mercredi 4 janvier 2012

décédé un 4 janvier : Carlo Levi

1975 : Carlo Levi, écrivain et peintre italien (° 29 novembre 1902).


Carlo Levi (né le 29 novembre 1902 à Turin, mort le 4 janvier 1975 à Rome) est un écrivainmédecinpeintre et journaliste italien, .



Carlo Levi est né à Turin de Ercole Levi, médecin d'origine juive et d'Annetta Treves, la fille de Claudio Treves1.
Il étudie la médecine et reçoit son diplôme de l'université de Turin en 1924. Il n'a cependant pas pratiqué la médecine, choisissant de devenir peintre et de poursuivre une activité politique commencée à l'université où il a eu comme ami Piero Gobetti.
En 1929, il participe au mouvement anti-fasciste2 Giustizia e Libertà créé par Nello3 et Carlo Rosselli et il devient l'un des chefs de la branche italienne avec Leone Ginzburg, unjuif russe d'Odessa qui avait émigré avec ses parents en Italie.
Adversaire du fascisme, il devient également membre du Parti d'action. Arrêté en 1935, il est condamné par le régime au confinamento (résidence surveillée) dans une région désolée du Mezzogiorno, à Grassano, puis àAliano, en Basilicate, expérience dont il tirera le livre Le Christ s'est arrêté à Eboli et qui marqua profondément sa peinture.
Retrouvant sa liberté, il part en France et y vit de 1939 à 1941. En 1941, de retour en Italie, il est arrêté à Florence et emprisonné dans la prison de Murate. Il est libéré après l'arrestation de Benito Mussolini et cherche refuge dans le palais Pitti, où il a écrit son ouvrage Cristo si è fermato a Eboli.
Après la Deuxième Guerre mondiale, il s'installe à Rome où il devient pendant un certain temps rédacteur de Italia libera, la publication du Partito d'Azione, une organisation anti-fasciste.
Il continue d'écrire et de peindre, exposant en Europe et aux États-Unis. Ses écrits se composent de L'orologio (La montre) (1950), Le parole sono pietre (Les mots sont des pierres) (1955), et Il futuro ha un cuore antico(Le futur a un cœur antique) (1956).
En 1963, il est élu au Sénat en tant qu'indépendant, sous l'étiquette du Parti Communiste, et réélu en 1968.
Il meurt d'une pneumonie à Rome le 4 janvier 1975, mais ses dernières volontés sont d'être inhumé à Aliano (Gagliano en dialecte local comme il la nomme dans ses écrits). La maison qu'il y occupa peut encore être visitée.
Bibliographie
il semble qu'un seul de ses livres ait été traduit en français.
souvenir de lecture
Jeune médecin turinois, membre du mouvement Justice et Liberté, Carlo Levi est confinato, exilé, relégué par les autorités fascistes dans une région reculée, la Basilicate, appelée alors Lucanie. Nous sommes dans lesannées 1930. Là-bas, la malaria décime la population qui vit déjà dans une misère noire. Levi raconte ce qu'il vit, ce qu'il voit. Il peint avec son pinceau et sa plume le portrait d'une région abandonnée à son triste sort et relate le mode de vie de ses habitants, leurs coutumes, leurs croyances, offrant du même coup à la littérature italienne certaines de ses plus belles pages (traduit en 37 langues, ce livre est d'ailleurs un classique de version italienne).


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