Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Après la démission de l'armée de son père, capitaine du génie, la famille Verlaine s'installe à Paris en 1851. Paul Verlaine suit des études secondaires en pension et devient bachelier en 1862, il renonce par la suite à des études de droit et entre comme employé à l'Hôtel de ville de Paris en même temps qu'il fréquente cafés et cercles littéraires comme celui des Vilains Bonshommes. Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866 à 22 ans. Frappé par le mariage puis la mort de sa cousine dont il était amoureux, il bascule dans l'alcool et la violence : il en sort provisoirement par son union avec Mathilde, mais le comportement de Verlaine entrainera vite la séparation du couple.
Sa vie est en effet bouleversée en septembre 1871 quand, après avoir perdu son emploi municipal à cause de son soutien à la Commune de Paris, il rencontre Arthur Rimbaud. Leur vie amoureuse tumultueuse et errante en Angleterre et en Belgique débouche sur la scène violente où, à Bruxelles, Verlaine blesse superficiellement au poignet celui qu'il appelle « l'époux infernal » : jugé et condamné, il restera en prison jusqu'au début de 1875, retrouvant le catholicisme de son enfance et écrivant des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueils Sagesse (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889).
Il gagne ensuite sa vie comme professeur à Londres puis en France à Rethel où il noue une relation équivoque avec un de ses élèves, Lucien Létinois. Cette amitié particulière qui dure de 1877 à la mort de Lucien en 1883 les mène à une vie instable en Angleterre puis dans les Ardennes où Verlaine a acheté une ferme avec l'argent de sa mère. L'installation rêvée échoue et Verlaine rentre à Paris en 1882 : commence alors une déchéance sociale et morale qui le réduit à l'état de semi-clochard alcoolique. Usé, Verlaine meurt à moins de 52 ans le 8 janvier 1896 d'une congestion pulmonaire.
Figure de poète maudit, Verlaine est alors reconnu comme un maître par les jeunes poètes du temps. Son influence sera importante et la postérité saluera cet art poétique verlainien, « Sans rien en lui qui pèse ou qui pose », fait de musicalité et de fluidité qui jouent avec les rythmes impairs. La tonalité de nombreux de ses poèmes qui associent souvent mélancolie et clairs-obscurs, révèle, au delà de la simplicité apparente de la forme, une profonde sensibilité qui entre en résonance avec les approches de certains peintres impressionnistes et de musiciens comme Reynaldo Hahn ou Claude Debussy qui mettront d'ailleurs en musique des poèmes de Verlaine.
Après treize ans de mariage1, Nicolas-Auguste et Élisa Verlaine donnent naissance à un fils le 30 mars 1844, au 2,rue de la Haute-Pierre, à Metz. Ils le prénomment Paul Marie et, catholiques, le font baptiser en l'église Notre-Dame de Metz. Paul Verlaine restera le fils unique de cette famille de petite-bourgeoisie assez aisée qui élève aussi depuis 1836 une cousine orpheline.
Son père, militaire de carrière atteint le grade de capitaine avant de démissionner de l'armée en 1851 : la famille Verlaine quitte alors Metz pour Paris2. Enfant aimé et plutôt appliqué, Paul Verlaine devient un adolescent difficile, il est mis en pension par sa famille et obtient son baccalauréat en 1862.
Il s'inscrit en faculté de Droit mais abandonne ses études, leur préférant la fréquentation des cafés et de certains cercles littéraires parisiens comme les "Vilains Bonshommes". Admirateur de Baudelaire, il se veut poète et, en août 1863, une revue publie son premier poème : Monsieur Prudhomme, portrait satirique du bourgeois qu'il reprendra dans son premier recueil. Il collabore au premier Parnasse contemporain et publie à 22 ans en 1866 les Poèmes saturniens qui montrent l’influence de Baudelaire mais aussi une musique personnelle orientée vers « la Sensation rendue »3. En 1869, paraît le petit recueil des Fêtes galantes, fantaisies inspirées par les toiles des peintres du XVIIIe siècle que le Louvre vient d'exposer dans de nouvelles salles4.
