dimanche 15 janvier 2012

j'ai lu : Un monde sans fin de Ken Follett,

Un monde sans finUn monde sans fin
 - Mazel, Edith, Miss Alfie, Belle de Nuit, et  Thé, lectures et macarons

*moyen-âge chez Hérissonhistoire chez Linnaeintégrale chez Gwen & Madi1336 pages


 L'action est souvent entrecoupée de descriptions très précises de la vie au Moyen Âge et d'aperçus documentés sur les moeurs de l'époque.
Roman historique, le texte est traversé par les enjeux et les périls du siècle: la peste noire en Europe, les tâtonnements de la médecine de l'époque, la guerre de Cent Ans entre les dysnasties française et anglaise, la violence de la chevalerie, les premiers feux de l'humanisme italien, l'expansion du gothique.
Le titre fait référence à la phrase latine in saecula saeculorum; bien que la traduction la plus fréquente soit "pour les siècles des siècles", la version King James retient parfois la phrase "un monde sans fin" ("world without end"). On retrouve notamment cette phrase dans la doxologie "Gloria Patri" chantée par les moines (chap. 64).
 Kingsbridgeimaginée par l'auteur comme une importante ville anglaise de 7000 âmes.






1ère partie - 1er novembre 1327
Gwenda, une jeune voleuse de très misérable condition paysanne, dérobe adroitement sa bourse à Gérald Fitzgerald qui venait payer sa dette au prieur Anthony sur l'injonction de Roland, comte de Shiring, son cousin au second degré. Le comte Roland décide de donner les terres seigneuriales de sieur Gérald au prieuré en guise de paiement. Les Fitzgerald, descendants de Tom le Bâtisseur, ne sont donc plus rien.
Merthin et Ralph, les deux jeunes fils de Gérald, font la connaissance de Caris, de la riche famille des Lainier, une jeune fille intelligente et différente. Rejoints par Gwenda, ils jouent ensemble dans la forêt avec un arc très habilement fabriqué par Merthin. Ralph démontre son adresse au tir et révèle son caractère cruel en tuant un innocent petit chien.
Ils assistent soudain à une rixe entre un chevalier, Thomas Langley, et deux soldats de la reine. Ralph et le chevalier tuent ces hommes d'armes. Gravement blessé au bras, Thomas demande à Merthin d'enfouir un parchemin au pied d'un chêne et lui fait promettre de ne jamais rien divulguer car il en va de leur vie. Les quatre enfants se font ensuite serment de ne jamais rien dire de cette aventure.
Le comte Roland décide que Ralph est bâti pour devenir son écuyer, ce qui relève l'honneur perdu de sa famille, alors que son frère aîné, Merthin, n'est jugé bon par lui qu'à devenir charpentier.
Caris et Gwenda se lient d'amitié. Elles retrouvent Edmond, le père aimant de Caris, Pétronille, sa redoutable tante qui prétend que leur famille descend aussi de Tom le Bâtisseur, sa sœur Alice, méchante et envieuse, et Cécilia, la mère prieure. Caris développe effrontément l'idée que le Ciel n'est pas pour grand-chose dans la fortune des hommes et annonce qu'elle veut devenir médecin, ce qui est impossible à une femme.
Au prieuré, frère Godwyn, fils de Pétronille, n'obtient pas du prieur Anthony, qui est aussi son oncle, qu'il finance ses études à Oxford. Son ambition de lui succéder un jour se heurte ainsi à la pauvreté du prieuré. Mère Cécilia, qu'il sollicite parce que son monastère est mieux géré et plus riche, lui préfère un autre candidat, SaülTête-Blanche. Pétronille décide alors de sacrifier ses biens à la carrière de son fils.
L'apparition de Thomas Langley provoque une querelle entre les moines-médecins, au savoir livresque mais sacré, et le Matthieu le Barbier, au savoir basé sur l'observation et non sur les écrits antiques. Le prêtre Richard, fils cadet du comte de Shiring, fait irruption. Le chevalier lui arrache à voix basse de pouvoir se cacher désormais au prieuré en y devenant moine.
La mère de Caris et Alicia meurt, vaincue par la maladie.
Tous les éléments narratifs sont en place. On constate le contraste entre les deux frères et celui entre les deux soeurs, chacun des 2 pôles positifs (Merthin et Caris) attirant déjà l'autre. Les 3 ordres de la société médiévale s'incarnent dans 3 destins naissants: la chevalerie guerrière en Ralph - honneur et violence -, l'artisanat roturier en Merthin -art, travail et raison - et, de manière ambiguë, le clergé en Caris puisqu'elle aspire au savoir réservé aux clercs tout en doutant de la religion - c'est déjà le personnage le moins linéaire, celui qui n'a sa place nulle part. Les antagonismes futurs sont suggérés: Alice/Caris, Ralph/Merthin, Godwyn/Anthony, prieur/prieure, hommes/femmes, religion/science, bourgeoisie/paysannerie. L'épisode du parchemin mystérieux a servi de révélateur et reste en suspens, nous ne savons pas encore qu'il est secondaire et ne resurgira qu'au dénouement.

