Écrivain voyageur
Œuvres de Jack London en français
Jack London, de son vrai nom John Griffith Chaney, né le 12 janvier 1876 à San Francisco et mort d'un empoisonnement du sang le 22 novembre 1916 à Glen Ellen,Californie1,2,3,4,5, était un écrivain américain avec comme thèmes de prédilection l'aventure et la nature sauvage. Il a écrit L'Appel de la forêt et plus de cinquante autres nouvelles et romans connus. Il tire aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés et à coloration socialiste, bien que cet aspect-là de son œuvre soit généralement négligé. Il fut l'un des premiers Américains à faire fortune dans la littérature6.
Jack London est né le 12 janvier 1876 à San Francisco, en Californie, aux États-Unis. La maison dans laquelle il est né, au numéro 615 Third Street, fut détruite lors du séisme de 1906. Une plaque y a été posée en 1953 par la société historique de Californie (California Historical Society).
La mère de Jack est Flora Wellman. De nombreux biographes, dont Clarice Stasz (qui a écrit la plus célèbre et la plus documentée des biographies sur Jack London) écrivent que le père probable de Jack aurait été l'astrologue William Chaney7. Cependant, on ne peut pas l'affirmer car le séisme de 1906 à San Francisco a détruit la plupart des registres de la ville. William Chaney aurait abandonné Flora quelques mois avant qu'elle n'accouche. Il la chassa du domicile avant de partir, car elle refusait l’avortement8[réf. incomplète]. Flora tenta alors de sesuicider deux fois.
En raison d'une grave maladie suivant l'accouchement, Flora ne put pas s'occuper de son fils. Une ancienne esclave du nom de Virginia Alenzo Prentiss devint la nourrice de l'enfant, et peu à peu, la figure de la mère pour John Chaney.
Flora épouse, le 7 septembre 1876 un ancien combattant de la guerre de Sécession devenu veuf, John London9,10, que tout le monde surnomme Jack. John Chaney adopte le nom de famille de son beau-père, ainsi que son surnom ; dès lors, il porte le nom de Jack London.
John London avait eu deux filles issues de son premier mariage. Le 19 février 1877, date de leur arrivée à la maison de San Francisco11, Ida et Eliza sortent de l'orphelinat et sont ramenées à la nouvelle maison. Un an plus tard, Jack et Eliza souffrent de la diphtérie : la famille décide alors de déménager dans la baie de San Francisco, à Oakland pour échapper à l’épidémie.
Mais en 1881, la famille quitte à nouveau sa maison pour s'installer dans une ferme à Alameda. John devient agriculteur ; Flora, professeur de musique. Même si la famille appartient à la classe dite laborieuse, elle n'est pas aussi pauvre que Jack London l'affirme plus tard dans certains de ses écrits12. Jack intègre alors la West End Elementary School d'Alameda. En1883, la famille emménage à nouveau dans une ferme, dans le comté de San Mateo.
Finalement, en 1885 John London achète une ferme dans la vallée du Livermore. C'est à partir de ce moment-là que la vie de Jack commence à changer de rythme.
Il vit une enfance misérable et commence une vie d'errance à quinze ans. Il exerce ensuite de nombreux métiers pour survivre : balayeur de jardins publics, menuisier, agriculteur, éleveur de poulets, chasseur de phoques (jusqu'au Japon et à la Sibérie), pilleur d’huîtres, patrouilleur maritime5, blanchisseur, chercheur d'or au Klondike.
Autodidacte, Jack a fait son éducation par les livres. En 1885, à l'âge de neuf ans, il découvrit les Contes de l'Alhambra de Washington Irving, et le livre Signa de la romancière anglaise Ouida, racontant l'histoire d'un enfant de ferme italien sans éducation qui devient un célèbre compositeur d'opéra. Il cita ce livre comme la source de son aspiration future à la littérature13.
Un tournant majeur dans sa vie arrive en 1886, lorsque la famille revient enfin à Oakland. Il y découvre la bibliothèque publique de la ville, où il fait la connaissance d'Ina Coolbrith, la bibliothécaire. Cette dernière obtient le titre de « première poétesse de Californie » et devient un personnage important dans le monde littéraire de San Francisco. Elle le guide dans ses nombreuses lectures.
Alors qu'il se passionne pour la lecture, il ressent une attirance de même mesure pour la mer, lorsque son père l'emmène naviguer sur la baie de San Francisco. Il se met alors à travailler et collectionne les petits boulots pour acheter un esquif.
En 1887, il entre dans l'Oakland Cole Grammar School. Il continue de travailler, et réussit à se payer un skiff à soixante dollars avec lequel il entre en compétition l'année d'après, en 1888.
Jack London a lu les principaux auteurs français de l’époque, Hugo (dont Les Misérables), Sue (notamment ses œuvres sociales), Maupassant, des auteurs socialistes (dontMarx), Darwin, Spencer26.