Dans la même période, son père inquiet de son avenir le fait entrer en 1864 comme employé dans une compagnie d'assurance puis quelques mois plus tard à la mairie du IXe arrondissement puis à l'Hôtel de ville de Paris. Il vit toujours chez ses parents et puis, après le décès du père en décembre 1865, chez sa mère avec laquelle il entretiendra une relation de proximité et de violence toute sa vie. Paul Verlaine est aussi très proche de de sa chère cousine Élisa, orpheline recueillie dès 18365 et élevée par les Verlaine avec leur fils : il souhaitait secrètement l'épouser mais elle se marie en 1861 avec un entrepreneur aisé (il possède une sucrerie dans le Nord) ce qui permettra à Élisa de l'aider à faire paraître son premier recueil (Poèmes saturniens, 1866). La mort en couches en 1867 de celle dont il restait amoureux le fait basculer un peu plus dans l'excès d'alcool qui le rend violent : il tente même plusieurs fois de tuer sa mère. Celle-ci l'encourage à épouser Mathilde Mauté qu'un ami lui a fait rencontrer : il lui adresse des poèmes apaisés et affectueux qu'il reprendra en partie dans la Bonne Chanson, recueil publié en 1872. Le mariage a lieu le 11 août 1870 (Paul a 26 ans et Mathilde, 17) et un enfant, Georges, naîtra le 30 octobre 1871.
Cependant la vie de Paul Verlaine se complique durant la période troublée de la Commune de Paris que soutient le jeune poète qui s'est engagé dans la garde nationale. Il fuit Paris pour échapper à la répression versaillaise et est radié de l'administration. Sa vie sans horizon devient tumultueuse après la rencontre en septembre 1871 d'Arthur Rimbaudavec lequel il va vivre une relation amoureuse conflictuelle jusqu'en 18736. Ruinant son mariage avec Mathilde qu'il frappe et qui entame une procédure de séparation qui sera prononcée le 24 avril 1874 (le divorce sera prononcé en 1885 : la loi Naquet qui le rétablit date du 27 juillet 1884), Paul Verlaine vit par intermittence avec Arthur Rimbaud : leurhomosexualité affichée fait scandale et la violence de Rimbaud crée aussi le tumulte dans le cercle des poètes zutiques où Verlaine l'a introduit, et finalement « le pauvre Lélian » comme il se nomme lui-même, part pour Londres avec « l'époux infernal » en juillet 1872, sa femme rompant de fait définitivement avec lui5. Durant des mois de vie errante enAngleterre et en Belgique qui nourriront le recueil Romances sans paroles se succèdent séparation et retrouvailles avec Rimbaud d'une part et tentatives de retour à sa famille où sa mère ne l'abandonne pas. L'épisode Rimbaud s'achève par les coups de revolver de Paul Verlaine qui, à Bruxelles, lors d'une dispute le 9 juillet 1873, blesse superficiellement Arthur au poignet gauche: inculpé pour son geste et stigmatisé pour son homosexualité, il est condamné à deux ans de prison le 8 août 1873 malgré le retrait de sa plainte par Arthur Rimbaud. La sentence est confirmée en appel le 27 août 1873 et Verlaine est incarcéré à la prison de Buxelles7. A la prison de Mons où il est transféré en octobre 1873, Verlaine retrouve la foi catholique et écrit des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueils Sagesse (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889).
Libéré en janvier 1875 avec une remise de peine de presque une année pour bonne conduite,Verlaine tente en vain une réconciliation avec Mathilde et passe deux jours et demi avec Rimbaud à Stuttgart « reniant son dieu » : c'est leur dernière rencontre et Rimbaud remet à Verlaine le texte des Illuminations que Verlaine fera publier en 18868.