2ème partie : 8 / 14 juin 1337
Dix ans plus tard. Incapable de ravir à sa sœur Caris le cœur de Merthin, Alice a épousé maître Elfric le Bâtisseur qui a une fille d'un premier mariage, Griselda. Merthin approche de la fin de son apprentissage: libéré de la bêtise et de l'hostilité d'Elfric qui le forme et le loge, il pourra entrer dans la guilde des charpentiers et se marier avec Caris. Godwyn est maintenant le sacristain du prieuré. Philémon, le grand frère de Gwenda, se destine au clergé. Thomas, qui a perdu son bras blessé, est bien devenu frère Thomas. Saül Tête-Blanche est le prieur d'un ermitage qui dépend du prieuré. Edmond le Lainier est le prévôt des marchands de la ville. Enfin, Ralph est un des écuyers du comte Roland de Shiring et s'impatiente de ne pas être encore adoubé chevalier. La ville de Kingsbridge appartient toujours au prieuré qui en est le seigneur.
Merthin impressionne par son savoir le richissime marchand lainier florentin, Buonaventura Caroli, venu à Kingsbridge pour ses affaires. Une partie de la cathédrale s'étant soudainement effondrée, Merthin propose à Godwyn et à frère Thomas une méthode astucieuse et économique qu'ils retiennent, au grand dam d'Elfric son patron. Griselda parvient à séduire Merthin qui ignore qu'elle est enceinte. Elle, Elfric et Alice exigent qu'il l'épouse.
Buonaventura Caroli révèle à Edmond que les grands acheteurs vont préférer la foire voisine de Shiring à celle de Kingsbridge, défavorisée par l'étroitesse de son pont d'accès. Si Shiring est une ville libre où la guilde est souveraine, à l'inverse Kingsbridge dépend du prieur Anthony qui se montre un gestionnaire médiocre et conservateur. Edmond, qui est aussi son frère, tente en vain de le convaincre de bâtir un nouveau pont. Il rejette aussi la proposition de Caris de faire financer les travaux par la ville contre une juste compensation.
Ralph aime en secret la bru du comte, la belle Philippa. Il irrite le comte par des remarques sur le passé de frère Thomas. Il s'en prend grossièrement à Annet, promise au très séduisant manant Wulfric, lequel ose le frapper et lui infliger une blessure humiliante. Merthin et Philippa, témoins de la scène, désapprouvent le comportement de Ralph. Ce dernier prend Wulfric en haine. Gwenda est en secret amoureuse de Wulfric qu'il l'ignore. Elle obtient un philtre d'amour de Mattie la sage, une guérisseuse qu'admire Caris.
Godwyn désapprouve le laxisme du prieur Anthony: il laisserait en particulier trop cohabiter les moines et les religieuses. Conseillé par sa mère Pétronille, Godwyn sape l'autorité d'Anthony en vue de son éventuelle élection comme prieur. Il s'adjoint Philémon qui est sans morale. Par le chantage, il s'assure aussi le soutien de Richard, fils cadet du comte Roland et évêque de Shiring, qu'il a surpris au lit avec sa noble cousine alors qu'elle devait bientôt être mariée.
Caris prend dangereusement et en vain la défense de Nell la Folle, accusée de sorcellerie par le frère lai Murgo, prêcheur fanatique et démagogue. Ralph fait l'erreur d'une allusion au mystérieux et dangereux passé de frère Thomas en présence des Shiring.
14/01/2011 - Le père de Gwenda l'a échangée contre une vache avec Sim le Colporteur qui compte la prostituer à la bande des renégats de Tam l'Insaisissable. Rusée, elle tue son gardien et parvient à s'enfuir en direction de Kingsbridge, Sim sur ses talons. Au moment d'être rejointe sur le pont, celui-ci, dont Merthin avait repéré les fissures, bascule dans la rivière, faisant de nombreuses victimes. La catastrophe modifie les destins: Gwenda noie Sim ; Ralph sauve de la noyade le comte Roland gravement blessé et Matthieu le Barbier impose son expérience pour l'opérer d'une fracture du crâne ; Caris improvise remarquablement les secours ; Wulfric perd tous les siens ; le prieur Anthony meurt après avoir transmis son secret (à props du parchemin ? de frère Thomas ?) à mère Cécilia.
On a ainsi des configurations d'attirances et d'antagonismes:
  • le duo amoureux Caris/Merthin, perturbé par Alice et Griselda
  • le duo Wulfric/Annet, perturbé par Gwenda et Ralph
  • Ralph en attente des faveurs des Shiring (Roland et Philippa)
  • la duel haineux Ralph/Wulfric
  • Merthin/Edmond/Thomas face à Anthony/Elfric
  • le duel Anthony/Godwyn ; autour gravitent Richart et Philémon
  • l'opposition Caris/clercs (Anthony, Godwyn, Cécilia); autour gravitent Murgo, Mattie et Matthieu
  • la sourde opposition Thomas/les Shiring
Deux catastrophes (ici, au sens premier de renversement puisqu'il s'agit de l'effondrement en miroir de deux édifices, l'un sacré et vertical, l'autre profane et horizontal, sapés par les eaux), à la fois fins et commencements, bouleversent les destinées, servent de catalyseurs et aiguisent les potentiels, principalement ceux de Merthin, Ralph et Godwyn.
17/01/2011 - le comte a retrouvé ses esprits, il est temps de nommer un nouveau prieur... son choix se porte d'abord sur son neveu Saül tête blanche, mais celui-ci refuse. Le choix du comte se porte sur le frère lai, Murdo. Ce qui arrange Godwyn, partisant de frère Thomas.
