1934 :
1934 : Andreï Biély, écrivain russe (° 26 octobre 1880). , écrivain russe (° 26 octobre 1880).
Boris Nikolaïevitch Bougaïev, connu sous le pseudonyme d'Andreï Biély ou André Bély, né le 26 octobre 1880 à Moscou et mort le 8 janvier 1934, est un poète et écrivainrusse.
Andreï Biély est considéré comme l'un des plus grands écrivains russes du xxe siècle. Il a eu une forte influence sur la langue russe moderne, un peu comme James Joyce sur l’anglais, et Goethe sur l’allemand. Avec son ami, Alexandre Blok, il fut un des chefs de file de la seconde génération symboliste en Russie. Très doué et instruit dans plusieurs disciplines dont les mathématiques, les sciences naturelles, la philosophie, il était aussi musicien et dessinateur.
Son père était un professeur à l'université de Moscou, où il enseignait les mathématiques1. Pendant son enfance, il est marqué par Goethe, Frédéric Chopin et Ludwig van Beethoven, puis par Nicolas Gogol et Charles Dickens.
Ses influences s’étendent en 1896 par ses lectures d'Arthur Schopenhauer, en 1897 par celles de Dostoïevski et d’Ibsen; ensuite en 1899 par sa découverte de Friedrich Nietzscheet du philosophe russe Vladimir Soloviev, de Wagner ainsi que par Emmanuel Kant. Il lit les Vedas, et les « auteurs modernes français ». En 1899, il entre à l'université de Moscou, où il s'inscrit d'abord en sciences naturelles, puis en lettres2.
En 1905, il séjourne à Saint-Pétersbourg, où il assiste au début de la révolution3. À Moscou il prend part aux meetings. En 1907, il séjourne à Munich et à Paris, où il rencontre Jean Jaurès4, pour y tenir des conférences. Son premier roman La Colombe d'argent est publié dans une revue en 1909, année où il rencontre Assia Tourgueneva, qu’il épousera en 1914 à Berne. Ils visitent ensemble la Sicile, l’Égypte, la Tunisie et la Palestine.
En 1912, il part pour Bruxelles, pour Bergen en Norvège puis pour Leipzig, où il fait la rencontre de Rudolf Steiner. Subjugué par ce dernier, il le suit à Dornach, où il s'installe en 1914. Il fait partie de la communauté qui construit le Johannes Bau qui fut dénommé ultérieurement Goetheanum. Assia et sa sœur Nathalie participent activement à l'entreprise (Assia dirige l'équipe de sculpteurs). Biély peu habile de ses mains, n'est pas vraiment utile, aussi il sillonne l'Europe suivant Steiner dans ses tournées de conférences, Stuttgart, Munich, Vienne, Prague.
En 1916, il répond à l'appel de mobilisation et rentre en Russie en passant par l'Angleterre, mais il est réformé. Assia refuse de quitter Dornach et son travail au Goethéanum en construction. Il vit alors dans un monde obsessionnel et grotesque qu'il décrit minutieusement dans les Carnets d'un Toqué. L’année suivante, il fonde le groupe anthroposophique de Moscou avec l'anthroposophe T. Trapeznikov. Il rencontre pour la première fois celle qui sera sa seconde épouse en 1925, Klavdia Nikolaïevna Vassilieva. Il publie Glossolalie, un essai de poésie critique sur l’origine du langage, la manière dont les mots naissent dans la bouche, la conformité du son et du sens.
Comme Alexandre Blok, Biély soutient par utopie la Révolution russe. Cependant, en 1919, déçu par la révolution bolchévique, il constate qu'il n'y aura pas de « révolution de l'esprit ». En 1920, il fonde avec le critique Ivanov Razumnik la VOL-FILA (Association libre de Philosophie) dont il présida la branche moscovite. Il éprouve des doutes sur l'anthroposophie. Très vite, son indépendance à l'égard de la stricte doctrine marxiste avait été mal tolérée du pouvoir. Plusieurs membres de l'association avaient été arrêtés puis relâchés, le groupe était de plus en plus surveillé par la Tcheka, et fut finalement interdit à Moscou au début de 1921. Cependant, Lénine accepte de laisser partir Biély à l'étranger.