Rentré à Paris en 1882, Verlaine essaie en vain de réintégrer l'administration mais il renoue avec les milieux littéraires et publie en 1884 son essai remarqué sur les Poètes maudits et le recueil Jadis et naguère qui reprend des poèmes écrits une décennie plus tôt et que couronne Art poétique, publié en revue en 1874 où Verlaine revendique un art « Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». Il est alors reconnu comme un maître et un précurseur par les poètes partisan du symbolisme ou du Décadentisme, et dans son romanÀ Rebours paru en 1884, J.-K. Huysmans lui réserve une place prééminente dans le Panthéon littéraire de Des Esseintes. À partir de 1887, sa célébrité dépasse même les cercles littéraires : le jeune compositeur Reynaldo Hahn chantera dans le salon d'Alphonse Daudet, devant le poète, son premier cycle de mélodies, les Chansons grises, qui regroupe sept poèmes de l'auteur 10. En 1894, il est désigné comme « Prince des Poètes » mais sa figure est celle de la déchéance physique et sociale.
Détruit par l'alcool et les crises de violence (il fera un mois de prison en 1885 pour avoir une nouvelle fois tenter d'étrangler sa mère près de laquelle il vit toujours et qui mourra le 21 janvier1886), vivant des amours « misérables »11 , il a une fin de vie de quasi clochard, entre cafés et hôpital, soutenu par quelques subsides publics ou privés et donnant quelques conférences.Il ne produit plus guère que des textes d'occasion comme des poèmes érotiques. Il meurt d'une congestion pulmonaire le 8 janvier 1896 à 51 ans au 39 rue Descartes dans le Ve arrondissement de Paris12. Ses obsèques ont lieu le 10 janvier 1896 en l'église Saint-Étienne-du-Mont et il est inhumé dans la 20e division du cimetière des Batignollesà Paris, une zone qui se trouve actuellement en dessous du boulevard périphérique. En 1989, sa tombe a été transférée dans la 11e division, en première ligne du rond-point central.
Avec cette vie en complète rupture avec la morale bourgeoise de son temps, Paul Verlaine est devenu une figure emblématique du poète maudit comme Arthur Rimbaud qu'il a fait connaître et qui est mort le 10 novembre 1891.
Paul Verlaine est avant tout un poète : son œuvre offre moins d'une dizaine de courts recueils publiés entre 1866 et 1890, mais les poèmes ont été écrits pour l'essentiel avant 1880, c'est à dire entre 22 et 35 ans. Les textes ultérieurs sont très inégaux et souvent de caractère alimentaire.
Ses textes en prose sont tardifs et surtout autobiographiques (Les Mémoires d'un veuf, 1886, Mes Hôpitaux, 1891, Mes Prisons 1893). Son essai sur Les Poètes maudits (1884) tient cependant une grande place par les découvertes qu'il contient : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé, et dans la seconde édition, parue en 1888, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine).
La carrière poétique de Paul Verlaine s'ouvre avec les Poèmes saturniens de 1866, bref recueil de 25 poèmes qui rencontre peu d'écho13 mais Verlaine s'annonce comme un poète à la voix particulière, jouant subtilement sur les mètres pairs et impairs, les rythmes rompus et les formes courtes dont le sonnet. Se plaçant sous la sombre égide de Saturne, il cultive une tonalité mélancolique qui fait de certains poèmes des incontournables de la poésie lyrique (Mon rêve familier, Soleils couchants, Promenade sentimentale, Chanson d’automne14.
illustration : Un coin de table par Henri Fantin-Latour (1872)-Verlaine se trouve en bas à gauche et Rimbaud à sa gauche
Les Fêtes galantes de 1869, composé de 22 poèmes aux mètres rapides et aux strophes peu nombreuses et courtes, se présentent au premier abord comme des fantaisies à la manière de Watteau dans lesquelles Verlaine multiplie les jeux de prosodie, mais le sentiment de l'échec et de la vanité des jeux amoureux des petits marquis et des Colombines colore peu à peu le recueil, jusqu'au poème final, le célèbre Colloque sentimental où « Dans le vieux parc solitaire et glacé (…) /L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir. »15.