3ème partie : juin / décembre 1337
Les sœurs et les frères aidés de Mattie la Sage, de Matthieu le Barbier et de Caris, tous savoirs médicaux confondus, œuvrent auprès des nombreux blessés.
Malgré les suppliques de Caris qu'il aime, Merthin décide d'être responsable: il entrera dans la famille d'Elfric et liera son sort au sien. Mais il découvre, avec l'aide de Caris, qu'il ne peut avoir mis Griselda enceinte. Après une violente dispute avec Elfric, Merthin quitte définitivement son maître d'apprentissage. Caris encore l'aide à rebondir: Merthin se fait engager pour conduire la réfection d'une église et propose d'utiliser une ingénieuse grue de son invention.
Merthin explique à Edmond qu'il faut bâtir un nouveau pont en pierre et non en bois, même si cela prendra trois ans au détriment du commerce et des taxes de Kingsbridge, et qu'on peut installer un ingénieux système de bac en attendant. Mais, le refus du prieuré n'a pas disparu avec Anthony: le sous-prieur Carlus, qui s'est avec faveur déclaré pour lui succéder, ne veut rien entendre.
Secrètement, Godwyn brigue aussi la succession. Il enquête sur le secret de frère Thomas pour mieux s'en débarrasser et découvre que c'est la reine-mère elle-même qui avait forcé son entrée dans les ordres. Godwyn négocie avec Thomas un prétendu ticket gagnant: Thomas prieur et lui sous-prieur, plus la promesse d'édifier le pont afin d'avoir l'appui de la ville et ainsi emporter la validation de l'élection par l'évêque Richard et le comte Roland. Puis, manœuvrant Carlus, il le pousse à renoncer à l'élection. Mais le comte Roland intervient: c'est son neveu Saül Tête-Blanche et non pas Thomas qui sera prieur.
Mais cette hypothèse pourrait permettre au comte de s'opposer à la construction d'un pont qui défavoriserait la foire de sa ville de Shiring. Que faire ? Convaincre Saül de refuser à se présenter et persuader le comte de soutenir l'élection d'un candidat impossible, Murdo, le prêcheur ivrogne. Il ne reste plus qu'à obliger Thomas à se retirer à son tour en arguant de son secret si dangereux pour tous. Godwyn est élu prieur. Pour obtenir sa validation, il fait chanter le comte en révélant la défloration de sa nièce par son fils Richard alors qu'elle est promise à une riche et utile alliance.
Caris et Merthin apprennent par hasard que Thomas avait une famille avant de devenir moine pour sa survie. Caris, qui se veut libre, objecte contre le mariage et contre mère Cécilia qui la voudrait religieuse. Elle se donne à Merthin.
Gwenda obtient de Mattie un philtre d'amour pour séduire Wulfric. Elle s'attache à ses pas, d'autant qu'elle refuse de revenir près de son père, prêt à la vendre à nouveau. Pour se voir attribuer les terres de son père, Wulfric doit attendre la nomination d'un nouveau seigneur par le comte Roland. Il est cependant autorisé à les travailler. Gwenda, en dépit de la jalousie d'Annet, aide seule Wulfric à qui on a volé son unique cheval de labour et ils se tuent ensemble à la tâche. Merthin décide de construire deux ponts appuyés sur une île de la rivière. Mais Elfric détruit ses plans. En vain: Merthin, soutenu par Thomas et Edmond, explique et démontre son projet, et remporte la commande au détriment d'Elfric. Berné par Caris, Godwyn autorise finalement la construction. Philémon, en récompense de ses services, accède au noviciat.
Le comte fulmine contre ce pont qui va l'appauvrir. Mandaté par lui pour convaincre Merthin d'abandonner le projet, Ralph échoue. Pour se racheter, Ralph propose d'entraver l'avancée des travaux et y parvient au prix d'un assassinat et de l'amour de Merthin pour lui. Pour le récompenser, Roland lui donne la seigneurie de Wigleigh à laquelle sont rattachées les terres de Wulfric. Ralph, de plein droit, lui retire son héritage. Annett, déçue, rejette Wulfric et en épouse un autre. Wulfric a tout perdu: désorienté, il couche avec Gwenda. Celle-ci se donne inutilement à Ralph pour qu'il rende ses terres à Wulfric.
Pour contrer les entraves du comte à l'avancée des travaux du pont, la ville, épaulée par l'avocat Gregory Longfellow, en appelle à la justice du roi et gagne. Merthin emploie tout son génie à rattraper le temps perdu.
Coup sur coup, Gwenda tombe enceinte de Wulfric et Caris de Merthin. Caris refuse de porter l'enfant et avorte avec l'aide de Mattie la Sage.
Trois dynamiques: l'élection d'un nouveau prieur (Godwyn contre les Shiring), la construction d'un nouveau pont (Merthin, Edmond, Caris et Kingsbridge contre le prieuré, le comte et Elfric), le sort de Wulfric (Gwenda contre Ralph et le système seigneurial)
Ralph, Godwyn (avec Philémon dans son ombre) et Merthin ont confirmé le potentiel de leurs jeunes personnages, selon le schéma de la société des 3 ordres (noblesse, clergé et tiers). Les figures féminines ont été malmenées: Caris (avec Cécilia derrière elle) et Gwenda (avec Wulfric dans son ombre).