Atteint du scorbut, il est rapatrié et écrit À l’homme sur la piste, une histoire du Klondike, publié dans le The Overland Monthly en 18995. Il continue d’écrire et obtient une reconnaissance avec Le fils du loup mais le véritable succès arrive avec L'appel de la forêt en 1903. Il devient correspondant de presse mais son engagement politique lui vaut des ennuis, il est expulsé de Corée.
Bibliographie
Ecrits d'aventure
- Le Fils du loup (1900)
- La Croisière du Dazzler (1902)
- La Fille des neiges (1902)
- Les Enfants du froid (1902)
- L'Appel sauvage (aussi paru sous le titre L'Appel de la forêt) (1903) -
Loin d'avoir une "vie de chien", Buck coule une existence heureuse dans la famille du juge Miller. Grâce à son autorité naturelle, sa beauté, son intelligence et sa force, il règne en monarque absolu sur tous les autres animaux du domaine.Mais tout bascule un jour où, victime de la traîtrise d'un homme, il se retrouve vendu à un conducteur de traîneau dans le Grand Nord américain. Finie la vie d'aristocrate blasé, Buck va devoir affronter son destin dans un univers glacial et sans pitié, où chaque faute, chaque erreur est sévèrement sanctionnée. Saura-t-il survivre dans ce monde cruel où règne la loi du plus fort ? Qu'adviendra-t-il de cet admirable chien le jour où il découvrira, d'abord avec amertume, puis avec un plaisir trouble et instinctif, le goût du sang ?Oeuvre maîtresse de Jack London, ce roman a tout pour passionner les jeunes lecteurs. Il y a l'aventure dans le Grand Nord, en Alaska, parmi les aventuriers et les chercheurs d'or à la découverte de l'univers mythique des pionniers américains. Et il y a évidemment l'étonnante aventure de Buck, attachant et courageux, au destin hors du commun.
- Le Loup des mers (1904)
- Patrouille de pêche (aussi paru sous le titre Les Pirates de San Francisco) (1905)
- Sur le ring (aussi appelé Le jeu du ring) (1905)
- L'Amour de la vie (1905)
- Croc-Blanc (White Fang) (1906) - Dans le Grand Nord sauvage et glacé, un jeune loup apprend à lutter pour la vie. II rencontre les deux facettes de l'homme : le premier cruel et cupide organise des combats de chien sanglants, le second va le sauver et lui réapprendre la confiance.
- Avant Adam (1907)
- Construire un feu (1907)
- Martin Eden (1909)
- Radieuse Aurore (1910)
- Les Contes des mers du sud (1911)
- L'Aventureuse (1911)
- Quand Dieu ricane (1911)
- La Peste écarlate (1912)
- Le Fils du soleil (1912)
- Belliou la fumée (1912)
- John Barleycorn (aussi paru sous le titre Le Cabaret de la dernière chance) (1913)
- La Vallée de la lune (1913)
- La Croisière sur le Snark (1913)
- Les Mutinés de l'Elseneur (1914)
- Le Vagabond des Étoiles (1915)
- La Petite Dame dans la grande maison (1916)
- Les Tortues de Tasmanie (1916)
- Jerry, chien des Îles (1917)
- Michael, chien de cirque (1917)
- Le Bureau des assassinats (1963)
- Carnet du trimard (novembre 2007 pour la traduction française)
Ecrits socialistes
- Le Renégat, nouvelle
- Comment je suis devenu socialiste (1902)
- Le Peuple d'en bas (The People of the Abyss (1903) (aussi paru sous le titre Le Peuple de l'abîme en 10|18)
- Revolution (1905), pamphlet
- La Route (1907), paru également sous le titre Les vagabonds du rail
- Le Talon de fer (1908) - Trotski considérait Le Talon de fer (1908) comme le seul roman politique réussi de la littérature. Un roman d’anticipation politique, pour être précis : qui prévoyait une guerre mondiale mettant aux prises l’Allemagne et les États-Unis, une révolution d’Octobre (mais à Chicago)… et l’avènement d’une dictature d’un genre nouveau (disons fasciste)… pour les trois siècles à venir !
- Le Rêve de Debs (1909), nouvelle en hommage à Eugene Victor Debs
- Au sud de la Fente (1909), nouvelle
- La Force des forts (1914), nouvelles - éd. française 2009
autres livres
- Quiconque nourrit un homme est son maître (1902)
- L'Amour et rien d'autre, correspondance Kempton-Wace, co-écrit avec Anna Strunsky (1903)
- Paroles d'homme {aussi paru sous le nom Histoires du pays de l'or} (1904)
- Ce que la vie signifie pour moi (1906)
- Souvenirs et aventures du pays de l'or recueil de 8 nouvelles.
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