La Bonne chanson paraît en 1872, mais l'édition était prête dès 187016. Il s'agit de 21 poèmes dédiés à sa fiancée Mathilde et écrits pendant l'hiver 1869 et au printemps 1870 qui constituent « une chanson ingénue », plutôt convenue et sans doute un peu mièvre17. Citons en exemple une strophe du poème XIX : « Donc, ce sera par un clair jour d’été : /Le grand soleil, complice de ma joie, /Fera, parmi le satin et la soie, /Plus belle encor votre chère beauté ».
Il n'en va pas de même des poèmes écrits dans les années du tumulte qu'apporte Arthur Rimbaud dans la vie de Paul Verlaine : une part de ceux-ci est regroupée dans Romances sans paroles, bref recueil de 27 courts poèmes, qui est publié en 1874 pendant son séjour en prison en Belgique. Une touche nouvelle apparaît, plus dynamique avec des instantanés nourris des souvenirs amoureux et des impressions reçues lors de la vie errante avec « l'homme aux semelles de vent » en Belgique et en Angleterre (« Quoi donc se sent ? /L’avoine siffle. /Un buisson gifle /L’œil au passant. » Charleroi). Les sous-titres comme ariettes oubliées ou aquarellesrenvoient à des mélodies légères (« Il pleure dans mon cœur /Comme il pleut sur la ville », Ariettes oubliées, III) et à des «choses vues », Verlaine notant comme un peintre impressionniste la correspondance entre les états d'âme et les paysages18 : « L’ombre des arbres dans la rivière embrumée /Meurt comme de la fumée, /Tandis qu’en l’air, parmi les ramures réelles, /Se plaignent les tourterelles. / Combien, ô voyageur, ce paysage blême /Te mira blême toi-même, /Et que tristes pleuraient dans les hautes feuillées /Tes espérances noyées ! » Romances sans paroles, Ariettes oubliées, IX.
Sagesse (1881) comporte un plus grand nombre de poèmes plus amples (47) et montre une autre voie. Verlaine revient sur son parcours douloureux avant de montrer sa transformation mystique19 quand il retrouve la foicatholique (« Ô mon Dieu vous m'avez blessé d'amour », II,1) sans faire disparaître son mal de vivre (« Je ne sais pourquoi/Mon esprit amer /D'une aile inquiète et folle vole sur la mer. » Sagesse, III,7, qui associe des vers impairs de 5, 9 et 13 syllabes et la fonction du refrain) avec une grande force suggestive (« Et l’air a l’air d’être un soupir d’automne, /Tant il fait doux par ce soir monotone /Où se dorlote un paysage lent. » (Le son du cor s’afflige vers les bois… III,9).
Jadis et naguère de 1884 (42 pièces) est un recueil assez disparate qui reprend pour l'essentiel des poèmes écrits plus de dix ans plutôt. Il comporte le célèbre Art poétique qui proclame dès le premier vers les choix de Verlaine : « De la musique avant toute chose/Et pour cela préfère l'impair/Plus vague et plus soluble dans l'air,/Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». On y trouve aussi le poème Langueur (À la manière de plusieurs, II) et ses fameux premiers vers : « Je suis l'Empire à la fin de la décadence/Qui regarde passer les grands barbares blancs/En composant des acrostiches indolents,/D'un style d'or où la langueur du soleil danse » qui furent reconnus comme fondateurs par les décadentistes.
Verlaine a également publié d'autres recueils mineurs qui cultivent souvent une veine érotique comme Parallèlement (1889) ou plus encore Hombres (1891).