mon avis : moyen
Pas désagréable à lire, mais long... si long... trop long... si bien qu'on se lasse très vite. D'un point de vue historique c'est intéressant, mais l'intrigue est assez pauvre par rapport a Les Piliers de la Terre. Je pense que je n'ai plus la patience suffisante pour lire de si gros livres, je ferais donc l'impasse sur le dernier La Chute des géants : Le Siècle tome 1.

Les personnages :


Merthin : Lui et son frère cadet Ralph sont les enfants de petits nobles vite déchus, Maud et Gérald Fitzgerald, lequel descend d'Aliena de Shiring et de Jack le Bâtisseur, la grande figure des Piliers de la terre. Merthin est l'un des deux protagonistes du roman.
Enfant, il rêve de devenir chevalier mais le comte Roland de Shiring, qui le trouve chétif, lui préfère comme écuyer son frère Ralph et le fait apprenti charpentier. Il se révèle excellent dans ce métier au point de surpasser et d'agacer ses maîtres, trop conservateurs et moins doués. Empêché d'accéder à la reconnaissance de ses pairs, empêché d'épouser Caris, l'amour de sa vie, il part pour l'Italie opulente de la pré-Renaissance.
Il y fonde une famille, devient un architecte reconnu et riche. Mais la Grande Peste lui enlève sa femme et le prive de clients. Il revient avec sa petite fille à Kingsbridge en Angleterre. Déjouant patiemment les embûches de la nature et l'hostilité méprisante des clercs, il parvient peu à peu à affirmer son autorité professionnelle et morale, devient prévôt des marchands, embellit et renforce sa ville. Il épouse finalement Caris. En possession d'un secret royal, il parvient à écarter son dernier adversaire après avoir réalisé son rêve initial, celui qui traverse toute l'œuvre: édifier la plus haute tour du royaume.
C'est un personnage rationnel, observateur et curieux, délié des préjugés techniques de son temps, avide de comprendre par lui-même. Il est à la fois intelligent et doté d'un grand sens artistique. Il annonce déjà l'humanisme du siècle suivant. C'est un homme qui se raisonne, calme sans être faible, fort dans ses décisions, courageux dans ses oppositions, déterminé jusqu'à l'entêtement. Par son pragmatisme tranquille, il est l'élément modérateur de toutes les intrigues et de tous les bouleversements de l'histoire.