En 1921, il s'installe à Berlin, où se trouvent de très nombreux intellectuels russes. Assia lui signifie leur séparation définitive. Ils se rencontreront encore à Berlin en 1922 puis à Stuttgart en 1923 pour le constat de séparation. Klavdia Nikolaïevna Vassilieva le rejoint alors à Berlin. Ils rentrent ensemble à Moscou, en URSS, où Léon Trotski condamne avec mépris l'écrivain Biély dans son ouvrage Littérature et Révolution.
En 1931, le couple s'installe près de Léningrad. Le 15 juin 1933, Andreï Biély subit une première crise cardiaque ; il meurt à Moscou le 8 janvier 1934. À sa mort, son œuvre comprend 46 volumes et plus de 300 articles, récits, esquisses.
Il est inhumé au cimetière de Novodiévitchi.
source principale : wikipédia
Bibliographie
- Symphonie dramatique (1902)
- Symphonie héroïque (1903)
- La Symphonie nordique (1904)
- Le Symbolisme comme vision du monde (1904)
- Or sur Azur (1904)
- Le Retour (1905)
- La Coupe des Tempêtes [de neige] (1908) - (Quatrième symphonie)
- Urnes (1909) recueil en vers
- Cendres (1909) recueil en vers
- La Colombe d'argent (1909) - Lorsqu'il écrivit La Colombe d'argent, son premier roman, en 1909, Andréi Biély se plaça d'emblée dans la lignée de Gogol. Voici la province russe, un village et sa galerie de grotesques : hobereaux, marchands, artisans, fonctionnaires, filous, popes et paysans. Voici la plaine russe parcourue par les vagabonds, et puis la forêt, l'immensité, l'espace, les troïkas qui filent... Intellectuel occidentalisé, déçu par toutes les idéologies mais ayant toujours au cœur la nostalgie d'un idéal inconnu, le héros de La Colombe d'argent, Darialski, se laisse séduire par une paysanne inculte, symbole pour lui de la Russie profonde, de la terre, et tombe sous la coupe d'un homme sombre et rusé, fondateur d'une secte maléfique. Cela finira mal... C'est une Russie mi-païenne, mi-chrétienne, la Russie des convulsionnaires et des flagellants, mais aussi la Russie en proie à l'essor du capitalisme et à l'effervescence révolutionnaire, infiltrée d'espions et de provocateurs qui est présentée ici. Les scènes d'envoûtement ou de transes érotico-mystiques, scandées de formules magiques, de refrains naïfs ou paillards sont parmi les pages les plus extraordinaires du roman. Est-ce bien un roman? Œuvre de mystique, de poète, récit initiatique et rapport d'ethnographe, conte philosophique et roman policier, satire hilarante et drame sanglant, La Colombe d'argent est inclassable. Elle a ébloui Blok et Essenine et influencé toute la littérature russe du XXe siècle.
- Arabesques (1911) recueil d'articles
- Kotik Létaïev (1915)
- Pétersbourg (1916/1922)
- Glossolalie (1917)
- Christ est ressuscité (poème, 1918)
- Carnets d'un Toqué (entrepris en 1918, et publié en 1922)
- Le Chinois baptisé (1922)
- Souvenirs sur A. Blok (1922)
- Moscou (1926)
- Souvenirs sur Rudolf Steiner (1929)
- Premier rendez-vous - long poème considéré comme une œuvre maîtresse, fut rédigé en 1921 et publié la même année à Berlin, puis republié peu après à Saint-Pétersbourg dans une version remaniée. Cette œuvre, dont le titre évoque les Trois Rendez-vous du philosophe et poète Vladimir Soloviev, cherche à saisir l'instant qui n'est déjà plus à travers les images et les rythmes du passé, mêlant dans un tourbillon éblouissant magie incantatoire et autodérision. Georges Nivat écrit dans L'Histoire de la littérature russe (Fayard): "Jamais la poésie russe n'avait atteint une telle virtuosité formelle. Il faudra attendre Joseph Brodsky pour en retrouver l'équivalent. Premier Rendez-vous, par son modernisme, sa virtuosité sonore, son jeu spéculaire avec la musique, son thème des "retours" et ses échos de l'impertinence pouchkinienne, est le chef-d'œuvre du symbolisme russe."
pour l'instant, encore rien lu
voir l'article : http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/biely/biely.html
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