Poète de la confidence, de la musicalité et de la suggestion, Verlaine a pu se voir reprocher20 sa complaisance pour la mélancolie d'homme malheureux (Pauvre Lélian dit-il en parlant de lui, J'ai perdu ma vie conclut-il dans Parallèlement (Révérence parler, I) et sa langueur décadente, et on a pu aussi critiquer sa fadeur21. Néanmoins cette voix dont on retient les murmures constitue une des formes importantes du renouveau poétique dans le dernier tiers du XIXe siècle22 et son influence sera grande, à travers les symbolistes comme Jean Moréas et les décadentistes, et le poète aura de nombreux héritiers comme Guillaume Apollinaire qui « tend une main à Verlaine » (Michel Décaudin) avant de s'ouvrir à d'autres modernités23.
source principale : wikipédia
Bibliographie
- Poésies
- Poèmes saturniens (1866)
- Les Amies (1867)
- Fêtes galantes (1869)
- La Bonne Chanson (1872)
- Romances sans paroles (1874)
- Sagesse (1880)
- Jadis et naguère (1884)
- Amour (1888)
- Parallèlement (1889).
- Dédicaces (1890)
- Femmes (1890)
- Hombres (1891)
- Bonheur (1891)
- Chansons pour elle (1891)
- Liturgies intimes (1892)
- Élégies (1893)
- Odes en son honneur (1893)
- Dans les limbes (1894)
- Épigrammes (1894)
- Chair (1896)
- Invectives (1896)
- Biblio-sonnets (1913)
- Œuvres oubliées (1926-1929)
- Cellulairement
- Proses
- Les Poètes maudits (1884) - Le poète y rend hommage au Parnasse français « décadent » qui marqua la fin du Second Empire et les débuts de la Troisième République.Dans la première édition, parue en 1884, trois poètes font l'objet de longues notices : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé.Dans la seconde édition, parue en 1888, trois autres poètes s'ajoutent à la sélection précédente : Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine).Les commentaires éclairés de Paul Verlaine, qui fréquentait personnellement ces auteurs, se ponctuent d'anecdotes de première main.
La notion romantique de malédiction du poète apparaît déjà en 1832 dans l'ouvrage d'Alfred de Vigny, Stello qui expose le problème des rapports entre poètes et société, anticipant la pièce Chatterton1: « (...) du jour où il sut lire il fut Poète, et dès lors il appartint à la race toujours maudite par les puissances de la terre... ». Figure tragique poussée à l'extrême, versant à l'occasion dans la démence, l'image du poète maudit constitue, en quelque sorte, le sommet indépassable de la pensée romantique. Elle domine une conception de la poésie caractéristique de la seconde moitié duxixe siècle.L'expression « poète maudit » ayant fait florès (la notoriété d'Arthur Rimbaud et la « rimbaldite » n'y étant pas pour rien), elle peut aujourd'hui qualifier d'autres auteurs que les amis de Verlaine2. Elle désigne en général un poète qui, incompris dès sa jeunesse, rejette les valeurs de la société, se conduit de manière provocante, dangereuse, asociale ou autodestructrice (en particulier avec la consommation d'alcool et de drogues), rédige des textes d'une lecture difficile et, en général, meurt avant que son génie ne soit reconnu à sa juste valeur3. Ont ainsi pu recevoir ce qualificatif Verlaine lui-même, mais aussi des auteurs comme François Villon, Thomas Chatterton, Aloysius Bertrand, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Lautréamont, Petrus Borel, Charles Cros, Germain Nouveau, Léon Deubel, Émile Nelligan, Antonin Artaud, Jacques Prevel, Olivier Larronde ou encoreJohn Keats et Edgar Allan Poe. - Louise Leclercq (1886)
- Les Mémoires d'un veuf (1886)
- Mes Hôpitaux (1891)
- Mes Prisons (1893)
- Quinze jours en Hollande (1893)
- Vingt-sept biographies de poètes et littérateurs (parues dans Les Hommes d'aujourd'hui)
- Confessions (1895)
rongé quelques poèmes...
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