Caris : Caris est le deuxième personnage principal de l'histoire. C'est la deuxième fille de l'échevin de Kingsbridge, Edmond Lainier, par qui elle descendrait de Tom le Bâtisseur (aux dires de sa tante Pétronille, pourtant Tom n'a a priori pas eu de descendance, sa fille Martha ne s'étant pas mariée, son fils Alfred étant mort sans enfant, et son autre fils Jonathan étant moine). Elle est impulsive mais méthodique, libre d'esprit et altruiste.
Elle perd sa mère vers l'âge de 10 ans, en 1327 et brûle de devenir médecin, profession réservée aux moines. Elle tombe amoureuse de Merthin et l'aide dans son ascension sociale. Elle est amie de Mattie la Sage, une femme concoctant des potions médicinales, des poisons, et aidant aux accouchements.
Elle est opposée au mariage, à la soumission des femmes et à la domination du Catholicisme en Europe occidentale. Accusée de sorcellerie, elle est contrainte à se réfugier au couvent où elle prend le voile, où elle exerce ses talents en médecine. Elle est représentée sous la forme d'un ange au sommet de la tour la plus haute d'Angleterre au moment de sa construction, édifiée par Merthin.
Ralph : Né en 1317, c'est le frère de Merthin, et son complet opposé : il devient en effet violeur et meurtrier. Guerrier-né, il devient l'écuyer du comte Roland. Il est brutal, égoïste, et prêt aux pires exactions pour devenir comte. Il tient son frère aîné en grande estime et recherche toujours son approbation, bien qu'il n'adopte que rarement une attitude qui lui permettrait de la mériter. Dame Philippa obsède ses pensées, et deviendra par la force sa seconde épouse. Il hait Wulfric, dont il viole la promise, Annet. À la suite de ce crime, il est contraint à l'exil pour échapper à la pendaison. Il part en guerre en France et sauve le prince de Galles Edouard (le Prince Noir). Il gagne ainsi un titre de chevalier, parvenant du même coup à restaurer l'honneur de sa famille. Il devient ensuite comte de Shiring par son mariage avec Philippa. Quand il réalise que Sam est son fils, fruit du viol de Gwenda, il fait du chantage à celle-ci en la menaçant de tout révéler à Sam si elle ne se donne pas à lui. Sam survient sur ces entrefaites, et blesse à mort Ralph, qui tente dans un dernier souffle de lui révéler leur parenté, ce que Gwenda l'empêche de faire en l'achevant.
Gwenda : C'est la fille de paysans sans terre du village de Wigleigh, la sœur de Philémon, née en 1319. Petite fille, son père Joby lui apprend à voler pour sauver sa fille de la famine. Elle vole ainsi la bourse de sir Gerald, qui contenait de quoi payer une dette, et est donc en partie responsable de son déshonneur et du destin de ses deux fils. Elle coupe les ponts avec sa famille quand elle refuse de laisser son père la vendre à des vagabonds. Bien qu'elle n'échappe jamais à la pauvreté, elle utilise son intelligence pour améliorer sa situation et échapper au danger. Elle n'est pas belle, mais assez sensuelle, elle est à la fois désirée et méprisée par Ralph. Elle aime Wulfric, bien que celui-ci soit fiancée à Annet. C'est la grande amie de Caris, en dépit de leur différence de classe. Elle est violée par Ralph et épouse Wulfric quand Annet brise leur engagement. Gwenda plante son poignard dans la gorge d'un Ralph agonisant, pour l'empêcher de révéler à son fils Sam qu'il n'est pas de Wulfric, mais de Ralph.
Godwin : C'est le cousin de Caris, il est moine au Prieuré de Kingsbridge. Godwyn donne l'impression d'être un réformateur lorsqu'il manigance pour devenir prieur - aidé en cela par sa mère, Pétronille. Incapable de résoudre les problèmes financiers du monastère, Godwyn, qui reçoit continuellement l'avis de sa mère, et avec la loyale assistance de Philemon, revient à des positions plus conservatrices pour assurer sa position et s'élever politiquement, généralement aux dépens de la ville et du couvent avoisinant. Il meurt de la peste sans être parvenu à réaliser beaucoup de ses aspirations, quels que soient les efforts cruels qu'il ait effectués pour y parvenir.
personnages secondaires 
  • Edmond Le Lainier
C'est un riche marchand, échevin de la guilde paroissiale, père de Caris et d'Alice. C'est le frère de Pétronille et du prieur Anthony. Il s'occupe du commerce de laine familial après la mort de son père, son frère étant entré dans les ordres. Il est souvent en conflit avec les prieurs de Kingsbridge qui se préoccupent rarement des intérêts des habitants de la ville.
  • Mère Cécilia
Prieure pendant la plus grande partie du livre. Affectueuse et aimée de la ville entière, elle sauve Caris d'une exécution pour sorcellerie en lui proposant de rejoindre le couvent. Elle meurt pendant la première épidémie de peste.
  • Elfric le Bâtisseur
  • Philémon
Moine ambitieux, fils de Joby et frère de Gwenda, né en 1315. Pendant des années c'est l'assistant loyal de Godwyn. Quand les moines commencent à être décimés par la peste, il s'enfuit et disparaît pendant longtemps, jusqu'à qu'il se rende compte qu'il est immunisé contre la maladie. À son retour, il succède à Godwyn comme prieur. Il est malhonnête et cherche sans vergogne tous les moyens pour s'élever. Il a pour habitude de voler les biens précieux de l'église et de les dissimuler à des endroits cachés. Il aspire à devenir Évêque de Shiring, mais échoue quand Merthin négocie avec un homme du roi grâce à la lettre de Thomas Langley. À la fin, il devient émissaire royal auprès du Pape et quitte Kingsbridge pour Avignon.
  • Dame Philippa
C'est une dame noble, l'épouse de lord William de Caster, plus tard William de Shiring. Elle hait Ralph durant toute sa vie mais doit pourtant l'épouser par ordre royal après que son époux William et deux de leurs fils soient morts durant la première épidémie de peste. Elle conçoit tardivement un enfant avec Merthin, alors qu'elle est séparée du comte Ralph, de qui elle est contrainte de se rapprocher pour lui faire croire que l'enfant est de lui.
  • Roland de Shiring
Comte de Shiring, père de dame Philippa et de l'évêque Richard, il prend Ralph comme écuyer. Blessé lors de l'effondrement du pont de Kingsbrige, il souffre depuis d'une paralysie partielle du visage. Il est tué pendant la bataille de Crécy avant que Caris et Mair puissent rejoindre l'armée anglaise.
  • Thomas Langley
Né en 1301. C'est un chevalier qui arrive à Kingsbridge au début du livre. Aux côtés de Ralph, il tue deux des hommes de la Reine qui l'ont attaqué. Blessé dans le combat, il perd son bras gauche au niveau du coude. Aidé de Merthin, il enterre une lettre au pied d'un arbre. Devenu moine pour échapper à des représailles, il demande à Merthin d'apporter la lettre à un prêtre s'il meurt. C'est un ami de Merthin et de Caris, et s'oppose à la plupart des actions de Godwyn. Il capture Ralph et le livre à la justice pour qu'il réponde de ses nombreux crimes, mais Ralph obtient le pardon du roi. Il meurt vieillard lors de la seconde épidémie de peste, souffrant des symptômes de la maladie d'Alzheimer. Son secret est révélé après sa mort : le roi Édouard II n'est pas mort mais s'est échappé et vit en exil. La reine et son amant ont tenté de le tuer mais ont échoué. Ce secret est vendu au roi en échange de la promesse d'élever Claude au rang d'évêque et Philémon à celui d'envoyé royal auprès du Pape, ce qui l'éloigne à jamais de Kingsbridge.
