nostalgie unit les enfants à leur mères : celle de l'île perdue, loin de laquelle ils sont nés. Vont-ils la retrouver un jour?
- 1981 : Une rose au paradis - L'écrivain situe dans une époque contemporaine l'histoire d'un nouveau « Déluge » (comme celui de la Bible). Dans cette situation utopique au sens propre du terme (sans lieu ni temps), voire naïve, l'auteur introduit des personnages, au nombre incertain, et dont on ne sait presque rien. Certains de ces personnages étant nés dans l'abri souterrain, le roman s'apparente aussi par instants à une relecture moderne de l'allégorie de la caverne. - Un certain Monsieur Gé (archétype de l'homme riche et puissant) va faire figure de « nouveau » Noé. En effet, il a conçu un abri souterrain géré par un super-ordinateur, où il va réunir toutes les espèces animales et végétales et où cinq êtres humains pourront vivre en autarcie grâce à un système en circuit fermé produisant air, nourriture et vêtements.Il va commander l'explosion de toutes les bombes U (universelle) du monde qui vont mener à la destruction puis à la renaissance, avant de rejoindre son abri avec un jeune couple, Henri et Lucie Jonas, cette dernière étant enceinte de jumeaux, Jim et Jif. Ces enfants sont appelés à devenir de nouveaux Adam et Ève afin de repeupler la Terre lorsqu'ils pourront sortir de l'abri. Monsieur Gé prévoit de rester 20 ans sous terre pour ne pas subir les effets des radiations consécutives aux explosions. Cependant, les données initiales de l'ordinateur vont être perturbées par la venue d'un personnage supplémentaire.
- 1982 : La Tempête - Une jeune Américaine, Judith, va devenir l'héroïne la plus extraordinaire de l'histoire de l'humanité. Mais avant il y aura eu une guerre gigantesque, puis la paix, une prospérité fantastique, mais dangereuse. Un péril monstrueux menace alors l'humanité d'une destruction totale. Et c'est Judith qui est choisie par le destin pour tenter de la sauver, en se trouvant confrontée à un homme qu'elle avait connu le jour de ses quinze ans, et qu'elle avait voulu oublier. Une histoire d'amour exceptionnelle.
- 1984 : L'Enchanteur - Qui ne connaît Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire. Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.
- 1985 : La Peau de César - Ce soir les conjurés tueront vraiment César". Alors que doit se jouer ce soir dans les arènes de Nîmes la pièce de Shakespeare Jules César, le commissaire Mary reçoit cet avertissement anonyme. A la fin de la représentation, l'acteur Faucon s'écroule sous les applaudissements de la foule - un merveilleux moment de théâtre. A ceci près qu'il a réellement été tué, dans la lumière des projecteurs.Et Mary de se lancer alors dans une enquête qui le conduira à explorer le monde du théâtre - entre fiction et réalité - et les relations complexes de tout ce petit monde qui semble, même après le tomber de rideau, jouer un rôle. Quel est donc cet assassin assez fou et assez brillant pour commettre un crime devant 20 000 spectateurs et la police qu'il a lui-même invité sur les lieux ?La peau de César s'achève sur un coup de théâtre soigneusement mise en scène, dont on ne dira rien pour ne pas gâcher le plaisir du futur lecteur.
contes et nouvelles
- 1945 : La Fée et le soldat
- 1946 : Les Enfants de l'ombre
- 1974 : Le Prince blessé
rongés il y a fort longtemps... pas vraiment fan...
mais possible que je fasse de nouveau un essai...
Quelle vie ! C'est la seule SF que je peux lire, ou presque.
RépondreSupprimerBiz
vraiment pas fan... de sf. Je préfère le genre fantaisy, mais sans en abuser.
SupprimerEn fait, mon auteur favori reste James Morrow et sa trilogie de Jehovah...
bisous