  • Wulfric
Beau et travailleur-né, c'est le fils de paysans terriens de Wigleigh, né en 1321. Il est détesté de Ralph Fitzgerald car il s'est battu avec lui au sujet d'Annet, il perd son héritage quand sa famille meurt lors de la chute du pont de Kingsbridge. Les dirigeants de la ville lui retirent sa terre en prétextant qu'il est trop jeune pour s'en occuper convenablement. Annet rompt leurs fiançailles à la suite de cela, mais il épouse Gwenda dont il a deux fils (bien que l'un d'entre eux ne soit pas de lui, ce qu'il ignore) Au grand dépit de Ralph, il retrouve la possession de sa terre, quand l'épidémie de peste a tué tous les autres capables de la cultiver.
autres personnages
  • Alan
Il est le fidèle écuyer de Ralph. Suiveur, il n'est pas d'une réelle intelligence.
  • Alice
Sœur de Caris, elle ne l'aime pas beaucoup. Elle épouse Elfric, qui prend Merthin pour apprenti. Elle essaie de piéger ce dernier pour qu'il épouse sa belle-fille, Griselda.
  • Annet
Née en 1319, c'est une jeune femme jolie et coquette, mais écervelée. Elle joue de ses charmes pour vendre les oeufs de la famille au marché et attire l'attention de Ralph Fitzgerald qui va finalement la violer. Elle rompt ses fiançailles avec Wulfric quand ce dernier est deshérité. Elle n'aura jamais une vie heureuse car elle réalise qu'elle a fait une grande erreur en abandonnant celui qui l'aimait. Gwenda la verra toute sa vie comme une ennemie jusqu'au mariage de son fils avec la fille d'Annet, où elles se réconcilient toutes deux.
  • Prieur Anthony
Oncle de Godwyn et de Caris, et prieur de Kingsbridge au début du roman. Il est tué dans la chute du premier pont.
  • Pétronille
Tante de Caris et Alice et mère de Goodwin, elle nourrit de fortes ambitions pour son fils et se montre souvent intrigante. Elle emménagea chez son frère Edmond le lainier afin de pouvoir payer les études de Goodwin à Oxford, elle l'encouragea à utiliser Philémon pour faire les basses besognes à sa place. Elle s'oppose souvent à sa nièce Carris. Elle éprouve une grande amertume envers le comte de Shiring qui a été autrefois son fiancé.
  • Buonaventura Caroli
C'est un marchand de laine italien qui fait commerce à Kingsbridge, ami d'Edmond, et plus tard de Merthin lorsque ce dernier s'installe à Florence. Il aide Caris à développer l'"écarlate de Kingsbridge", une laine rouge vif de haute qualité, et lui rapporte des nouvelles de Merthin.
  • Élisabeth Leclerc
Ennemie de Caris, elle est belle, brillante et éduquée. Elle veut épouser Merthin et parvient presque à le séduire, mais elle est contrariée par l'amour fou que voue Merthin à Caris. Elle entre au couvent quand Merthin la repousse, elle s'oppose à Caris dans la gestion du couvent, probablement à cause de ces anciennes rancunes.
  • Griselda
Fille d'Elfric issue de son premier mariage, elle séduit Merthin après que son amoureux Thurstan l'a abandonnée enceinte. Elle tente de forcer Merthin à l'épouser pour que son enfant ait un père. Caris s'aperçoit qu'elle est en réalité enceinte de plusieurs mois, alors que sa relation avec Merthin est récente. Elle appelle tout de même son fils Merthin, bien que toute la ville sache que ce n'est pas l'enfant de Merthin.
  • Joby
Il est le plus bas dans la hiérarchie sociale de Wigleigh: c'est un paysan sans terre. Il lui manque la main gauche, dont il a été amputé pour vol. Il ment, triche, et vole et oblige ses enfants à voler pour nourrir sa famille. Il vend sa fille Gwenda à des hors-la-loi, contre une vache, mais celle-ci réussit à s'échapper.
  • John le Sergent
Bailli de Kingsbrige, meurt de la première épidémie de peste.
  • Lolla
Fille de Merthin et de Silvia, son épouse florentine, née en 1345, elle est très belle. Elle est probablement immunisée de la peste qu'elle n'a pas attrapée à Florence, alors que la ville et notamment sa mère était décimée. Sa rébellion pendant son adolescence consterne Merthin, mais elle décide finalement de suivre les pas de Caris et d'apprendre à guérir.
  • Madge la Tisserande
C'est la seule survivante de la famille Webber, honnête mais pauvre au début du roman. Caris change la destinée de la famille en les chargeant de tisser et de fabriquer des tissus teints. Son époux Marc est la première victime de la peste à Kingsbridge, ses fils le suivent dans la tombe. Elle se remarie plus tard et a une fille.
  • Mair
Jeune nonne au visage d'ange, brève amante de Caris, avec qui elle voyage jusqu'en France. Elle meurt pendant la première épidémie de peste.
  • Marc le Tisserand
Époux de Madge, il meurt lors de la première épidémie de peste.
  • Mattie la Sage
C'est la sage-femme et l'herboriste de Kingsbridge. Elle enseigne à la jeune Caris l'art de soigner et l'herbologie, et sauve la vie de Gwenda lors de son premier accouchement, quand les docteurs et les moniales s'avèrent incapables de lui venir en aide. Elle conseille toujours à ses patients de prier Dieu pour leur guérison, espérant ainsi éviter des accusations de sorcellerie. Ces précautions sont pourtant inefficaces puisqu'accusée de pactiser avec le démon, elle est contrainte de quitter précipitamment la ville pour échapper à la mort.
  • Mungo Le Sergent
Fils de John Le Sergent, remplace son père mort de la peste.
  • Odila de Shiring
Comtesse de Monmouth : noble, c'est la seule enfant survivante du comte William de Shiring après l'épidémie de peste qui tue ses frères et son père. Elle épouse David de Caerleon, le jeune comte de Monmouth. Elle accueille le jeune Gérald de Shiring, fils de Ralph, comme écuyer.
  • Richard de Shiring
Fils cadet du comte Roland, il devient évêque de Kingsbridge. Il est tué à la bataille de Crécy.
  • Frère Saül Tête-Blanche
Neveu du comte de Shiring, il devient prieur de l'ermitage de Saint-Jean-des-Bois. Il est initialement nominé par son oncle Roland pour devenir le nouveau prieur de Kingsbridge, mais ne prend pas son poste à cause des intrigues de Godwyn. Meurt pendant la première épidémie de peste.
  • Silvia
Première femme de Merthin et mère de Lolla. Elle est issue d'une riche famille florentienne. Meurt pendant la première épidémie de peste.
  • Sœur Julie
Une des sœurs du couvent. Elle a une particularité extérieure: l'auteur, par inattention, la fait mourir deux fois de la peste (pp.880 et 882 de l'édition française au Livre de Poche).
  • Sœur Nathalie
  • Tam L'insaisissable
Chef d'une bande de hors-la-lois très organisés. Il meurt de la peste noire, quand celle-ci arrive à Kingsbridge. Il est dit qu'il aime jouer du Tam-tam pour assouvir ses pulsions sexuelles.
  • Tilly
De son vrai nom Mathilde de Tench, elle est élevée par les nonnes de Kingsbridge et épouse Ralph alors qu'elle est encore adolescente. Elle lui donne un fils, Gérald, mais il la tue pour pouvoir épouser Philippa qui vient de perdre son mari.
  • Le comte William
Fils du comte de Caster, il devint héritier du comte Roland après son mariage avec Philippa.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_monde_sans_fin


Ken Follett, né le 5 juin 1949 à Cardiff, est un écrivain gallois spécialisé en thrillers politiques.


Il obtient une licence de philosophie à l'University College de Londres. Après l'université, il travaille en tant que journaliste à Cardiff puis à Londres où il commence à écrire. En 1978, son roman L'arme à l'œil devient un best-seller pour lequel il recevra l'Edgar des Auteurs de romans policiers d'Amérique.
Ken Follett s'exprime avec aisance en français, quoique avec un accent britannique prononcé1.
Plusieurs caractéristiques expliquent l'efficacité des romans historiques de Ken Follett :
  • La qualité de la documentation historique réunie pour chaque roman. L'auteur remercie d'ailleurs les documentalistes qui ont collationné ces documents.
  • Le style d'écriture « journalistique » de Ken Follett privilégie à la fois les descriptions détaillées des lieux et des situations, les rappels (tel personnage était celui qui...) et l'élaboration de la psychologie des personnages, révélée tant par leurs actions que par leurs monologues intérieurs et l'amplitude de leur sentiments.
Si cette écriture facilite la mémorisation des personnages et leur caractère, l'auteur compense la prévisibilité potentielle de leurs réactions par les nombreux retournements qui jalonnent le récit.
Cette écriture trouve son sommet dans le plus lu des romans de Follett, Les Piliers de la terre, saga romanesque sur fond de construction de cathédrales2.
  • L'articulation du roman fait se succéder des situations concernant les divers personnages de l'intrigue. Ces personnages, séparés et sans rapport apparaissent dans les premiers chapitres, se rapprochent au fil des pages pour se rencontrer lors du dénouement final.
  • Pour amplifier et dynamiser cette convergence, l'auteur modifie son découpage au fil du roman. Les premières scènes accordent un chapitre complet à chaque personnage, les dernières basculent de plus en plus fréquemment de personnage à personnage, exprimant l'accroissement de la tension de l'action.
La technique narrative mise au point par Ken Follett dans ses romans est donc parfaitement contemporaine. Elle se rattache à l'écriture du cinéma et des séries télévisées. Effets narratifs très visuels avec des descriptions détaillées, psychologie des personnages aisément mémorisable, découpage s'accélérant progressivement jusqu'au dénouement final.


Bibliographie
  • 1976 : Le scandale Modigliani (The Modigliani scandal)
  • Détails sur le produit 1978 : L'Arme à l'œil (éditions Robert Laffont) (Eye of the Needle) Prix "Edgar" adapté au cinéma -  1944. Les Allemands s'attendent à un débarquement. Mais où ? Les Alliés ont édifié sur la côte, au nord de Londres, une formidable base où s'entassent, entre d'interminables rangées de baraquements, des chars, des avions, des canons - tout cela en toile peinte tendue sur du bois ou en cartonpâte. Il s'agit de faire croire à Hitler que le débarquement se fera dans le Pas-de-Calais et non pas en Normandie. La supercherie a l'air de prendre. Mais qu'un agent ennemi découvre la vérité, et alors... Son nom de code, c'est Die Nadel, l'Aiguille. Car son arme préférée, c'est le stylet. Et lui, il découvre ce secret qui peut faire échouer le débarquement... L'Arme à l'oeil, un extrordinaire roman d'espionnage pas comme les autres.
  • 1979 : Triangle (Robert Laffont) (Triple)
  • 1980 : Le Code Rebecca (Robert Laffont) (The Key to Rebecca)
  • 1982 : L'Homme de Saint-Petersbourg (Robert Laffont) (The Man from St Petersburg)
  • 1983 : Comme un vol d'aigle (Stock) (On Wings of Eagles)
  • 1986 : Les Lions du Panshir (Robert Laffont) (Lie Down with Lions)
  • Détails sur le produit 1989 : Les Piliers de la terre (Stock) (The Pillars of the Earth)
  • 1991 : La Nuit de tous les dangers (Stock) (Night Over Water)
  •   1993 : La Marque de Windfield (Robert Laffont) (A Dangerous Fortune) -  L'auteur du Code Rebecca et de l'inoubliable fresque des Piliers de la Terre nous emmène ici, avec sa prodigieuse science de l'intrigue, au coeur de l'Angleterre victorienne.En 1866, plusieurs élèves du collège de Windfield sont les témoins d'un accident au cours duquel un des leurs trouve la mort. Mais cette noyade est-elle vraiment un accident ? Les secrets qui entourent cet épisode vont marquer à jamais les destins d'Edward, riche héritier d'une grande banque, de Hugh, son cousin pauvre et réprouvé, de Micky Miranda, fils d'un richissime Sud-Américain. Autour d'eux, des dizaines d'autres figures s'agitent, dans cette société où les affaires de pouvoir et d'argent, de débauche et de famille, se mêlent inextricablement derrière une façade de respectabilité.
  • luDétails sur le produit 1995 : Le Pays de la liberté (Robert Laffont) (A Place Called Freedom)
  • lu    1996 : Le Troisième Jumeau (Robert Laffont) (The Third Twin)
  • 1998 : Apocalypse sur commande (The Hammer of Eden)
  • 2000 : Code Zéro (Robert Laffont) (Code to Zero)
  • 2001 : Le Réseau Corneille (Robert Laffont) (Jackdaws)
  • 2002 : Le vol du frelon (Hornet Flight)
  • 2004 : Peur blanche (Whiteout)
  • Détails sur le produit 2007 : Un monde sans fin (World Without End)
  •  Détails sur le produit 2010 : La Chute des Géants (Fall of Giants) Le siècle, vol. 1 -  A la veille de la guerre de 1914-1918, les grandes puissances vivent leurs derniers moments d'insouciance. Bientôt la violence va déferler sur le monde. De l'Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer. Passions contrariées, jeux politiques et trahisons... Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments à travers le destin de personnages exceptionnels... Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde. Entre saga historique et roman d'espionnage, intrigues amoureuses et lutte des classes, ce premier volet du Siècle, qui embrasse dix ans d’histoire, raconte une vertigineuse épopée où l'aventure et le suspense rencontrent le souffle de l'Histoire...

déjà rongés

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Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Abandonnant le monde de l'espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une oeuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien: Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au coeur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d'une superbe épopée romanesque dont il aimerait qu'elle n'ait pas de fin.
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Entre le jeune Mack, condamné à un quasi-esclavage dans les mines de charbon des Jamisson, et l'anti- conformiste Lizzie, épouse déçue d'un des fils du maître, il n'a fallu que quelques regards et rencontres furtives pour faire naître l'attirance des cours.Mais dans la société anglaise du XVIIIe siècle, encore féodale malgré les idées neuves de ses philosophes, l'un et l'autre n'ont de choix qu'entre la soumission et la révolte. Rebelle, fugitif, repris et condamné, Mack ne reverra Lizzie que dans la plantation de Virginie où on l'a déporté pour le travail forcé. Alors seulement ils comprendront que le bonheur se gagne en forçant le destin. Des crassiers de l'Ecosse aux docks de la Tamise, de l'Amérique esclavagiste aux premières incursions vers l'Ouest encore vierge, l'auteur des Piliers de la Terre nous entraîne ici dans une superbe épopée où la passion amoureuse se confond avec l'aspiration de toute une époque à la liberté et à la justice.
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Comment deux vrais jumeaux, dotés du même code ADN, peuvent-ils être nés de parents différents, à des dates différentes ? C'est pourtant ce qui arrive à Steve, brillant étudiant en droit, et à Dennis qui purge une peine de prison à vie.Pour s'être intéressée de trop près à cette impossibilité biologique, Jeannie Ferrami, jeune généticienne de Baltimore, va déchaîner contre elle l'Université et la presse, cependant que Steve, dont elle s'est éprise, est accusé de viol, sa victime l'ayant formellement reconnu.Une seule hypothèse : l'existence d'un troisième jumeau. En s'orientant vers cette piste étrange, Jeannie ne se doute pas qu'elle touche à de formidables secrets, qui impliquent l'Amérique au plus haut niveau.
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source principale : wikipédia







3 commentaires:

  1. J'ai "les piliers de la terre" qui m'attends dans ma PAL. J everrasi plus tard pour celui-ci...

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  2. même si il est possible de les lire séparément, je ne pense pas que ce soit une bonne idée... ne serait-ce que pour s'y retrouver dans les familles... bises Alex,

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  3. Mazel, je suis sans voix ! FELICITATIONS pour ce travail !!!

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